Jannic Durand, Dorota Giovannoni, Renata Clavien
Sainte Russie – L’art russe des origines à Pierre le Grand
L'ouvrage retrace près de 1000 ans de l'histoire de la Russie depuis sa christianisation à la fin du Xe siècle jusqu'à l'époque de Pierre le Grand dans le premier quart du XVIIIe siècle. En évoquant l'émergence des « Russes » dans l'histoire latine et byzantine, les rivalités et les luttes d'influences entre Latins, Vikings, Byzantins, Caucasiens et les premières conversions à la fin du Xe siècle, l'ouvrage s'attache à démontrer comment la Russie devient chrétienne et reprend le modèle ecclésiastique de Constantinople. La somptueuse exposition « Sainte Russie » présente plus de quatre cents œuvres provenant principalement de nombreux musées et bibliothèques de Russie, jamais exposées en France, et montre que, bien avant le règne de Pierre le Grand, l'art russe, héritier de Byzance, s'est depuis longtemps inscrit dans l'histoire politique et religieuse de l'Europe.
Vous aimerez aussi
Un jour, ils auront des peintres
« Vous comprendrez, quand vous verrez l’Amérique, qu’un jour ils auront des peintres, parce que ce n’est pas possible, dans un pays pareil, qui offre des spectacles visuels aussi éblouissants, qu’il n’y ait pas de peintres un jour ». La prophétie date de 1933. Comme tous les autres Européens de retour des Etats-Unis, Matisse se dit envoûté Il annonce l’avènement d’une nouvelle ère, celle des peintres américains. Tout commence à Paris, le 1er juilet 1867, dans les fastes de l’Exposition Universelle : après la guerre de Sécession, les paysagistes d’outre-Atlantique, qui forment la première véritable école de leur pays, retrouvent, optimistes, le chemin de l’Europe. Mais les critiques français leur réservent ricanements et sarcasmes : « Cette exposition est indigne des fils de Washington. Au milieu de nos vieilles civilisations, les Américains font l’effet d’un géant fourvoyé dans une salle de bal. » … L’épopée des peintres américains racontée par Annie Cohen-Solal nous transporte de Paris à New-York, de Giverny à Chicago, de Pont-Aven à Taos, au Nouveau-Mexique, et s’achève à la Biennale de Venise, en 1948, lorsque sont présentées, pour la première fois en Europe, huit toiles de Jackson Pollok, un artiste inconnu des Européens de l’époque, mais bientôt célébré dans le monde entier comme le premier véritable maître américain.
Deux heures à tuer au bord de la piscine
Victor Lanoux n’avait pas voulu, jusqu’ici, évoquer ses presque quatre fois vingt ans d’existence. Se confiait-il seulement à son oreiller ? Pas sûr. Devant cette piscine, il se raconte, enfin, pour la première fois… Quand Victor Lanoux trimballe sa carcasse au bord d’une piscine, d’un plan d’eau, avec même deux heures à tuer, il est permis de se poser des questions. Surtout que l’on sait que nulle caméra ne s’agite dans les parages campagnards. Et vous avez raison de trouver étrange le tête-à-tête de cet homme avec lui-même. De l’insolite, du baroque, du singulier, du jamais vu. Lanoux n’avait pas voulu, jusqu’ici, évoquer ses presque quatre fois vingt ans d’existence. Se confiait-il seulement à son oreiller ? Pas sûr. Devant cette piscine, il se raconte enfant, il quitte son amnésie, afin de se mettre à table et de faire une sorte de point. On croyait, certains privilégiés du moins, connaître le comédien, deviner l’homme au caractère peu malléable, voire fougueux. Il n’en était rien. Quand là, triturant ses bâtons qui l’aident à tenir debout, il nous distille les joies, les brûlures de son existence, il n’essaie pas d’enjoliver, d’apitoyer. Il est vrai, authentique, touche juste. Et, dans ces remous de la piscine, remous causés par sa canne d’homme blessé, d’homme à vif, on l’entend évoquer toutes les étapes de sa vie et se rappeler ce que lui avait dit le poète René Char : « Victor, la vie, c’est l’éclair. »
Le musée idéal de l’histoire de France
L’histoire passionne et divise les Français. Le projet d’une « Maison de l’histoire de France » suscite des polémiques enflammées, qui ne sont pas près de cesser… Peut-être parce qu’aucun musée ne pourra jamais proposer une vision d’ensemble de cette histoire ? Dans son exil de Sainte-Hélène, Napoléon Bonaparte désignait Fontainebleau, château de pièces et de morceaux, sans cesse remanié du Moyen Age à l’Empire, comme « la maison des siècles ». L’expression peut s’appliquer à la France tout entière, façonnée sur deux millénaires par des influences multiples. C’est bien pourquoi ce « livre musée » de l’histoire de France rassemble des lieux, des objets et des documents de toutes époques et de toutes provenances, parfois fort loin du territoire de l’actuel Hexagone. En le parcourant, le lecteur découvrira une histoire surprenante, largement déployée dans le temps et l’espace, une histoire aux dimensions du monde, rendue vivante et tangible par la magie de trésors fabuleux qui ont traversé les âges. Entrez dans l’histoire de France, dans son musée idéal, à la découverte de 300 objets d’exception qui l’ont façonnée.
La petite encyclopédie du Cinéma
Le 20e siècle a vu se développer le cinéma, né à la fin du siècle précédent. Celui-ci a tôt fait de devenir un moyen d’expression incomparable ; on le baptise 7e art. Cet ouvrage fait le bilan d’un siècle de création cinématographique. Il est organisé en quatre parties. La première raconte la naissance d’un film ou comment un projet prend forme jusqu’à sa sortie en salle. La deuxième est consacrée à l’histoire générale du cinéma, depuis le muet jusqu’à nos jours avec les différentes tendances pays par pays.