Gilbert Guilleminault
La France de Vincent Auriol
La France de Vincent Auriol revient sur la politique française de la quatrième République entre 1947 et 1953.
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Mai 68 – Des barricades ou des réformes ?
Alain Griotteray, à la demande de Valéry Giscard d’Estaing, avait analysé devant les députés Républicains Indépendants en juin 1968 les erreurs du mois de mai auxquelles le peuple avait répondu par la manifestation du 30 mai 1968 au Champs-Elysées et par les élections triomphales de fin juin. Sa conférence fut publiée en septembre 1968, préfacée par Valéry Giscard d’Estaing. Cet ouvrage en redonne la version intégrale. Alain Griotteray répondait alors par l’analyse du mal et les leçons à en tirer. Il complète aujourd’hui son analyse de juin 1968. Il décrit les Français tournant le dos à leur civilisation chrétienne et subissant l’invasion de l’islam… Est-ce la fin de leur monde, selon l’expression d’André Malraux en juin 1968 ? Cette fin est-elle inéluctable à partir du moment où nul ne se fait plus une certaine idée de la France ?
Pour échapper à un sous-développement qui ne cesse de s’aggraver, les peuples du tiers monde ne sauraient compter sur l’aide désintéressée d’un système, dont la raison d’être est le profit. Ils doivent, d’abord, revendiquer trois droits : à la différence, au développement et à l’indépendance. À partir de là, le passage par une étape bourgeoise apparaît inévitable, tant que les conditions socio-économiques de la rupture ne seront pas réunies. Mais il ne peut s’agir que d’une étape : lorsque la contradiction principale, qui caractérise la situation de la classe dominante dans ces pays sera devenue assez forte, la scission avec le monde capitaliste s’imposera d’elle-même. Tel est le schéma révolutionnaire que propose ici J.-P. Blondi et qui nous concerne directement, dans la mesure où un tiers-socialisme peut apporter aussi la réponse à la crise que traverse un monde industriel prisonnier de sa propre croissance.
Olivier Besancenot ou la révolution en recommandé
La révolte gronde. La Bourse s'effondre et le capitalisme est en crise.La gauche et la droite se morfondent. Seuls l'extrême gauche et son porte-parole Olivier Besancenot prévoient le « grand soir ». Le jeune manifestant antiraciste de Nanterre a déjà été candidat à deux reprises aux présidentielles sous les couleurs de la Ligue communiste révolutionnaire. À 34 ans, l'éternel travailleur à vélo d'une France convertie à l'économie de marché milite avec brio et en appelle à la mobilisation autour de son nouveau parti révolutionnaire et anticapitaliste. Entre la radicalité d'une « bonne vieille révolution » et la chimère démocratique d'une participation ouvrière à un gouvernement, le trotskisme à visage humain s'impatiente.Depuis le divan rouge de « Vivement dimanche », Olivier Besancenot, plus populaire que jamais, ne manque pas de susciter curiosité, admiration mais surtout interrogations sur l'avenir de l'idéal communiste au XXIe siècle.
Mitterrand et les 40 voleurs
7 avril 1994 : François de Grossouvre est retrouvé mort, suicidé dans son bureau à l’Élysée. Nouvelle affaire d’État. Conseiller et vieux compagnon du président de la République dont il est depuis trente-cinq ans l’éminence grise, Grossouvre connaît les moindres secrets de François Mitterrand. Depuis 1982 et mes premières grandes enquêtes sur la corruption socialiste, je le rencontre régulièrement, à l’abri des regards. Durant toutes ces années, il devient un ami et me livre d’inquiétantes confidences sur les coulisses de l’État PS, les réseaux de l’affairisme politique et les « 40 voleurs… » que le président de la République tolère autour de lui, encourage parfois, protège toujours.