
Une mosquée à Munich
Lorsque la nouvelle se répandit que les pirates de l’air du 11 septembre avaient vécu en Europe, le journaliste Ian Johnson se demanda comment des partisans d’un islam radical avaient pu s’implanter en Occident. La plupart des explications avancées jusqu’ici font état du soutien des États-Unis aux combattants islamistes d’Afghanistan, vingt ans plus tôt. Ian Johnson, lui, s’est penché sur le début de la Guerre froide en racontant l’histoire méconnue de musulmans soviétiques passés dans le camp allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. En devenant de par la volonté des agents nazis un outil de propagande antisoviétique, ils établirent à leur insu un lien ténu, dont nul n’aurait alors imaginé les conséquences, entre l’islam politique et l’Occident. Pendant que les agents des services de renseignement ouest-allemands et américains luttaient en vue de s’assurer le contrôle de cette communauté musulmane influente mais impénétrable dont le combat clandestin s’organisait depuis la paisible mosquée de Munich l’islam radical installa sa première tête de pont en Occident. En s’appuyant sur un nombre impressionnant de sources (dont certaines accessibles depuis peu seulement aux chercheurs), Une Mosquée à Munich s’attache à un érudit nazi ayant pris la tête d’un réseau d’espions dans l’après-guerre, à des dirigeants musulmans du monde entier, dont certains, membres des Frères Musulmans, et à des agents de la CIA naïfs résolus à employer une nouvelle arme contre le communisme : l’islam. Une Mosquée à Munich – une analyse d’une lucidité rare de l’espionnage en temps de Guerre froide, doublée d’un récit révélateur de la rencontre désastreuse entre l’Occident et l’islam radical – s’avère aussi captivant qu’indispensable si l’on souhaite comprendre les erreurs encore commises vis-à-vis des islamistes aujourd’hui.
26 ans de pouvoir absolu en Guinée. 26 longues années au cours desquelles ‘l’homme du NON au Général de Gaulle”, immensément populaire en Afrique, est petit à petit devenu “l’homme du Camp Boiro”, du nom de cette prison où l’on torturait à mort opposants ou simples suspects dans la banlieue de Conakry. Après la disparition de Sékou Touré et l’élimination de son entourage, au printemps 1984, les langues se sont déliées, les documents ont été “libérés”, les jugements sont devenus plus assurés. Alors qui fut vraiment Sékou Touré ? Comment fonctionnait effectivement son régime ? Dans quel état a-t-il finalement laissé la Guinée le jour de sa mort ? Pour répondre à ces questions et à tant d’autres, tous les journalistes du Groupe Jeune Afrique, rejoints par quelques uns des meilleures spécialistes de la Guinée, ont participé à la rédaction de cet ouvrage. Un bilan complet, détaillé, sans complaisance, d’une dictature sanglante? Mais aussi le portrait d’un homme qui a marqué profondément, pour le meilleur et pour le pire, l’histoire de l’Afrique.
Le Sénégal au coeur
La profession de foi du Président de la République du Sénégal.Accablée par trois siècles d’esclavage, humiliée durant la longue nuit coloniale, bousculée par les drames de la décolonisation, l’Afrique est en passe de devenir un acteur majeur du XXIe siècle. Macky Sall est l’un de ceux qui incarnent et qui symbolisent le mieux cette renaissance. Il appartient à cette génération qui doit affronter les nouveaux défis du continent dans un contexte de changements politiques, sociaux, économiques et climatiques de très grande ampleur. Rien ne prédestinait cet enfant du Fouta et du Sine à accéder à cette charge suprême. Ingénieur géologue de formation, il a mis au service du Sénégal la même détermination que dans sa vie personnelle. Au terme de son premier mandat en sa qualité de président de la République, et à la veille d’une élection présidentielle, cet homme de conviction et de fidélité délivre, dans cet ouvrage, ses vérités sur sa foi, son engagement et son action en faveur du Sénégal.
Ils vont tuer Robert Kennedy
A Vancouver, en Colombie-Britannique, un professeur d’histoire fait sa thèse sur l’assassinat de Robert Kennedy. Il est persuadé que la mort brutale de ses deux parents successivement en 1967 et 1968 est liée à l’assassinat du jeune politicien américain en juin 1968. Son enquête l’amène à découvrir les liens tissés par son père et les services secrets britanniques durant la Résistance.
Manipulations africaines
Le 19 septembre 1989, un DC 10 explosait au-dessus du désert du Ténéré, causant 170 morts. Selon le juge Bruguière et la justice française, Kadhafi en était l’instigateur. Après une longue enquête, Pierre Péan remet en cause cette version officielle et tente de démêler l’écheveau compliqué de la guerre secrète qui a abouti à ce terrible attentat. “Ce que j’ai trouvé, nous dit l’Auteur, est littéralement inouï : j’ai eu moi-même parfois du mal à croire à ce que je découvrais.” Ainsi verrons-nous la CIA et le FBI manipuler l’enquête avec l’aide de quelques responsables du Congo pour que la justice ne puisse remonter jusqu’aux principaux commanditaires : l’Iran, et dans une moindre mesure la Syrie. Mais la désignation du bouc émissaire libyen n’a pas soulagé seulement les Etats-Unis, elle a constitué une aubaine pour quelques hommes politiques français empêtrés dans de délicates transactions clandestines afin de faire libérer nos otages au Liban contre promesses faites à l’Iran et au Hezbollah. Cette dramatique histoire de vengeance est aussi celle de terribles dysfonctionnements dans l’appareil d’Etat.
Mon histoire
Elle signe de son nom complet son autobiographie : Hillary Rodham Clinton. Rodham, elle y tient. À cause de l’affaire Levinsky ? “Les raisons pour lesquelles il m’a trompé ne regardent que lui, et il lui revient de raconter son histoire”. Affaire classée, n’y revenez pas ! En 673 pages et 37 chapitres, Hillary se raconte comme épouse de président, comme mère et comme femme libre engagée dans la vie politique depuis plus de trente ans. Petite fille de l’Illinois qui a reçu une éducation bourgeoise version middle class, Hillary s’engage dès le lycée dans des œuvres de charité avec comme valeurs cardinales chevillées au corps l’action sociale et la foi.
De la Chine
Depuis le premier voyage que Maria-Antonietta Macciocchi a fait en Chine (1970), d’importants événements se sont produits sur les plans intérieur et extérieur, d’où un nouveau séjour (novembre 1972) pour vérifier, préciser et enrichir les expériences et les informations recueillies sur les lieux de la révolution culturelle. Dans cette nouvelle édition, certains passages ont été abrégés pour permettre une mise à jour qui tienne compte d’une part de « l’affaire Lin Piao », d’autre part du Xe congrès du parti communiste chinois, afin de montrer une Chine qui n’est ni l’enfer ni le paradis, mais qui oblige le vieil idéalisme occidental à compter avec la pensée matérialiste traduite en une réalité vivante.
Perestroïka
L’une des figures politiques majeures du XXe siècle, Mikhaïl Gorbatchev est décédé mardi 30 août à l’âge de 91 ans à Moscou. Dernier secrétaire général du comité central de l’Union des Républiques soviétiques socialistes (URSS), puis premier et dernier président de l’URSS, il aura passé six ans au Kremlin, de 1985 à 1991, lors de la chute du bloc. Vu en Occident comme un réformateur ayant rendu aux Soviétiques leurs libertés, il est resté jusqu’à sa disparition une figure très controversée en Russie, où beaucoup le considèrent comme le fossoyeur de l’URSS.
La construction du socialisme en Chine
Cet ouvrage, à la rédaction duquel Charles Bettelheim a joué un rôle essentiel, se veut un essai de réflexion sur les aspects spécifiques de la période actuelle de construction du socialisme en Chine. Le mot « réflexion » doit, pour la plupart des chapitres, être pris dans son sens originel : les auteurs présentent, comme un miroir une image, quelques aspects de ce socialisme, en des descriptions glacées. Dire cela n’est pas critiquer un livre particulièrement intéressant, surtout pour un lecteur qui, hors des notions théoriques d’économie politique, sait comment fonctionnent les entreprises dans les autres pays socialistes, comment y sont fixés les salaires, les prix, les projets d’investissements, les motivations à travailler plus ou mieux. (D’utiles rappels sont cependant présentés par les auteurs.) Les pages sur les relations entre agriculture et industrie, sur les refus des stimulants matériels, la place (…)
Le jeune Staline
Comment devient-on Staline ? Né pauvre, ce garçon séducteur et dangereux s’essaye à la poésie romantique, se prépare à entrer dans les ordres, mais trouve sa vocation dans l’action révolutionnaire. À la fois intellectuel, gangster et terroriste, le jeune Staline avait tout pour se forger un destin hors du commun dans la Russie de 1917: peu de scrupules et un énorme appétit de vie et de pouvoir. En s’appuyant sur dix ans de recherches, en particulier dans des fonds d’archives récemment ouverts en Géorgie et à Moscou, ainsi que sur les Mémoires de nombreux acteurs et témoins de l’époque, Simon Sebag Montefiore décape le vernis de la mythologie révolutionnaire. Il montre comment la rencontre, chez le jeune Staline, du banditisme caucasien, d’une paranoïa extrême et d’une idéologie impitoyable lui permit de conquérir le Kremlin et l’URSS et fit de lui un des dictateurs les plus sanguinaires de l’histoire.
Che Guevara
La vie d’Ernesto « Che » Guevara traverse comme un trait de feu l’histoire de notre temps. La guerre froide, la révolution cubaine, les convulsions sociales et politiques de l’Amérique latine : autant de points chauds de l’après-guerre où surgit sa silhouette – barbe, cigare, béret étoilé – popularisée par les magazines et les affiches du monde entier. Au-delà même de sa fin tragique – et mal élucidée -, le médecin devenu guerillero continue d’irriguer l’imaginaire et l’histoire, des barricades de mai 68 au Mexique – et aux banlieues – d’aujourd’hui. Grand reporter, familier de l’Amérique du Sud, Jean Cormier a passé sept ans à enquêter sur ce personnage. hors du commun, rencontrant un à un les compagnons de combat, les membres de la famille, les politiques, les intellectuels. Illuminé suicidaire, Christ de la révolution, Don Quichotte manipulé puis sacrifié par les Machiavels de Moscou et de La Havane ? Suivant pas à pas l’itinéraire de son héros, de l’enfance en Argentine aux ravins de La Higuera où, le 9 octobre 1967, l’aventure.s’achève, cette passionnante biographie à laquelle ont collaboré Hilda Guevara, la fille du Che, et Alberto Granado, l’ami d’enfance, donne au lecteur toutes les pièces du dossier.
Sarkozy et ses femmes
Nicolas Sarkozy a accédé à la fonction suprême en bousculant les conventions et les obstacles, il a conquis les médias et séduit les français en 2007… Bref, il a redonné sa force virile à la politique. Un vrai mec, notre président. Mais ce macho-là a bien des problèmes avec les femmes. Avec les siennes, ses épouses, ses conquêtes, sa mère, avec celles qui l’accompagnent en politique et qu’il fait entrer au gouvernement, avec celles qu’il rencontre. Notre hyper-président est un hyperaffectif. Aussi était-il intéressant de retracer son parcours au rythme de ses rencontres féminines.Renaud Dély, rédacteur en chef de la matinale de France Inter, ex-directeur adjoint de l’hebdomadaire Marianne, a mené ses recherches dans les coulisses du pouvoir pour brosser ce portrait intime d’un homme à travers ses femmes. Et c’est Aurel, dessinateur de presse Le Monde, Marianne, Politis, Siné Hebdo qui se charge de mettre en images cette enquête.
Appel à la réconciliation !
Cet Appel, qui vient de l’intérieur de la communauté musulmane, est un cri sage et raisonné aux allures de combat. En douze chapitres, trois grandes parties (Comprendre l’Islam/L’homme musulman, qui est-il ?/Islam et société) ce livre interroge les principaux préjugés véhiculés sur la foi musulmane, préjugés portés par un certain nombre de non musulmans, mais aussi surtout, par les musulmans eux-mêmes. Tareq Oubrou s’applique à fonder son argumentation sur sa connaissance pointue du corpus de textes musulmans (Coran et Sunna) et autres sciences humaines, tout en gardant une écriture percutante et accessible. Il s’agit ici d’un texte éminemment courageux, qui aborde de nombreux sujets très sensibles comme celui du voile, du mécréant, ou plus encore, celui de l’antisémitisme qui est un blasphème, selon Tareq Oubrou. Cet Appel, qui vient de l’intérieur de la communauté musulmane, est un cri sage et raisonné aux allures de combat. Tareq Oubrou a déjà écrit quelques livres autour de la pensée musulmane. Ici, il synthétise, fixe et approfondit toutes les problématiques entre Valeurs républicaines françaises et foi musulmane libérale. Il s’agit d’un livre majeur dans sa pensée.
La mauvaise vie
Vingt-quatre heures de la vie du personnage inventé par Frédéric Mitterrand et qui lui ressemble singulièrement. À chaque étape de sa journée, il se demande s’il ne fait pas fausse route. S’interroge sur l’abîme séparant la mauvaise vie qu’il mène, d’une autre, qui aurait pu s’accomplir. Pourquoi vouloir à tout prix reconstituer un simulacre de famille? Perdre son temps à faire de la radio alors qu’on est doué pour l’écriture ? Devenir spécialiste des princes et des princesses alors qu’on se passionne pour les peuples opprimés? Et puis il y a les nuits qui, elles aussi, ne devraient pas être celles ce qu’elles sont. Au fil de ces réflexions, le personnage regarde en arrière, et retrouve des moments de son enfance. L’autobiographie la plus juste n’est-elle pas celle de la vie qu’on aurait dû mener? Un homme se penche sur son passé. Le passé ne lui renvoie que les reflets d’une mauvaise vie, bien différente de celle qu’évoque sa notoriété. Autrefois on aurait dit qu’il s’agissait de la divulgation de sa part d’ombre ; aujourd’hui on parlerait de coming out. Il ne se reconnaît pas dans ce genre de définitions. La mauvaise vie dont il évoque le déroulement est la seule qu’il ait connue. Il l’a gardée secrète en croyant pouvoir la maîtriser. Il l’a racontée autrement à travers des histoires ou des films qui masquaient la vérité. Certains ont pu croire qu’il était content de son existence puisqu’il parvenait à évoquer la nostalgie du bonheur. Mais les instants de joie, les succès, les rencontres n’ont été que des tentatives pour conjurer la peine que sa mauvaise vie lui a procurée. Maintenant cet homme est fatigué et il pense qu’il ne doit plus se mentir à lui-même pour tenter d’obtenir que la vie qui lui reste ne soit pas aussi mauvaise. Mais il ne sait pas ce qu’il résultera de cet effort.
La manipulation
Roger Delpey est un écrivain et journaliste français et l’un des protagonistes de l’affaire des diamants, une affaire politique révélée par Le Canard enchaîné le 10 octobre 1979 qui impliquait le président Valéry Giscard d’Estaing (lorsqu’il était ministre des finances) et le chef d’État de la République centrafricaine, Jean-Bedel.
Paix et chatiment
L’auteur livre le récit inédit de l’attitude équivoque des puissances démocratiques face à une justice internationale émergente, pourtant présentée comme premier acte de concret, depuis Nuremberg, de leurs engagements à faire reculer la barbarie. A l’occasion de l’affaire Milosevic, elle ouvre pour la première fois les portes interdites du Tribunal pénal international de La Haye et des chancelleries occidentales. Les révélations sur le procès Milosevic servent de toile de fond à une descente dans les coulisses les plus sombres de la haute politique et de la justice internationale. Ce récit expose au grand jour les méthodes brutales que les grandes puissances sont prêtes à utiliser, loin des regards indiscrets, pour atteindre leurs objectifs sur la scène internationale. Un dossier à charge qui viole la loi du silence en identifiant et citant ses principaux protagonistes pour appuyer ses incroyables révélations.
Destruction massive
Toutes les cinq secondes un enfant de moins de dix ans meurt de faim, tandis que des dizaines de millions d’autres, et leurs parents avec eux, souffrent de la sous-alimentation et de ses terribles séquelles physiques et psychologiques. Et pourtant, les experts le savent bien, l’agriculture mondiale d’aujourd’hui serait en mesure de nourrir 12 milliards d’êtres humains, soit près du double de la population mondiale. Nulle fatalité, donc, à cette destruction massive. Comment y mettre fin ? En prenant d’abord conscience des dimensions exactes du désastre : un état des lieux documenté, mais vibrant de la connaissance acquise sur le terrain par celui qui fut si longtemps en charge du dossier à l’ONU, ouvre le livre. Il s’agit tout aussitôt de comprendre les raisons de l’échec des formidables moyens mis en œuvre depuis la Deuxième Guerre mondiale pour éradiquer la faim. Puis d’identifier les ennemis du droit à l’alimentation. Pour saisir enfin le ressort des deux grandes stratégies à travers lesquelles progresse à présent le fléau : la production des agrocarburants et la spéculation sur les biens agricoles. Comme toujours avec Jean Ziegler, la souffrance a un visage, l’oppression un nom, et les mécanismes à l’œuvre sont saisis dans leur application concrète. Mais l’espoir est là, qui s’incarne dans la résistance quotidienne de ceux qui, dans les régions dévastées, occupent les terres et opposent le droit à l’alimentation à la puissance des trusts agro-alimentaires. Ils attendent de nous un indéfectible soutien. Au nom de la justice et de la dignité de l’Homme.
Sarko en Afrique
Premier président français sans gris-gris sur son bureau, Nicolas Sarkozy s’est prononcé pour une politique de rupture avec les complicités du passé dans l’ancien pré carré, pour s’ouvrir à l’ensemble du continent et être à l’écoute des jeunesses africaines. Las, le nouveau chef de l’Etat a, lui aussi, très vite plongé la tête dans la case à fétiches. Il est même revenu aux pratiques d’une diplomatie parallèle que l’on croyait révolue. Dans certains cas, les affaires africaines sont redevenues des affaires domestiques ». Une gestion personnalisée des dossiers qui contraste avec la Volonté affichée d’européaniser la politique africaine et de se désengager sur le plan militaire. Dans un premier temps, Nicolas Sarkozy s’est moins adressé aux Africains du continent qu’aux Français noirs des banlieues françaises, avec priorité à la lutte contre l’immigration. Ensuite, le président a géré personnellement, dans la précipitation et la cacophonie, l’épopée de l’Arche de Zoé, la guerre du Tchad et les dossiers judiciaires pendants tels que celui des biens immobiliers « mal acquis » des chefs d’Etat africains à Paris, tout en gardant un œil attentif sur les dossiers sensibles de la dizaine de groupes français dont les dirigeants sont souvent ses propres amis. En un an de présidence, Nicolas Sarkozy a dit une chose et son contraire, du discours très gaulois de Dakar à celui très africain du Cap.
En 1994, et en moins de trois mois, 800 000 Tutsis sont massacrés au Rwanda sous les yeux impassibles de la France. Dans le même temps, de véritables armées privées sont recrutées et entraînées dans l’hexagone par le biais d’organismes tels que le DPS (Département protection sécurité) du Front national. Ainsi, alors que l’on croyait en avoir fini avec le paternalisme français et ses rapports incestueux avec un certain nombre d’autocrates africains, François-Xavier Verschave nous démontre ici que les années quatre-vingt-dix demeurèrent celles d’une collusion entre intérêts français et pratiques illégales sur le continent voisin. Jacques Chirac ne confiait-il pas lui-même, hors micro, en 1999 : “Il faut bien que les dictateurs gagnent les élections” ?
De l’indéfectible soutien de la France à Mobutu aux manœuvres visant à faire main basse sur les ressources naturelles de l’Angola, du Togo ou du Tchad, nombre de questions africaines restent téléguidées depuis les plus hautes sphères de l’État français. Où l’on découvre, entre deux commentaires à la précision chirurgicale, que Charles Pasqua continue, aujourd’hui encore, de conduire sa propre politique africaine et arabe. C’est cette situation que F.-X. Verschave et son association humanitaire “Survie” stigmatisent dans cet ouvrage comme dans le précédent Françafrique : en œuvrant depuis longtemps à la transparence des relations unissant l’ancienne puissance coloniale à son “pré-carré”, l’auteur se bat pour que la démocratie africaine ne soit pas une démocratie volé.
En janvier 1944, alors que les armées alliées font route pour libérer Rome occupée par les nazis, le pape Pie XII exige, curieusement, qu’aucun soldat noir, africain, antillais, ou américain, ne soit déployé aux portes du Vatican.
En août 1988, le secrétaire particulier de Jean-Paul II, l’évêque zaïrois Emery Kabongo, est sauvagement agressé, officiellement par des inconnus, à Castel Gandolfo, la résidence d’été du souverain pontife pourtant si bien gardée.
Aujourd’hui, les prêtres africains, en poste ou de passage au Saint-Siège, se disent discriminés. Plusieurs ont même été bannis, pour avoir prolongé leur séjour italien, au-delà de la limite autorisée. Ils sont désormais mendiants et sans papiers.
Quant aux religieuses africaines, que les congrégations romaines font venir, pour palier la crise des vocations, elles constituent une main d’oeuvre corvéable à merci. Désemparées, beaucoup d’entre elles échouent dans la prostitution !
Ce livre, fruit d’une minutieuse enquête, dévoile les ombres et contradictions d’une institution, qui n’arrive toujours pas à se débarrasser de ses propres préjugés sur les Noirs, qu’elle considérait jadis à l’image, non pas de Dieu, mais du diable !
Argent secret
Y a-t-il eu un pacte de corruption entre François Mitterrand et Helmut Kohl lors du rachat par Elf de la raffinerie Leuna située dans l’ancienne Allemagne de l’Est ? L’argent secret a-t-il transité par les comptes au Liechtenstein de Pierre Lethier, ancien adjoint de quatre directeurs successifs des services secrets français ? Certains magistrats en semblent persuadés et divers organes de presse n’ont pas hésité à l’affirmer. Pour la première fois, Pierre Lethier s’explique aussi bien sur ses activités passées à la Direction générale de la sécurité extérieure que sur son rôle actuel de lobbyiste au service de grandes firmes françaises. Sa peinture des moeurs de cour et des pratiques financières déplorables des états-majors d’Elf comme sa description des médiocres compromissions de trop nombreux responsables politiques éclairent le contexte de la négociation de certains grands investissements internationaux. Refusant le rôle trop commode de coupable sur mesure, l’espion de l’affaire Elf a décidé de parler.
A la maison blanche
Président des Etats-Unis de 1988 à 1993, George Bush débute son mandat dans le climat d’une opposition bipolaire entre deux superpuissances et quitte la Maison Blanche alors que la guerre froide a pris fin. Assisté de Brent Scowcroft, il nous livre ici les coulisses de sa présidence et nous fait pénétrer dans le secret des réunions de travail, des sommets et conférences internationales, des tractations et des affrontements entre les différentes puissances. Leur travail ne prétend pas à l’exhaustivité mais se concentre sur les événements majeurs des années1989-1991, marquées par la fin de la guerre froide, l’effondrement du bloc soviétique, l’unification de l’Allemagne, la guerre du Golfe. Si George Bush et Brent Scowcroft nous font revivre ces moments de l’intérieur, l’ouvrage n’est pas le recueil de leurs souvenirs et anecdotes, ni de leurs réflexions personnelles. Leur travail se construit sur de multiples sources, pour la plupart inaccessibles au public qui vont de la Bibliothèque présidentielle Bush (qui recèle notamment les documents du National Security Council) aux journaux personnels de George Bush. Et derrière les événements se sont aussi les portraits de leurs autres acteurs (François Mitterrand, Helmut Kohl, Mikhaïl Gorbatchev, Boris Eltsine) qui se donnent à lire. George Bush nous livre ici un document inédit, massif, dans lequel il explique son exercice du pouvoir et ce qu’il a voulu construire pendant son mandat.
Le courage de décider
Tout le monde s’accorde devant l’évidence : dans la campagne présidentielle 2002, la percée Chevènement est une surprise de taille. Voilà un homme qui se présente à la plus haute fonction pour la première fois et qui s’impose d’emblée comme le troisième homme face à des candidats appuyés sur d’imposantes machines. Pourquoi est-il si populaire ? On trouvera les réponses ici-même, dans ce livre très attendu où, pour la première fois, il choisit de nous raconter son parcours et ses convictions, en livrant des informations et des anecdotes souvent inédites. Fils d’instituteurs du haut Doubs, critique de l’Enarchie, qu’il délaisse très vite pour se faire élire tout jeune député de Belfort, Jean-Pierre Chevènement est à la fois très français et assez exceptionnel. De la guerre d’Algérie et de ses engagements de jeunesse à sa candidature aux élections présidentielles, en passant par sa rencontre avec François Mitterrand, la refondation du Parti socialiste au congrès d’Epinay et la création, vingt ans après, du Mouvement des citoyens, Jean-Pierre Chevènement retrace son expérience, et particulièrement les dix ans de gouvernement dans cinq ministères successifs…
George Orwell, une vie
Dans Orwell ou l’horreur de la politique, sans doute le meilleur essai consacré à la figure de George Orwell avec Orwell, anarchiste tory de Jean-Claude Michéa, Simon Leys affirme qu’il ne voit pas “un seul écrivain dont l’œuvre pourrait nous être d’un usage pratique plus urgent et plus immédiat”. L’intérêt porté à cette vie ne saurait correspondre, aux yeux de l’auteur des Habits neufs du président Mao, “à une curiosité oiseuse” dans la mesure où “elle fut assurément moins importante que son œuvre, mais elle en fut garante”. Ce désir de connaître cette biographie, Simon Leys considère qu’il est “satisfait de façon magistrale et définitive par l’étude de Bernard Crick”. En effet, aucun livre n’est parvenu à proposer une vision de l’homme et de sa pensée politique plus complète et pénétrante que celui de Crick. Cet ouvrage de référence permet de parfaitement comprendre l’itinéraire de l’écrivain, le contexte historique dans lequel; s’inscrivirent l’œuvre, peut-être la plus importante de la pensée politique du XXe siècle, et sa difficile réception à une époque où faire preuve de liberté et de lucidité était impardonnable. La vie courte mais exceptionnellement riche de George Orwell montre qu’il était possible pour un intellectuel de parcourir la première moitié de ce siècle en s’opposant d’un même mouvement i l’imposture du totalitarisme et aux ravages du capitalisme.
Théodore Roosevelt
Amoureux fou de la nature, ce jeune chasseur est devenu le premier écologiste de l’histoire avant d’être président des États-Unis. C’est lui qui a inventé le “nounours”, jouet culte des enfants du monde entier. Derrière son image d’Américain “winner” se cache une sensibilité frémissante, tout à fait actuelle.
Le 29 septembre 2000, l’Intifada al-Aqsa fait sombrer les populations palestinienne et israélienne dans l’une des plus effroyables périodes du conflit. La région bascule dans un cycle infernal de violences quotidiennes, qui causent la mort de 3 839 Palestiniens et 1 070 Israéliens (p. 346). L’économie n’est pas épargnée, surtout dans les Territoires occupés : 70 % des Palestiniens vivent sous un seuil de pauvreté fixé à deux dollars par jour, et près de 15 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition grave (p. 341). Comment une situation si catastrophique a-t-elle pu se produire ? C’est à cette question que tente de répondre Charles Enderlin dans Les années perdues. Intifada et guerres au Proche-Orient 2001-2006, qui s’inscrit dans la chronologie de son récit sur le conflit israélo-palestinien après, Le rêve brisé. Histoire de l’échec du processus de paix au Proche-Orient 1995-2002 (Paris, Fayard, 2002), et Paix ou guerres. Les secrets des négociations israélo-arabes 1917-1995 (Paris, Fayard, 2004).
Ce que je crois
Jean-François Deniau est de ceux qui ont choisi d’accomplir, le plus dignement possible, leur métier d’homme. On l’a vu, selon les circonstances, ministre ou rebelle, marin ou ambassadeur, baroudeur ou notable. Mais, pour cet amateur de défis ne s’agissait-il pas, chaque fois, de rester fidèle à lui-même ? Et c’est cette fidélité qui, précisément, résume ce livre où l’on découvrira un homme qui ne s’est jamais lassé de dire ce qu’il croit, et de faire ce qu’il dit. Des grands de ce monde aux plus humbles, de l’Orient compliqué à la nouvelle Europe, de l’Asie décolonisée à l’Espagne post-franquiste, de la politique française où il s’ennuie parfois à l’Océan où il se ressource toujours, Jean-François Deniau n’a négligé aucun des théâtres où s’écrit l’histoire de ce siècle. Témoin, acteur, moraliste, il aime se battre, contre le mal, contre la maladie. Et chacun de ses combats demeure, pour tous, une leçon d’espérance.
Conversation
J’aimerais que les Français sachent ce qui constitue (…) ma personnalité, qu’ils comprennent que j’ai tenté d’être utile aux autres.”Car, attention, Bernadette Chirac n’est pas l’ombre de son mari, accrochée à son sac à main, mais un être à part entière. Qu’on se le dise. Elle est une femme d’action, de terrain : son engagement dans le combat humanitaire sa fondation, l’opération Pièces jaunes, son projet de Maisons des adolescents, son travail avec les Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France et son implication dans la vie politique locale en Corrèze le prouvent. Cet ouvrage est là pour le rappeler et pour mieux faire connaître la femme qu’elle est réellement, loin de l’image distanciée et timide qu’en ont fabriquée les médias. Dans ce livre, on pourra apprécier l’apparente sincérité de Bernadette Chirac. Sa foi en la famille, la construction, le couple, Dieu, la fidélité, en font une icone des bons sentiments conservateurs qui rassureront sans doute certains concitoyens et électeurs en ces périodes troublées. Évidemment, diplomatie oblige, les réponses à quelques questions délicates (mais jamais impertinentes de Patrick de Carolis, notamment sur l’avortement, restent évasives. Aucun détail croustillant sur la vie politique et intime du couple présidentiel n’est dévoilé mais on apprend au détour des pages qu’il n’est pas facile tous les jours d’être marié à un homme charismatique. Que, c’est sûr, visionner des cassettes de sumo à l’heure du dîner n’a rien de très attractif… Mais que voulez-vous, “Bichette” aime son Jacques. Malgré la politique, malgré les femmes, malgré les difficultés familiales (et la maladie de leur fille aînée, Laurence) et politiques, les scandales, elle est là, discrète mais présente, prête à se battre aux côtés de son président de mari. La presse n’a pas manqué de relever les formuleschoc du livre, mais il est surtout le témoignage d’un destin hors du commun. Oui, cetteConversationentre un journaliste reconnu,
Vaincre la pauvreté dans les pays riches
L’auteur s’efforce d’abord de définir statistiquement et psychologiquement la pauvreté ; tâche ardue car souvent la pauvreté « commence quand on prend conscience du niveau de vie des autres ». La croissance et l’économie de consommation accroîtraient plutôt, pour cette raison, le nombre de ceux qui s’estiment pauvres. Aussi faut-il distinguer pauvreté absolue et pauvreté relative. Les aides sociales spécifiques, largement appliquées dans les pays riches n’ont guère résolu le problème de la pauvreté notamment en France. Le système de « l’impôt négatif » préconisé aux Etats-Unis et en Grande- Bretagne (mais non encore appliqué) serait bien préférable à l’arsenal des aides spécifiques. L.S., fervent partisan de cette technique, aurait dû sous-titrer son livre par « l’impôt négatif » car il en fait une présentation complète et claire dans une centaine de pages mais il a la prudence de n’en point évaluer le coût. L’objectif est de verser à tous ménages une somme décroissante en fonction des revenus des ménages pour que le total atteigne un certain seuil mettant tous les ménages hors de portée de la pauvreté.
Feu à volonté
Juin 2018. Le Pacifique est en ébullition. La réunification des deux Corée s’est pourtant déroulée dans le calme, contrairement aux prévisions des stratèges. Mais la nouvelle entité, qui possède un puissant arsenal nucléaire et bactériologique, représente une menace.Pékin, craint une attaque et déploie ses troupes vers la frontière. Le Pentagone est sur les dents. Malgré tous les efforts diplomatiques consentis pour rétablir le calme, c’est l’escalade. Des tirs de missiles déclenchent la riposte de Séoul. La région s’embrase.Un seul homme est capable d’enrayer le conflit, le général de l’US Air Force Patrick McLanahan. Depuis quelque temps, il entraîne sur la base aéronavale de Fallon, au nord du Nevada, une équipe de têtes brûlées au maniement des B-1B « Bone », des bombardiers supersoniques dernière génération.Mais l’escadrille qu’il a sous ses ordres sera-t-elle prête à temps pour éviter la Troisième Guerre mondiale ?
Le maire de Paris espère bien être élu président de la république en 1995. Il s’est composé une nouvelle image et présente un programme révolutionnaire…
Ce que je ne pouvais pas dire
Après neuf années passées à la tête du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré renoue avec la liberté de ton qu’on lui connaît. Jamais on n’a autant parlé de cette institution ni mieux compris son utilité que sous sa présidence. Dans ce livre, il évoque les dossiers qu’il a eu à traiter, les combats qu’il a menés, les dirigeants politiques qu’il a côtoyés et souvent affrontés. Esprit libre, indépendant, attaché avant tout au respect du droit et des valeurs républicaines, il a pris les positions qui lui paraissaient conformes à sa mission, sans chercher à ménager aucun pouvoir, ni craindre d’être mis en cause, comme il l’a été par les dirigeants de l’UMP après le rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Il a également dû se prononcer sur des lois et réformes majeures, notamment lors des débats sur le mariage homosexuel, la taxe carbone ou la loi Hadopi. Il livre ici souvenirs, commentaires et mises au point sous la forme d’un journal tenu régulièrement au cours de ces neuf années, ” au gré de mes humeurs “, écrit-il. Il raconte les démêlés qui l’ont opposé à Nicolas Sarkozy, ses échanges avec Valéry Giscard d’Estaing ou François Hollande et ses relations avec Alain Juppé, Manuel Valls, Jean-François Copé ou Bruno Le Maire. Il consacre aussi des pages émouvantes à Jacques Chirac, dont il a été l’un des confidents les plus fidèles, brossant de l’ancien président aux prises avec la maladie un portrait qui nous le rend encore plus attachant.
La politique de la Suède au XXe siècle
La politique de la Suède au XXe siècle retrace l’histoire politique de la Suède moderne. L’auteur brosse le tableau des événements les plus importants et évoque les personnalités les plus marquantes, de l’avènement de la démocratie et du régime parlementaire pleinement représentifs jusqu’à la situation politique actuelle.
Journal politique national
Le trop connu Discours sur l’Universalité de la langue française a masqué, pour la postérité, la véritable nature de Rivarol, esprit primesautier et écrivain d’humour. A l’aube de la Révolution, la Monarchie trouve en lui un de ses plus fougueux défenseurs. Mais la passion qu’il éprouve pour l’ordre établi le conduit à une critique des pouvoirs en place aussi virulente que celle du révolutionnaire Marat.
L’impétueux
A toi, je peux le dire, c’était le jour le plus triste de ma vie. Cet aveu, lâché un soir de septembre 2007, devant une amie très chère, dans un moment d’abandon, Nicolas Sarkozy ne le confessera plus jamais à personne. Il disait vrai pourtant, mais qui aurait pu le croire ? Ce triste jour étant le 6 mai 2007. Celui même de son élection à la Présidence de la République. Le couronnement de son ambition depuis ses vingt ans.
Une nouvelle France
En avril 1993, Jacques Chirac décide de prendre ses distances avec l’exercice du pouvoir. Il se donne le temps et la liberté de réfléchir. Il n’y a pas de fatalité de la crise, nous dit-il la France retrouvera prospérité et harmonie en conciliant esprit de conquête et progrès social.
L’ancien Président de la République française Valéry Giscard d’Estaing pose un regard de spécialiste sur les forces et les faiblesses politiques, économiques, culturelles mais aussi psychologiques du peuple français dans le monde actuel.
Les chirac
J’ai eu un petit pépin. » Ce soir du 2 septembre 2005, Jacques Chirac est victime d’un accident vasculaire cérébral qu’il veut croire bénin. Tout le monde ignore dans Paris que le président a été hospitalisé en urgence. Seul un trio composé de sa femme Bernadette, de sa fille Claude et du secrétaire général de l’Élysée, Frédéric Salat-Baroux, connaît la vérité.
Contes et mécomptes de l’Anoci
Contrairement aux affirmations de ses dirigeants, l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci) n’a pas dépensé 72 milliards de FCfa pour réaliser les travaux nécessaires à l’accueil du sommet qui a eu lieu en mars 2008 dans la capitale sénégalaise. Elle en a dépensé le double. L’auteur a reconstitué, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, tous les détails de cette gestion, qui a donné lieu à un gaspillage d’argent public sans précédent dans le pays…
Une envie de Vérité
Pour la première fois, Cécilia Attias nous livre le récit de sa vie hors du commun. De son enfance heureuse à son premier mariage avec Jacques Martin, de sa rencontre avec Nicolas Sarkozy et leur vie dans les palais de la République à sa séparation d’avec l’ancien président pour épouser Richard Attias et courir le monde afin d’aider les autres, elle n’omet rien.
Et parce que l’image d’une personne correspond rarement à sa réalité surtout quand les médias s’en emparent, le lecteur découvrira ici un être qu’il ne soupçonnait pas : une femme de cœur et de décisions, guidée par ses valeurs autant que par son goût de la liberté. Dans ce livre élégant et passionné, celle qui s’est révélée sur la scène internationale en obtenant de Kadhafi la libération des infirmières bulgares prouve que la plus noble des qualités est l’indépendance de ton, comme d’esprit.
Nous nous sommes tant … haïs
Entre la dissolution de 1997 et l'élection présidentielle de 2002, que s'est-il passé à droite ? Jacques Chirac, candidat à l'élection présidentielle pour la quatrième fois, en est redevenu le «leader naturel». Mais cet état des lieux est trompeur. Depuis la déroute de juin 1997, de profonds changements ont affecté la droite, ou plutôt les droites. 1997-2002. Cinq années qui ont vu des partis s'affaisser, d'autres se créer. Et des hommes contester l'autorité d'un président de la République affaibli par la plus longue cohabitation de la Ve République. Les personnages de cette histoire : François Bayrou, Alain Madelin, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy ou Charles Pasqua, se sont affrontés, haïs… Certains se sont révélés, d'autres se sont effacés. Et Jacques Chirac, dont on annonçait la disparition politique à l'issue de la dissolution manquée, apparaît plus incontournable que jamais.
Le pacte secret
Octobre 2004. Un mystérieux correspondant avertit Nicolas Sarkozy : s’il est élu, il sera le dernier Président de la République Française… Le bouillant candidat croit d’abord à une manoeuvre de l’Élysée. Mais Ségolène Royal a, elle aussi, reçu l’étrange avertissement. Une enquête mouvementée conduit les deux adversaires jusqu’aux caves du Sénat. Une incroyable rencontre les y attend.
Faire
Le récit d’une vie politique hors norme. Des confidences sur sa relation avec Sarkozy. Une analyse implacable de la situation. Son regard sur le monde qui nous entoure. Un projet pour replacer la France en tête.
Un fil rouge : la liberté ! Une obligation : faire. Enfin !
50 idées reçues sur l’espace du monde
Tel un virus, les idées reçues circulent largement et rapidement. Nous pouvons tous être contaminés, parfois sans en être conscients. Elles ont l’apparence de l’évidence, mais elles masquent la réalité. En interrogeant les idées reçues les plus répandues, Pascal Boniface remet les réalités du monde contemporain en perspective. Grâce à une vision globale et un sens de la pédagogie, il déconstruit les jugements à l’emporte-pièce, qui ne résistent pas à un examen scrupuleux des rivalités géopolitiques.
Avec au moins 1863 victimes, le naufrage du navire sénégalais le Joola, le 26 septembre 2002, est la plus grande catastrophe de l’histoire de la navigation maritime. C’est aussi un nœud incroyable de responsabilités et d’irresponsabilités, déguisé en fatalité. En réalité, tout le pays est pris dans un tel nœud, livré à une corruption inouïe et un néocolonialisme distingué. Cela, Almamy Mamadou Wane l’avait décrit en 1997 dans un ” Dossier noir ” qui déplut fort au régime d’Abdou Diouf, France-Sénégal.
Une vitrine craquelée. Conscients de cette impasse, les Sénégalais avaient, en 2000, massivement voté pour le changement, l’alternance, en portant au pouvoir Abdoulaye Wade. Mais cela s’avère un leurre : partant de la catastrophe du Joola et de son ” traitement ” par le Président, Almamy Wane montre que c’est l’alternance qui est en train de faire naufrage. Il le fait sans détours, sans négliger aucun aspect, fût-il tabou : les trahisons politiques de l’ancien opposant, ses attaches avec les réseaux françafricains, ses tentatives de diviser le pays par une spéculation sur les liens confrériques.
Meurtri par la noyade de tant de ses compatriotes, l’auteur redoute maintenant de voir sombrer son pays. Ce livre est une fusée de détresse.
Et après ?
Pendant des années, nous sommes restés sourds face aux alertes annonçant une pandémie dévastatrice. Dans le chant des sirènes de la mondialisation elles étaient littéralement impensables. La propagation rapide de la Covid-19 a sonné brutalement l’heure des comptes. Dans la panique sanitaire et économique, la bataille de l’après a déjà commencé entre ceux qui veulent un retour à la normale et ceux qui appellent à un changement, relatif ou radical. Mais comment pourrait-on revenir à la normale, c’est-à-dire à la multidépendance, l’insécurité financière, l’irresponsabilité écologique ?
Le jour d’après
Ce que nous avons vécu a déjà été joué. À New-York. Lors d’une réunion ou plutôt d’un exercice de simulation d’une pandémie de coronavirus, le 18 octobre 2019 ; tout a été filmé et se trouve sur internet. Cela s’est passé plusieurs mois avant la survenance du virus. En réalité, les participants – les géants du capitalisme de surveillance – anticipaient ainsi la catastrophe à venir. Ils avaient voulu un monde d’un seul tenant, sans cloisons. Ils savaient que ce monde-là serait hautement pathogène. Ils le savaient et ils s’y préparaient. Ils attendaient la pandémie et ils la voyaient venir.