De l’amour et autres mensonges
Lucia Etxebarria
On dit souvent que les opposés s’attirent, il faut ajouter que ce rapprochement irrésistible peut se révéler très temporaire… « De l’amour et autres mensonges » en témoigne dans une verve piquante et très agréable à lire. Ruth, une belle trentenaire rouquine aux yeux de jade, rencontre lors d’un prix pour créateurs prometteurs, Juan, un beau brun svelte aux yeux pénétrants. Elle est réalisatrice tout ce qu’il y a de branché, proche de Pedro Almodovar. Lui est un jeune poète, écrivain boursier en quête de reconnaissance. Une passion naît entre eux et réunit leurs différences. Côté Juan la confidentialité, la retenue, la fiancée très officielle, côté Ruth la célébrité, l’exubérance, le désert affectif. Mais bien vite leur passion passe de la foudre aux étincelles : l’amour aveugle mu en dépendance et possessivité, la gloire connaît ses revers de médaille et la beauté n’est plus qu’une façade qui s’effondre.
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Miss Harriet
Le hasard les avait réunis dans la même auberge normande. Lui, jeune et beau garçon, parcourait la campagne pour peindre. Elle, c’était une » Anglaise d’âge » dont la figure de momie ressemblait à un a hareng saur qui aurait porté des papillons ». Hélas, cette disgrâce masquait un coeur avide d’aimer. Pour une Miss Harriet que sa fierté jette au fond d’un puits, combien se contentent de pleurer comme le père Saval de Regret et le prêtre du Baptême, ou serrent les dents sur un souvenir impossible à oublier comme le héros de Garçon, un bock! à moins d’en mourir comme le paysan de La Ficelle…

Le mannequin d’osier
Et M Bergeret se fortifia dans cette pensée que notre orgueil est la première cause de nos misères, que nous sommes des singes habillés et que nous avons gravement appliqué des idées d’honneur et de vertu à des endroits où elles sont ridicules, que le pape Boniface VIII était sage d’estimer, en son particulier, qu’on fait une grande affaire d’une très petite, que madame Bergeret et M Roux étaient aussi indignes de louange ou de blâme qu’un couple de chimpanzés. Il avait l’esprit trop ferme pour se dissimuler cependant l’étroite parenté qui le rattachait à ces deux primates. Mais il se tenait pour un chimpanzé méditatif. Et il en tirait vanité. Car toujours la sagesse fait défaut par quelque endroit.

Salammbô
Salammbô est un roman historique. Il prend pour sujet la Guerre des Mercenaires, 3e siècle av. J.-C., qui opposa la ville de Carthage avec les Mercenaires barbares qu’elle avait employés pendant la première Guerre punique, et qui se révoltèrent, furieux de ne pas avoir reçu la solde convenue. Flaubert chercha à respecter l’Histoire connue, mais profita du peu d’informations disponibles pour décrire un Orient à l’exotisme sensuel et violent.

Alabama Song
Les garçons des clubs, les jeunes officiers du mess, je les tiens dans ma main gantée de fil blanc. Je suis Zelda Sayre. La fille du juge. La future fiancée du futur grand écrivain. Du jour où je l'ai vu, je n'ai plus cessé d'attendre. Et d'endurer, pour lui, avec lui, contre lui. Montgomery, Alabama, 1918. Quand Zelda, 'Belle du Sud', rencontre le lieutenant Scott Fitzgerald, sa vie prend un tournant décisif. Lui s'est juré de devenir écrivain : le succès retentissant de son premier roman lui donne raison. Le couple devient la coqueluche du Tout-New York. Mais Scott et Zelda ne sont encore que des enfants : propulsés dans le feu de la vie mondaine, ils ne tardent pas à se brûler les ailes…

Le complot contre l’Amérique
Une étrange maladie de peau qui lui livre bataille depuis qu'il est né, la polio qui le laisse infirme et claudiquant depuis l'enfance, et toutes les frustrations qui s'en suivent, Thierry n'a pas eu l'existence facile. Il a un don, cependant : le dessin. Mais quand il se retrouve élève dans un atelier, à dix-huit ans, un autre péril le menace : le cours est mixte. Diane, sa blondeur, sa beauté, ses jupes écossaises et ses attentions, voici une calamité nouvelle à quoi il n'est guère préparé … le plaisir doux-amer de l'amour mal partagé.

Anicet
Anicet est le premier récit d’Aragon. Il a été commencé alors que l’auteur était encore au front, en 1918. Ses thèmes en sont le refus de la vie qu’une certaine époque et une certaine société proposaient, et la poétisation de certains éléments du monde contemporain. Anicet est avant tout fondé sur l’apprentissage du monde par l’amour.

L’or
En à peine quarante jours, Blaise Cendrars écrit l'histoire du général Johann August Suter, ce pionnier qui, en 1834, quitte son foyer et sa patrie «pour venir, par des sentiers insoupçonnés, se jeter dans le pays des aventures et des dangers» : le Nouveau Monde. Bientôt, il s'empare d'un domaine immense en Californie et bâtit un empire. Mais la découverte d'or sur l'une de ses terres fait tout basculer. On s'y précipite ; son paradis est saccagé et le général anéanti : l'or l'a ruiné. Avec ce récit qui apporta la célébrité à Cendrars, le lecteur voit s'opérer le renouveau romanesque du début du XXe siècle.

Le baiser au lépreux
Jean Péloueyre est riche, mais d’une laideur peu soutenable. Or voici que pour des raisons pécuniaires on arrange son mariage avec la jolie Noémie d’Artiailh. Les deux jeunes époux vont connaître un conßit parallèle, lui entre son amour et la conscience de sa laideur, elle entre son désir d’être une authentique épouse chrétienne et sa répugnance physique pour le mari qu’on lui a imposé. Paru en 1922, Le Baiser au lépreux fit scandale et imposa l’univers mauriacien, où les turpitudes cachées des familles bourgeoises se mêlent aux thèmes du romancier chrétien.

Lettres persanes
Lettres persanes est un roman épistolaire de Montesquieu rassemblant la correspondance fictive échangée entre deux voyageurs persans, Usbek et Rica, et leurs amis respectifs restés en Perse. Leur séjour à l’étranger dure neuf ans. Au 13e siècle, l’Orient et le goût des voyages sont à la mode. Cependant, le roman fut publié au printemps 1721 à Amsterdam, et Montesquieu, par prudence, n’avoua pas qu’il en était l’auteur. Selon lui, le recueil était anonyme, et il se présentait comme simple éditeur, ce qui lui permettait de critiquer la société française sans risquer la censure.

Le Lys rouge
Le Lys rouge raconte la liaison d’une femme du monde, mariée à un homme politique, avec un artiste. Un voyage à Florence (que symbolise le titre) couronne cette union charnelle et mystique. Bientôt, la jalousie s’insinue dans le cœur de l’amant, qui met fin à la liaison. Ce roman, unique en son genre dans l’œuvre, maintenant réhabilitée et revenue à la mode, d’Anatole France, est partiellement autobiographique, parce qu’il est fondé sur la liaison, d’abord passionnée, de l’auteur avec Mme de Caillavet.

Alma Mahler ou l’art d’être aimée
« Tu n’as désormais qu’une profession : me rendre heureux… » Gustav Mahler demande à Alma Schindler de renoncer à toute ambition personnelle. Elle l’aime. Elle accepte. Elle épouse le grand compositeur. Peu douée pour l’abnégation, cette femme belle, jeune, talentueuse, promise à un brillant avenir de musicienne, se révolte. Frustrée, elle devient cruelle. Malher lui vole sa vie. Il le paiera cher. Il mourra de l’avoir trop aimée. Après Mahler, d’autres grands créateurs viennent se jeter dans les filets de cette « sirène viennoise » mais elle les brise. Elle cultive « l’art d’être aimée », le seul qu’elle puisse encore exercer…

Yvain
Yvain est l’un des chevaliers de la Table ronde chargée par le roi Arthur de la quête du Graal. Le jeune homme est face à un dilemme : il ne peut vivre sans sa femme Laudine, mais il souhaite poursuivre ses exploits loin du royaume. Il choisit finalement de partir, et promet de rentrer dans l’année. Yvain reviendra-t-il à temps ? Parviendra-t-il à concilier amour et héroïsme ? Un grand roman médiéval, qui mêle aventures initiatiques, merveilleux et amour courtois.

Moi et toi
Il est amoureux mais incapable d'aimer. Elle fait monter la pression atmosphérique, elle rend l'air suffocant. Ils connaissent tous les trucs du jeu mortel qui consiste, pour les époux, à se faire aussi mal qu'ils se font bien l'amour, jusqu'à ce que l'un des deux, touché, soit coulé. I1 revient de loin, ce couple modèle, et qui sait par quel aveuglement il se croit né sous le signe du grand amour.

L’Éternel mari
Imaginez Don Juan plein de remords et hanté par un mari trompé. Accablé de soucis d'argent, n'ayant le goût à rien, Veltchaninov est poursuivi par un homme en deuil. Troussotzky a perdu sa femme. Toute faute, pour Dostoïevski, doit être expiée, le péché engendre la maladie et la folie. Le vaudeville tourne au drame, car il y a une victime innocente, Lisa, une enfant. De qui est-elle ? L'éternel mari retrouvera une épouse, l'éternel amant sa vigueur et le jeu recommence. L'auteur rit de lui-même, se souvenant de son premier mariage. Mais ses personnages sont toujours aussi grands d'être conscients de leur petitesse.