Giuseppe Verdi, Antonio Garcia Gutiérrez
Simon Boccanegra
Simon Boccanegra est un opéra en un prologue et trois actes de Giuseppe Verdi, livret de Francesco Maria Piave d’après une pièce d’Antonio García Gutiérrez, créé le 12 mars 1857 au théâtre de La Fenice à Venise.
En mars 1856, Giuseppe Verdi se rend à Venise pour mettre en scène La traviata et reçoit une commande de La Fenice pour un nouvel opéra pour le carnaval de carême de 1857. Il choisit Simon Boccanegra tiré d’un drame de l’écrivain et poète espagnol Antonio García Gutiérrez paru en 1843. Cette histoire de la république de Gênes au xive siècle a une connotation politique. Verdi veut en dénoncer les guerres fratricides et menace de ne pas représenter l’œuvre si la censure touche au livret. Le musicien écrit la trame à partir de laquelle Francesco Maria Piave composera le livret. Fin 1856, la composition est achevée. Malgré sa recherche d’une expression musicale nouvelle avec des récitatifs « secs » dans le style de Wagner, la qualité de ce premier livret de Simon Boccanegra ne permet pas une étroite dépendance entre drame et musique.
Vous aimerez aussi
Le Nabab (Tome 2)
Le duc de Bourgogne, en 1754, vogue vers les Indes. A son bord, des hommes et des femmes rêvent à cette contrée lointaine. Marian de Chapuset, séduite et abandonnée en France, espère y refaire sa vie. Le jeune mousse, Madec, veut déserter la marine et revoir le faste inouï des princes indiens entrevu à Pondichéry lors d’une escale. Aussitôt arrivé, Madec nage vers le rivage et sans le sou, en haillons, s’enrôle dans l’armée française pour défendre nos comptoirs commerciaux convoités par les Anglais. Madec connaîtra les combats, les abandons, les trahisons avant de se mettre lui-même à lever des armées pour le, compte de tel ou tel prince hindou, contre l’Anglais redouté et haï. Ami du rajah de Godh, amoureux lointain puis comblé de la princesse Sarasvati, aventurier avide de gloire et de richesse, il a un jour ses palais, sa begum, son harem, des pierres précieuses, une armée et des éléphants. Il est fait nabab. Le lecteur suit Madec et comme lui est envoûté par les parfums de l’Inde, la grâce de ses femmes, la sensualité et la subtilité de ses mœurs, sa religion omniprésente. Eblouie par l’Inde, Irène Frain a su en dire les richesses avec beaucoup de réalisme; érudite, elle a parfaitement su créer une ambiance et reconstituer les faits et gestes des Indiens et des Européens du XVIIIe siècle. Nous pénétrons partout, dans le palais de Godh, véritable paradis terrestre que la princesse Sarasvati illumine de sa beauté et de son raffine-ment, dans les caravansérails, au cœur des bazars, chez les négociants d’épices, de soieries et de diamants, chez les gouver-neurs anglais et français.
Fasciné à son tour par ce breton devenu nabab, le lecteur dévore ces pages pleines de poésie, de fureur guerrière et d’amour.
Highland Velvet
Bronwyn MacArran was a proud Scot. Stephen Montgomery was one of the hated English.
He came to Scotland as a conqueror, saw her beauty and was vanquished. But still she would abhor him. She owned a temper hot enough to forge the armors of battle or inflame a valiant soldier’s passion. Yet still she would resist him. She became his reason to live, his reason to love. And still she would deny him. But while clan fought clan, while brother took up sword against brother, and the highlands ran with blood—their destiny was made…and this mighty warrior pledged himself to his woman’s pride, her honor and her name—and made of their love a torch to burn through the ages!
L’Automne dans le Printemps
Ce recueil regroupe six nouvelles composées par Ba Jin dans les années 1930 : La pluie, La digue Su, A la fonte des neiges, Une nuit sous la lune, Un cœur d’esclave et L’automne dans le printemps. Les personnages : de jeunes intellectuels progressistes, révoltés contre l’ancienne société, à la poursuite de l’amour, de la démocratie, de la liberté, et de simples gens du peuple aussi, avec leurs difficultés et leurs drames. Pureté du langage, intensité des sentiments, profondeur psychologique, et cette tonalité poétique et triste, typique des œuvres de Ba Jin à cette époque : tout ici témoigne que l’écrivain n’est pas seulement un maître du roman, mais un nouvelliste hors pair.
Henri IV
Dans la mémoire des Français, Henri IV est le seul roi à n’avoir connu aucune disgrâce. Sa mort l’a auréolé d’une indestructible popularité et son règne est vite devenu l’auberge espagnole de notre histoire. Le Gascon caustique méprisant la peur, l’homme d’action ennemi des parlottes, le bon vivant, l’homme de la poule au pot, le Vert-Galant sûr de ses conquêtes : autant d’images d’Epinal que Jean-Pierre Babelon réajuste sans parti pris ni complaisance, pour expliquer le phénomène Henri IV.Le 1er août 1589, assiégeant Paris en pleine rébellion, Henri III, victime d’un attentat, murmure à celui qui sera demain Henri IV :« Vous voyez comme vos ennemis et les miens m’ont traité. Il faut que vous preniez garde qu’ils ne vous en fassent autant. » Le dernier des Valois disparu, Henri de Navarre devient roi d’une France déchirée par les guerres de la Ligue, où la monarchie traverse un de ses pires moments.Cinq ans sont nécessaires au premier Bourbon pour ouvrir les portes de la capitale, quatre autres pour apaiser les armes et les consciences. Il ne lui reste que douze ans pour créer, avec l’aide de Sully, un Etat moderne : l’économie, l’agriculture, l’urbanisme, l’université, il n’a de cesse de tout réorganiser et de continuer la tradition monarchique séculaire, comme s’il avait su que peu de temps lui était octroyé pour accomplir sa tâche.Pour Henri IV, ce célibataire mal marié, qui se reconnaissait trois plaisirs, la guerre, la chasse et l’amour, la plus grande joie fut sans doute la naissance du dauphin, le futur Louis XIII. Il avait alors 48 ans. Après avoir rétabli l’unité de son royaume et assuré le « bien-être de ses peuples », il fondait une nouvelle dynastie. Le fils de Jeanne d’Albret pouvait-il rêver d’une plus belle destinée ?Au bout du compte, un caractère et un comportement peu ordinaires, un pragmatisme et un relativisme qui tranchent vigoureusement sur les mentalités de l’époque, et un esprit qui nous est étrangement proche.