
Tout a commencé à l’église Saint-Augustin, à Paris, à la fin d’octobre 1886. Le vicomte Charles-Eugène de Foucauld rencontre l’abbé Henri Huvelin, vicaire de la paroisse. Il découvre alors l’amour insondable de Jésus de Nazareth, présent dans le sacrement de l’Eucharistie. Toute sa vie, il cherchera à rester en sa présence et à l’imiter le plus possible. Cette imitation de Jésus le conduit en Terre Sainte puis en Algérie jusqu’à Tamanrasset ; elle le conduit surtout à lui devenir semblable dans son amour pour tout homme. Il est un modèle pour tout chrétien conscient du don suprême de l’Eucharistie. Son apostolat de la bonté au milieu de musulmans fait de lui un exemple pour tout missionnaire. Transfiguré par l’amour, il est devenu le frère universel. L’auteur laisse le Frère Charles de Jésus se dévoiler lui-même à travers ses lettres et ses commentaires de l’Évangile. Il trace son itinéraire spirituel qui commença à Saint-Augustin et s’acheva à Tamanrasset, le l er décembre 1916. L’auteur laisse aussi entrevoir la personnalité admirable du saint abbé Huvelin, qui guida avec sagesse Frère Charles dans son extraordinaire aventure de la charité.
Le jeune Staline
Comment devient-on Staline ? Né pauvre, ce garçon séducteur et dangereux s’essaye à la poésie romantique, se prépare à entrer dans les ordres, mais trouve sa vocation dans l’action révolutionnaire. À la fois intellectuel, gangster et terroriste, le jeune Staline avait tout pour se forger un destin hors du commun dans la Russie de 1917: peu de scrupules et un énorme appétit de vie et de pouvoir. En s’appuyant sur dix ans de recherches, en particulier dans des fonds d’archives récemment ouverts en Géorgie et à Moscou, ainsi que sur les Mémoires de nombreux acteurs et témoins de l’époque, Simon Sebag Montefiore décape le vernis de la mythologie révolutionnaire. Il montre comment la rencontre, chez le jeune Staline, du banditisme caucasien, d’une paranoïa extrême et d’une idéologie impitoyable lui permit de conquérir le Kremlin et l’URSS et fit de lui un des dictateurs les plus sanguinaires de l’histoire.
Che Guevara
La vie d’Ernesto « Che » Guevara traverse comme un trait de feu l’histoire de notre temps. La guerre froide, la révolution cubaine, les convulsions sociales et politiques de l’Amérique latine : autant de points chauds de l’après-guerre où surgit sa silhouette – barbe, cigare, béret étoilé – popularisée par les magazines et les affiches du monde entier. Au-delà même de sa fin tragique – et mal élucidée -, le médecin devenu guerillero continue d’irriguer l’imaginaire et l’histoire, des barricades de mai 68 au Mexique – et aux banlieues – d’aujourd’hui. Grand reporter, familier de l’Amérique du Sud, Jean Cormier a passé sept ans à enquêter sur ce personnage. hors du commun, rencontrant un à un les compagnons de combat, les membres de la famille, les politiques, les intellectuels. Illuminé suicidaire, Christ de la révolution, Don Quichotte manipulé puis sacrifié par les Machiavels de Moscou et de La Havane ? Suivant pas à pas l’itinéraire de son héros, de l’enfance en Argentine aux ravins de La Higuera où, le 9 octobre 1967, l’aventure.s’achève, cette passionnante biographie à laquelle ont collaboré Hilda Guevara, la fille du Che, et Alberto Granado, l’ami d’enfance, donne au lecteur toutes les pièces du dossier.
Mon histoire
Elle signe de son nom complet son autobiographie : Hillary Rodham Clinton. Rodham, elle y tient. À cause de l’affaire Levinsky ? “Les raisons pour lesquelles il m’a trompé ne regardent que lui, et il lui revient de raconter son histoire”. Affaire classée, n’y revenez pas ! En 673 pages et 37 chapitres, Hillary se raconte comme épouse de président, comme mère et comme femme libre engagée dans la vie politique depuis plus de trente ans. Petite fille de l’Illinois qui a reçu une éducation bourgeoise version middle class, Hillary s’engage dès le lycée dans des œuvres de charité avec comme valeurs cardinales chevillées au corps l’action sociale et la foi.
De Gaulle, mon père – Tome II
S’entretenant avec Michel Tauriac, Philippe de Gaulle témoigne, dans ce premier volume, du souvenir qu’il a gardé– et construit– d’un des personnages les plus importants de l’histoire de France du XXe siècle et qui fut avant tout, pour lui, un père. La démarche suivie est celle de recomposition du souvenir. Philippe de Gaulle revient sur ses années de jeunesse et les rapports conflictuels qu’il a pu avoir avec ce père “au caractère trempé comme une lame d’acier”. Pourtant, le fils, en permettant cette incursion privée dans la vie d’un personnage public, raconte l’homme drôle, discret, plus attentionné que tendre, mais toujours présent au cœur de la famille qu’aété son père. On suit le parcours de De Gaulle, sa carrière dans l’armée et ses oppositions dissidentes parfois à la hiérarchie. On suit en même temps un père faisant réciter les fables de La Fontaine à ses enfants tandis qu’il se rase, et espérant pour son fils une carrière de diplomate arguant que “dans une famille, il ne faut pas trop de militaires”.Philippe de Gaulle arrive à donner chair à l’histoire du grand homme épousant le destin de la France au moment du départ en Angleterre, tout en préservant cet aspect très humain d’une personne ouverte, déterminée et étonnante à bien des égards. L’entretien de ce premier tome s’interrompt juste après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le général publie sesMémoires– où il se forge une figure exceptionnelle d’homme d’État– et alors qu’il vient d’être frappé par un drame familial : la mort, à vingt ans, de sa fille Anne, handicapée de naissance.On attend le deuxième tome de ses récits souvenirs avec impatience, d’autant que la parole très libre de Philippe de Gaulle n’hésite pas à prendre à l’occasion ses distances avec la légende gaullienne.–Denis Gombert
L’Humeur Vagabonde – Un Singe en Hiver
Livre en état quasi-neuf. 378 pages – Hormis les deux romans, Symbad de Lassus nous donnent des repères biograhiques de l’auteur – Beaucoup de photos. Magnifique ouvrage
Dans L’Humeur vagabonde, Benoît Laborie quitte femme et enfants pour tenter fortune à Paris. Rastignac triste, il s’égare dans le cimetière du Père-Lachaise. Quand il retourne au pays, sa mère le prend pour un amant de sa femme et tue l’épouse supposée infidèle. Maintenant Benoît peut revenir à Paris. Parce qu’on flaire sur lui l’odeur du crime, la capitale s’offre à lui. Pas pour
longtemps. Un nouveau caprice du tout-Paris, et il est rejeté. Une fable comique et triste, une petite musique aigre-douce au ton inimitable.
Un singe en hiver, lui, a pour cadre un hôtel de la côte normande tenu par Albert Quentin,
ancien fusilier marin en Extrême-Orient, et sa femme Suzanne. Le jeune publicitaire Gabriel Fouquet y débarque pour rendre visite à sa fille Marie, pensionnaire dans le village, mais aussi pour oublier l’échec de sa vie sentimentale avec Claire, partie vivre à Madrid. Gabriel et Albert n’ont pas «le vin petit ni la cuite mesquine» : grâce à l’ivresse, ils vont s’offrir, l’un en Espagne et l’autre en Chine, deux glorieuses journées d’évasion.
Steve Jobs
Suggéré par le créateur d’Apple, qui fait face à une maladie redoutable, Steve Jobs, à partir de plus de quarante entretiens menés sur plus de deux ans et d’interviews d’une centaine de membres de sa famille, amis, rivaux, concurrents et collègues, le livre retrace l’incroyable vie et l’extraordinaire personnalité d’un génie, perfectionniste et hyperactif, qui a révolutionné les ordinateurs, les films d’animation, la musique, les téléphones, les tablettes tactiles et l’édition numérique. Steve Jobs est désormais l’icône absolue de l’inventivité. Il a compris qu’associer la créativité à la technologie était devenu essentiel. Steve Jobs a bien sûr collaboré au livre mais n’a demandé aucun droit de regard sur ce qui est écrit, ni même de le lire avant la publication. Il n’a imposé aucune limite, au contraire, il a encouragé son entourage à parler librement. « Il y a beaucoup de choses dont je ne suis pas fier, dit-il, notamment la façon dont, à vingt-trois ans, j’ai géré la situation lorsque ma petite amie est tombée enceinte. Mais je n’ai pas de cadavres dans le placard que j’essaie de cacher. » C’est avec une extrême franchise que Steve Jobs parle des personnes avec qui il a travaillé ou été en concurrence. Il peut profondément exaspérer les gens autour de lui. Ses amis, ennemis et collègues évoquent sans langue de bois ses passions, ses démons, ses désirs, son intransigeance, et son obsession du contrôle qui ont forgé sa vision des affaires et les innovations qui en ont découlé. La personnalité de Steve Jobs et les produits qu’il crée sont étroitement liés, comme les différentes parties d’un système intégré – tous les produits Apple et ses logiciels participent de cette logique. Le parcours de Jobs est exemplaire, un modèle en terme d’innovation, de caractère, de direction d’entreprise et de valeurs.
Charles Trenet
Si la chanson française devait porter un nom, elle s’appellerait Charles Trenet. Les refrains éternels de ce grand monsieur sont aujourd’hui des classiques que tout le monde connaît, que tout le monde fredonne. Fou chantant ou zébulon facétieux, roulant des yeux sur les scènes du monde entier, poète tendre et délicat d’un quotidien merveilleux, symbole absolu de l’éternelle jeunesse. Cet enchanteur aura traversé le siècle (tout le siècle !) en s’amusant. Pascal Bussy, critique musical, retrace la très longue saga de cet artiste complexe, fantasque, unique en son genre, aujourd’hui partie intégrante de notre culture et de notre patrimoine.
Dutronc
Depuis sa première apparition publique, dans les années 1960, Jacques Dutronc est demeuré une énigme. Chanteur, il a imposé un style inimitable. Acteur, il a incarné des personnages uniques. Avec Françoise Hardy, il a formé un couple mythique. À travers de nombreux entretiens inédits, Michel Leydier lève le voile sur une star qui n’a jamais voulu en être une, mais qui a toujours assumé son rôle avec panache. Il faut lire cette biographie réussie, portrait d’un homme triste qui joue, avec élégance, à s’amuser. Le Parisien Michel Leydier a été agent artistique et tourneur avant de se consacrer à l’écriture. Il est l’auteur de plusieurs romans noirs et de nombreux ouvrages pour la jeunesse.
Elvis Presley
Avant Elvis Presley, il n’y avait rien», déclara un jour John Lennon, qui s’y connaissait en matière de rock’n’roll… On l’appelait le King, et il n’avait pas volé son titre : en poussant un beau jour de 1953 les portes des studios Sun, à Memphis, Elvis Presley ne savait pas qu’il allait amorcer la plus grande révolution que la musique populaire du XXe siècle ait connue. Rien désormais ne serait comme avant… La suite tient bien sûr de la légende dorée… et de la démesure. Génie intuitif, star absolue et dieu vivant, Elvis Presley, roi de Graceland, allait accumuler les chefs-d’oeuvre et les excès, pour devenir à sa mort, en 1977, un mythe, et un symbole parfait : celui du rock, pour l’éternité… Serge Loupien, journaliste à Libération et auteur de plusieurs ouvrages sur la musique, retrace dans ce livre émaillé d’anecdotes et de témoignages la folle saga de ce King à qui, encore aujourd’hui, des millions de fans vouent un culte sans faille.
Stendhal le bonheur vagabond
Jean Lacouture, l’un des meilleurs biographes français contemporains, propose ici un portrait insolite d’Henri Beyle, dit Stendhal. C’est le Beyle voyageur, l’écrivain de génie parc ourant l’Europe, de la Prusse à l’Italie, dans le sillage de la Grande Armée napoléonienne. Ce voyageur-là, qui n’a pas trente ans et qu’on n’appelle pas encore Stendhal va de découverte en découverte et d’amours passionnées notamment pour la belle Mina de Griesheim, en découverte de Mozart qui est pour lui la quintessence de l’âme du Nord». Dans un livre précédent, «Montaigne à cheval, Jean Lacouture avait mis pareillement ses pas dans ceux de l’auteur des Essais et enthousiasmé de très nombreux lecteurs, en France comme à l’étranger. C’est peu de dire, en effet, que Stendhal fut l’un des écrivains français les plus passionnément voyageurs. Grâce à son cousin Daru, futur ministre de Napoléon, il découvre très jeune l’Italie pour laquelle il s’enthousiasme et s’engage dans les dragons.
Une vie exemplaire
Jeune cardiologue éminent, père de deux adorables petites filles, le docteur Jeremy Balint est un homme qui a réussi sa vie. D’autres que lui, apprenant que leur femme dévouée les trompe depuis des années avec un collègue, se laisseraient emporter par la rage. Pas Jeremy Balint. Jeremy Balint va prendre son temps, car Jeremy Balint est un sociopathe. Avec méthode et patience, il va organiser l’élimination de son rival. Et ce n’est que le début. De nombreux romans mettent en scène des psychopathes, mais jamais un écrivain n’était parvenu à nous plonger avec autant d’acuité dans les arcanes de leur esprit. Jeremy Balint ne nous cache rien. Ne nous épargne rien. Il ne voit tout simplement pas le mal comme nous.
La mauvaise vie
Vingt-quatre heures de la vie du personnage inventé par Frédéric Mitterrand et qui lui ressemble singulièrement. À chaque étape de sa journée, il se demande s’il ne fait pas fausse route. S’interroge sur l’abîme séparant la mauvaise vie qu’il mène, d’une autre, qui aurait pu s’accomplir. Pourquoi vouloir à tout prix reconstituer un simulacre de famille? Perdre son temps à faire de la radio alors qu’on est doué pour l’écriture ? Devenir spécialiste des princes et des princesses alors qu’on se passionne pour les peuples opprimés? Et puis il y a les nuits qui, elles aussi, ne devraient pas être celles ce qu’elles sont. Au fil de ces réflexions, le personnage regarde en arrière, et retrouve des moments de son enfance. L’autobiographie la plus juste n’est-elle pas celle de la vie qu’on aurait dû mener? Un homme se penche sur son passé. Le passé ne lui renvoie que les reflets d’une mauvaise vie, bien différente de celle qu’évoque sa notoriété. Autrefois on aurait dit qu’il s’agissait de la divulgation de sa part d’ombre ; aujourd’hui on parlerait de coming out. Il ne se reconnaît pas dans ce genre de définitions. La mauvaise vie dont il évoque le déroulement est la seule qu’il ait connue. Il l’a gardée secrète en croyant pouvoir la maîtriser. Il l’a racontée autrement à travers des histoires ou des films qui masquaient la vérité. Certains ont pu croire qu’il était content de son existence puisqu’il parvenait à évoquer la nostalgie du bonheur. Mais les instants de joie, les succès, les rencontres n’ont été que des tentatives pour conjurer la peine que sa mauvaise vie lui a procurée. Maintenant cet homme est fatigué et il pense qu’il ne doit plus se mentir à lui-même pour tenter d’obtenir que la vie qui lui reste ne soit pas aussi mauvaise. Mais il ne sait pas ce qu’il résultera de cet effort.
L’histoire d’Helen Keller
A partir de 11/12 ans
Quel avenir peut avoir une petite fille de six ans, aveugle, sourde et muette? Les parents d’Helen sont désespérés jusqu’au jour où Ann Sullivan arrive chez eux pour tenter d’aider Helen à sortir de sa prison sans mots, ni couleurs ni sons. Les premiers échanges sont houleux, mais la persévérance d’Ann, l’intelligence et le désir d’apprendre d’Helen parviennent à vaincre l’impossible.
Françoise
Et si Françoise Giroud était encore plus grande que sa légende ? Plus riche, plus complexe, plus intéressante que l’image d’Epinal de la jeune femme talentueuse qui devint la première journaliste de son temps ?La trajectoire, on la connaît : engagée par Hélène Lazareff à la création de Elle puis cofondatrice de L’Express, et enfin chroniqueuse au Nouvel Observateur, l’ex script-girl de Jean Renoir avait le sens des phrases assassines : la griffe sous le sourire enjôleur. Compagne et complice de Jean-Jacques Servan-Schreiber, farouche opposante à la guerre d’Algérie, amie fidèle de Mendès France et de Mitterrand, celle qui “inventa” la Nouvelle Vague et roulait en décapotable fut une grande amoureuse, aimant le plaisir autant que le devoir. Femme politique, cette fille d’immigré turcs ne passa jamais son bac, mais devint Secrétaire d’Etat à la condition féminine sous Giscard d’Estaing. Travailleuse acharnée, élégante en diable, éprise de liberté, c’était une visionnaire, qui incarna la naissance de la femme moderne.Mais on découvre ici que ce tempérament passionné a aussi ses zones d’ombre – expérience de la trahison, coup de folie passionnelle, tentative de suicide, mort d’un fils. Et si une phrase de sa mère, sur son lit de mort, avait déterminé sa trajectoire et son destin ?A travers le portrait d’une femme d’exception, c ‘est une époque de feu que ressuscite ici Laure Adler : un temps, pas si lointain, où l’on savait encore se battre pour des idéaux.
Le roman vrai d’Alexandre
Ce livre est l’histoire de mes mensonges. Sans doute est-ce le plus risqué que j’écrirai jamais. Il m’est vital. Jusqu’où suis-je allé dans l’aveu? Je n’ai pris aucun ménagement. Un jour, il faut bien déchirer le voile, rompre avec le comédien et coïncider avec soi.
Le courage de décider
Tout le monde s’accorde devant l’évidence : dans la campagne présidentielle 2002, la percée Chevènement est une surprise de taille. Voilà un homme qui se présente à la plus haute fonction pour la première fois et qui s’impose d’emblée comme le troisième homme face à des candidats appuyés sur d’imposantes machines. Pourquoi est-il si populaire ? On trouvera les réponses ici-même, dans ce livre très attendu où, pour la première fois, il choisit de nous raconter son parcours et ses convictions, en livrant des informations et des anecdotes souvent inédites. Fils d’instituteurs du haut Doubs, critique de l’Enarchie, qu’il délaisse très vite pour se faire élire tout jeune député de Belfort, Jean-Pierre Chevènement est à la fois très français et assez exceptionnel. De la guerre d’Algérie et de ses engagements de jeunesse à sa candidature aux élections présidentielles, en passant par sa rencontre avec François Mitterrand, la refondation du Parti socialiste au congrès d’Epinay et la création, vingt ans après, du Mouvement des citoyens, Jean-Pierre Chevènement retrace son expérience, et particulièrement les dix ans de gouvernement dans cinq ministères successifs…
George Orwell, une vie
Dans Orwell ou l’horreur de la politique, sans doute le meilleur essai consacré à la figure de George Orwell avec Orwell, anarchiste tory de Jean-Claude Michéa, Simon Leys affirme qu’il ne voit pas “un seul écrivain dont l’œuvre pourrait nous être d’un usage pratique plus urgent et plus immédiat”. L’intérêt porté à cette vie ne saurait correspondre, aux yeux de l’auteur des Habits neufs du président Mao, “à une curiosité oiseuse” dans la mesure où “elle fut assurément moins importante que son œuvre, mais elle en fut garante”. Ce désir de connaître cette biographie, Simon Leys considère qu’il est “satisfait de façon magistrale et définitive par l’étude de Bernard Crick”. En effet, aucun livre n’est parvenu à proposer une vision de l’homme et de sa pensée politique plus complète et pénétrante que celui de Crick. Cet ouvrage de référence permet de parfaitement comprendre l’itinéraire de l’écrivain, le contexte historique dans lequel; s’inscrivirent l’œuvre, peut-être la plus importante de la pensée politique du XXe siècle, et sa difficile réception à une époque où faire preuve de liberté et de lucidité était impardonnable. La vie courte mais exceptionnellement riche de George Orwell montre qu’il était possible pour un intellectuel de parcourir la première moitié de ce siècle en s’opposant d’un même mouvement i l’imposture du totalitarisme et aux ravages du capitalisme.
Théodore Roosevelt
Amoureux fou de la nature, ce jeune chasseur est devenu le premier écologiste de l’histoire avant d’être président des États-Unis. C’est lui qui a inventé le “nounours”, jouet culte des enfants du monde entier. Derrière son image d’Américain “winner” se cache une sensibilité frémissante, tout à fait actuelle.
Conversation
J’aimerais que les Français sachent ce qui constitue (…) ma personnalité, qu’ils comprennent que j’ai tenté d’être utile aux autres.”Car, attention, Bernadette Chirac n’est pas l’ombre de son mari, accrochée à son sac à main, mais un être à part entière. Qu’on se le dise. Elle est une femme d’action, de terrain : son engagement dans le combat humanitaire sa fondation, l’opération Pièces jaunes, son projet de Maisons des adolescents, son travail avec les Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France et son implication dans la vie politique locale en Corrèze le prouvent. Cet ouvrage est là pour le rappeler et pour mieux faire connaître la femme qu’elle est réellement, loin de l’image distanciée et timide qu’en ont fabriquée les médias. Dans ce livre, on pourra apprécier l’apparente sincérité de Bernadette Chirac. Sa foi en la famille, la construction, le couple, Dieu, la fidélité, en font une icone des bons sentiments conservateurs qui rassureront sans doute certains concitoyens et électeurs en ces périodes troublées. Évidemment, diplomatie oblige, les réponses à quelques questions délicates (mais jamais impertinentes de Patrick de Carolis, notamment sur l’avortement, restent évasives. Aucun détail croustillant sur la vie politique et intime du couple présidentiel n’est dévoilé mais on apprend au détour des pages qu’il n’est pas facile tous les jours d’être marié à un homme charismatique. Que, c’est sûr, visionner des cassettes de sumo à l’heure du dîner n’a rien de très attractif… Mais que voulez-vous, “Bichette” aime son Jacques. Malgré la politique, malgré les femmes, malgré les difficultés familiales (et la maladie de leur fille aînée, Laurence) et politiques, les scandales, elle est là, discrète mais présente, prête à se battre aux côtés de son président de mari. La presse n’a pas manqué de relever les formuleschoc du livre, mais il est surtout le témoignage d’un destin hors du commun. Oui, cetteConversationentre un journaliste reconnu,
Je suis né à vingt ans
Les secrets de famille – on le sait – sont des fardeaux dont on ne guérit jamais. Né en 1945 dans un village de Normandie, Gérard Lenorman est un « fils de Boche ». Il l’ignore. Comment le saurait-il puisque sa mère lui ment ? Pire, elle méprise cet enfant de la honte qui lui rappelle à chaque minute la faute commise. J’étais programmé pour ne pas exister. » Seule la musique – toutes les musiques – diffusée à la radio comble un désert affectif qui a bien failli avoir sa peau. L’année de ses dix ans, son cœur se met à battre et son imagination fertile s’envole : sa mère se marie, il va peut-être enfin goûter aux joies de la famille. Avant de devenir le chanteur populaire que l’on sait, l’adolescent rejoint des petits orchestres, puis des plus grands. Le succès, phénoménal, viendra : La Ballade des gens heureux, Il , Les Matins d’hiver , Michèle , Quelque chose et moi… Pour le bonheur, ce sera une autre histoire. Cet « attardé sentimental », encore hanté par le mensonge et la trahison, tente de rattraper le temps perdu.
Ma vie
Alma Mahler appartient au panthéon des égéries célèbres et à la chatoyante mythologie de Vienne 1900. Cette jeune fille qui séduisit Gustav Klimt avant d’épouser Gustav Mahler, était la fille du peintre viennois Emil Schindler. Passionnée de musique, elle composa dès l’âge de neuf ans et mena sa vie en nietzschéenne fervente, à l’instar d’une autre croqueuse de génies : Lou-Andréas Salomé. Dans Ma Vie, bilan d’une existence mouvementée et journal intime d’une musicienne à la vocation tourmentée, Alma Mahler raconte quelle place tinrent dans sa vie des hommes aussi différents que Gustav Mahler, le peintre Oskar Kokoschka, l’architecte Walter Gropius ou l’écrivain Franz Werfel. “J’ai reçu un brin de paille de chaque être d’exception rencontré, écrit-elle, et je me suis construit un nid que j’ai défendu avec des griffes d’acier.” Alma est bien un oiseau de proie qui se bat à coups d’aile pour exister aux yeux du monde. Ma Vie nous plonge dans des rêveries délicieuses : nous nous imaginons dans un café viennois aux côtés de Gustav Klimt, d’Arthur Schnitzler ou d’Hugo von Hofmannsthal… Alma se penche sur elle-même et elle plaide pour que nous reconnaissions son existence, non pas dans l’ombre des génies, mais à leurs côtés. Cette femme hors du commun fut le fil ténu qui relia ces génies que nous vénérons aujourd’hui.
Cet Amour-là
L’été 1980, après lui avoir pendant cinq ans écrit d’innombrables lettres, Yann Andréa frappe à la porte de Marguerite Duras. Ils ne se quitteront plus.Seule la mort interrompra une relation intime, exigeante, tyrannique, à la fois intellectuelle et charnelle, entre l’étudiant à la recherche de lui-même et la romancière vieillissante, mondialement célèbre.C’est cette histoire qui est contée ici, dans un récit sobre, impudique, sincère. Bien plus qu’un « document littéraire », c’est le livre d’un amour absolu, une confidence dérangeante, fascinante, où chaque mot est reconquis sur l’absence et le désespoir.
Ainsi, Sois flic !
Jean-Pierre Havrin est né le 2 décembre 1947, à Saint-Germain-du-Puch, en Gironde, d’un père œnologue et d’une mère poule. Doté d’un solide poil dans la main, et d’un humour encombrant, victime des affiches en couleurs, il devient marin dans la Royale pendant 1 826 jours. Puis, comme au poker, juste pour voir, il rentre dans la police, et ce métier va lui coller à la peau. Enquêteur, inspecteur, commissaire, aujourd’hui commissaire divisionnaire. Itinéraire d’homme, chemin de flic Suivez-le !
…ou tu porteras mon deuil
Par les auteurs de Paris brûle-t-il ? O Jérusalem, Cette nuit la liberté. Le cinquième cavalier. De la guerre civile aux derniers jours de Franco,” un extraordinaire portrait de l’Espagne à travers le bouleversant destin d’un misérable orphelin devenu milliardaire.
Un pouvoir nommé désir
Beaucoup de livres ont déjà été – ou seront – publiés sur Nicolas Sarkozy, et la curiosité qu’inspire cet homme politique devrait s’amplifier à l’approche de l’élection présidentielle. La particularité de la biographie que lui consacre Catherine Nay tient cependant à plusieurs éléments : son exhaustivité (de l’origine des grands parents aux épisodes les plus récents) ; son empathie critique (Catherine Nay fréquente, depuis plus de vingt ans, les microcosmes qu’elle décrit dans ce livre) ; la personnalité de l’auteur (qui s’est déjà illustrée avec des ouvrages fameux. En effet, Catherine Nay est La biographe par excellence des fauves politiques qu’elle côtoie chaque jour. Et, une fois de plus, elle le prouve avec ce livre qui, de toute évidence, sera un élément très visible de la campagne qui s’annonce. Dans ce Pouvoir nommé désir, l’auteur explore méticuleusement la genèse familiale du petit Nicolas. Son père (un aventurier flamboyant, un père trop absent), sa mère (le pivot du clan Sarkozy une sorte de Rose Kennedy), ses amis, ses amours, son enfance, etc… sont évoqués avec une précision incroyable. Ces éléments permettent de mieux comprendre l’avidité avec laquelle Nicolas Sarkozy se jeta sur la politique, et comment il voulut en faire son festin. Plus subtilement, les relations avec son père-absent éclairent le souci que Sarkozy aura toujours d’être reconnu par les pères (Pasqua, Chirac) ou, à défaut, de les tuer…
Bien entendu, cette biographie s’attarde sur les arcanes de la vie politique – de la prise de la mairie de Neuilly à celle de l’UMP – sur les relations de Sarko avec Balladur, Chirac, Juppé ou Seguin. Sur chacun de ces points, Catherine Nay raconte, révèle, nuance : son style, très vif, emporte un récit passionnant de bout en bout…
Le maire de Paris espère bien être élu président de la république en 1995. Il s’est composé une nouvelle image et présente un programme révolutionnaire…
La vie est une fable
Un biologiste raconte: la naissance, le corps qui se développe, les premiers émois, les élans et les drames d’une enfance qui, petit à petit, cesse d’en être une, le liberté qui se cherche. L’air de rien c’est toute l’évolution du vivant qui se trouve subtilement convoquée, depuis l’énigme des molécules primordiales jusqu’à la fulgurante apparition des premiers hommes, à travers souvenirs cocasses et rêveries tendres.
Lou
D’une grande beauté, d’une intelligence supérieure, Lou Andreas Salomé, née à Saint-Pétersbourg en 1861, a été l’une des célèbres séductrices de son temps. Nietzsche, Rainer Maria Rilke en ont été follement épris, Freud a succombé à son charme. L’étonnant est que, si elle aimait les hommes et leur compagnie, elle n’a pas toléré, avant trente-cinq ans, qu’ils l’approchent physiquement. Ce qui, loin de les décourager, les rendait, comme Nietzsche, fous de désir. Curieusement, bien que des milliers de pages aient été consacrées à Lou dans toutes les langues, ce qu’il faut bien appeler cette infirmité est à peine effleurée, jamais élucidée. C’est un trou noir. Françoise Giroud avance à ce sujet une hypothèse, qui éclairerait le mystère de cette chasteté frénétique. Lou s’est largement rattrapée plus tard, gourmande de « festins d’amour » jusqu’à la fin de sa vie, mais toujours avec des hommes sensiblement plus jeunes qu’elle.
Contre bonne fortune…
Rothschild. Un nom qui évoque la puissance industrielle, le pouvoir financier par-delà les frontières, le faste, mais aussi les épreuves. Car tout n’est pas forcément rose, quand on s’appelle Rothschild. Juifs pour la droite, capitalistes pour la gauche, même si on les trouve sympathiques, ils demeurent des pestiférés » qui font, contre bonne fortune, bon cœur ! Derrière le mythe, c’est la vie d’un homme, Guy de Rothschild, avec une famille, des collaborateurs, la guerre et ses humiliations, la charge de la célèbre banque de la rue Laffitte, l’amitié avec Georges Pompidou. Vus de près, les Rothschild, comme les agents de police, sont de braves gens. Ils n’affichent aucune morgue et remplissent sagement leurs obligations.
Alma Mahler ou l’art d’être aimée
Tu n’as désormais qu’une profession : me rendre heureux. Gustav Mahler demande à Alma Schindler de renoncer à toute ambition personnelle. Elle l’aime. Elle accepte. Elle épouse le grand compositeur. Peu douée pour l’abnégation, cette femme belle, jeune, talentueuse, promise à un brillant avenir de musicienne, se révolte. Frustrée, elle devient cruelle. Mahler lui vole sa vie. Il le paiera cher. Il mourra de l’avoir trop aimée. Après Mahler, d’autres grands créateurs viennent se jeter dans les filets de cette sirène viennoise qui exerce désormais sur les hommes l’empire qu’elle n’a pu exercer sur son art Oskar Kokoschka, le peintre expressionniste ; Walter Gropius, l’architecte fondateur du Bauhaus J écrivain Franz Werfel. Elle aime ces hommes, mais elle les brise.
L’Africain
J’ai longtemps rêvé que ma mère était noire. Je m’étais inventé une histoire, un passé, pour fuir la réalité à mon retour d’Afrique, dans ce pays, dans cette ville où je ne connaissais personne, où j’étais devenu un étranger. Puis j’ai découvert, lorsque mon père, à l’âge de la retraite, est revenu vivre avec nous en France, que c’était lui l’Africain. Cela a été difficile à admettre. Il m’a fallu retourner en arrière, recommencer, essayer de comprendre.
Journal d’un génie adolescent
La découverte du journal intime du jeune Salvador Dali fut une véritable révélation lorsque celui-ci fut publié pour la première fois en Espagne en 1994. Il est brun, torturé et l’effet d’un pinceau sur la toile le fascine. Dali, adolescent, écrit chaque jour son journal dans un cahier d’écolier, en regardant le monde comme un petit juge sûr de lui. Reprenant ses pensées des années 1919 et 1920, ces notes, publiées en français pour la première fois, préfigurent les goûts et les talents d’un jeune homme passionné de politique, souvent acerbe et hautain. Mais la volonté de construire cette personnalité qui en fera un artiste démesuré est déjà là.
La vie secrète de Salvador Dali
Suis-je un génie ? » Pour Salvador Dali la réponse est oui. Pour lui, cela ne fait pas le moindre doute depuis l’enfance. Regarde ! Salvador Dali vient de naître. Le vent a cessé de souffler et le ciel est pur. La Méditerranée est calme et sur son dos lisse de poisson, on peut voir briller comme des écailles les sept reflets du soleil. Ils sont bien comptés et tant mieux car Salvador Dali n’en voudrait pas plus !
J’ai 100 ans et je voudrais vous dire…
Sœur Emmanuelle, aurait eu 100 ans le 16 novembre 2008. Elle est décédée quelques jours avant cet événement, suscitant une vague d’émotion sans précédent. Elle avait accepté de donner, à cette occasion, un message tirant les leçons du siècle qu’elle avait vécu, contant sa vie de foi, les difficultés qu’elle avait rencontrées et l’espérance qui l’animait. Ce document unique est le reflet de son énergie, de son goût de vivre demeurés intacts jusqu’au bout d’une vie d’exception. Bien plus, à l’approche de cet anniversaire si marquant, elle parle plus librement que jamais et lève de nombreux voiles sur sa vie.
Qu’Allah bénisse la France !
Il a connu tout ce qu’un fils d’immigrés, Noir, pauvre, élevé par une mère seule avec six frères et soeurs, peut connaitre, de la délinquance des cités : vols et trafics en tous genres, argent facile, frime et rapports de force, sans oublier les proches tués par balles, morts d’overdose, ou qui ont sombré dans le fanatisme. Converti à l’islam – ou plutôt à cet islam obscurantiste qui sévit dans certaines banlieues -, il a parcouru les routes de France pour prêcher dans des mosquées de fortune.
J’ai vingt ans et je couche dehors
Vingt ans. D’aucuns vous diront que c’est le plus bel âge de la vie. Celui où tout vous sourit. Le temps des amours et des fous rires. Le temps de l’insouciance et des espérances. Pas pour tous ! Enfant ballottée au gré des crises parentales, Lydia n’a pas choisi. Depuis toujours elle subit. Violence, solitude, abandon. De l’amour elle ne connaît que le nom, de la chaleur elle ne sait que la brûlure. De la ville, elle a appris les bouches de métro, la rue et ses souillures… Avoir vingt ans aujourd’hui et dormir dehors ! Comment ? Pourquoi ?
Une jeunesse française
Peu d’hommes d’Etat ont fait l’objet au fil de leur carrière d’autant d’attaques, ont suscité autant de haines et de rumeurs. L’itinéraire de François Mitterrand, il est vrai, n’a rien de banal: débutant très loin à droite de l’éventail politique pour incarner, sur son second versant, l’espoir du ” peuple de gauche “. Il a pris part aux violents affrontement idéologiques d’avant 1939, a fait la guerre comme sergent, a vécu le drame des prisonniers, puis s’est retrouvé à Vichy. Il a été pétainiste, giraudiste, résistant. A vingt-sept ans, il avait déjà rencontré le Maréchal, de Gaulle et Giraud. Il a fait partie du gouvernement ” insurrectionnel ” lors de la Libération de Paris.
L’impétueux
A toi, je peux le dire, c’était le jour le plus triste de ma vie. Cet aveu, lâché un soir de septembre 2007, devant une amie très chère, dans un moment d’abandon, Nicolas Sarkozy ne le confessera plus jamais à personne. Il disait vrai pourtant, mais qui aurait pu le croire ? Ce triste jour étant le 6 mai 2007. Celui même de son élection à la Présidence de la République. Le couronnement de son ambition depuis ses vingt ans.
Mémoire et identité
Il m’a été donné de faire l’expérience personnelle des idéologies du mal. C’est une chose qui ne peut s’effacer de ma mémoire. Ce fut tout d’abord le nazisme. Ce que l’on pouvait voir en ces années-là était quelque chose de terrible. A ce moment, pourtant, beaucoup d’aspects du nazisme demeuraient encore cachés. La véritable dimension du mal qui se déchaînait en Europe ne fut pas perçue de tous, ni même de ceux d’entre nous qui étaient au centre de ce tourbillon.
Testament
Depuis plus de vingt ans, l’Abbé Pierre note et garde précieusement ses réflexions, ses questionnements, ; aujourd’hui, ils donnent naissance à ce livre, le seul qu’il ait écrit à la première personne. “De plus, nous confie-t-il, j’entends au fond de moi comme un appel : – avant de nous quitter, dis-nous ce que tu sais -. Car on m’interroge beaucoup. Peut-être parce que je me suis trouvé au cœur de circonstances exceptionnelles et que je me suis efforcé de ne jamais me dérober. Le Bon Dieu a joué son jeu ; j’ai accepté de jouer le mien. Avec des joies et des larmes.
Les chirac
J’ai eu un petit pépin. » Ce soir du 2 septembre 2005, Jacques Chirac est victime d’un accident vasculaire cérébral qu’il veut croire bénin. Tout le monde ignore dans Paris que le président a été hospitalisé en urgence. Seul un trio composé de sa femme Bernadette, de sa fille Claude et du secrétaire général de l’Élysée, Frédéric Salat-Baroux, connaît la vérité.
Mémoires d’un vieux crocodile
Le nom de Tennessee Williams est associé à d’inoubliables chefs-d’œuvre, tant au théâtre qu’au cinéma : Un tramway nommé désir, La Chatte sur un toit brûlant, Soudain l’été dernier, La Nuit de l’iguane, pour ne prendre que quelques exemples. Mais en deçà et au-delà de cette œuvre monumentale se trouve ce qui l’a sustentée et produite : la vie même de son auteur, nourrie d’échecs et de triomphes, d’expériences douloureuses, de rencontres avec d’autres mythes – Greta Garbo, Anna Magnani, Liz Taylor -, d’heures de travail acharné avec Kazan, Losey, Visconti.
Le temps d’un soupir
La douceur de l’air me fait rêver, à ce qui fut et à ce qui serait si tu étais là. Je sais que cette rêverie n’est qu’une inaptitude à vivre le présent. Je me laisse entraîner par ce courant sans regarder trop loin ou trop profondément. J’attends le moment où je retrouverai la force. Il viendra. Je sais que la vie me passionne encore. Je veux me sauver, non me délivrer de toi. Dans l’afflux de souvenirs où les heures cruelles qui ont précédé la mort de Gérard Philipe, se mêlent aux temps heureux d’avant la maladie, le récit vibrant de tendresse d’Anne Philipe prend l’ampleur d’une méditation sur la mort, sur l’amour, sur le bonheur.
Tout le monde a lu Victor Hugo, mais que sait-on vraiment de lui ? Le poète est né d’un père soldat, officier sous Napoléon, et d’une mère Vendéenne. Cette première “ contradiction ” familiale l’amène très tôt à devoir choisir, et les tourments de son époque déterminent ses engagements. D’abord ultra sous Charles X dont il célèbre le sacre, Hugo se rallie à Louis-Philippe, puis entre à la chambre des pairs en 1845, parcourt Paris sous la mitraille en 1848, est élu député en 1849, et montre sur les barricades le 2 décembre 1851 lors du coup d’Etat de Louis-Napoléon. Il est alors en train d’écrire Les misérables, ses deux fils sont en prison. Il a 49 ans, est recherché par la police et doit s’enfuir en Belgique avec un faux passeport. Avec une biographie écrite année par année, nous découvrons en parallèle la vie intime du poète, la vie de la France et l’avancée exceptionnelle d’une œuvre qui deviendra immense mais qui s’écrit sous nos yeux, avec toutes les questions et les doutes qui accompagnent le génie en marche. Une rencontre forte entre un auteur et son bio- graphe, une biographie empreinte d’admiration non seulement pour l’Ecrivain mais aussi pour l’Homme.
Mémoires d’un perfectionniste
La carrière de Jonny Wilkinson a traversé trois décennies et quatre Coupes du monde. Il a accumulé un record de points marqués, d’os brisés, d’actions hors du commun et un drop goal qui le fit définitivement rentrer dans la légende du sport. Dans son autobiographie, Jonny révèle l’incroyable travail sur lui-même, psychologique en particulier, qu’il a dû mener pour arriver au sommet de son art. Dès son enfance, il passe des heures solitaires à frapper des balles. Une quête permanente de la perfection. Son corps souffre de ce travail intensif et lui imposera de multiples problèmes au cours de sa carrière. Il souffre aussi de ce qu’il considère comme un comportement trop amateur de la part de ses coéquipiers ou entraîneurs ; cela lui vaudra souvent de vivre des moments tendus avec les siens. Montant au sommet de la gloire, il en redescendra dans les tourmentes de l’angoisse et même de la dépression. Il l’évoque dans son livre avec franchise et courage. Pour atténuer cette pression permanente sur lui et pour se lancer un nouveau défi, il a accepté l’offre de Toulon de rejoindre leur équipe. Jonny Wilkinson nous parle donc aussi de son expérience française.