Lucia Etxebarria
De l’amour et autres mensonges
On dit souvent que les opposés s’attirent, il faut ajouter que ce rapprochement irrésistible peut se révéler très temporaire… « De l’amour et autres mensonges » en témoigne dans une verve piquante et très agréable à lire. Ruth, une belle trentenaire rouquine aux yeux de jade, rencontre lors d’un prix pour créateurs prometteurs, Juan, un beau brun svelte aux yeux pénétrants. Elle est réalisatrice tout ce qu’il y a de branché, proche de Pedro Almodovar. Lui est un jeune poète, écrivain boursier en quête de reconnaissance. Une passion naît entre eux et réunit leurs différences. Côté Juan la confidentialité, la retenue, la fiancée très officielle, côté Ruth la célébrité, l’exubérance, le désert affectif. Mais bien vite leur passion passe de la foudre aux étincelles : l’amour aveugle mu en dépendance et possessivité, la gloire connaît ses revers de médaille et la beauté n’est plus qu’une façade qui s’effondre.
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Le roman relate, sans nécessairement respecter la chronologie, nombre d'événements intervenus pendant le séjour au Kenya de la baronne Blixen de la fin de 1913 à 1931. Une grande partie de ces événements concerne la vie des indigènes que Karen Blixen apprend à connaître peu à peu et à comprendre. D'autres relatent la vie des Européens dont la figure de Finch Hatton qui se détache des autres colons, par le mélange d'un mode de vie rude et d'un esprit raffiné. Karen Blixen vit une liaison romantique et passionnée avec cet aristocrate anglais, chasseur de safari, toujours ailleurs, partout présent.
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Tout en contournant le récif du Panthéon, je ruminais une question que je devais me poser mille et mille fois par la suite, une question que je sentais déjà familière à toutes mes fibres : « Allons! Qu'est-ce qu'il' y a encore? Qu'a-t-il encore inventé? » Oui, telle était la question qui, plus ou moins bien formulée, s'élevait du fond de mon coeur quand je voyais maman serrer les lèvres jusqu'à les vider de toute cou-leur, ou quand papa préludait en public à quelqu'une de ces colères théâtrales qui avaient fait, qui faisaient encore la terreur du clan.
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