
Alcools
TEXTE INTEGRAL – Sous le pont Mirabeau coule la Seine. Et nos amours. Faut-il qu’il m’en souvienne. La joie venait toujours après la peine. Ces vers du “Pont Mirabeau”, comme ceux de “La Chanson du mal-aimé” ou de “Zone”, tous issus du recueil Alcools ont fait la fortune littéraire d’Apollinaire, et un grand classique de la poésie. Toutefois, ce classicisme ne doit pas faire oublier qu’en son temps ce recueil constitua une véritable révolution poétique : après Rimbaud, Apollinaire transforme toutes les règles d’un lyrisme devenu vieillot à son goût. Il faut pouvoir chanter le monde, jusque dans sa réalité la plus crue, mais aussi jusque dans ses progrès les plus récents : la tour Eiffel (“Zone”) côtoiera donc les cellules de la prison de la Santé (“À la Santé”). Sur ce modèle se succéderont alors la mort, la fuite du temps et surtout l’amour : tantôt lumineux, tantôt obscur, mais toujours au centre de ces ivresses poétiques. Avec Alcools, Apollinaire deviendra le modèle de tous les poètes à venir, et en particulier des surréalistes. Le chagrin d’amour, l’émoi devant la fuite du temps (“Le Pont Mirabeau), mais aussi la poésie de la vie quotidienne, de la machine et de la ville cosmopolite (“Zone”). Tel est Alcools, recueil qui rassemble des poèmes écrits par Apollinaire de 1898 à 1913. Entre une inspiration élégiaque qui n’est pas sans rappeler Ronsard et une modernité nerveuse annonciatrice du surréalisme imminent, l’ensemble oscille librement, plein d’un vin trembleur comme une flamme.
Le désordre somptueux d’une passion exotique, éclat d’un météore, selon Mallarmé ; un ange en exil aux yeux d’un bleu pâle inquiétant, pour Verlaine. Un “éveil génial”, et c’est Le Bateau ivre, une “puberté perverse et superbe”, puis un jeune homme brièvement “ravagé par la littérature”, le maître d’une “expression intense” aux sujets inouïs – tout cela dans un mince volume, dû au poète touché, puis déserté, par le génie, “aventure unique dans l’histoire de l’art”.
Chemins (Poèmes d’avant-hier)
Autour de la campagne du Lauragais, de l’art de savourer des plaisirs simples et du courage les jours d’épreuve.
Du chemin des amours à celui de la vie, à travers la campagne du Lauragais, il est des poèmes qui naissent pour témoigner aux générations à venir de certains mystères. Le premier d’entre eux est sans doute l’art de savourer les plaisirs simples, du jardin familial à la veillée au coin du feu. Puis viennent les jours difficiles pour lesquels il faut savoir capter les lueurs d’espoir. Enfin, comme un arbre, l’existence s’enracine dans la terre, au creux de cette nature contre laquelle il faut parfois lutter. Reste à écrire les senteurs, les couleurs, le grave et le futile, quelques notions de morale, la joie de l’ouvrage accompli et, surtout, l’amour partagé et la force qu’il donne.
Pour que d’autres poursuivent ces chemins.
Voici olus de quatre-vingts ans qu’Alfred Cazeneuve est venu au monde à Mas Saintes-Puelles, village audois où il réside toujours. Poète et paysan, pionnier de l’irrigation du Lauragais, cet autodidacte dynamique et reconnu a écrit un précieux témoignage de la vie d’antan. Ce recueil de vers, humble et généreux, nous permet de retrouver l’atmosphère de nos défuntes années.
Jeux lémuriens
Avec la magnificence d’un verbe prolixe usant à étonner de termes typiques de paradis prodigues (Caraïbe, Réunion, autres Belles Exotiques ), les poèmes de Julienne Salvat nous plongent au cœur d’un monde d’encore souffrances où la blessure de l’esclavage : « condamnés, roués vifs, éventrés, guillotinés, Kafres, Marrons… » est toujours sous-jacente.
L’évocation jusqu’à l’incantation de l’opulente nature d’Outre toutes ces Mers, si elle nous émerveille par la
richesse d’une langue puissante mais maîtrisée, reste incapable de consoler le souvenir de cette mémoire noire.
« L’envers du poème » y garde « une lumière détresse » que ne cessent de raviver des « pensées en eau farouche”
Julienne Salvat est née à la Martinique en 1932 et réside à l’Ile de la Réunion. Elle a mené une carrière de professeur de lettres modernes.
Mon Afrique
Jean CHIASERA découvre l’Afrique par le biais du service militaire en 1960. Après dix ans de Tchad et quatre au Cameroun, ses activités civiles au sein de la coopération française le conduisent à Dakar, où il résidera de 1974 à 2001.
Dans cet immense territoire- Que l’on appelle Afrique Noire – Mon cœur ici à tout jamais – Restera sous les palmerais;
(Extrait du poème “Peuple noir” p.13)
Jean Chiasera voue à l’Afrique un attachement sans bornes, qui trouve dans la poésie son expression la plus forte. Lui qui, de par son métier, a survolé toutes les terres d’Afrique, “exubérantes et généreuses”, donne libre court à une littérale hauteur de vue sur les peuples, traditions et paysages rencontrés, à travers des textes remplis d’enthousiasme et de fascination; mais également de compréhension profonde des particularités du continent, quelles touchent au développement, aux croyances occultes, au Sida ou aux douloureux souvenir de la traite esclavagiste.
Le bouquet tropical offert dans “Mon Afrique” est complété par de chatoyantes illustrations en regard des poèmes.
Jean Chiasera photographie les habitants et leur environnement avec le même bonheur qu’il met à les raconter sous sa plume.
Jean CHIASERA découvre l’Afrique par le biais du service militaire en 1960. Après dix ans de Tchad et quatre au Cameroun, ses activités civiles au sein de la coopération française le conduisent à Dakar, où il résidera de 1974 à 2001.
DES POEMES TENDRES QUI DEVOILENT UNE GRANDE SENSIBILITE, L’AMOUR DE L’AUTRE, ET UN ATTACHEMENT INDENIABLE A L’AFRIQUE
Depuis sa plus tendre enfance, qu’il retrace avec humour, jusqu’au Sénégal, son pays d’adoption, c’est un long périple africain que Jean Chiasera nous livre ici. Au gré de ses pérégrinations, il nous fait voyager d’un continent à l’autre, “Les senteurs de Ouagadougou / Ou les lions du Bostwana“, en nous livrant, par petites touches mesurées, quelques réflexions sur les évènements, ou les hommes. “Lui il appliquait des solutions / Qui n’ont jamais fait de martyr“
Nuit Cristal
Chaque nouveau livre de poésie nous offre une approche différente des sources créatives. Même s’il nous promène par des thèmes traités fréquemment par tous ceux qui s’y aventurent et enquêtent dans le labyrinthe sacré de l’inconscient, ces paysannes se présentent à chaque lieu plus que singuliers, complexes, étrangement illuminés par le fil de mots que procure notre guide. Julienne Salvat, poète majeur, nous propose de parcourir-décrypter avec elle sa “nuit cristal” par des chemins tortueux de l’insomnie, à travers 7 chants et un prélude …
Julienne Salvat est née à la Martinique en 1932 et réside à l’Ile de la Réunion. Elle a mené une carrière de professeur de lettres modernes.
Alcools
Ce recueil rassemble certains des plus beaux poèmes d’Apollinaire, écrits entre 1898 et 1913. De “Zone” à “Colchiques”, il y célèbre la beauté du monde moderne, la ville et son énergie, et y chante la mélancolie, la souffrance amoureuse du “Mal-Aimé”.
Créant une nouvelle orientation poétique qui annonce le surréalisme, écrit de la fin du symbolisme à la veille de la Première Guerre Mondiale, cet ouvrage marque la naissance de la poésie moderne.
Le parti pris des choses
L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos. À l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en-dessus s’affaissent sur les cieux d’en-dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner.
Les Contemplations (texte intégral)
Les Contemplations sont un recueil de poèmes, écrit par Victor Hugo, publié en 1856. Il est composé de 158 poèmes rassemblés en six livres.
La plupart de ces poèmes ont été écrits entre 1841 et 1855, mais les poèmes les plus anciens de ce recueil datent de 1830. Les Contemplations sont un recueil du souvenir, de l’amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même d’une certaine foi mystique. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Victor Hugo y expérimente le genre de l’autobiographie versifiée. Ce recueil est également un hommage à sa fille Léopoldine Hugo, morte noyée dans la Seine à Villequier.Qu’est-ce que Les Contemplations ? «C’est l’existence humaine sortant de l’énigme du berceau et aboutissant à l’énigme du cercueil ; c’est un esprit qui marche de lueur en lueur en laissant derrière lui la jeunesse, l’amour, l’illusion, le combat, le désespoir, et qui s’arrête éperdu au bord de l’infini» (Préface). Le recueil des Contemplations rassemble des textes écrits par Hugo sur plus de vingt ans, et classés selon une chronologie fictive. De la célèbre Réponse à un acte d’accusation, où le poète pose en révolutionnaire de la langue, à Ce que dit la bouche d’ombre, inspiré de l’expérience du spiritisme, en passant par les poèmes sur la mort de Léopoldine, ce sont les mémoires d’une âme qui se dessinent en creux. Parues en 1856 entre Les Châtiments et La Légende des siècles, Les Contemplations marquent le sommet de l’œuvre poétique de Victor Hugo.
Les marrons du feu
Natif de Saint-Louis au Sénégal, Samba Ndiaye a longtemps roulé sa bosse comme professeur de français et chevalier du micro en Algérie et dans sa patrie. Dans le cadre de l’écriture, il est détenteur du Grand Prix de poésie de la Maison africaine de la poésie internationale
L’auteur inaugure son périple poétique, avec la complicité indiscrète du lecteur, sur la thématique du « passeur ». Prétexte dont il se sert pour définir le rôle du poète, ce porte-voix des heurs et malheurs de la cité. L’écrivain, dans la peau d’un mondain qui s’identifie aux fresques multicolores de la société qu’il peint, éveille les consciences et invite à la responsabilité. Devant les déboires de la vie, il ne faut pas toujours chercher des boucs émissaires, nous apprend-il.
Des fléaux comme la destruction de l’environnement, les erreurs judiciaires, le déracinement culturel, la violence des guerres et des actes terroristes sont dénoncés avec habilité par une plume proche du lyrisme de Léopold Sedar Senghor. L’auteur démontre une bonne maîtrise des jeux de sonorité qui donnent une certaine suavité à l’ensemble du texte.
Le feu dans cette ambiance n’est qu’un symbole pour décrire les amours et les haines du poète. Les beautés sont naturellement exaltées et les vilénies décriées. Cette dualité est omniprésente d’un poème ou d’une strophe à l’autre. « Il y a des jours chauds/ jours malaise/ jours de thermo haut/ jours fournaise » tout comme « il y a des jours beaux/ jours cadeaux/ jours de foire expos/ jours Rimbaud », écrit Samba Ndiaye.
La qualité de cette œuvre réside dans la conciliation du vécu immédiat, des souvenirs lointains et des sentiments typiquement poétiques. La mondanité et la conscience inspirent ici des mélodies de feu, porteuses de flammes inédites qui enchantent et interpellent en même temps.
Les marrons glacés
Natif de Saint-Louis au Sénégal, Samba Ndiaye a longtemps roulé sa bosse comme professeur de français et chevalier du micro en Algérie et dans sa patrie. Dans le cadre de l’écriture, il est détenteur du Grand Prix de poésie de la Maison africaine de la poésie internationale
En habile collectionneur de mots, l’auteur ressuscite superbement les mythes de l’enfance, de l’amour, de la beauté et du rêve… “Les marrons glacés” est un recueil peignant un univers pittoresque qui semble nous montrer les choses et les Hommes sous un autre jour.
Corneille, Œuvres complètes
35 pièces de théâtre, 6 œuvres en prose, 13 lettres, 93 poèmes, 8 traductions ….
Une œuvre magistrale, en 1110 pages, indispensable !
Le parti pris des choses
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d’une lecture d’image, écho pictural de l’oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : MOUVEMENT LITTÉRAIRE : À contre-courant. GENRE ET REGISTRE : Le poème réfléchi. L’ÉCRIVAIN À SA TABLE DE TRAVAIL : L’élaboration du recueil. GROUPEMENT DE TEXTES : Cosmogonie poétique. CHRONOLOGIE : Francis Ponge et son temps. FICHE : Des pistes pour rendre compte de sa lecture Recommandé pour les classes de lycée.
Petits sortilèges des amants
Les amants rêvent souvent d’avoir à leur disposition sortilèges, philtres ou recettes. Magie blanche, magie noire, l’amour est toujours magique, surtout quand s’en mêle le diable, qui comme chacun sait n’est que l’autre nom du désir. On peut considérer Petits Sortilèges des amants comme une mise en forme poétique d’une culture ancestrale fondée sur des recettes de textes cabalistiques, traités de magie ou vieux almanachs. Un plaisir renouvelé des mots qui participe du merveilleux, cher aux plus anciens modes d’expression populaires comme à tous les amoureux.
Qui dira notre nuit
Quelle nuit cette nuit – En quelle terre élue – Arbre bruissant de vols notre sceptre – Lune auréolée de vent notre couronne – Exil d’une seule nuit – Notre plus long règne.
Poèmes et chansons
C’est de la mauvaise herbe, un copain de Brel et Ferré ; c’est un portraitiste d’exception aux mélodies décalée ; un poète, qui chante Ronsard et Villon ; un timide aussi, qui fredonne sous un coin de parapluie. Plus de deux cents chansons scandent cette ballade du temps jadis, menée par le parolier génial qu’était Brassens, l’éternel polisson de la chanson.
Paroles
Rappelle-toi Barbara. Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là. Et tu marchais souriante. Epanouie ravie ruisselante. Sous la pluie Rappelle-toi Barbara. Oh Barbara. Quelle connerie la guerre. Qu’es-tu devenue maintenant. Sous cette pluie de fer. De feu d’acier de sang. Et celui qui te serrait dans ses bras amoureusement.
Oeuvres de Paul Valéry – Tome II
Jean Hytier est un romancier français né en 1899 à Paris et mort le 11 mars 1983 à New York. Il reconnu à travers le monde comme un des plus brillant spécialiste de l’oeuvre de Paul Valéry.
Oeuvres de Paul Valéry – Tome I
Jean Hytier est un romancier français né en 1899 à Paris et mort le 11 mars 1983 à New York. Il reconnu à travers le monde comme un des plus brillant spécialiste de l’oeuvre de Paul Valéry.
Les Contemplations (texte intégral)
Les Contemplations sont un recueil de poèmes, écrit par Victor Hugo, publié en 1856. Il est composé de 158 poèmes rassemblés en six livres.
La plupart de ces poèmes ont été écrits entre 1841 et 1855, mais les poèmes les plus anciens de ce recueil datent de 1830. Les Contemplations sont un recueil du souvenir, de l’amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même d’une certaine foi mystique. Le souvenir, surtout, y prend une place prépondérante, puisque Victor Hugo y expérimente le genre de l’autobiographie versifiée. Ce recueil est également un hommage à sa fille Léopoldine Hugo, morte noyée dans la Seine à Villequier.Qu’est-ce que Les Contemplations ? «C’est l’existence humaine sortant de l’énigme du berceau et aboutissant à l’énigme du cercueil ; c’est un esprit qui marche de lueur en lueur en laissant derrière lui la jeunesse, l’amour, l’illusion, le combat, le désespoir, et qui s’arrête éperdu au bord de l’infini» (Préface). Le recueil des Contemplations rassemble des textes écrits par Hugo sur plus de vingt ans, et classés selon une chronologie fictive. De la célèbre Réponse à un acte d’accusation, où le poète pose en révolutionnaire de la langue, à Ce que dit la bouche d’ombre, inspiré de l’expérience du spiritisme, en passant par les poèmes sur la mort de Léopoldine, ce sont les mémoires d’une âme qui se dessinent en creux. Parues en 1856 entre Les Châtiments et La Légende des siècles, Les Contemplations marquent le sommet de l’œuvre poétique de Victor Hugo.
Petit ouvrage d’un peu moins de 100 pages mais néanmoins sympathique puisque nous permettant de retrouver les textes d’auteurs les plus connus (Racine, Voltaire, Corneille…) et d’autres beaucoup moins. J’ajoute aussi dans la foulée et en guise de citation le poème “Le grillon” de FLORIAN d’où nous vient l’expression.
La Divine Comédie
TEXTE INTEGRAL – La Divine Comédie n’est pas seulement le monument majestueux d’une culture passée : c’est un poème vivant qui nous touche de près, et qui sans cesse nous surprend. Car pour relater son périple à travers les trois royaumes des morts, Dante bouleverse les représentations traditionnelles, affronte l’indicible, crée une langue : sa hardiesse poétique préfigure celle des grands inventeurs de la modernité en littérature, de Rimbaud à Joyce, en passant par Kafka et Proust. Animé par une ambition folle – celle de rendre les hommes meilleurs et plus heureux, par la conscience du sort qui les attend après la mort -, il décrit tour à tour le gigantesque entonnoir de L’Enfer et ses damnés en proie à mille tourments ; la montagne du Purgatoire, intermédiaire entre l’humain et le divin, peuplé d’anges, d’artistes et de songes ; Le Paradis enfin où, guidé par Béatrice, le poète ébloui vole de ciel en ciel avant d’accéder à la vision divine. Et le parcours initiatique se termine lorsque, au plus haut terme de sa vision, le héros s’absorbe dans l’absolu. Dans «l’amour qui meut le soleil et les autres étoiles».
Alcools
«Moi qui sais des lais pour les reines
Les complaintes de mes années
Des hymnes d’esclave aux murènes
La romance du mal aimé
Et des chansons pour les sirènes»
——
Cent ans après sa publication, Alcools demeure une référence incontournable de la poésie mondiale. La présente édition en propose une approche intime et témoigne de son influence toujours présente. Elle comprend entre autres, outre le recueil original, de malicieux souvenirs de Paul Léautaud, des lettres de Guillaume Apollinaire, un lexique et onze hommages en vers par certains des plus grands poètes des XXe et XXIe siècles.
Les mains libres
Ce recueil est un modèle de complicité artistique, les deux auteurs engendrant une œuvre qui exige que les dessins de l’un et les poèmes de l’autre demeurent indissociables. Renversant l’ordre habituel des choses, Paul Éluard avait d’ailleurs tenu à préciser sur la page de titre du manuscrit de travail des Mains libres que c’était lui, le poète, qui avait «illustré» les dessins de Man Ray. En fait d’illustrations, les textes entrent plutôt en résonance intuitive avec les propositions graphiques : on dirait face à face des traits et des mots qui, tous, ont finalement fonction d’embarcadères et prennent un malin plaisir à jouer de l’égarement ou à décupler les destinations imprévues.
Toutes les pages de ce livre témoignent d’une intuition active et partagée, toujours en mouvement, toujours éclairante. Deux artistes, avec leurs armes propres, y découvrent leur champ commun. Ils ont les mains libres, mais avec, en plus, le bonheur d’être ensemble.v
Matière à rire (L’intégrale)
Vous savez que j’ai un esprit scientifique. Or récemment, j’ai fait une découverte bouleversante ! En observant la matière de plus près… j’ai vu des atomes… qui jouaient entre eux… et qui se tordaient de rire ! Ils s’esclaffaient ! Vous vous rendez compte des conséquences incalculables que cela peut avoir ? Je n’ose pas trop en parler, parce que j’entends d’ici les savants : ” Monsieur, le rire est le propre de l’homme ! ” Et oui ! Et pourtant ! Moi, j’ai vu, de mes yeux vu, des atomes qui : ” Ha, ha, ha ! ” Maintenant, de qui riaient-ils ? Peut-être de moi ? Mais je n’en suis pas sûr ! Il serait intéressant de le savoir.
Totems du temps
LIVRE NEUF – Radwane Saheli fait partie de ces écrivains dont l’assemblage des mots et des maux dessine une palette de couleurs poétiques, inaltérables par le temps. Malgré les empreintes et les sillages de ce dernier, le poète manie avec une dextérité singulière l’art d’aller aux essentiels de la vie, en toute universalité. Sang et culture mêlés, sensualité, vérités immuables, douleurs, douceur. Un souffle poétique singulier et brûlant qui vous tiendra hors d’haleine dans ce troisième recueil de poésie qu’il signe ici. Une fois la sonorité lyrique quelque peu dissipée, ses mots résonneront longtemps dans vos pensées, car son texte est une ode à l’amour, à l’envie, aux passions, et c’est avec « la langue de l’amour » qu’il s’adresse à vous.
Soleils de nuit
LIVRE NEUF – Ce recueil est la source d’une révolte en poésie, personnelle, intime et privée. L’auteur prend tout d’abord conscience de l’absurdité des certitudes qui l’enferment, les fait tomber, et déplace son regard en changeant l’éclairage de sa perception de soi et du monde. Cette mise à nu se fait dans la nuit, dans l’obscurité propice à l’éclosion de son être. Les émotions et les sentiments prennent alors leur sens véritable. Il invite le lecteur à partager ses soleils de jour comme de nuit. Un questionnement permanent qui veut croire qu’il porte en lui les innombrables germes nécessaires à l’amélioration de notre monde.
Les limbes du cœur
LIVRE NEUF – Le beau peut-il s’exprimer dans la souffrance ? De mal-être en amours désabusés, l’auteur trouve le chemin de la normalité des choses et expose ses états d’âme dans une écriture poétique libératrice. La douleur se révèle alors comme une émotion propre à l’être. Cette prise de conscience sera la première étape d’un retour à soi, qui lui permet de poser un regard nouveau sur sa vie. Elle lui permet également de fuir les faux-semblants et faire le deuil de ses illusions. Le cœur peut alors s’envoler vers ses limbes régénérateurs.
La remontée des cendres
Il est une douleur millénaire qui rend notre souffle dérisoire. Le poète est celui qui risque les mots. Il les dépose pour pouvoir respirer. Cela ne rend pas ses nuits plus paisibles… Lire la suite, nommer la blessure, redonner un nom au visage annulé par la flamme, dire, faire, et défaire les rives du silence, voilà ce que lui dicte sa conscience.
Poèmes saturniens
Poèmes saturniens est le titre du premier recueil de poèmes de Paul Verlaine, publié en 1866. On sait peu de choses de la genèse du premier recueil poétique de Verlaine. La matière en aurait pour l’essentiel été composée, selon leur auteur, à l’époque où ce dernier était au lycée, « en rhétorique et en seconde, plusieurs même en troisième (pardon !) » La critique moderne n’a pourtant pas accueilli sans une certaine circonspection cette affirmation : « On hésite, sauf pour quelques pièces peut-être comme Nocturne parisien, à croire que la quasi-totalité de ces poèmes étaient écrits dès les années de lycée », écrit ainsi Jacques Borel dans l’édition qu’il a donnée des Poèmes saturniens.
Lettres à Prunelle
Quatrième de couverture – « Prunelle, si tu savais… Il faut, pour vivre, ne pas se laisser vivre, mais vivre dans l’urgence, ne pas laisser le temps filer, glisser entre les doigts. Si tu cours, tu iras plus vite. Si tu marches, tu iras plus loin. Si tu cries, tu seras entendue. Si tu parles, tu seras écoutée.
Capitale de la douleur
Capitale de la douleur est le premier recueil de Paul Eluard, il parait en 1926. Ce recueil comprend une centaine de poèmes, dont les deux tiers avaient déjà été publiés dans des plaquettes antérieures. Le titre originel prévu était “L’art d’être malheureux” mais au dernier moment Eluard lui substitua “Capitale de la douleur”, appellation plus poétique. Mais quelle est cette Capitale, Paris où réside le poète et où il vit douloureusement ou Gala, son épouse, qui est est le coeur de son royaume et qui le fait tant souffrir en raison de ses passions. On peut aussi comprendre le titre comme le superlatif de la souffrance, de la douleur.
Ainsi
Yann Andréa a 47 ans. Il est l’auteur de M. D, (Ed. de Minuit 1983) et de Cet Amour-là (Pauvert, 1999). Un homme continue de vivre, d’être là, ainsi, devant une table, à regarder dehors les modifications de la lumière sur la Seine. Il continue d’écrire, d’aimer. Parce qu’il le faut. Sa voix se mélange à une autre. C’est pour elle qu’il continue. D’écrire, d’aimer. Alors qu’il n’y a pas d’autre histoire possible que celle, passée. Alors qu’il obéit toujours à cette seule pensée de l’unique amour. de personne. de Dieu. de tout un chacun. Les deux voix s’échangent dans la relance du désir de rien et le désir d’être dans le monde; dans la tentation de comprendre la mort dans le corps de l’esprit et celle de voir se déployer l’esprit du corps. Au croisement des regards un sourire croit. Comme la fleur de l’amandier au printemps. L’amour se fera. Ainsi.
Pour exorciser le souvenir de ses amours passionnées avec Rimbaud, Verlaine se lance à corps perdu dans l’ivresse poétique et physique. Du bordel aux amours lesbiennes, des fêtes sensuelles aux plaisirs vécus comme des vices, le poète alterne chansons gauloises et élans de désespoir, vers d’érotisme précis et rêveries amoureuses…
Marie-Jeanne Durry – Poète d’aujourd’hui
Un poète ce sont d’abord ces minces recueils, ces poèmes qui couvrent mal l’espace de la page. Mais aussi une source d’où ce chant a jailli. La source, nous n’en saisissons pas la préexistence souterraine, mais le murmure, et la fraicheur, et les partenaires éclaboussées de gouttelettes.
Emanations
Ce jeune poète a grandi à Dakar. « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » disait Rimbaud. D’autres diraient qu’à seize, dix-sept, ou dix-huit ans, on a le cour fragile et les mours indécises, l’amour passionné et les idylles courtes. Que la vie, en somme, est encore devant nous. À dix-huit ans, parfois, on est aussi poète. Les brumeux avenirs dévoilent leurs palettes de rires, de larmes et de cris, dont l’homme en devenir s’imprègne et, souvent, garde au cour les amères et plus tendres émanations. Ainsi, lirons-nous ce recueil tel une courte balade aux côtés du jeune poète, le long d’un tapis aux couleurs contrastées – celui du temps – que nous déroulerions au fil des pages, des emphases et des vers. Plus qu’une vie, c’est une part de lui que livre le Français originaire du Liban, Nassif Amir Farhat. Des années ressassées au seul moyen des mémoires d’un cour, comme si, par la poésie, la plume acculait l’esprit à rejoindre sans retour une candeur ancienne. Nous verrons sous cette même plume, les essences se muer en anecdotes, les femmes en fleurs, les bonheurs en peines et les peines en bonheurs. Les morts aussi renaîtront, apportant avec eux leur cortège de songes, de regrets, d’impuissances.
Pigeon vole
Avec les poèmes de ce recueil, c’est toute la grâce de l’esprit d’enfance qui nous enchante : les images, la fantaisie, le chant sont ici d’une évidente simplicité. Qu’elle soit inspirée par les animaux, la nature, la vie quotidienne, la poésie de Maurice Carême suscite toujours l’émotion chez les plus jeunes lecteurs. Chez les plus grands, elle réveillera sans doute la part d’enfance qui sommeille en chacun d’entre nous…
Elégies pour Nicolas
Elégies pour Nicolas est un condensé de douleur que les larmes n’ont pas suffit à atténuer. Véritable éphéméride du malheur, ce recueil couvre les jours sans soleil qui ont suivi ce triste 10 janvier 2006 et se referme quasiment sur l’anniversaire de cette date fatidique. A travers des vers chargés de regrets, certes, mais éclairés par l’amour et l’espérance, une présence survit à la mort ; tel est le message livré dans ces poèmes.
Choix de Poésies
C’est en 1891 que Verlaine fit paraître son propre Choix de poésies. Il rassemble des pièces des Poèmes saturniens, des Fêtes galantes, de La Bonne Chanson, des Romances sans paroles, que le poète composa en 1874 à la prison de Mons où il était enfermé pour avoir tiré sur Rimbaud), etc.
Versiculets et texticules
C’est de ce temps-là que nous parle Claude Gagnière… “Versiculets” – la formule est de Ronsard – et “texticules” – elle est de Queneau – sont de jolies images pour désigner les armes des amateurs de joutes et de polissonneries verbales. L’inlassable “chasseur de perles” qui nous offrit, entre autres, Au bonheur des mots, aujourd’hui récidive et nous invite ici au pays des “poésies fugitives” que sont ces textes courts, de plumes illustres ou inconnues, passés à la postérité grâce aux hasards de la vie et au zèle des amateurs de bons mots. Épigrammes, madrigaux et fantaisies, tel est le programme de ce livre réjouissant, classés par thèmes et par ordre alphabétique. Chaque “poésie fugitive” est accompagnée d’un commentaire de l’auteur, aussi instructif qu’espiègle, avec cet esprit, cet humour et cet amour de la langue qui ont fait son succès. Un exemple parmi d’autres… Il y a un siècle de cela, en un temps où l’on n’écrivait qu’à la main, Stéphane Mallarmé, en examinant une lettre, s’avisa qu’il existait “un rapport évident entre le format de son enveloppe et la disposition d’un quatrain”… Comme celui-ci : Je te lance mon pied vers l’aine,Facteur, si tu ne vas pas où c’estQue rêve mon ami VerlaineRue Didot, hôpital Broussais…
Margot la ravaudeuse. Le Canapé couleur de feu. La Belle sans chemise ou Ève ressuscitée « Il y avait longtemps que le saint homme me convoitait, Dieu sait s’il fut fâché de trouver une si belle occasion de satisfaire le lubrique appétit qui le dévorait. (…) Le bon prêtre fit pendant toute la nuit et fort avant dans la journée des miracles de nature. Lorsque énervé, outré de fatigue il semblait prêt à succomber sous le plaisir, aussitôt son imagination luxurieuse inépuisable en ressources, lui prêtait de nouvelles forces. Chaque partie de mon corps était pour lui un objet d’adoration, de culte et de sacrifice. Jamais Arétin ni Clinchetel, avec tout leur savoir, ne furent capables d’inventer la moitié des attitudes et des postures qu’il me fit tenir ; et jamais les mystères de l’amour ne furent célébrés de meilleure grâce, ni de tant de manières différentes. »
Le hugo
” Dix-neuf poèmes, c’est à la fois bien peu, parmi l’oeuvre immense de notre bicentenaire favori, et beaucoup, tant est riche leur lecture : le choix des anthologistes parvient à rendre compte de l’étonnante diversité des textes, engagés, légers, drôles, visionnairesà Les peintures et les lavis de Christine Lassara, le jeu des traces et des couleurs, la qualité du papier, l’ampleur du format participent à la réussite du livre. (publié dans La Revue des livres pour enfants. Sélection annuelle).
Chats: textes et Poèmes
Chat coquin, chat espiègle, chat affectueux… Le chat, muse éternelle des écrivains, a aussi inspiré les photographes. Page après page, le chat se dévoile sous ses poses les plus incongrues et ses attitudes les plus attendrissantes. La plume de Charles Perrault, Jean de La Fontaine, Lewis Carroll, Franz Kafka, Claude Roy et de tant d’autres rendent hommage à cet animal si mystérieux.
Quand la folie le guette, Gérard de Nerval s’écrie : Ici commence pour moi ce que j’appellerais l’épanchement du songe dans la vie réelle.
A qui songe-t-il ? a une jeune fille, Adrienne, qu’il aima, adolescent, à Mortefontaine. Elle réapparaît sans cesse sous les traits d’une autre, Jenny Colon, l’actrice, une archiduchesse viennoise en qui le poète croit reconnaître Pandor, l’héroïne grecque responsable du malheur des hommes. Errant dans Paris, il ferme les yeux et revit son voyage en Orient. Chaque homme a un double, dit une légende allemande, et lorsqu’il le voit la mort est proche.
Mais quel éblouissement avent qu’elle ne l’emporte ! L’âme délivrée du poète entrevoit ” des magnificences inouïes. Ses rêves éveillés ont changé la réalité. La nuit de sa mort fut ” noire et blanche “.
Soleils
Ce douzième recueil de poèmes de l’auteur marque une maîtrise de l’écriture, la richesse d’une inspiration profonde et contemporaine et l’expression de sa lumière intérieure faite de sensibilité, de pudeur, de plaisir, d’audace, d’imagination, d’amour. Un plein de Soleils.
Le Fou d’Elsa
Le Fou d’Elsa reflète un immense engagement intellectuel de Louis Aragon pour s’approprier la culture et l’histoire du monde arabe et musulman et pour comprendre sa relation au monde chrétien et au monde moderne. Les poèmes de Louis Aragon dans Le Fou d’Elsa sont sertis dans une narration biographique et une analyse sociologique et historique relatant l’Andalousie dominée par les musulmans. Le Fou d’Elsa comprend aussi une dimension théâtrale. Il met en scène, dans le contexte dramatique de la chute de Grenade, en 1490-1492, coïncidant avec la découverte de l’Amérique, la société andalouse, mêlant musulmans et juifs pétris de rationalisme. La chute de Grenade est un moment charnière de l’histoire moderne, celui de la montée politique de la chrétienté, portée par l’Inquisition, et le début de la dépression séculaire dans laquelle s’engageait le monde arabe et musulman, achevée par sa colonisation. Aragon réinvente l’histoire de Majnoun et Leila (Djami), transposée à Grenade, mais aussi entre les siècles, puisque Keïs Ibn-Amir An-Nadjidî, le nouveau Medjnoûn, rêve d’une Elsa du futur, et dans ses visions invoque également Federico García Lorca, Don Quichotte, Moïse Maïmonide, Averroès … Aujourd’hui, Le Fou d’Elsa reste un poème d’une extraordinaire actualité. Il développe un système de valeurs propice à la coexistence respectueuse et mutuellement enrichissante des civilisations.
Corne de Brume
Né le 11 février 1958 à Dakar, Hassan Seck Magor exerce la fonction de greffier depuis 20 ans. Sa passion pour l’écriture a fait qu’il consacre ses heures creuses à ce bel art qu’est la poésie. Corne de Brume est un discours engagé qui aborde des questions d’une actualité brûlante telles que la mondialisation, l’unité africaine, la fuite des cerveaux, la pollution …..