Blaise Cendrars
L’or
En à peine quarante jours, Blaise Cendrars écrit l'histoire du général Johann August Suter, ce pionnier qui, en 1834, quitte son foyer et sa patrie «pour venir, par des sentiers insoupçonnés, se jeter dans le pays des aventures et des dangers» : le Nouveau Monde. Bientôt, il s'empare d'un domaine immense en Californie et bâtit un empire. Mais la découverte d'or sur l'une de ses terres fait tout basculer. On s'y précipite ; son paradis est saccagé et le général anéanti : l'or l'a ruiné. Avec ce récit qui apporta la célébrité à Cendrars, le lecteur voit s'opérer le renouveau romanesque du début du XXe siècle.
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Le Lys rouge raconte la liaison d’une femme du monde, mariée à un homme politique, avec un artiste. Un voyage à Florence (que symbolise le titre) couronne cette union charnelle et mystique. Bientôt, la jalousie s’insinue dans le cœur de l’amant, qui met fin à la liaison. Ce roman, unique en son genre dans l’œuvre, maintenant réhabilitée et revenue à la mode, d’Anatole France, est partiellement autobiographique, parce qu’il est fondé sur la liaison, d’abord passionnée, de l’auteur avec Mme de Caillavet.
Destins
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