
Le parlement sous la Ve république
Les spécialistes des politiques publiques ont largement négligé l’aspect parlementaire de ce thème.
Justice globale
Lorsque Che Guevara disparaît de la vie publique en 1965, il est encore ministre du gouvernement cubain et vient de prononcer un discours, à Alger, au Séminaire économique afro-asiatique. À cette occasion, il accuse publiquement les pays socialistes de «complicité» avec l’exploitation impérialiste. Quelques jours après, à la veille de son engagement dans la guérilla congolaise, il adresse une lettre d’Afrique au journaliste uruguayen Carlos Quijano, directeur de la revue Marcha, qui sera publiée sous le titre : «Le socialisme et l’homme à Cuba» ; il y dépeint les difficultés de la révolution cubaine, tire les leçons de ses propres expériences et met en garde contre les vices du «socialisme réel». Six mois avant sa capture et son assassinat par les militaires boliviens, en octobre 1967, ce qui deviendra la revue cubaine Tricontinental publie un message du Che, intitulé «Créer deux, trois, une multitude de Vietnam, telle est la consigne». Guevara y donne une analyse détaillée de la résistance anti-impérialiste en cours au Vietnam, en Afrique, mais aussi en Amérique latine ; il décrit minutieusement la tactique et la stratégie que devraient suivre les pays du tiers-monde dans leurs luttes de libération nationale, en particulier contre l’impérialisme. Ces trois grands textes du Che, illustrant sa conception éthique du pouvoir, sont incontestablement ceux de sa rupture avec le régime soviétique.
Autoguide de la route – Permis B
Les compétences à acquérir dans le but de devenir un conducteur responsable ont récemment évolué pour favoriser la prise de conscience et la maîtrise des facteurs de risques sur la route. L’Autoguide Rousseau, ouvrage de préparation au code de la route mais aussi à la conduite, prend largement en compte cette évolution dans la formation. Il vous donne les clés pour mieux comprendre les règles et les procédures de conduite.
Petit traité de désobéissance civile
Ce livre dresse un état des lieux complet de la désobéissance civile, des origines à nos jours. Tout est passé en revue : théories, pratiques, méthodes, débats, enjeux et perspectives. L’auteur fait le point sur les notions essentielles de toute société humaine (la morale, la violence, la légitimité, le droit, la loi…). Ce livre, pour la première fois, donne la parole aux acteurs de la désobéissance, pour comprendre en quoi consiste cette nouvelle forme de résistance politique. Une véritable petite anthologie.
L’année la plus c…
Pourquoi L’Année la plus c…? Et pourquoi pas ? Il y a déjà eu, en 1967, Le Jour le plus c.. de Pierre Dac. Après presque un demi-siècle, il est grand temps de ne pas laisser cette anthologie solitaire. Mais trouver environ 364 jours, tous plus c… les uns que les autres, n’est pas si facile. Si Pierre Dac, du haut de là, n’a pu écrire la préface, ô miracle !, dans les premiers pas bien trempés de Normal Ier, la réalité s’est mise à dépasser la fiction. Le gibier s’est avéré abondant, peu farouche et même très bavard. Pour le distinguer, il suffit de suivre la maxime des Tontons Flingueurs : « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ! » Dans un style magistralement couacophonique, ce livre en c… majeure et sans bémol, ni dur d’ailleurs, retrace la période féconde entre le printemps 2012 et le début 2014.
Belgique, un roi sans pays
C’est un thriller, c’est parfois une comédie, c’est souvent un drame. Mais ce n’est pas une fiction. Au cœur de l’Europe, les Belges se déchirent, un Royaume se disloque. Flamands et francophones s’éloignent chaque jour davantage. Et au milieu de cette lutte politique sans-merci: un homme, Le Roi Albert II. Et une institution: la Monarchie belge. Tant bien que mal, le Roi des Belges tente de sauver les meubles, de maintenir ensemble les morceaux de la façade qui se lézarde. Peut-il garantir la survie de son pays? Et que se passera-t-il lorsque le Prince héritier, le très controversé Prince Philippe, succèdera à son père?
De cette enquête inédite au cœur d’un pays atteint en plein coeur, les journalistes Martin Buxant, francophone, et Steven Samyn, flamand livrent un récit étayé, objectif et très vivant sur l’état de la famille royale belge, son véritable pouvoir, ses limites, et surtout ses perspectives d’avenir.
« Martin Buxant, 32 ans, est journaliste politique au quotidien francophone « La Libre Belgique » depuis 2007. Steven Samyn, 38 ans, est chef de la section politique du quotidien flamand « De Morgen ». »
De Gaulle secret
Après tout, il n’y a que la mort qui gagne, déclara un jour sans ambages Staline à de Gaulle. Réflexion pour le moins contestable, a fortiori lorsqu’elle s’applique au plus illustre des Français, dont l’influence et le rayonnement subsistent plus de vingt ans après sa mort. De Gaulle, en effet, ne sort-il pas grandi du combat permanent qu’il mena contre elle tout au long de sa vie ? L’omniprésence de sa grande ombre ne demeure-t-elle pas, en définitive, sa plus belle et incontestable victoire ? François Broche, dans cet essai biographique passionnant et très incisif, rappelle que la mort, depuis les tranchées de la Grande Guerre jusqu’à l’ultime retraite à Colombey, fut la compagne la plus familière, la plus assidue du Général. Sa vie fut jalonnée par les deuils intimes, les ennuis de santé, les attentats, ponctuée par la hantise du déclin physique (la vieillesse est un naufrage), par la constante tentation de tout quitter. Il manquait, aux nombreuses études qui ont été consacrées à de Gaulle, un éclairage intime, objectif, à cet égard.
Clinton / Trump – L’Amérique en colère
Vous aimez les séries ? Ne manquez pas ce récit palpitant de la campagne présidentielle la plus singulière de l’histoire américaine !
Une campagne sans merci, brutale, haineuse. Deux candidats aussi détestés l’un que l’autre par une majorité de leurs concitoyens. Deux profils inédits : Hillary Clinton est la première femme depuis 240 ans à briguer la présidence des États-Unis ; Donald Trump est le premier candidat contemporain à n’avoir aucune expérience des affaires publiques.
L’Amérique est en colère. Barack Obama n’a pas accompli les miracles attendus, la mondialisation, le terrorisme et les tensions raciales avivent ses tourments. Bouleversant un parti dont il ne respecte aucun des principes, le candidat républicain veut une Amérique-forteresse, crispée sur la protection de ses seuls intérêts. Riche d’une expérience politique incomparable, la candidate démocrate défend une Amérique ouverte, diverse, fidèle à ses traditions.
Depuis le début, le scénario accumule les rebondissements. L’enquête au long cours de Christine Ockrent met au jour les lignes de force et de fracture d’un pays saisi par le doute. Deux visions du monde, deux systèmes de valeurs s’affrontent. De l’issue de ce duel dépend l’avenir de l’Amérique. Et le nôtre.
L’autre Chirac
Comme la majorité des Francais, Pierre Pean a longtemps eu en tête, lorsqu’il pensait à Jacques Chirac, les images d’un Bonaparte inculte qui n’aimait que la musique militaire, obsédé par le pouvoir, prêt à tout pour l’obtenir. D’un homme pressé en tout – le fameux cinq minutes, douche comprise -, auteur du discours d’Orléans évoquant l’immigration par le bruit et l’odeur … Mais le journaliste classé à gauche avouait avoir aussi été séduit par le refus de la guerre américaine en Irak, et, en enquêteur qui refuse qu’on lui mette des oeillères, il a recoupé ses propres investigations avec le contenu de douze longs entretiens que Chirac lui a accordés en 2006.
Entre la biographie dialoguée et l’autobiographie à deux voix, ce livre ne vient pas s’ajouter à tous ceux qui ont été consacrés à Chirac. Il parle – et porte le témoignage direct – de l’homme politique le moins bien connu des Francais.
Pierre Pean a découvert son jardin secret et les raisons pour lesquelles il a construit sa carrière politique en le préservant jalousement, quitte à passer souvent pour moins intelligent qu’il ne l’était. Car c’est là que se mouvait l’autre, le vrai Chirac.
Les derniers jours de Staline
Joseph Staline s’éteint en mars 1953 au terme d’une agonie interminable digne d’une tragédie shakespearienne. Le Vojd a tellement dominé la vie du pays que sa mort soulève une immense vague de chagrin et désoriente beaucoup de monde. Le Kremlin est alors hanté de sourdes craintes d’une nouvelle purge contre des membres de son présidium. Les tensions avec l’Ouest sont de plus en plus alarmantes : après trois années de combats, la guerre de Corée se poursuit sans répit, tandis que les armées américaines et soviétiques se font face dans une Allemagne divisée. À cette même période, au mois de janvier, une nouvelle administration américaine, conduite par le président Dwight D. Eisenhower et le secrétaire d’État John Foster Dulles, prend ses fonctions avec l’intention de « refouler » le communisme, pour se retrouver en fait aussitôt confrontée aux héritiers de Staline et à une série de réformes inattendues.
Ce livre s’ouvre sur le récit de ses dernières heures – avec la description des scènes dantesques de ses funérailles, en présence des partis frères – et remonte dans le temps jusqu’au 19e Congrès du Parti, en octobre 1952, quand le « Petit Père des peuples » prononce son dernier discours en public. Puis il aborde l’hiver 1952-1953, qui voit éclater l’affaire des médecins et se déployer une vaste campagne contre les Juifs d’URSS. Ensuite, il explore la manière dont la presse soviétique et américaine couvre sa disparition et les réactions de la nouvelle administration Eisenhower aux changements dramatiques que traverse Moscou. Car la mort de Staline ouvre une lutte finale pour le pouvoir, qui se conclut sur l’arrestation de celui qui fut longtemps le chef de la sécurité du dictateur, Lavrenti Beria, en juin 1953, point final de ce grand livre.
Joshua Rubenstein mêle avec rigueur et d’une plume alerte l’analyse géopolitique, le récit dramatique des événements, la chronique des individus et le sens du contrechamp, afin d’éclairer cet événement capital qui a changé l’histoire du monde.
Carnets secrets d’une alternance
Le général Lamine Cissé est décédé dans sa quatre-vingtième année. Il y a une polémique qui ne trouvera pas de réponse. Est-ce lui qui a convaincu Diouf d’appeler Wade le 19 mars 2000? Ou Diouf l’a t-il fait de son propre chef le 20 mars au matin? Dans leurs écrits respectifs, le général Cissé et Abdou Diouf divergent.
Dans les «Carnets secrets de l’alternance» parus en 2001, l’ancien ministre sénégalais de l’intérieur, le général Lamine Cissé livre sa vision des heures qui ont précédé la proclamation de la victoire électorale d’Abdoulaye Wade. Selon lui, Il est 23h40 le soir du 19 mars 2000 quand le général Lamine Cissé, ministre de l’intérieur décide d’annoncer au président Diouf qu’il a perdu l’élection présidentielle. «La situation est difficile pour vous et pour votre parti», commence le ministre de l’intérieur. L’entretien téléphonique va durer 20 minutes. Lorsque les deux hommes raccrochent, le président sortant Abdou Diouf a accepté sa défaite. Voici l’épisode central du passionnant livre écrit par le général Lamine Cissé. Un livre qui lève un coin de voile sur le second tour de l’élection présidentielle du 19 mars 2001 qui a vu la victoire de Me Abdoulaye Wade mettant fin ainsi à une opposition de vingt-six ans.
La politique de la Suède au XXe siècle
La politique de la Suède au XXe siècle retrace l’histoire politique de la Suède moderne. L’auteur brosse le tableau des événements les plus importants et évoque les personnalités les plus marquantes, de l’avènement de la démocratie et du régime parlementaire pleinement représentifs jusqu’à la situation politique actuelle.
Le juge Babacar Sèye est assassiné le 15 mai 1993, vingt-quatre heures après la proclamation des résultats des élections législatives du 9 mai, qui donne une large victoire au Parti socialiste, au détriment du PDS que dirige Me Abdoulaye Wade. Alors que chaque citoyen croyait enterrée « l’affaire Babacar Sèye », Abdoulaye Wade, élu président en 2000, gracie les assassins du juge et tente par une loi d’amnistie d’effacer ce crime de la mémoire collective. L’auteur livre des informations inédites qui rétablissent la piste du PDS et la culpabilité de ces principaux responsables, éclairant d’un jour nouveau « l’affaire Sèye ».
L’impétueux
A toi, je peux le dire, c’était le jour le plus triste de ma vie. Cet aveu, lâché un soir de septembre 2007, devant une amie très chère, dans un moment d’abandon, Nicolas Sarkozy ne le confessera plus jamais à personne. Il disait vrai pourtant, mais qui aurait pu le croire ? Ce triste jour étant le 6 mai 2007. Celui même de son élection à la Présidence de la République. Le couronnement de son ambition depuis ses vingt ans.
26 ans de pouvoir absolu en Guinée. 26 longues années au cours desquelles ‘l’homme du NON au Général de Gaulle », immensément populaire en Afrique, est petit à petit devenu « l’homme du Camp Boiro », du nom de cette prison où l’on torturait à mort opposants ou simples suspects dans la banlieue de Conakry. Après la disparition de Sékou Touré et l’élimination de son entourage, au printemps 1984, les langues se sont déliées, les documents ont été « libérés », les jugements sont devenus plus assurés. Alors qui fut vraiment Sékou Touré ? Comment fonctionnait effectivement son régime ? Dans quel état a-t-il finalement laissé la Guinée le jour de sa mort ? Pour répondre à ces questions et à tant d’autres, tous les journalistes du Groupe Jeune Afrique, rejoints par quelques uns des meilleures spécialistes de la Guinée, ont participé à la rédaction de cet ouvrage. Un bilan complet, détaillé, sans complaisance, d’une dictature sanglante? Mais aussi le portrait d’un homme qui a marqué profondément, pour le meilleur et pour le pire, l’histoire de l’Afrique.
Notre dernier monarque
Philippe Alexandre aura été un pionnier du poil à gratter radiophonique et du trait à la pointe sèche. Il salait toutes les plaies de l’actualité parlementaire, ministérielle et présidentielle, de droite comme de gauche. Serge July Philippe.
Génération gueule de bois
Djihad au cœur de Paris, croisade anti-européenne de Poutine, FN premier parti de France, stars négationnistes du web : des forces réactionnaires que tout semble distinguer à première vue lancent un défi commun à nos principes et nos modes de vie. Jamais depuis 70 ans notre modèle démocratique ne fut si contesté. La tentation du repli gagne les peuples européens. Le face-à-face entre les islamistes et l’extrême droite menace la France de Voltaire, Brassens et Charlie. Nous étions des démocrates paresseux, des humanistes indolents. Nous devons réapprendre à dire et à défendre la République. Descendre dans l’arène et lutter. Pour une génération élevée dans le mythe de la fin de l’Histoire, la gueule de bois est terrible. Sommes-nous prêts pour le combat qui vient ?
Mon histoire
Elle signe de son nom complet son autobiographie : Hillary Rodham Clinton. Rodham, elle y tient. À cause de l’affaire Levinsky ? « Les raisons pour lesquelles il m’a trompé ne regardent que lui, et il lui revient de raconter son histoire ». Affaire classée, n’y revenez pas ! En 673 pages et 37 chapitres, Hillary se raconte comme épouse de président, comme mère et comme femme libre engagée dans la vie politique depuis plus de trente ans. Petite fille de l’Illinois qui a reçu une éducation bourgeoise version middle class, Hillary s’engage dès le lycée dans des œuvres de charité avec comme valeurs cardinales chevillées au corps l’action sociale et la foi.
Madame DSK, un destin brisé
Ils avaient tout : la fortune, l’intelligence, le pouvoir, et déjà l’Elysée leur tendait les bras. Lui, le patron du FMI favori des sondages pour 2012. Elle, l’ex-star de TF1 en passe de devenir la Première Dame de France. Mariés depuis vingt ans, ils formaient le couple le plus en vue de la scène politico-médiatique et s’aimaient, en dépit de nombreux orages, comme au premier jour. Dans la nuit du 14 au 15 mai, la France, incrédule, apprend que Dominique Strauss-Kahn, accusé d’agression sexuelle par une femme de chambre, a été interpellé par la police américaine. Sur les chaînes de télévision s’affiche bientôt le visage de l’un des hommes les plus puissants du monde épuisé par trente heures de garde à vue, menotté, détruit. Anne Sinclair, qui assiste en direct à la chute de l’homme par amour duquel elle a consenti tant de sacrifices, fait face. Elle défend farouchement l’honneur de son mari. Lequel clame son innocence et déclare : Je pense d’abord en ce moment à ma femme que j’aime plus que tout. Malgré leurs protestations d’innocence et d’amour réciproque, ce scandale planétaire sonne bel et bien le glas d’une ambition partagée. Vingt années de vie commune et la promesse d’un avenir doré viennent d’être balayées. Madame DSK raconte l’histoire de ce destin brisé.
On les relègue habituellement à l’arrière-plan, derrière la figure charismatique de leur mari président. Seconds rôles, les First Ladies ? Allons donc ! Dès les origines, les Premières Dames américaines ont exercé dans l’ombre une influence bien plus grande qu’on ne le croit. Plus encore : elles incarnent la longue marche des femmes vers l’égalité et le pouvoir. Voici Martha Washington, qui forge les symboles d’une nation dans les limbes ; Abigail Adams, intellectuelle et féministe bien avant l’heure ; la belle Dolly Madison, qui résiste dans la capitale en flammes… Suivent l’intrigante Mary Lincoln, qui parade en impératrice ; Eleanor Roosevelt, l’infatigable activiste ; Jackie Kennedy, la star irrésistible, que l’on redécouvre ici dans un rôle inédit de ministre de la Culture et de diplomate ; Nancy Reagan, l’amoureuse à la main de fer ; Michelle Obama, qui met en scène l’égalité raciale ; enfin, l’ambitieuse, l’inébranlable, l’insubmersible Hillary Clinton, qui veut parachever la conquête en devenant présidente…
A partir d’une riche documentation, souvent inédite, les auteurs racontent avec passion le destin des dix First Ladies qui ont le plus marqué l’Histoire, et nous offrent la galerie complète de celles qui se sont succédé à la Maison Blanche. Les aventures de ces femmes d’exception nous en disent beaucoup sur l’évolution du couple et de la condition féminine. Elles nous révèlent aussi la face secrète du pouvoir où se mêlent intimement la politique et l’amour.
Une mosquée à Munich
Lorsque la nouvelle se répandit que les pirates de l’air du 11 septembre avaient vécu en Europe, le journaliste Ian Johnson se demanda comment des partisans d’un islam radical avaient pu s’implanter en Occident. La plupart des explications avancées jusqu’ici font état du soutien des États-Unis aux combattants islamistes d’Afghanistan, vingt ans plus tôt. Ian Johnson, lui, s’est penché sur le début de la Guerre froide en racontant l’histoire méconnue de musulmans soviétiques passés dans le camp allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. En devenant de par la volonté des agents nazis un outil de propagande antisoviétique, ils établirent à leur insu un lien ténu, dont nul n’aurait alors imaginé les conséquences, entre l’islam politique et l’Occident. Pendant que les agents des services de renseignement ouest-allemands et américains luttaient en vue de s’assurer le contrôle de cette communauté musulmane influente mais impénétrable dont le combat clandestin s’organisait depuis la paisible mosquée de Munich l’islam radical installa sa première tête de pont en Occident. En s’appuyant sur un nombre impressionnant de sources (dont certaines accessibles depuis peu seulement aux chercheurs), Une Mosquée à Munich s’attache à un érudit nazi ayant pris la tête d’un réseau d’espions dans l’après-guerre, à des dirigeants musulmans du monde entier, dont certains, membres des Frères Musulmans, et à des agents de la CIA naïfs résolus à employer une nouvelle arme contre le communisme : l’islam. Une Mosquée à Munich – une analyse d’une lucidité rare de l’espionnage en temps de Guerre froide, doublée d’un récit révélateur de la rencontre désastreuse entre l’Occident et l’islam radical – s’avère aussi captivant qu’indispensable si l’on souhaite comprendre les erreurs encore commises vis-à-vis des islamistes aujourd’hui.
Ils vont tuer Robert Kennedy
A Vancouver, en Colombie-Britannique, un professeur d’histoire fait sa thèse sur l’assassinat de Robert Kennedy. Il est persuadé que la mort brutale de ses deux parents successivement en 1967 et 1968 est liée à l’assassinat du jeune politicien américain en juin 1968. Son enquête l’amène à découvrir les liens tissés par son père et les services secrets britanniques durant la Résistance.
De la Chine
Depuis le premier voyage que Maria-Antonietta Macciocchi a fait en Chine (1970), d’importants événements se sont produits sur les plans intérieur et extérieur, d’où un nouveau séjour (novembre 1972) pour vérifier, préciser et enrichir les expériences et les informations recueillies sur les lieux de la révolution culturelle. Dans cette nouvelle édition, certains passages ont été abrégés pour permettre une mise à jour qui tienne compte d’une part de « l’affaire Lin Piao », d’autre part du Xe congrès du parti communiste chinois, afin de montrer une Chine qui n’est ni l’enfer ni le paradis, mais qui oblige le vieil idéalisme occidental à compter avec la pensée matérialiste traduite en une réalité vivante.
Le jeune Staline
Comment devient-on Staline ? Né pauvre, ce garçon séducteur et dangereux s’essaye à la poésie romantique, se prépare à entrer dans les ordres, mais trouve sa vocation dans l’action révolutionnaire. À la fois intellectuel, gangster et terroriste, le jeune Staline avait tout pour se forger un destin hors du commun dans la Russie de 1917: peu de scrupules et un énorme appétit de vie et de pouvoir. En s’appuyant sur dix ans de recherches, en particulier dans des fonds d’archives récemment ouverts en Géorgie et à Moscou, ainsi que sur les Mémoires de nombreux acteurs et témoins de l’époque, Simon Sebag Montefiore décape le vernis de la mythologie révolutionnaire. Il montre comment la rencontre, chez le jeune Staline, du banditisme caucasien, d’une paranoïa extrême et d’une idéologie impitoyable lui permit de conquérir le Kremlin et l’URSS et fit de lui un des dictateurs les plus sanguinaires de l’histoire.
Che Guevara
La vie d’Ernesto « Che » Guevara traverse comme un trait de feu l’histoire de notre temps. La guerre froide, la révolution cubaine, les convulsions sociales et politiques de l’Amérique latine : autant de points chauds de l’après-guerre où surgit sa silhouette – barbe, cigare, béret étoilé – popularisée par les magazines et les affiches du monde entier. Au-delà même de sa fin tragique – et mal élucidée -, le médecin devenu guerillero continue d’irriguer l’imaginaire et l’histoire, des barricades de mai 68 au Mexique – et aux banlieues – d’aujourd’hui. Grand reporter, familier de l’Amérique du Sud, Jean Cormier a passé sept ans à enquêter sur ce personnage. hors du commun, rencontrant un à un les compagnons de combat, les membres de la famille, les politiques, les intellectuels. Illuminé suicidaire, Christ de la révolution, Don Quichotte manipulé puis sacrifié par les Machiavels de Moscou et de La Havane ? Suivant pas à pas l’itinéraire de son héros, de l’enfance en Argentine aux ravins de La Higuera où, le 9 octobre 1967, l’aventure.s’achève, cette passionnante biographie à laquelle ont collaboré Hilda Guevara, la fille du Che, et Alberto Granado, l’ami d’enfance, donne au lecteur toutes les pièces du dossier.
Sarkozy et ses femmes
Nicolas Sarkozy a accédé à la fonction suprême en bousculant les conventions et les obstacles, il a conquis les médias et séduit les français en 2007… Bref, il a redonné sa force virile à la politique. Un vrai mec, notre président. Mais ce macho-là a bien des problèmes avec les femmes. Avec les siennes, ses épouses, ses conquêtes, sa mère, avec celles qui l’accompagnent en politique et qu’il fait entrer au gouvernement, avec celles qu’il rencontre. Notre hyper-président est un hyperaffectif. Aussi était-il intéressant de retracer son parcours au rythme de ses rencontres féminines.Renaud Dély, rédacteur en chef de la matinale de France Inter, ex-directeur adjoint de l’hebdomadaire Marianne, a mené ses recherches dans les coulisses du pouvoir pour brosser ce portrait intime d’un homme à travers ses femmes. Et c’est Aurel, dessinateur de presse Le Monde, Marianne, Politis, Siné Hebdo qui se charge de mettre en images cette enquête.
Appel à la réconciliation !
Cet Appel, qui vient de l’intérieur de la communauté musulmane, est un cri sage et raisonné aux allures de combat. En douze chapitres, trois grandes parties (Comprendre l’Islam/L’homme musulman, qui est-il ?/Islam et société) ce livre interroge les principaux préjugés véhiculés sur la foi musulmane, préjugés portés par un certain nombre de non musulmans, mais aussi surtout, par les musulmans eux-mêmes. Tareq Oubrou s’applique à fonder son argumentation sur sa connaissance pointue du corpus de textes musulmans (Coran et Sunna) et autres sciences humaines, tout en gardant une écriture percutante et accessible. Il s’agit ici d’un texte éminemment courageux, qui aborde de nombreux sujets très sensibles comme celui du voile, du mécréant, ou plus encore, celui de l’antisémitisme qui est un blasphème, selon Tareq Oubrou. Cet Appel, qui vient de l’intérieur de la communauté musulmane, est un cri sage et raisonné aux allures de combat. Tareq Oubrou a déjà écrit quelques livres autour de la pensée musulmane. Ici, il synthétise, fixe et approfondit toutes les problématiques entre Valeurs républicaines françaises et foi musulmane libérale. Il s’agit d’un livre majeur dans sa pensée.
La mauvaise vie
Vingt-quatre heures de la vie du personnage inventé par Frédéric Mitterrand et qui lui ressemble singulièrement. À chaque étape de sa journée, il se demande s’il ne fait pas fausse route. S’interroge sur l’abîme séparant la mauvaise vie qu’il mène, d’une autre, qui aurait pu s’accomplir. Pourquoi vouloir à tout prix reconstituer un simulacre de famille? Perdre son temps à faire de la radio alors qu’on est doué pour l’écriture ? Devenir spécialiste des princes et des princesses alors qu’on se passionne pour les peuples opprimés? Et puis il y a les nuits qui, elles aussi, ne devraient pas être celles ce qu’elles sont. Au fil de ces réflexions, le personnage regarde en arrière, et retrouve des moments de son enfance. L’autobiographie la plus juste n’est-elle pas celle de la vie qu’on aurait dû mener? Un homme se penche sur son passé. Le passé ne lui renvoie que les reflets d’une mauvaise vie, bien différente de celle qu’évoque sa notoriété. Autrefois on aurait dit qu’il s’agissait de la divulgation de sa part d’ombre ; aujourd’hui on parlerait de coming out. Il ne se reconnaît pas dans ce genre de définitions. La mauvaise vie dont il évoque le déroulement est la seule qu’il ait connue. Il l’a gardée secrète en croyant pouvoir la maîtriser. Il l’a racontée autrement à travers des histoires ou des films qui masquaient la vérité. Certains ont pu croire qu’il était content de son existence puisqu’il parvenait à évoquer la nostalgie du bonheur. Mais les instants de joie, les succès, les rencontres n’ont été que des tentatives pour conjurer la peine que sa mauvaise vie lui a procurée. Maintenant cet homme est fatigué et il pense qu’il ne doit plus se mentir à lui-même pour tenter d’obtenir que la vie qui lui reste ne soit pas aussi mauvaise. Mais il ne sait pas ce qu’il résultera de cet effort.
La manipulation
Roger Delpey est un écrivain et journaliste français et l’un des protagonistes de l’affaire des diamants, une affaire politique révélée par Le Canard enchaîné le 10 octobre 1979 qui impliquait le président Valéry Giscard d’Estaing (lorsqu’il était ministre des finances) et le chef d’État de la République centrafricaine, Jean-Bedel.
Paix et chatiment
L’auteur livre le récit inédit de l’attitude équivoque des puissances démocratiques face à une justice internationale émergente, pourtant présentée comme premier acte de concret, depuis Nuremberg, de leurs engagements à faire reculer la barbarie. A l’occasion de l’affaire Milosevic, elle ouvre pour la première fois les portes interdites du Tribunal pénal international de La Haye et des chancelleries occidentales. Les révélations sur le procès Milosevic servent de toile de fond à une descente dans les coulisses les plus sombres de la haute politique et de la justice internationale. Ce récit expose au grand jour les méthodes brutales que les grandes puissances sont prêtes à utiliser, loin des regards indiscrets, pour atteindre leurs objectifs sur la scène internationale. Un dossier à charge qui viole la loi du silence en identifiant et citant ses principaux protagonistes pour appuyer ses incroyables révélations.
Sarko en Afrique
Premier président français sans gris-gris sur son bureau, Nicolas Sarkozy s’est prononcé pour une politique de rupture avec les complicités du passé dans l’ancien pré carré, pour s’ouvrir à l’ensemble du continent et être à l’écoute des jeunesses africaines. Las, le nouveau chef de l’Etat a, lui aussi, très vite plongé la tête dans la case à fétiches. Il est même revenu aux pratiques d’une diplomatie parallèle que l’on croyait révolue. Dans certains cas, les affaires africaines sont redevenues des affaires domestiques ». Une gestion personnalisée des dossiers qui contraste avec la Volonté affichée d’européaniser la politique africaine et de se désengager sur le plan militaire. Dans un premier temps, Nicolas Sarkozy s’est moins adressé aux Africains du continent qu’aux Français noirs des banlieues françaises, avec priorité à la lutte contre l’immigration. Ensuite, le président a géré personnellement, dans la précipitation et la cacophonie, l’épopée de l’Arche de Zoé, la guerre du Tchad et les dossiers judiciaires pendants tels que celui des biens immobiliers « mal acquis » des chefs d’Etat africains à Paris, tout en gardant un œil attentif sur les dossiers sensibles de la dizaine de groupes français dont les dirigeants sont souvent ses propres amis. En un an de présidence, Nicolas Sarkozy a dit une chose et son contraire, du discours très gaulois de Dakar à celui très africain du Cap.
Argent secret
Y a-t-il eu un pacte de corruption entre François Mitterrand et Helmut Kohl lors du rachat par Elf de la raffinerie Leuna située dans l’ancienne Allemagne de l’Est ? L’argent secret a-t-il transité par les comptes au Liechtenstein de Pierre Lethier, ancien adjoint de quatre directeurs successifs des services secrets français ? Certains magistrats en semblent persuadés et divers organes de presse n’ont pas hésité à l’affirmer. Pour la première fois, Pierre Lethier s’explique aussi bien sur ses activités passées à la Direction générale de la sécurité extérieure que sur son rôle actuel de lobbyiste au service de grandes firmes françaises. Sa peinture des moeurs de cour et des pratiques financières déplorables des états-majors d’Elf comme sa description des médiocres compromissions de trop nombreux responsables politiques éclairent le contexte de la négociation de certains grands investissements internationaux. Refusant le rôle trop commode de coupable sur mesure, l’espion de l’affaire Elf a décidé de parler.
A la maison blanche
Président des Etats-Unis de 1988 à 1993, George Bush débute son mandat dans le climat d’une opposition bipolaire entre deux superpuissances et quitte la Maison Blanche alors que la guerre froide a pris fin. Assisté de Brent Scowcroft, il nous livre ici les coulisses de sa présidence et nous fait pénétrer dans le secret des réunions de travail, des sommets et conférences internationales, des tractations et des affrontements entre les différentes puissances. Leur travail ne prétend pas à l’exhaustivité mais se concentre sur les événements majeurs des années1989-1991, marquées par la fin de la guerre froide, l’effondrement du bloc soviétique, l’unification de l’Allemagne, la guerre du Golfe. Si George Bush et Brent Scowcroft nous font revivre ces moments de l’intérieur, l’ouvrage n’est pas le recueil de leurs souvenirs et anecdotes, ni de leurs réflexions personnelles. Leur travail se construit sur de multiples sources, pour la plupart inaccessibles au public qui vont de la Bibliothèque présidentielle Bush (qui recèle notamment les documents du National Security Council) aux journaux personnels de George Bush. Et derrière les événements se sont aussi les portraits de leurs autres acteurs (François Mitterrand, Helmut Kohl, Mikhaïl Gorbatchev, Boris Eltsine) qui se donnent à lire. George Bush nous livre ici un document inédit, massif, dans lequel il explique son exercice du pouvoir et ce qu’il a voulu construire pendant son mandat.
Le courage de décider
Tout le monde s’accorde devant l’évidence : dans la campagne présidentielle 2002, la percée Chevènement est une surprise de taille. Voilà un homme qui se présente à la plus haute fonction pour la première fois et qui s’impose d’emblée comme le troisième homme face à des candidats appuyés sur d’imposantes machines. Pourquoi est-il si populaire ? On trouvera les réponses ici-même, dans ce livre très attendu où, pour la première fois, il choisit de nous raconter son parcours et ses convictions, en livrant des informations et des anecdotes souvent inédites. Fils d’instituteurs du haut Doubs, critique de l’Enarchie, qu’il délaisse très vite pour se faire élire tout jeune député de Belfort, Jean-Pierre Chevènement est à la fois très français et assez exceptionnel. De la guerre d’Algérie et de ses engagements de jeunesse à sa candidature aux élections présidentielles, en passant par sa rencontre avec François Mitterrand, la refondation du Parti socialiste au congrès d’Epinay et la création, vingt ans après, du Mouvement des citoyens, Jean-Pierre Chevènement retrace son expérience, et particulièrement les dix ans de gouvernement dans cinq ministères successifs…
Théodore Roosevelt
Amoureux fou de la nature, ce jeune chasseur est devenu le premier écologiste de l’histoire avant d’être président des États-Unis. C’est lui qui a inventé le “nounours”, jouet culte des enfants du monde entier. Derrière son image d’Américain “winner” se cache une sensibilité frémissante, tout à fait actuelle.
Le 29 septembre 2000, l’Intifada al-Aqsa fait sombrer les populations palestinienne et israélienne dans l’une des plus effroyables périodes du conflit. La région bascule dans un cycle infernal de violences quotidiennes, qui causent la mort de 3 839 Palestiniens et 1 070 Israéliens (p. 346). L’économie n’est pas épargnée, surtout dans les Territoires occupés : 70 % des Palestiniens vivent sous un seuil de pauvreté fixé à deux dollars par jour, et près de 15 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition grave (p. 341). Comment une situation si catastrophique a-t-elle pu se produire ? C’est à cette question que tente de répondre Charles Enderlin dans Les années perdues. Intifada et guerres au Proche-Orient 2001-2006, qui s’inscrit dans la chronologie de son récit sur le conflit israélo-palestinien après, Le rêve brisé. Histoire de l’échec du processus de paix au Proche-Orient 1995-2002 (Paris, Fayard, 2002), et Paix ou guerres. Les secrets des négociations israélo-arabes 1917-1995 (Paris, Fayard, 2004).
Ce que je crois
Jean-François Deniau est de ceux qui ont choisi d’accomplir, le plus dignement possible, leur métier d’homme. On l’a vu, selon les circonstances, ministre ou rebelle, marin ou ambassadeur, baroudeur ou notable. Mais, pour cet amateur de défis ne s’agissait-il pas, chaque fois, de rester fidèle à lui-même ? Et c’est cette fidélité qui, précisément, résume ce livre où l’on découvrira un homme qui ne s’est jamais lassé de dire ce qu’il croit, et de faire ce qu’il dit. Des grands de ce monde aux plus humbles, de l’Orient compliqué à la nouvelle Europe, de l’Asie décolonisée à l’Espagne post-franquiste, de la politique française où il s’ennuie parfois à l’Océan où il se ressource toujours, Jean-François Deniau n’a négligé aucun des théâtres où s’écrit l’histoire de ce siècle. Témoin, acteur, moraliste, il aime se battre, contre le mal, contre la maladie. Et chacun de ses combats demeure, pour tous, une leçon d’espérance.
Conversation
J’aimerais que les Français sachent ce qui constitue (…) ma personnalité, qu’ils comprennent que j’ai tenté d’être utile aux autres. »Car, attention, Bernadette Chirac n’est pas l’ombre de son mari, accrochée à son sac à main, mais un être à part entière. Qu’on se le dise. Elle est une femme d’action, de terrain : son engagement dans le combat humanitaire sa fondation, l’opération Pièces jaunes, son projet de Maisons des adolescents, son travail avec les Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France et son implication dans la vie politique locale en Corrèze le prouvent. Cet ouvrage est là pour le rappeler et pour mieux faire connaître la femme qu’elle est réellement, loin de l’image distanciée et timide qu’en ont fabriquée les médias. Dans ce livre, on pourra apprécier l’apparente sincérité de Bernadette Chirac. Sa foi en la famille, la construction, le couple, Dieu, la fidélité, en font une icone des bons sentiments conservateurs qui rassureront sans doute certains concitoyens et électeurs en ces périodes troublées. Évidemment, diplomatie oblige, les réponses à quelques questions délicates (mais jamais impertinentes de Patrick de Carolis, notamment sur l’avortement, restent évasives. Aucun détail croustillant sur la vie politique et intime du couple présidentiel n’est dévoilé mais on apprend au détour des pages qu’il n’est pas facile tous les jours d’être marié à un homme charismatique. Que, c’est sûr, visionner des cassettes de sumo à l’heure du dîner n’a rien de très attractif… Mais que voulez-vous, « Bichette » aime son Jacques. Malgré la politique, malgré les femmes, malgré les difficultés familiales (et la maladie de leur fille aînée, Laurence) et politiques, les scandales, elle est là, discrète mais présente, prête à se battre aux côtés de son président de mari. La presse n’a pas manqué de relever les formuleschoc du livre, mais il est surtout le témoignage d’un destin hors du commun. Oui, cetteConversationentre un journaliste reconnu,
Vaincre la pauvreté dans les pays riches
L’auteur s’efforce d’abord de définir statistiquement et psychologiquement la pauvreté ; tâche ardue car souvent la pauvreté « commence quand on prend conscience du niveau de vie des autres ». La croissance et l’économie de consommation accroîtraient plutôt, pour cette raison, le nombre de ceux qui s’estiment pauvres. Aussi faut-il distinguer pauvreté absolue et pauvreté relative. Les aides sociales spécifiques, largement appliquées dans les pays riches n’ont guère résolu le problème de la pauvreté notamment en France. Le système de « l’impôt négatif » préconisé aux Etats-Unis et en Grande- Bretagne (mais non encore appliqué) serait bien préférable à l’arsenal des aides spécifiques. L.S., fervent partisan de cette technique, aurait dû sous-titrer son livre par « l’impôt négatif » car il en fait une présentation complète et claire dans une centaine de pages mais il a la prudence de n’en point évaluer le coût. L’objectif est de verser à tous ménages une somme décroissante en fonction des revenus des ménages pour que le total atteigne un certain seuil mettant tous les ménages hors de portée de la pauvreté.
Feu à volonté
Juin 2018. Le Pacifique est en ébullition. La réunification des deux Corée s’est pourtant déroulée dans le calme, contrairement aux prévisions des stratèges. Mais la nouvelle entité, qui possède un puissant arsenal nucléaire et bactériologique, représente une menace.Pékin, craint une attaque et déploie ses troupes vers la frontière. Le Pentagone est sur les dents. Malgré tous les efforts diplomatiques consentis pour rétablir le calme, c’est l’escalade. Des tirs de missiles déclenchent la riposte de Séoul. La région s’embrase.Un seul homme est capable d’enrayer le conflit, le général de l’US Air Force Patrick McLanahan. Depuis quelque temps, il entraîne sur la base aéronavale de Fallon, au nord du Nevada, une équipe de têtes brûlées au maniement des B-1B « Bone », des bombardiers supersoniques dernière génération.Mais l’escadrille qu’il a sous ses ordres sera-t-elle prête à temps pour éviter la Troisième Guerre mondiale ?
Le maire de Paris espère bien être élu président de la république en 1995. Il s’est composé une nouvelle image et présente un programme révolutionnaire…
Ce que je ne pouvais pas dire
Après neuf années passées à la tête du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré renoue avec la liberté de ton qu’on lui connaît. Jamais on n’a autant parlé de cette institution ni mieux compris son utilité que sous sa présidence. Dans ce livre, il évoque les dossiers qu’il a eu à traiter, les combats qu’il a menés, les dirigeants politiques qu’il a côtoyés et souvent affrontés. Esprit libre, indépendant, attaché avant tout au respect du droit et des valeurs républicaines, il a pris les positions qui lui paraissaient conformes à sa mission, sans chercher à ménager aucun pouvoir, ni craindre d’être mis en cause, comme il l’a été par les dirigeants de l’UMP après le rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Il a également dû se prononcer sur des lois et réformes majeures, notamment lors des débats sur le mariage homosexuel, la taxe carbone ou la loi Hadopi. Il livre ici souvenirs, commentaires et mises au point sous la forme d’un journal tenu régulièrement au cours de ces neuf années, » au gré de mes humeurs « , écrit-il. Il raconte les démêlés qui l’ont opposé à Nicolas Sarkozy, ses échanges avec Valéry Giscard d’Estaing ou François Hollande et ses relations avec Alain Juppé, Manuel Valls, Jean-François Copé ou Bruno Le Maire. Il consacre aussi des pages émouvantes à Jacques Chirac, dont il a été l’un des confidents les plus fidèles, brossant de l’ancien président aux prises avec la maladie un portrait qui nous le rend encore plus attachant.
Journal politique national
Le trop connu Discours sur l’Universalité de la langue française a masqué, pour la postérité, la véritable nature de Rivarol, esprit primesautier et écrivain d’humour. A l’aube de la Révolution, la Monarchie trouve en lui un de ses plus fougueux défenseurs. Mais la passion qu’il éprouve pour l’ordre établi le conduit à une critique des pouvoirs en place aussi virulente que celle du révolutionnaire Marat.
Une nouvelle France
En avril 1993, Jacques Chirac décide de prendre ses distances avec l’exercice du pouvoir. Il se donne le temps et la liberté de réfléchir. Il n’y a pas de fatalité de la crise, nous dit-il la France retrouvera prospérité et harmonie en conciliant esprit de conquête et progrès social.
L’ancien Président de la République française Valéry Giscard d’Estaing pose un regard de spécialiste sur les forces et les faiblesses politiques, économiques, culturelles mais aussi psychologiques du peuple français dans le monde actuel.
Les chirac
J’ai eu un petit pépin. » Ce soir du 2 septembre 2005, Jacques Chirac est victime d’un accident vasculaire cérébral qu’il veut croire bénin. Tout le monde ignore dans Paris que le président a été hospitalisé en urgence. Seul un trio composé de sa femme Bernadette, de sa fille Claude et du secrétaire général de l’Élysée, Frédéric Salat-Baroux, connaît la vérité.
Contes et mécomptes de l’Anoci
Contrairement aux affirmations de ses dirigeants, l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci) n’a pas dépensé 72 milliards de FCfa pour réaliser les travaux nécessaires à l’accueil du sommet qui a eu lieu en mars 2008 dans la capitale sénégalaise. Elle en a dépensé le double. L’auteur a reconstitué, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, tous les détails de cette gestion, qui a donné lieu à un gaspillage d’argent public sans précédent dans le pays…