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Florent Mazzoleni
Nirvana et le Grunge
Avec l’explosion de Nirvana en 1991 grâce à l’album Nevermind, c’est tout un pan du rock alternatif américain qui rencontre le succès universel. Comme un cheval de Troie, le succès de Nirvana allait sortir de l’ombre le rock underground américain, qui émergeait d’un monde hermétique de clubs, de fanzines et de de labels indépendants. Des flopées d’artistes ont bénéficié de ce que Nirvana ait fait accepter le rock alternatif comme nouveau genre dominant au début de la décennie 1990. A l’occasion des quinze ans de la sortie de Nevermind, le dernier grand disque à avoir changé la face du rock, ce livre offre un parcours étonnant à travers cette histoire cachée du rock américain. Une face encore aujourd’hui méconnue alors que l’on sait tout ou presque sur les déboires conjugaux, le suicide ou la consommation de drogues de Kurt Cobain, comme en témoigne l’abondante littérature en français sur le sujet. Mais encore rien sur cette époque qui va des débuts du punk rock américain au décès de Cobain en passant par l’explosion grunge.
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« On se battait dans les montagnes, et le soir, nous pouvions apercevoir les éclairs de l’artillerie. Parfois, dans l’obscurité, nous entendions des régiments passer sous nos fenêtres avec des canons traînés par des tracteurs. La nuit, le mouvement était intense.
Les vignes étaient clairsemées, dénudées, et toute la campagne était mouillée et brune, tuée par l’automne. Tout petit et assis entre deux généraux nous apercevions souvent le roi Vittorio Emanuele derrière les vitres de sa voiture qui filait très vite. Il circulait ainsi presque chaque jour pour voir comment allaient les choses. Et les choses allaient très mal.
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