Cirque de Missira et autres nouvelles
Cirque de Missira donne son titre à ce premier recueil de nouvelles de Nafîssatou Dia Diouf. Les dix-sept titres qu’il contient nous transportent dans un univers kaléidoscopique où la galerie des personnages est à l’image de nos vies.
À travers les aventures de Siga (« Cirque de Missira » « Jusqu’à ce que l’amour nous sépare ») ou de Sakura (« Masque bassari »), par exemple, cet ensemble de récits traite des relations entre les hommes et les femmes, de leurs rapports à l’amour et à la mort, de la solitude, des incertitudes face à l’avenir, etc. Ces sujets et bien d’autres montrent toute l’attention que l’auteur porte à la réalité de la société africaine contemporaine.
Biographie
Née en 1973 à Dakar, Nafissatou Dia Diouf fait partie de la nouvelle génération des écrivains sénégalais. Elle s’est notamment illustrée dans le roman, la poésie et la littérature de jeunesse, par une écriture alerte et pleine de sensibilité.
Le soleil brise
Mariée à un riche bourgeois, Cécilia aurait pu mener la vie tranquille des femmes aisées de son temps, mais sa soif de liberté la conduira vers une errance inexplicable pour ceux qui s’accommodent des contraintes de l’existence. L’errance de Cécilia résulte de sa fragilité et de son incapacité à se placer dans la société, et le symptôme de la fuite vers le soleil levant n’est que la recherche éperdue d’un monde idéal. Ni vagabonde ni démente, Cécilia ne sait pas qu’elle poursuit une chimère, et jusqu’aux portes de l’adultère, elle reste étonnante de candeur. Parce qu’aux Antilles il n’y a pas que des odeurs de sucre et de vanille, Le Soleil brisé c’est aussi la chronique d’une île en proie au désespoir, avec ses misères, sous le soleil, ses tourments politiques et ses amours déphasées. Dans Lari à Grenndé, Lari Sanzazil ou la rue des Cinq-Plaisirs évoluent des personnages hauts en couleur, et c’est dans ce contexte douloureux, sur fond de détresse, que se joue la vie dans le ghetto. Une femme, un pays, tous deux à la recherche d’un soleil désormais brisé.
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Le prince Razaka
Radama I fut le premier roi malgache à s’éprendre des valeurs de la société occidentale. Il imposa des réformes hardies et novatrices. Elles lui valurent la haine du clan fanatique des conservateurs. Ce récit tente de ressusciter la péripétie de ce destin tragique et de contribuer à arracher de l’oubli un épisode méconnu, quasi mythique de l’histoire malgache du XIXe siècle.
Vous avez dit retour ?
Dans ce récit autobiographique moderne et captivant, Yann GWET, nous transporte dans son projet de reconquête de son pays natal, le Cameroun. Entre narration autobiographique, essai philosophique et pamphlet politique, l’auteur questionne puis transcende le parti pris d’un afro-optimisme idéologique. À la lumière de sa propre expérience, il éclaire les débats sur le « retour au pays » et permet de dépasser aussi bien l’utopie que les préjugés.
Le chant du lac
Dans les profondeurs d'un lac africain les dieux vivaient encore. Beaucoup y croyaient, certains, craignant leur colère et leur chant de mort ; des jeunes surtout, touchés par les temps nouveaux, refusaient la terreur qu'ils inspiraient et leurs mystérieux pouvoirs. Une nuit, sur le lac, une femme, ses enfants et son fidèle piroguier sont entraînés par les éléments déchaînés dans les eaux où séjournent les dieux : deux monstres marins qu'ils parviennent à vaincre. Les dieux sont morts, les puissances obscures démythifiées. Le jour se lève, splendide, sur un monde qui pleure ses dieux anciens, symbole évident d'une Afrique qu'inquiètent et fascinent à la fois son passé et son avenir.