
J’ai vingt ans et je couche dehors
Vingt ans. D’aucuns vous diront que c’est le plus bel âge de la vie. Celui où tout vous sourit. Le temps des amours et des fous rires. Le temps de l’insouciance et des espérances. Pas pour tous ! Enfant ballottée au gré des crises parentales, Lydia n’a pas choisi. Depuis toujours elle subit. Violence, solitude, abandon… De l’amour elle ne connaît que le nom, de la chaleur elle ne sait que la brûlure. De la ville, elle a appris les bouches de métro, la rue et ses souillures… Avoir vingt ans aujourd’hui et dormir dehors ! Comment ? Pourquoi ? Après un combat titanesque contre les rigueurs institutionnelles, le silence et l’indifférence, Lydia nous livre sa quête désespérée pour sortir de la rue. Jungle sordide où chaque jour meurent les plus falbles… Là… En bas… A côté de chez nous…
Quel a été le chemin parcouru par Sophie Davant avant de devenir l’une des personnalités féminines préférées des Français ? Depuis 26 ans, l’animatrice présente avec le succès que l’on sait l’émission du matin de France 2 C’est au programme, et en début d’après-midi Toute une Histoire, émission créée par Jean Luc Delarue. Elle est aussi indissociable du «Téléthon» qu’elle co-anime depuis 1997 avec un engagement personnel très fort. Aujourd’hui, arrivée à la cinquantaine, âge d’une étonnante richesse et d’un regain d’énergie, où tout est possible, elle nous raconte un parcours émaillé d’émotions, de mille et une rencontres, riche en opportunités, avec ses peines et ses bonheurs. Partant des événements décisifs de sa vie, Sophie Davant nous livre le fruit de ses petites (et parfois surprenantes) découvertes afin que chacun puisse y trouver des clefs pour explorer son chemin de vie, avec peut-être plus de lucidité, de plaisir et de sérénité…
L’Africain blanc – La forêt autrement ….
Mon nom est Jean-Michel Lage, j’ai grandi en Auvergne dans une famille de forestiers et de scieurs venus d’Italie et d’Espagne quand ces pays étaient des dictatures. J’ai voulu poursuivre ce parcours familial, mais autrement, et surtout ailleurs. La foret nous a beaucoup donné, mais j’ai découvert peu à peu que son aménagement durable est la seule manière efficace de pérenniser ses écosystèmes, notamment en milieu tropical. Mais pour pouvoir être protégée, elle doit aussi être source de profit afin d’autofinancer sa propre survie et celle de ses habitants, humains ou animaux.
Psychanalyste d’enfants aussi célèbre que controversée, Françoise Dolto fut une clinicienne de génie. Si elle n’a pas fait école, elle a profondément modifié l’image et la connaissance que l’on avait de l’enfant. La langue des enfants ne s’écrit pas, celle de Dolto non plus. C’est sa parole qu’elle veut faire entendre quand elle apprend aux adultes comment écouter le désir de l’enfant. Bien que reconnue et souvent admirée par ses pairs, elle resta isolée au sein du monde analytique. Souvent proche de Lacan, elle se situa parfois aux antipodes de celui-ci. Pour approcher la singularité de Françoise Dolto, Jean-François de Sauverzac parcourt et interroge une vie, une pratique et une théorie étroitement mêlées: il évoque la jeunesse de Françoise Marette, les événements qui décidèrent de sa vocation, et questionne les figures de la psychanalyse – Laforgue, Morgenstern, Pichon – dont elle suivit l’enseignement.
L’épouse du roi Albert demeure dans la mémoire des Belges et dans celle de tous les Européens une figure rayonnante de chaleur, de courage et d’humanisme.Durant la Première Guerre mondiale, elle alla bien au-delà de ce qu’on exigeait en ce temps d’une souveraine en fait de bonnes oeuvres, et cette reine d’origine bavaroise se dépensa sans compter pour les blessés et les réfugiés. Tout en fortifiant cet esprit de résistance qui a valu à son royal mari le surnom de roi chevalier « , elle tenta en 1917 de faire arrêter la tuerie (elle devait d’ailleurs, jusqu’à la fin de ses jours, se montrer une ardente propagandiste de l’entente entre les nations). Après la mort du roi en 1934 et après les difficultés rencontrées par Léopold III, son fils, à la fin du second conflit mondial son prestige joua un rôle non négligeable dans le crédit dont jouit la monarchie qu’incarne aujourd’hui son petit-fils Baudouin.Mais peut-être est-ce dans le domaine artistique qu’elle aura le mieux servi son pays: amie des poètes et des écrivains (Verhaeren, Valéry, Romain Rolland, Colette, Cocteau…), des savants (Einstein, la famille Curie…), mais plus encore des musiciens (Menuhin, Casals, Oïstrakh…), elle aida la Belgique d’après-guerre à retrouver une place de premier plan dans la culture européenne …
Féroces
Les Goolrick étaient des princes. Et tout le monde voulait leur ressembler. C’étaient les années 50, les femmes se faisaient des coiffures sophistiquées, elles portaient des robes de taffetas ou de soie, des gants et des chapeaux, et elles avaient de l’esprit. Les hommes préparaient des cocktails, des Gimlet, des Manhattan, des Gibson, des Singapore Sling, c’était la seule chose qu’ils prenaient au sérieux. Dans cette petite ville de Virginie, on avait vraiment de la classe, d’ailleurs on trouvait son style en lisant le New Yorker. Chez les Goolrick, il y avait trois enfants, tous brillants. Et une seule loi : on ne parle jamais à l’extérieur de ce qui se passe à la maison. A la maison, il y avait des secrets. Les Goolrick étaient féroces. Comparé à William Styron et Flannery O’Connor, Robert Goolrick a créé avec son premier roman, Féroces, un de profundis sudiste, dans lequel un fils ne survit pas tout à fait aux crimes du père, même quand il piétine sa tombe avec des chaussures anglaises.
L’autre Simenon
Frère cadet de Georges Simenon, Christian fut élevé à ses côtés par une mère bigote qui le chérissait et traitait son aîné d’incapable.
Proie idéale pour le rexisme, parti d’extrême-droite fondé en Belgique par Léon Degrelle, braillard intarissable, Christian s’égara dans la collaboration et participa activement à une effroyable tuerie.
De son côté, Georges menait la vie de château en Vendée. Livres à succès, femmes et films. Comment se défaire de ce frère encombrant qui allait salir sa réputation?
Christian, se sachant condamné à mort, s’engagea dans la Légion et disparut sans laisser de traces …
Portrait croisé de deux êtres au destin opposé, L’autre Simenon est un roman à double face, où la mise en lumière de l’un révèle la part d’ombre de l’autre. C’est aussi le portrait d’une époque. Un tableau de faits troublant, porté par une langue implacable, qui parle du passé pour mieux dire le présent.
Au plaisir des autres
Un livre d’atmosphère, écrit par un jeune octogénaire à la culture impressionnante. Un texte plein de fantaisie, d’insolence et de causticité, mais sans méchanceté gratuite : le véritable humour. Au fil des pages, les souvenirs affluent, retraçant le climat des interviews au bar huppé du Fouquet’s, « transformé par les facéties de José Artur en temple de l’intelligence » (Le Monde). Avec les anecdotes « off record », les réflexions de l’auteur, les thèmes d’actualité où voisinent le théâtre, l’opéra, le cinéma, les variétés, la peinture ou la politique, sur quatre décennies.
Georgiana, Duchesse de Devonshire
» Lorsqu’elle apparaissait, tous les yeux se tournaient vers elle ; absente, on ne se lassait pas d’en parler. » Georgiana Spencer devient duchesse de Devonshire en 1774. Elle devait être une reine irréprochable de la société mondaine, une hôtesse d’influence et une figure importante du parti whig, mais son destin la condamne à une suite de déceptions cruelles et de souffrances. Adorée qu’elle est par un large public, elle est incapable de satisfaire son mari, qui lui préfère sa meilleure amie. Habile pour négocier, lever des fonds et tisser un important réseau social pour le bénéfice des whigs, elle n’arrive pas à gérer ses propres extravagances parmi lesquelles un insatiable goût du jeu qui lui apporte plus que son lot de dettes et d’ennuis. Et de sa quête d’amour elle ne récoltera que douleur et déshonneur. Amanda Foreman nous offre dans ce livre magnifiquement écrit le portrait fascinant de l’une des grandes figures du XVIIIe siècle, égérie de son temps et figure emblématique pour le nôtre.
La vie pas toujours rose d’Edith Piaf
De ses amours d’un soir avec des macs rencontrés dans les bars à ses plus grandes histoires, souvent tragiques, comme avec Marcel Cerdan; de ses virées nocturnes avec sa compagne de débauche « Momone » à ses sessions créatives intenses avec Marguerite Monnot, la vie d’Edith Piaf est un véritable roman. Son enfance dans les rues de Belleville, la mort de sa fille, celle de son grand amour, la maladie… Les amis les plus proches de Piaf – Charles Dumont, Francis Lai, Georges Moustaki -dévoilent, lors d’entretiens inédits, l’intimité douloureuse et émouvante de cette artiste immortelle. Le parcours chaotique et flamboyant de la plus grande chanteuse française. Philippe Crocq est journaliste. Il est l’auteur de nombreuses biographies dont Etienne Roda-Gil, Itinéraire d’un maître chanteur (Flammarion, 2005), Joe Dassin : le triomphe et le tourment (Le Rocher, 2005), Bourvil de rire et de tendresse (Privât, 2006) écrit avec Jean Mareska et Robbie Williams, l’art d’être une star (La Lagune, 2006). Jean Mareska, producteur, éditeur de musique et journaliste, fut le directeur artistique de Jean-Jacques Goldman, Philippe Lavil, Dave et Gilbert Bécaud et responsable du catalogue Emi-Pathé Marconi entre 1997 et 2002.
Trente mille jours
Dans ce dernier livre écrit quelques mois avant sa mort, Maurice Genevoix raconte les Trente mille jours qui firent une vie d’homme à cheval sur deux siècles et une carrière de grand écrivain. Ces pages providentielles nous sont, d’une certaine manière, personnellement adressées. Ces mémoires rêveuses sont un peu — et toutes générations confondues — les nôtres.
Depuis Le poinçonneur des Lilas de mars 1959 que de chansons historiques proposées par Hugues Aufray en un demi-siècle ! Pourquoi les Santiano, J’entends siffler le train, Stewball, Le petit âne gris et autre Hasta luego ont-elles marqué notre jeunesse avec autant de force ? Ces chansons ont-elles été des tubes dès le départ ? Quelles routes ont-elles empruntées ? Et les autres ? Que sont-elles devenues, les oubliées du répertoire ? Cette fois, plus de secret pour ces mélodies encrées à jamais dans nos mémoires depuis si longtemps. Tout cela à travers la popularité d’un interprète très peu usée par le temps. Pour exister, les chansons d’Aufray ont eu besoin d’odeur de feu, de grand air et de guitares sèches. Ce récit de tendresse, d’humour et de passion nous permet de comprendre pourquoi les chansons d’Aufray sont à jamais inséparables de notre jeunesse.
Dans la lumière de Heifetz
Né à Paris en 1949, Pierre Amoyal a le violon dans le sang. Un sang où coule un peu de Russie et un peu d’Afrique du Nord séfarade, et surtout beaucoup de passion. Faire de la musique constitue dès son plus jeune âge une idée fixe. Pendant que ses camarades jouent dehors, lui fait ses gammes, ses études, brûle les étapes : Premier prix du Conservatoire de Paris à… 12 ans ! Il aurait pu étudier avec David Oïstrakh : il a choisi Jascha Heifetz et la côte ouest des Etats-Unis. Un géant pour un autre. Cinq années d’immersion, dont il vibre encore et vibrera sans doute jusqu’à son dernier souffle. Révélation, discipline, idéal. Rencontré en février 2014 dans son pied-à-terre de Lausanne, ville de coeur et d’adoption, Pierre Amoyal aurait pu se contenter de filer les grands noms et les salles prestigieuses qui ont jalonné sa carrière depuis ces années décisives, citer Karajan, Solti, Boulez, Ozawa : il préfère nous parler de ses derniers coups de foudre comme professeur, du présent. Après vingt années au Conservatoire de Lausanne, il vit depuis peu une nouvelle aventure pédagogique au Mozarteum de Salzbourg, sur les traces d’un autre grand violoniste : Sándor Végh. Transmettre : une évidence pour lui. On suit avec bonheur les concerts de la Camerata de Lausanne qu’il a fondée en 2000, où il joue comme il enseigne : debout, en cercle, primus inter pares. Il y a bien sûr le « Kochanski », sublime Stradivarius de 1717 sur lequel joue Amoyal.
Libres mémoires
Descendante d’une imposante dynastie de personnages fantasques qui ont profondément marqué la Belle Époque, Henriette Nizan, par sa famille, son mariage avec Paul Nizan, ses aventures, ses drames, a été au cœur des grands événements de notre époque. Elle est l’amie de Sartre, de Simone de Beauvoir, de Raymond Aron. Elle est aux premières loges pour observer les intrigues de couloir du Parti communiste. Journaliste engagée au moment du Front populaire, elle est à Barcelone aux premiers jours de la guerre civile espagnole. Elle connaît l’exode, puis l’exil. À New York, elle travaille aux côtés de Pierre Lazareff, d’André Breton et de Claude Levi-Strauss, son cousin. À Hollywood, elle écrit des dialogues de cinéma, se lie à Buster Keaton, Henry Miller, Éric von Stroheim. De retour en France, la même soif de vivre et d’autres amours, dont Roger Caillois. Loin des autobiographies de vieilles dames dignes, celle d’Henriette Nizan dit tout d’une vraie vie de femme – et notamment d’une grande histoire d’amour, illustrée par un magnifique échange de lettres avec Nizan, aussi impudique que littéraire.
Louise ou la vie de Louise de Vilmorin
Louise de Vilmorin (1902-1969) ne fut pas seulement la romancière célèbre du Lit à colonnes et de Julietta, mais aussi une séductrice aux passions nombreuses, et surtout une des grandes égéries de ce siècle. Saint-Exupéry, Nimier, Seghers l’aimèrent. Cocteau, Françoise Sagan, Chaplin, Orson Welles, René Clair, Gaston Gallimard et bien d’autres furent les habitués du célèbre « salon bleu » de Verrières-le-Buisson, ainsi qu’André Malraux, l’ami de toujours, auprès de qui elle mourut.Son existence reflète la vie littéraire et artistique de notre siècle; elle demeure une figure légendaire, dernière représentante du « monde » qu’a dépeint Marcel Proust. Jean Bothorel la ressuscite avec un talent couronné en 1993 par la bourse Goncourt de la biographie.
Marie-Antoinette – La mal-aimée
« La charrette s’arrête si brutalement que Marie-Antoinette manque de tomber en avant. Le bourreau la retient avec sa corde, telle une bête. Ils sont arrivés? Marie-Antoinette descend de la charrette et monte de son pas de danseuse, « à la bravade », les onze marches humides, avec tant de hâte qu’elle égare un de ses souliers. Elle regarde autour d’elle, rejette le bonnet? Le dernier collier de la reine est une lunette en bois que l’on visse et qui ne fait pas souffrir. » Ainsi meurt Marie-Antoinette, décapitée le 16 octobre 1793, emportée par le vent de la Révolution à l’âge de 38 ans. Hortense Dufour raconte le destin extraordinaire de cette reine de France née en 1755, fille de la célèbre impératrice d’Autriche Marie-Thérèse, mariée au futur Louis XVI à l’âge de quinze ans. Personnage controversé de l’histoire de France, elle est aussi une héroïne de tragédie, ballottée entre l’amour et la haine de ses sujets, partagée entre une vie conjugale difficile et une passion dévorante pour Axel de Fersen, dépensière, frivole, scandaleuse mais aussi fragile et terriblement seule. Le lecteur suit ses pas depuis Vienne jusqu’à Versailles, lieu de fastes et d’intrigues, à l’exemple de l’affaire du Collier. La Révolution française scelle le sort de « l’Autrichienne », emblème d’une monarchie honnie et d’un temps révolu, enfermée à la Conciergerie et dépouillée de tout. Marie-Antoinette, la mal-aimée narre avec détail et réalisme la courte vie de la veuve Capet. –Loïs Klein
Pedigree
Le 13 février 1903 naît à Liège Roger Mamelin, fils de Désiré, employé d’assurances, et d’Elise Peeters, sans profession. Autour de l’enfant, des oncles et des tantes, des cousins, puis plus tard les pensionnaires auxquels sa mère loue des chambres : tout un monde de personnages avec ses bonheurs et ses malheurs, ses petitesses, ses folies, comme celle de l’oncle Léopold, protecteur de l’anarchiste Marette, coupable d’un attentat… Puis viennent la guerre, les premiers émois sexuels, la révolte aussi, lorsque le jeune garçon prend conscience de sa pauvreté, en même temps que de la médiocrité du monde qui l’environne. Il s’arrêtera in extremis sur le chemin de la délinquance et du vice, résolu à se construire, ailleurs, une autre existence. Roman autobiographique, inoubliable tableau d’un Liège de brouillard et de neige, Pedigree est assurément une des œuvres les plus fortes de Georges Simenon, où l’écrivain a livré, à travers un inventaire sans concession de son enfance, les clefs essentielles de son univers romanesque.
Scène de la vie quotidienne à l’Elysée
Arrivé à l’Elysée comme conseiller pour les médias alors que rien ne le destinait à entrer dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, Camille Pascal devient très vite « l’autre plume » du Président de la République. Cette fonction un peu particulière et la faveur dont elle l’auréole va faire de lui le témoin privilégié de la fin d’un mandat qui occupe d’ores et déjà une place à part dans l’histoire de la Ve République. Très vite il s’attache à la figure de ce Président hors norme qu’il décide de servir jusqu’au bout alors même que la défaite paraît inéluctable. Dans ce livre Camille Pascal a voulu décrire sa vie sous les lambris dorés du Palais de l’Elysée à l’abri des hauts murs de la rue du Faubourg Saint-Honoré. Il regarde, il observe, brosse quelques portraits d’après nature et saisit sur le vif, comme au crayon, ces scènes d’une vie quotidienne rarement révélées aux yeux du grand public et au cours desquelles se jouent, tout à la fois, l’éternelle comédie du pouvoir et l’Histoire. Ainsi le lecteur pourra t-il pénétrer dans les salons les plus secrets du Palais, suivre avec l’auteur les longs couloirs d’une maison où l’on glisse plus que l’on ne marche et apprendre à connaître ces acteurs qui, dans l’ombre, participent à façonner son destin.
L’impétueux
« – A toi, je peux le dire, c’était le jour le plus triste de ma vie. « Cet aveu, lâché un soir de septembre 2007, devant une amie très chère, dans un moment d’abandon, Nicolas Sarkozy ne le confessera plus jamais à personne. Il disait vrai pourtant, mais qui aurait pu le croire ? Ce triste jour étant le 6 mai 2007. Celui même de son élection à la Présidence de la République. Le couronnement de son ambition depuis ses vingt ans. Ce n’est pas le poids des responsabilités à venir qui assaille et inquiète le nouveau Président : c’est le désastre de sa vie privée. Le vainqueur du 6 mai est un vaincu de l’amour. C’est à partir de cette douleur originelle que Catherine Nay recompose toute l’histoire du quinquennat sarkozyste : de ses audaces à ses échecs, du blin-bling à la crise financière, de l’homme-orchestre des sommets européens au chef de guerre. Anecdotes, coulisses, secrets d’Etat alternent ici avec l’analyse — parfois empathique, parfois sévère — de ce que furent les grandes ambitions d’un règne perturbé par le désordre du monde. Et si c’était à refaire ?Dans ce roman d’un Président, Catherine Nay enquête, révèle, éclaire. Son « Impétueux » est, sans doute, le portrait le plus fidèle de l’homme qui, redevenu candidat, souhaite désormais reconduire son idylle avec la France.
L’enfant de Waterloo
François est né à Waterloo en 1947. Il évoque l’époque préalable à sa naissance, faisant appel aux souvenirs de sa mère. Il nous invite ensuite à suivre son parcours sur cette terre légendaire. Après les bleus à l’âme et les angoisses de l’enfance s’ébauchent les amours et les amitiés de l’adolescence. Viennent enfin les découvertes, les rencontres et les lectures… Roman de formation, ce livre est aussi un témoignage sur l’évolution de la société durant les années d’après-guerre.
Le flambeur
Les Français, à l’évidence, sont fascinés par son bagout, par son audace, par son aptitude à encaisser les coups et à les rendre. Les uns l’adorent. Les autres le détestent. Mais tous, un jour ou l’autre, se sont posé la question: qui est donc, au fond, cet étrange Bernard Tapis ?
Tout s’est bien passé
« Papa m’a demandé de l’aider à en finir. » Je me répète cette phrase, elle sonne bizarrement. Qu’est-ce qui ne colle pas ? « Papa » et « en finir » ? Fin 2008, à l’âge de 88 ans, le père d’Emmanuèle Bernheim est hospitalisé après un accident vasculaire cérébral. Quand il se réveille, diminué et dépendant, cet homme curieux de tout, aimant passionnément la vie, demande à sa fille de l’aider à mourir.
Comment accepter ? Et puis, » aider à mourir « , qu’est-ce que ça veut dire ? Avec Tout s’est bien passé, Emmanuèle Bernheim livre le récit haletant et bouleversant de cette impensable aventure, de cette course d’obstacles dramatique et parfois cocasse. Dix ans après son dernier roman, Emmanuèle Bernheim revient avec ce récit écrit pour la première fois à la première personne du singulier.
Elvis
Elvis est toujours vivant ! Ultime hommage au roi du rock and roll, cet ouvrage fait revivre le mythe, de la naissance d’Elvis à Tupelo (Mississippi) jusqu’à Las Vegas, du « Hillbilly Cat » adolescent à la superstar internationale. Vingt-cinq ans après la mort d’Elvis, les photos exclusives présentées dans ce livre font comprendre comment et pourquoi celui-ci demeure une légende de notre temps.
Claude Sautet – Les choses de sa vie
Il fut l’une des figures marquantes du cinéma français de la seconde moitié du vingtième siècle et ses films ont eu du succès avant de devenir des classiques. Mais hormis son cercle de parents et d’amis, que sait-on vraiment de Claude Sautet ? De ce cinéaste exigeant devenu, bien malgré lui, sociologue d’une certaine France. De cet artisan chevronné, méticuleux et pudique, qui sut si bien magnifier les actrices et comprendre ses contemporains mais que le doute habita sans cesse. De ce fan de jazz, ce féru de musique classique, curieux de tout et dont la vie épouse trois Républiques. Ce bon vivant qui détestait les honneurs, même s’il sut apprécier les hommages qu’on tint à lui rendre à la fin de sa carrière. Trop peu de choses encore. Riche de témoignages divers, fertile en anecdotes, en documents peu ou mal connus, passant au crible ses treize films de leur conception à leur dernier montage, cette monographie conçue comme un voyage entend combler une lacune pour mieux faire connaître la vie et l’œuvre exemplaire de cet homme de qualité.
Tout m’est bonheur
Isabelle, comtesse de Paris, serait la reine de France si la monarchie était rétablie. Rien de plus simple, pourtant, rien de plus familier, que le récit de cette vie quotidienne, de châteaux en palais, de France en Bohême, du Brésil au Maroc, et en Espagne. Vie jalonnée de voyages et de fêtes, de soucis et de drames aussi. Vie de femme, vie de mère : onze enfants, trente-six petits enfants. L’émotion, la drôlerie, la tendresse et une étonnante fraîcheur font de ces souvenirs sans apprêt un récit qui va droit au cœur. Et quand parle la petite fille de Saint Louis et de Henri IV, c’est un chapitre de l’Histoire de France qui s’écrit devant nous.
La saga Monaco
Alors que l’on commémore le vingtième anniversaire de la disparition de la princesse Grace, que sait-on réellement de la dynastie qui gouverne le Rocher et occupe la couverture des magazines people ? Au-delà des clichés de conte de fées qui accompagnent rituellement l’histoire de la Principauté, c’est la mythologie de Monaco tout entier que Bernard Violet prend résolument à bras-le-corps, en commençant par le mariage-marketing, en 1956, entre un prince pas très riche et la figure de proue du rêve américain dont l’Europe allait faire sa plus belle princesse. Avec le couple princier et ses trois enfants, Monaco devient rapidement un paradis médiatique d’insouciance et de glamour. C’est aussi un empire commercial qui rapporte de l’or et de la célébrité à tous ceux qui le dirigent. Menée sans le moindre parrainage du Palais, cette enquête fourmillant de révélations montre derrière la sitcom mondiale, des mystères et des secrets jalousement gardés, des personnages complexes et inattendus. Des princes et des princesses bien plus passionnants, attachants et humains que les images sur papier glacé que l’on diffuse d’eux. Une saga moderne nourrie de rêve, de drames, d’intrigues et de passions.
La Malibran, la voix qui dit je t’aime
Delacroix, Wagner, Rossini, Stendhal, Musset, Lamartine furent ses admirateurs et soupirants. D’origine espagnole, la Malibran est la plus célèbre cantatrice du XIXe siècle. D’une remarquable beauté, dotée d’une voix exceptionnelle, elle connaît une ascension fulgurante et une vie sentimentale tumultueuse. Un personnage de légende raconté par l’historien du romantisme.
Piaf
Piaf disparue n’a pas cessé d’occuper les mémoires et les cœurs ; elle a sa place dans l’histoire de la sensibilité française contemporaine ; on ne prononce pas son nom sans émotion. Mais qui était Piaf ? Non seulement la chanteuse, mais la femme, cette petite bonne femme de rien du tout qui a crié ses amours à la face du monde ? Un seul être a vraiment partagé la vie de Piaf, pendant trente ans : sa demi-sœur, Simone Berteaut. Simone avait treize ans et demi, Edith seize, quand elles chantaient ensemble dans les rues. Les nuits chez « Lulu de Montmartre », la mort de « Cécelle » (la gosse d’Edith), les débuts chez « Papa Leplée », le scandale, les amours tumultueuses, les triomphes, les chutes, l’alcool, la drogue, le perpétuel défi à la vie et à la mort – Simone Berteaut a tout vécu, tout connu. Elle raconte, avec une verve et une liberté extraordinaires. Et tout au long de ce livre, c’est bien Piaf tout entière qui revit sous nos yeux.
Blanche de Castille, mon aïeule
« Je suis l’historienne de ceux que j’aime », se plaît à dire Isabelle, comtesse de Paris, à propos de la mère de saint Louis. Sans être une spécialiste, elle a voué depuis son enfance une grande admiration à Blanche de Casrille, son aïeule. Au cours de ses lectures, la comtesse de Paris a toujours été choquée par le jugement sans indulgence porté sur cette reine méconnue. Elle pense que les hommes n’ont jamais bien compris le caractère de cette femme énergique et courageuse qui, régente à trente-trois ans, après le décès de Louis VIII, a tenu en main les seigneurs turbulents de son époque et a su diriger avec beaucoup de clairvoyance le royaume de France pendant une trentaine d’années. Les historiens, en vérité, étaient trop souvent enchantés de trouver dans les écrits de Joinville les doléances que le chroniqueur avait recueillies de la bouche de la belle-fille de Blanche de Castille, Marguerite de Provence. C’était oublier un peu vite comment Blanche avait soutenu son époux, fait face aux séditions en obtenant le soutien du pape ou en ralliant certains de ses vassaux révoltés pour finalement agrandir et renforcer le royaume. Un grand règne, raconté comme une histoire de famille, et qui nous replonge dans la France du XIIIe siècle.
La rage au cœur
Ce qui caractérise le plus Ingrid Betancourt ? Son amour pour la Colombie et sa haine pour tous ceux qui la détruisent. La Rage au cœur se lirait presque comme un roman. Et pour cause : tous les ingrédients sont réunis. Jeune femme de bonne famille, avec des parents engagés dans la politique – son père était ministre de l'Éducation dans les années soixante-dix et sa mère a été élue député libéral dans les années quatre-vingt –, elle suit leur chemin en abandonnant un premier mari pour se donner entièrement à son pays. Son cheval de bataille : la corruption, dans un pays où les narcotrafiquants sont rois et où les politiciens sont pour la plupart achetés. Pleine d'idéaux qui confinent parfois à la naïveté, elle raconte ici toutes ces années de lutte. De ses premiers succès électoraux où elle avait pris pour emblème le préservatif « avec Ingrid, vous êtes bien protégés » aux années noires où elle dut se séparer des ses enfants, cédant à des menaces de mort.
Depuis toujours, Élise Boghossian sait qu’elle va consacrer sa vie aux autres. Formée en neurosciences, elle étudie l’acupuncture et le traitement de la douleur en Chine et au Vietnam. De retour à Paris, elle monte son cabinet d’acupuncture, mais toujours avec l’envie de donner un sens plus profond à sa vie. En 2002, elle crée une association de médecine chinoise : un tournant décisif qui l’amènera à s’investir sur le terrain de la souffrance. Cette mère de trois enfants, armée d’une détermination sans faille et de ses aiguilles, décide de se rendre auprès des victimes de guerres civiles et des réfugiés. D’abord en Arménie, sur la terre meurtrie de ses grands-parents, persécutés et réfugiés presque cent ans plus tôt, puis en Jordanie et en Irak. Malgré les premières réticences, elle réussit très vite à convaincre soignants et blessés des bienfaits de son savoir car les résultats sont là : l’acupuncture apaise les douleurs post opératoires, celles des amputés, des grands brûlés et, surtout, celles des enfants. Élise transforme alors son combat solitaire en une mission humanitaire pérenne. Elle forme des équipes sur place et lève des fonds en France pour créer des dispensaires mobiles. Elle constate que la grande majorité des victimes de guerre réfugiées en Irak vivent hors des camps et n’ont pas accès aux soins. Des milliers de familles sont réduites à l’état de mendicité, les femmes et les filles sont vendues comme esclaves sexuelles, les enfants ont vécu dans la terreur de l’enlèvement. Grâce à des médecins, infirmiers, pharmaciens, chauffeurs qu’elle recrute parmi les réfugiés, son camion-dispensaire et son « bus des femmes » partent à la rencontre de ces populations en souffrance.
L’Amérique de Mark Twain
Ce livre est plus qu’une simple biographie. Il recrée un monde bariolé, un fourmillement d’existences qui servent de révélateurs à l’image du plus grand humoriste – et d’un des plus grands écrivains – des Etats-Unis. L’Amérique de Mark Twain, c’est celle de la comète de 1835, celle ou fleurissent des sectes et des religions étranges, où des signes flamboient dans le ciel. A Hannibal, dans le Missouri, grandit Samuel Clemens. L’Amérique de Mark Twain, c’est celle du Mississipi, grand-rue du continent – un univers le long d’un fleuve que sillonnent les bateaux à roues. Sur l’un d’eux, Samuel Clemens est pilote. L’Amérique de Mark Twain c’est celle des chercheurs d’or, des aventuriers de la Frontière, avec leurs plaisanteries « énaurmes ». A Virginia City, dans le Nevada, Samuel Clemens est devenu Mark Twain, journaliste humoriste. Au hasard des silhouettes, le lecteur reconnaîtra bien des traits familiers. Car si dans l’Amérique de Bernard De Voto, on rencontre Mark Twain, on rencontre aussi les créatures auxquelles il a donné la vie, Tom Sawyer, Huckleberry Finn et leurs frères.
Martin et Hannah
Allemagne, 1975 : deux femmes au soir de leur vie se retrouvent au chevet d’un vieil homme, après avoir lutté cinquante ans pour occuper la première place dans son coeur. Tandis que dans la pièce voisine somnole, hanté par ses cauchemars, le plus grand esprit de son siècle, les deux ennemies font un rêve : duel de deux mémoires à fleuet moucheté, temps suspendu des réminiscences et des rêves perdus.
Martin et Hannah : il était profésseur, elle était son élève ; près de vingt ans les séparent, le philosophe génial consumé par son « escapade » nazie et l’intellectuellejuive brûlée par sa lucidité. Mais pendant cinquante ans, leur passion les tient.
Elfride et Martin : l’amante apatride et l’épouse allemande, la trépidante aux semelles de vent et la conjugale enracinée, la chair qui brûle et la terre qui soigne, l’effraction de l’instant et la force de la durée… Leur rivalité est sans fin, et chacune autorise obscurément l’amour pour l’autre.
Martin, Hannah, Elfrida : dans cette vaste partition, chacun a son thème, et chacun détient un peu de la mémoire de l’autre. Mais cette fugue à trois voix est d’abord frappée du sceau de la plus grande tragédie du siècle : parce que Martin et Heidegger, et Hannah, Arendt.
Un coquelicot en hiver ? pourquoi pas …
Si vous pensez que les rêves ne se réalisent pas, ce livre est pour vous. Betty vous emmène dans son univers pour vous donner la force d’y croire. Son premier combat fut celui de naître… En grandissant, la petite fille va affronter les attentats à la pudeur et la maltraitance enfantine. Sans compter les moqueries que lui occasionne sa double origine ou son handicap. Adolescente, c’est le démon du suicide qui vient la hanter. Rejetée, elle se noie dans l’alcool avant de connaître l’enfer de la violence conjugale. Et lorsqu’elle devient maman, c’est un nouveau choc qui l’attend. Pourtant, elle s’accroche à son rêve. Une nuit d’avril, un virage incroyable va changer le cours de sa vie… »Un hymne à la vie, l’amour et l’amitié »
Ma première femme
Un homme revient sur son enfance – il est peut-être mon double, mon agent le plus secret. J’ai peut-être essayé, avec l’exploration d’un souvenir défiguré par les années,mais aussi régénéré par le roman, de dessiner pour la première fois le visage de ma mère à qui je dois d’aimer autant la vie. Aime et fais ce que tu veux: tel était son credo sur la fin. Et jour après jour, je puise un certain réconfort dans la pensée d’être son fils et de l’avoir si bien connue. Si bien ?…
Mauvaise fille
« Maman est morte, je suis maman. Voilà, c’est simple, c’est aussi simple que ça, c’est notre histoire à toutes les trois. Tu en mets du temps à raconter les histoires, je me disais quand elle me racontait une histoire dans mon lit. Là c’est allé vite, si vite, le regard de maman dans le regard de ma fille, c’est là qu’elle est, c’est là que je la retrouve, et dans ses gestes aussi, dans les gestes impatients, un peu brusques, de ma petite fille doublement aimée. Maman vit en Angèle qui court sur une pelouse interdite. Maman me parle et me sourit quand Angèle lance son regard de défi aux adultes qui la rattrapent et la grondent. Maman est là quand Angèle tombe et se relève aussitôt, les dents serrées, pour ne pas pleurer. Elle est dans le cri qu’elle ne pousse pas, dans sa petite grimace d’enfant crâne qui ne compose pas. Partout, dans mon enfant, ma mère a laissé son empreinte. » Justine Lévy est l’auteur du « Rendez-vous » et de « Rien de grave ».
Biographie de la faim
L’auteur de Stupeur et tremblements (Grand Prix du roman de l’Académie française 1999) et de Métaphysique des tubes fait revivre ses souvenirs de petite enfance au Japon mais aussi à Pékin, à New York, au Bangladesh et autres lieux où l’a conduite la carrière d’un père diplomate. Au cœur du kaléidoscope : sa faim. Le mystère de la faim, la faim goinfre, joyeuse ou tragique et angoissante, quête perpétuelle d’un accomplissement inaccessible, qui explique autant l’histoire des peuples que celle des individus. Les figures du père, d’une nourrice japonaise, d’une sœur tendrement aimée se dessinent aussi dans ce récit pudique et sincère, maniant l’humour noir et la provocation. « La faim, c’est moi. »
«Entre Poiret et Serrault, subtile était la répartition des rôles et des personnages. Sur la scène des cabarets, Poiret incarnait le jeune homme aimable, fin, élégant et sûr de lui, prêt à toutes les galanteries. Serrault, lui, personnifiait à merveille la contradiction, c’est-à-dire un piètre bonhomme, rabat-joie, servile et soupçonneux. Leur force résidait dans le seul fait que l’un pouvait mordre habilement dans le jeu de l’autre. Aux yeux de Serrault, leur fructueuse rencontre et leur longue association ressembleraient à un authentique coup de foudre : « Jean me faisait rire. Par chance, je le faisais rire aussi ! » Poiret, lui non plus, ne cache pas qu’il a eu un véritable choc à l’approche de Serrault. Un peu comme avec une femme que l’on recherche depuis de longues années.» Du premier film avec Sacha Guitry au succès planétaire de La Cage aux folles, voici la drôle d’aventure d’un duo hors du commun, racontée sans fard pour la première fois. À travers une complicité indéfectible et le chemin parcouru par ces deux surdoués du rire, nous explorons quarante ans de l’histoire de la scène, du disque et du cinéma français, croisant entre autres Jacqueline Maillan, Pierre Mondy, Johnny Hallyday ou encore Jean-Pierre Mocky. Écrivain, journaliste et historien du cinéma, Jean-Jacques JELOT-BLANC a publié à ce jour une trentaine d’ouvrages, notamment les seules biographies de Fernandel, Bourvil et Louis de Funès autorisées par les familles. Natifd’Aubagne, il est aussi l’auteur d’un livre de référence sur Marcel Pagnol préfacé par Jacqueline Pagnol, la veuve du cinéaste académicien. Chef de la rubrique «Séries télévisées» d’un grand magazine de télévision, on lui doit plusieurs dictionnaires qui font autorité dans ce domaine. Il est l’auteur aux Editions Alphée de Bourvil – De Funès, leur Grande Vadrouille (2008).
24 images seconde
Dans ces « séquences de mémoire », M. Vlady retrace sa longue carrière d’actrice de cinéma et de théâtre. Au hasard des pages, c’est un demi-siècle de cinéma qui défile sous nos yeux. On y retrouve des visages connus tels Visconti, Fellini, Mastroianni, Delon, Brando, Huston, Godard, Bardot, Magnani et bien d’autres. Marina y évoque aussi sa vie privée, ses trois mariages, ses amitiés, sa famille, sans oublier sa carrière bien remplie au théâtre. Un livre où chacune et chacun de ceux qui ont hanté les salles obscures au fil de ces dernières décennies retrouvera le chemin parcouru par Marina Vlady en un demi-siècle d’histoire du cinéma.
Raphaël Geminiani – Le grand fusil
Il avait de la classe à revendre, du caractère et une formidable personnalité. Avec sa faconde truculente, le personnage entrait de plein droit dans la légende du sport cycliste. Sur la route comme dans la vie, toujours prêt aux « 400 coups », il reste le spécialiste français nº 1 des courses à étapes.Il fut en effet le seul coureur tricolore à partager avec Jacques Anquetil le privilège d’avoir porté les maillots de leader des Tours de France, d’Italie et d’Espagne, et le seul à avoir remporté le classement du meilleur grimpeur dans les trois épreuves nationales.« Le Grand Fusil », comme l’avait baptisé Louison Bobet au soir d’une étape du Tour de France 1955 où il avait relevé un grand défi, passa 17 années de sa vie sur un vélo, et participa à 12 Tours de France, remportant 7 étapes.Il fut aussi l’un des premiers à pressentir l’évolution du sport cycliste. Prémonitoire, il introduisit une société extra-sportive dans le peloton, en associant son nom à la marque d’apéritif qui portait
son prénom sanctifié. L’avènement de l’équipe Géminiani-Saint-Raphaël fut sans doute l’une des plus riches intuitions engendrées par le cyclisme. »Jean-Paul Ollivier » hisse sa verve et son érudition de grand reporter au niveau de la truculence du « Grand Fusil », dont il retrace ici, pour notre plaisir toujours renouvelé, l’exemplaire trajectoire d’un champion d’exception.
Actrices, acteurs, chanteurs, personnalités lumineuses et atypiques, vivantes ou tellement regrettées, cinquante stars s’expriment sur les thèmes essentiels de l’existence: l’amour et la famille, l’amitié et les autres, le luxe et l’argent, le sexe et le désir, l’âge et la mort. Choisis pour leur notoriété mais surtout pour l’acuité, l’humour, la sensibilité de. leurs propos, ces artistes se sont livrés, parmi des centaines et à plusieurs reprises, à Alain Morel, journaliste, quêteur, depuis quarante ans, de leurs confidences pour de très nombreux journaux et magazines. De Carla Bruni à Bernard Tapie évoquant leurs destins hors normes, à Lio ou Charlotte de Turckheim racontant leurs maternités flamboyantes, de France Gall, Michel Fugain, ou Michel Serrault, réunis par la perte de leurs enfants, à Victoria Abril et Alain Bashung se sou-venant de leur jeunesse sans père, ou, à l’inverse, Brasseur et Belmondo rendant hommage à leur prestigieuse filiation; de Sardou à Johnny en passant par Eddy, à propos d’amitiés qui riment avec rivalités, de Monica à Vanessa, d’Emmanuelle Béart à Sophie Marceau parlant de famille et de séduction, de Line Renaud, Mathilde Seigner et Nathalie Baye livrant les secrets de leur indépendance; de Renaud à Christine Bravo avouant leurs excès, de Souchon à Mylène Farmer réinventant leur spleen… que de fulgurances bouleversantes! Et puis il y a ceux qu’on ne pourra oublier, Brialy, Noiret, Reggiani, dont l’absence magnifie les états d’âme…
Les bons amis de papa
Ce livre est un mélange de tragédie grecque et de Dallas. Mais décors, scandales et acteurs sont réels. Le milieu où a grandi Antoine Schuller, personne ne l’a encore décrit ainsi, de l’intérieur. Et nous découvrons une autre planète ! Des liasses de billets qui circulent, d’étranges rencontres nocturnes sur des routes désertes, de mystérieux voyages en Suisse, des complots abracadabrants, des gens qui ne parlent que de fric et de gonzesses, de quoi marquer une adolescence d’un grand point d’interrogation : vu Les Bons Amis de papa, qui est vraiment mon père ? Un père qu’à vingt ans le jeune auteur voit fuir, qu’il croit ruiné, proscrit, et retrouve dans le luxe à Saint-Domingue, entouré de copains toujours aussi bizarres, organisant les élections et reprenant les affaires ! Un père qu’il cherche, inlassablement, à comprendre, à toucher… Car le fils de Didier Schuller n’entre pas, ici, dans la politique politicienne. Il se contente de répondre à la seule question qu’on ne lui a jamais posée : Quelle guerre lui a donc déclarée son géniteur pour qu’il ait osé, un jour, dénoncer ses agissements ?
Le pitaud
«Dans la cour de la ferme, toilettée en l’honneur de son arrivée, la Mélie aida le nouveau venu à descendre de la carriole, le prit dans ses bras, caressa son crâne tondu, un crâne de pitaud.» L’été 1918, sa mère a été obligée d’abandonner Pierre à l’Assistance publique. Un collier de bois numéroté au cou, le «pitaud» est confié par l’administration aux Quercy, un couple de paysans de la Sarthe. Grâce à l’affection de Mélie, leur fille adoptive, le petit Parisien se fait vite à la vie de la ferme. Hélas, à la mort de la mère Quercy, Pierre doit quitter la famille. Les Freiquin, ses nouveaux maîtres, sont bien décidés à le dresser. Pourtant, du haut de ses dix ans, il n’a pas l’intention de devenir leur souffre-douleur… Cette chronique d’une enfance campagnarde, toute en sensibilité et en pudeur, est un hymne à la nature et à une époque disparue.
Richard Gere
Peter Carrick, journaliste aux états-Unis aussi bien qu’en grande-Bretagne, s’est spécialisé dans le show-business. Il a écrit plus de trente livres,dont les biographies concernant Fred Astaire, Barbra Streisand ou Liza Minnelli
Il faut du talent pour se faire « adopter », à 25 ans, par de vénérables dames (Greta Garbo, 64 ans à l’époque – Lady Lydia Deterding, 80 ans passées) afin d’entrer dans le cercle très fermé de l’élite internationale. Témoin de toutes les grandes fêtes des trois dernières décennies, depuis les bals des Rothschild et les féeries de Persépolis jusqu’aux folles nuits du Palace, l’auteur nous entraîne à la suite de l’étrange groupe d’oiseaux migrateurs de luxe qui forme la Jet-Set.
Un rêve modeste et fou
Quand je repense à mon enfance me reviennent en mémoire ces matchs improvisés sur le stade des Caillols à Marseille, mais aussi l’atelier de mon père où est née ma passion pour la peinture. Après est venue la découverte du monde du foot. J’y ai croisé des aventuriers, des despotes plus ou moins éclairés, pour lesquels le sport ne comptait guère, mais aussi des personnages formidables. Il y a eu aussi ces « transferts » – comment ne pas en parler ? – qui ont souvent fait du bruit, et, bien sûr, ces fameuses « affaires ». C’est d’ailleurs à cette période que j’ai voulu arrêter de jouer. J’ai alors décidé de repartir de zéro en Angleterre. Deux titres de champion plus tard, je ne regrette rien ! En vivant là-bas, j’ai compris que mon rêve d’un football qui ne serait pas qu’une affaire d’argent et de combines n’était pas aussi fou que certains le pensent en France. Sur tous ces sujets, j’ai eu envie de m’expliquer et de dissiper les légendes qui circulent sur moi. J’espère que vous me comprendrez mieux quand vous aurez lu ce livre.
Les proies dans le Harem de Kadhafi
C’est sans doute le dernier secret de Khadafi. Et le plus scandaleux. En novembre 2011, Annick Cojean publiait dans Le Monde un article terrifiant. Une jeune femme y racontait comment l’année de ses 15 ans, le Guide libyen la repérait dans son école, lui caressait les cheveux, et la désignait ainsi à ses gardes comme son esclave sexuelle à vie. Violée, battue, forcée par son maître à consommer avec lui alcool et cocaïne, et intégrée dans les troupes des «Amazones», elle ne pourra s’échapper de cet enfer que peu avant la Révolution. Une vie brisée. Une seule ? Non, des centaines, sans doute plus. Mais le sujet, en Libye, reste totalement tabou. Dans les coulisses d’une dictature, dans le lit d’un chef d’Etat drogué en permanence, tyran d’opérette mais vrai meurtrier, nous plongeons dans un système d’esclavagisme, entre corruption, terreur, viols, crimes. Un système aux complicités multiples, bien au-delà du seul territoire libyen. Pour recueillir l’incroyable histoire de la jeune Soraya et d’autres femmes révoltées, Annick Cojean a mené secrètement l’enquête à Tripoli, cette prison à ciel ouvert.
