Johayna Françoise H. Bassène
Elégies pour Nicolas
Elégies pour Nicolas est un condensé de douleur que les larmes n’ont pas suffit à atténuer. Véritable éphéméride du malheur, ce recueil couvre les jours sans soleil qui ont suivi ce triste 10 janvier 2006 et se referme quasiment sur l’anniversaire de cette date fatidique. A travers des vers chargés de regrets, certes, mais éclairés par l’amour et l’espérance, une présence survit à la mort ; tel est le message livré dans ces poèmes.
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Le parti pris des choses
L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos. À l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en-dessus s’affaissent sur les cieux d’en-dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner.
La Divine Comédie
TEXTE INTEGRAL – La Divine Comédie n’est pas seulement le monument majestueux d’une culture passée : c’est un poème vivant qui nous touche de près, et qui sans cesse nous surprend. Car pour relater son périple à travers les trois royaumes des morts, Dante bouleverse les représentations traditionnelles, affronte l’indicible, crée une langue : sa hardiesse poétique préfigure celle des grands inventeurs de la modernité en littérature, de Rimbaud à Joyce, en passant par Kafka et Proust. Animé par une ambition folle – celle de rendre les hommes meilleurs et plus heureux, par la conscience du sort qui les attend après la mort -, il décrit tour à tour le gigantesque entonnoir de L’Enfer et ses damnés en proie à mille tourments ; la montagne du Purgatoire, intermédiaire entre l’humain et le divin, peuplé d’anges, d’artistes et de songes ; Le Paradis enfin où, guidé par Béatrice, le poète ébloui vole de ciel en ciel avant d’accéder à la vision divine. Et le parcours initiatique se termine lorsque, au plus haut terme de sa vision, le héros s’absorbe dans l’absolu. Dans «l’amour qui meut le soleil et les autres étoiles».
Choix de Poésies
C’est en 1891 que Verlaine fit paraître son propre Choix de poésies. Il rassemble des pièces des Poèmes saturniens, des Fêtes galantes, de La Bonne Chanson, des Romances sans paroles, que le poète composa en 1874 à la prison de Mons où il était enfermé pour avoir tiré sur Rimbaud), etc.
Matière à rire (L’intégrale)
Vous savez que j’ai un esprit scientifique. Or récemment, j’ai fait une découverte bouleversante ! En observant la matière de plus près… j’ai vu des atomes… qui jouaient entre eux… et qui se tordaient de rire ! Ils s’esclaffaient ! Vous vous rendez compte des conséquences incalculables que cela peut avoir ? Je n’ose pas trop en parler, parce que j’entends d’ici les savants : » Monsieur, le rire est le propre de l’homme ! » Et oui ! Et pourtant ! Moi, j’ai vu, de mes yeux vu, des atomes qui : » Ha, ha, ha ! » Maintenant, de qui riaient-ils ? Peut-être de moi ? Mais je n’en suis pas sûr ! Il serait intéressant de le savoir.