Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ?
Chaque soir, de la fenêtre de sa chambre, le petit Michel regarde passer le train Granville-Paris en rêvant du jour où il montera dedans, échappant à sa normandie natale. Cancre dans une famille où l’excellence scolaire est un devoir sacré, il la fuit très jeune, à dix-sept ans, avec pour seul bagage la rage de se soustraire au reproche paternel: « Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ? » La suite de l’histoire est celle d’une exceptionnelle réussite: Michel Drucker est à la fois la mémoire du petit écran, l’ami des stars, le confident des politiques et l’animateur le plus populaire de la télévision française. Il a débuté au temps de l’ORTF du Général avec les grands pionniers: Desgraupes, Zitrone, De CauneS… Et il continue de régner sur celle d’aujourd’hui, indétrônable souverain des émissions de variétés, de « Champs-Elysées » à « Vivement dimanche ». Depuis plus de de quarante ans, on connait son visage, son ton inimitable, son humour, sa gentillesse; il fait parti de la famille.
Mes chères études
Je m’appelle Laura, j’ai 19 ans. Je suis étudiante en langues vivantes et je suis obligée de me prostituer pour payer mes études. Je ne suis pas toute seule dans ce cas. il paraît que 40 000 autres étudiantes font comme moi. Tout s’est enchaîné dans une logique bizarre, sans que je me sois vraiment rendu compte que je tombais. Je ne suis pas née avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Je n’ai jamais connu le luxe et l’aisance, mais jusqu’à cette année, je n’ai jamais manqué de rien. Ma soif d’apprendre, mes convictions m’ont toujours fait penser que mes années étudiantes seraient les plus belles, les plus insouciantes. Je n’aurais jamais pensé que ma première année à l’université se transformerait en un véritable cauchemar. Un témoignage inédit sur un phénomène contemporain qui ne fait que s’accentuer depuis la généralisation d’Internet et des portables.
François Mauriac – Tome I et II
Tome I, Le sondeur d’abîmes (1885-1933) – Tome II, Un citoyen du siècle (1933-1970) – Imposante biographie, par un spécialiste du genre reconnu depuis près de vingt ans. Jean Lacouture a puisé aux meilleures sources pour tracer ce portrait précis et nuancé: la correspondance et les papiers personnels du grand écrivain. Les meilleurs chapitres portent à notre sens sur le Mauriac publiciste politique et sur le chrétien tourmenté, sans oublier le chef de clan, le paysan de Paris et l’écrivain comblé…
La saga des Grimaldi
En historien et témoin privilégié, Jean des Cars, dont on connaît le talent de conteur, dresse le portrait d’une famille qui a plus de 700 ans, et pour qui la ferveur populaire n’a jamais faibli. Depuis des années, la question alimentait les rumeurs : le prince Albert de Monaco allait-il se marier ? Après la disparition de son père Rainier III en 2005, le nouveau prince était la cible de tous les commérages. Enfin, il annonce qu’il épousera Charlene Wittstock, une championne de natation sud-africaine qui ne le quitte plus.
L’histoire de la Principauté a souvent été écrite par les femmes, depuis la redoutable Pomelline de l’époque médiévale jusqu’à la lumineuse et inoubliable Grace Kelly dont l’étoile ne s’éteindra jamais. Mais si on parle beaucoup de Monaco, parfois avec envie, parfois avec des sous-entendus, qui connaît vraiment l’épopée de la plus ancienne dynastie régnante d’Europe ? La grande histoire de ce petit pays commence une nuit de 1297. Seigneurs défendant âprement leur Rocher, puis princes de Monaco depuis 1619, les Grimaldi sont engagés dans tous les enjeux européens pour construire un Etat moderne, mais attentif à ses traditions.
Tout seul
Début décembre, l’AFP s’est procuré des communiqués annonçant le livre « Tout seul » de Raymond Domenech : « Chaque chapitre porte les traces de son long combat de sélectionneur avec Zinedine Zidane, Nicolas Anelka, Thierry Henry ou les plus jeunes joueurs d’une génération perdue » et fait état des « heures heureuses de la Coupe du monde 2006 » (finale perdue contre l’Italie aux tirs au but) et les moments où « on sent monter les difficultés et le malaise, dont Raymond Domenech ne se détourne pas ». A 60 ans, Raymond Domenech a signé un livre sans « surprises, révélations, regrets », donc rien de très croustillant, mais un « témoignage sincère, sans langue de bois ni volonté de minimiser ses propres erreurs ». Une sorte de mea-culpa alors ? Après la défaite face à l’Afrique du Sud lors de la coupe du monde 2010, Raymond Domenech a quitté ses fonctions de sélectionneur, son contrat se terminant le 31 juillet 2010. C’est Laurent Blanc qui lui a succédé, puis, le 8 juillet 2012, Didier Deschamps a été nommé sélectionneur de l’équipe de France.
Carla Bruni-Sarkozy
2 février 2008. Moins de trois mois après leur rencontre, Caria Bruni et Nicolas Sarkozy se marient en toute discrétion dans un salon de l’Elysée. Une poignée d’invités triés sur le volet assiste à la cérémonie éclair, gardée secrète jusqu’à l’ultime minute. Il faut dire que, depuis l’officialisation de leur liaison, la presse et l’opinion ne cessent de gloser. D’abord cette première sortie à Disney, puis l’escapade à Pétra du président » blingbling » et de la chanteuse, dont le passé de croqueuse d’hommes refait surface… Issue de la haute bourgeoisie italienne, ex-top model, artiste engagée, Caria Bruni-Sarkozy entend imposer son style au côté du chef de l’Etat. Riche en révélations, anecdotes insolites et témoignages – dont les confidences de la First Lady elle-même -, cette enquête éclaire d’un jour nouveau la personnalité de la première dame de France.
Ma cerisaie
Lioubov, Ania, Militza, Marina : quatre femmes dont l’origine s’enracine dans l’univers de Tchekhov, celui de cette Cerisaie idyllique que ses habitants doivent abandonner. Qu’advient-il d’eux ensuite ? C’est ce que nous conte ici la romancière en s’inspirant de ses propres souvenirs de famille. Le père de Militza, Trofimov, un révolutionnaire, a été tué en 1905. Ania et sa fille affrontent et traversent les épreuves de la guerre et de la Révolution avant de fuir une Russie dévastée où grandit l’étoile de Staline. Bien plus tard, à Paris, Marina, la fille de Militza, connaîtra son grand succès d’actrice dans le drame de Tchekhov. De Saint-Pétersbourg à la banlieue parisienne, de la fin des Romanov à la déstalinisation, un siècle d’histoire russe, grandiose et dramatique, sert de toile de fond au récit de ces existences aventureuses et passionnées.
Le scaphandre et le papillon
Quatre adolescentes en quête d’amour s’échangent des messages sur leurs désirs et leur impatience. Entre rêves sentimentaux et pression sociale, les jeunes filles aspirent à devenir des femmes. Jusqu’au jour où le drame a lieu… Comment éviter les désastres affectifs que les parents affichent au quotidien ? Enfants hier encore, quatre adolescentes sont liées par un pacte d’amitié éternelle. Elles ont seize ans et sont avides de découvrir le grand amour. Chacune tient un journal dans lequel elle livre son impatience, ses désirs, ses conquêtes, ses rêves. Au lycée, on s’apprête à jouer Roméo et Juliette, tandis qu’un drame, aussi imprévisible et fatal que le dénouement de la pièce, se prépare. « Si tu ne m’aimes plus, c’est que tu ne m’as jamais aimé. »
Marie Antoinette
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – Destin tragique de la reine Marie-Antoinette sous la plume d’un grand historien, spécialiste des grands personnages. Plus qu’une biographie, c’est l’ Histoire véridique, grâce à des documents inédits provenant des archives nationales. Constamment rééditée, la Marie-Antoinette d’André Castelot est non seulement le plus grand de ses innombrables succès, mais reste sans doute le best-seller des biographies, toutes époques et tous personnages confondus.Près d’un million d’exemplaires vendus en librairie, auxquels s’ajoute le succès stupéfiant de sa traduction américaine (450 000 exemplaires). On s’accorde pour estimer, malgré le temps qui passe et les nombreuses biographies parues depuis, que celle de Castelot » n’a pas pris une ride « .
Icône de la chanson française, Françoise Hardy livre ses Mémoires. « Elle a l’expression immobile des gens qui ont beaucoup voyagé, sans croire au changement, et beaucoup aimé, sans renoncer à leur solitude. Elle sourit au ralenti comme dans un rêve et ce sourire ajoute on ne sait quelle mélancolie à ce visage lointain, trop précis pour le brouillard, mais trop fragile pour le soleil », a écrit de Françoise Hardy, dès ses débuts, le grand poète surréaliste Georges Henein. Quarante-cinq ans de carrière rendent justice au don visionnaire du poète. Voix aérienne, silhouette élancée, d une beauté entière, Françoise Hardy a marqué plusieurs générations, depuis son premier succès, à l’âge de dix-huit ans, pour « Tous les garçons et les filles », un disque sorti en 1962. Chanteurs, compositeurs, metteurs en scène, dessinateurs, couturiers, écrivains, tous ont été inspirés par sa présence singulière…
Raspoutine
Né au déclin du siècle dernier, dans un obscur village de Sibérie, Grégoire Raspoutine apparaît, dans sa jeunesse, comme un moujik à demi illettré, porté sur la boisson et sur les femmes, mais également attiré par les secrets de la religion. / Doué d’un magnétisme incontestable, il commence par fasciner et séduire des paysannes, puis, poussant son avantage, il s’attaque aux vénérables représentants de l’Église orthodoxe qui découvrent en lui un vivant exemple de la simple et saine sagesse populaire et l’aident à s’introduire dans la meilleure société de Saint-Pétersbourg. / En peu de temps, Raspoutine rassemble autour de lui une cour d’adoratrices. A la fois inspiré et dépravé, il est même admis dans l’intimité de la famille impériale. La tsarine, qui est une névrosée, et dont le jeune fils est atteint d’hémophilie, ne doute bientôt plus que les prières du » saint homme » soient seules capables de sauver l’héritier du trône et, avec lui, toute la nation. / Ce qui pourrait n’être qu’un scandale limité aux abords du palais devient vite une menace pour l’ensemble du pays. Quand éclate la guerre, en 1914, la haine du » moujik imposteur » rassemble autour du couple impérial tous ceux qui craignent de voir un charlatan diriger en sous-main le destin de la patrie. / De complot en complot, l’atroce assassinat de Raspoutine précipite la chute de l’Empire. Rarement un homme parti de si bas est monté si haut, rarement un tel dévoiement de la foi a engendré de si larges remous politiques, rarement le mystère de l’âme russe, avec ses excès et ses contradictions, s’est trouvé si profondément incarné dans un individu. / Raspoutine détiendrait-il une des clefs les plus sûres pour comprendre la Russie ?
Yellow Birds
Bartle, 21 ans, est soldat en Irak, à Al Tafar. Depuis l’entraînement, lui et Murph, 18 ans, sont inséparables. Bartle a fait la promesse de le ramener vivant au pays. Une promesse qu’il ne pourra pas tenir. Murphy mourra sous ses yeux et hantera ses rêves de soldat et, plus tard, de vétéran. Yellow birds nous plonge au cœur des batailles où se déroule la vie du régiment conduit par le sergent Sterling. On découvre alors les dangers auxquels les soldats sont exposés quotidiennement. Et le retour impossible à la vie civile. Kevin Powers livre un roman fascinant sur l’absurdité de la guerre, avec une force aussi réaliste que poétique.
Ma mauvaise réputation
« Je suis un président énervant. C’est inscrit dans mon caractère. Et ça me plaît. » Mourad Boudjellal, l’emblématique président du Rugby Club Toulonnais, est réputé pour ses coups de gueule qui secouent régulièrement le monde de l’Ovalie. Pour la première fois, ce fils d’immigrés algériens déroule le fil de sa vie trépidante. Il raconte ses racines, ses succès en BD, et pose son regard acéré sur le monde du sport et sur l’ensemble de la société. L’histoire d’un homme, rapportée avec humour, sincérité et franc-parler.
Les Borgia
Exaltés par Machiavel mais stigmatisés par des générations d’écrivains les Borgia incarnent par excellence l’époque brillante de la Renaissance Issus du royaume de Valence, peuplé de Maures et de Juifs à demi convertis ils trouvent leur chance dans les cours luxueuses des plus grands souverains. Le pape Alexandre VI, qui achète son élection à grand prix, peuple le Vatican de cardinaux immoraux, de courtisanes et d’enfants naturels — l’inquiétant César et la belle Lucrèce. De l’habile évêque Alonso, vainqueur du Grand Schisme, à saint François, petit-fils du pape scandaleux, la chaîne est longue et variée de ces personnalités hors du commun qui défrayent la chronique. L’aventure des Borgia, fertile en rebondissements et en coups de théâtre est riche d’enseignements sur la psychologie d’êtres exceptionnels qui laissent libre cours à leurs passions.
Marie de Bourgogne
L’ascension des ducs de Bourgogne de la Maison de Valois, à l’automne du Moyen Age, constitue l’un des moments les plus fascinants de l’histoire de l’Europe occidentale. Et aussi l’un des moments les plus inquiétants pour l’avenir du royaume de France. Après avoir plongé solidement les racines de leur pouvoir dans la riche terre de Bourgogne, ces princes français étendirent leur puissance aux opulentes contrées du nord de la Somme, aux bassins de l’Escaut et de la Meuse, puis, par la recherche de débouchés économiques vers les voies commerciales du Rhin et du Rhône, s’aventurèrent jusqu’au rêve d’une nouvelle Lotharingie. Ce rêve s’effondra en 1477, par la défaite et la mort de Charles le Téméraire devant les murs de Nancy. L’héritage bourguignon passe alors à une jeune fille qui n’a pas vingt ans, Marie, à la grande joie de Louis XI, qui l’a tenue sur les fonts baptismaux en la chapelle du Coudenberg. Sous-estimant la force de caractère de sa filleule, le roi de France croit n’en faire qu’une bouchée.
Rien de grave
« Tu t’attendais à quoi ? Je lui ai dit. Tu crois que ça va être facile de me quitter ? Tu crois que je vais te laisser faire comme ça ? J’ai lancé le cadre par terre, le verre s’est brisé mais comme c’était pas assez, j’ai bondi du lit et j’ai déchiré la photo, celle qu’il prétendait tant aimer, la photo de nous deux en mariés, beaux et légèrement ridicules, il y avait tant de monde qu’on ne connaissait pas à notre mariage qu’on est partis avant la fin. Il a eu l’air triste, plus de la photo déchirée que du fait de me quitter. Il a toujours été fou avec les photos. Parfois je me disais qu’il n’aimait les choses de la vie que pour les voir un jour en photo. Moi c’est le contraire, rien ne me fait plus peur qu’une photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu’elle promet, qu’elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Je ne savais pas encore que c’était la meilleure chose qui puisse m’arriver, qu’il me quitte. Comment j’aurais pu le savoir ? Il était toute ma vie, sans lui je n’existais pas. »
De la Toscane natale aux lumières de Broadway, des cabarets sous l’Occupation au Kremlin de Nikita Khrouchtchev, du cinéma de Clouzot à celui de Resnais ou de Costa-Gavras, voici l’histoire d’un petit immigré devenu l’artiste français le plus connu dans le monde, l’histoire d’un fils de communiste partagé entre ses croyances et la désillusion, l’histoire d’un homme qui a rencontré sur son chemin Édith Piaf et Marilyn Monroe et fait sa vie avec Simone Signoret. Enquêtes, interviews, documents d’archives, Hervé Hamon et Patrick Rotman n’ont rien négligé pour écrire, sur Montand et avec Montand, plus qu’une biographie : le formidable roman d’une vie et d’une époque.
« La Nostalge »
Robert Hossein est une nature. Mieux, il a un tempérament de feu et se plaît à relever tous les défis que la vie lui apporte. Lui qui a percé et triomphé en tant qu’acteur dans les années cinquante et soixante (il signe encore aujourd’hui des autographes pour son rôle de Geoffroy de Peyrac dans Angélique) a décidé de repartir à zéro pour l’amour du théâtre et de la mise en scène. On connaît le succès de ses superproductions théâtrales qui s’affichent très ostensiblement sur les murs de Paris, on sait moins qu’à plus de quarante ans, alors qu’il était une vraie star de l’écran, Robert Hossein est parti seul à Reims pour « concrétiser la vision du théâtre » qui le hantait depuis l’enfance. Cette autobiographie, « La Nostalge », est la narration de son aventure humaine et artistique, elle est aussi, selon ses propres mots, « cet hommage du c?ur », le tribut qu’il a voulu rendre à tous les gens du métier, « ces deuxièmes, troisièmes et quatrièmes rôles, dont personne ne sait plus qu’ils ont existé ». « La Nostalge » de Robert Hossein permet de mieux connaître les motivations profondes et les choix assumés de cet homme public qui défendra jusqu’au bout une éthique du théâtre fondée sur l’émotion et le partage. –Denis Gombert
Marguerite Duras
Qui était Marguerite Duras ? Experte en autobiographie, professionnelle de la confession, elle a pris tant de masques et s’est tellement plu à brouiller les pistes que c’est presque une gageure de vouloir distinguer la vérité de la fiction. Ce qu’il y a dans les livres, disait-elle d’ailleurs, est plus véritable que ce que l’auteur a vécu. Fruit des relations amicales que Laure Adler eut avec elle pendant une douzaine d’années, et de patientes recherches, cette biographie, sans avoir la prétention de dire la vérité du personnage, tente cependant de démêler les différentes versions que Marguerite Duras a données de sa vie. Elle essaie d’éclairer les zones d’ombre que l’écrivain a mises en scène avec tant de talent : la relation avec l’Amant à la fin de l’enfance, son attitude pendant la guerre et la Libération, ses passions amoureuses, littéraires et politiques. Car la vie de Marguerite Duras fut aussi celle d’une enfant du siècle, d’une femme profondément engagée dans les combats de son temps.
Au non du père
Depuis 1989 une femme a tenu le devant de la scène médiatique en affirmant qu’Yves Montand était le père de sa fille. Que faire lorsque la presse se fait complice des errances de la justice dans une affaire odieuse comme celle que l’on connaît désormais sous l’appellation d’« affaire Drossart » ? Que faire encore lorsque la quête de l’unique vérité biologique vous jette dans l’horreur insoutenable de l’exhumation d’un être cher ? Que faire enfin lorsque le cirque médiatique dresse son chapiteau aux portes d’un cimetière ? Écrire. Écrire pour crier sa colère, sa douleur et son indignation. C’est ce que fait ici Catherine Allégret, fille adoptive d’Ivo Livi dit Yves Montand, pour défendre la mémoire de cet homme qui l’a voulue pour fille.
L’ami encombrant
« Qu’on ne s’y trompe pas. On ne trouvera pas ici le récit des grands débats politiques qui ont agité ces quatre dernières décennies. Mais on fera une plongée dans les coulisses drolatiques ou dramatiques du pouvoir, là où les soutiers (on les appelle aujourd’hui des sherpas, plus chic, non ?) s’activent en tentant de faire fonctionner la machine. Une réalité inconnue y apparaîtra, faite d’un quotidien ignoré du public et des médias. J’ai tenté de donner couleurs et épaisseur à l’éphémère vanité du temps. »Merry Hermanus a été chef de cabinet dans plusieurs ministères. Il est nommé secrétaire général de la Communauté française de Belgique en 1984 et est élu député bruxellois en 1995. Il démissionne de toutes ses fonctions après l’arrêt INUSOP. Il devient ensuite directeur du centre d’entreprises de Molenbeek. Merry Hermanus est l’auteur d’une biographie sur Paul Halter et d’un premier témoignage politique, L’épreuve, paru aux éditions Luc Pire.
Le livre de ma mémoire
« Tout à coup ma mère sembla vouloir s’échapper en courant. Mon père la retint par le bras. Elle se débattait, elle courut comme une folle vers le pont. […] Trop malheureuse elle voulait mourir. […] Il aurait suffi qu’un geste désespéré aboutisse. Comme elle devait souffrir cette jeune femme enceinte de moi, trahie par l’homme qu’elle aimait […] ! Et mon histoire aurait pu se terminer par le saut fatal de ma mère. » Ainsi commence le récit de Danielle Mitterrand. L’auteur, fidèle à ses racines, va traverser trois républiques, participer dangereusement au combat contre le nazisme et persévérer dans des engagements politiques ancrés dans la laïcité des » hussards de la République « , la Résistance et la gauche socialiste. Ces mémoires riches d’anecdotes, d’émotions et d’une certaine cocasserie, nous racontent le destin de cette femme hors du commun qui se souvient d’un autre destin : celui de notre pays.
Tamerlan
Tamerlan a laissé dans l’histoire un souvenir qui rivalise presque avec celui de Gengis Khan et qui est plus précis parce que moins lointain. Ce Mongol turquisé régna trente-cinq ans, de 1370 à 1404, à Samarkand, et mena inlassablement des campagnes militaires, toutes victorieuses, qui le conduisent de Delhi à la mer Egée, de Damas au Turkestan chinois. Entreprises au nom de la guerre sainte musulmane, par un étrange paradoxe, elles eurent pour résultat essentiel la ruine ou l’affaiblissement des plus grandes puissances de l’Islam. Il y a un mystère Tamerlan et même un véritable mythe, né sans doute de ses retentissants succès et aussi de la complexité du personnage. Imprégné des traditions païennes de l’Asie centrale, il se posait en musulman fervent. Boiteux, infirme du bras et de la main, il avait une énergie et une résistance physiques sans égales. Ne pouvant supporter qu’on évoquât devant lui les horreurs de la guerre, il laissait publier, souvent avec une exagération manifeste, le récit de ses innombrables meurtres, et faisait édifier, partout où il allait, des minarets de crânes.
Nicolas 2 – Le dernier des tsars
Nicolas Romanov devient prince héritier en 1881, après l’assassinat de son grand-père, le tsar réformateur Alexandre II. Lui-même sera exécuté dans une cave d’Ekaterinbourg en Russie, en 1918, avec sa famille. Entre-temps, son règne, son existence auront été marqués au sceau de la guerre et de la révolution. Edvard Radzinsky commence par « feuilleter » le journal intime du tsar. C’est presque au lendemain de la mort de son grand-père que Nicolas décide de consigner les faits de son quotidien, ses émotions, ses pensées. Au fil des jours se reconstitue l’image d’un jeune homme qui, n’était sa condition de futur souverain, eût pu être tout simplement « comme les autres » : parties de chasse et de pêche, goût du sport et de la vie militaire (Nicolas éprouvera toute sa vie une tendresse particulière pour son armée), bals et premières amours, puis rencontre avec celle qu’il épousera en 1894, véritablement « pour le meilleur et pour le pire » : « Alix », la future tsarine Alexandra Fiodorovna. Dès lors, le bonheur de Nicolas serait à peu près sans nuage, sans la mort subite de son père, Alexandre III en 1894.
Les Sarkozy, une histoire française
Les Sarkozy, une famille française, roman d'une histoire vraie. L'histoire française des Sarkozy commence à Paris sur une bouche de métro, en décembre 1948 lorsque Pal Sarkozy, réformé de la Légion étrangère, arrive d'Afrique du Nord. Il a faim, il a froid, il est seul dans le dédale d'avenues battues par l'hiver. Presque soixante ans plus tard, son fils Nicolas rêve de dormir à l'Elysée. De Pal à Nicolas Sarkozy, une seule génération a tracé cette trajectoire inouïe. Le père et le fils se ressemblent: même front haut, même ambition. Mais dès l'enfance, Nicolas s'est construit en butte au père absent, dans la violence du ressentiment, souffrant de sa taille et sa solitude. Une famille française retrace la saga des Sarkozy, dans les steppes de la Hongrie impériale puis soviétique, et aussi à Salonique, la Jérusalem de la Méditerranée, en Corrèze pendant l'Occupation, à Paris, à Neuilly. A travers la France de Vichy, les Trente Glorieuses, et les premières années de l'ascension de Nicolas Sarkozy se dessine le récit d'une famille peu ordinaire, avec ses victoires et ses mensonges. Repliée dans sa mémoire d'exil, la vérité de Pal Sarkozy s'effrite entre les mots : le château en Hongrie, la noblesse, la légion, la réussite. A ses enfants de démêler le vrai du faux. Andrée Sarkozy, la mère, fille d'un immigré juif, amoureuse du Hongrois flambeur et flamboyant, mariée puis abandonnée, s'est battue pour élever ses trois fils dans les beaux quartiers …
Voix aérienne, silhouette élancée, d une beauté entière, Françoise Hardy a marqué plusieurs générations, depuis son premier succès, à l âge de dix-huit ans, pour « Tous les garçons et les filles », un disque sorti en 1962. Chanteurs, compositeurs, metteurs en scène, dessinateurs, couturiers, écrivains, tous ont été inspirés par sa présence singulière. Après son dernier disque, Parenthèses, Françoise Hardy a voulu mettre noir sur blanc le récit de sa vie, et exposer, pour la première fois, certaines histoires restées dans les marges de ses souvenirs… Enfant du baby-boom, grandi dans un milieu familial complexe, Françoise Hardy reste le symbole de l accession à la liberté pour toute sa génération, en compagnie de Johnny Hallyday, Sylvie Vartan ou des Rolling Stones, dont elle parle, entre autres, avec un regard complice un regard sans complaisance. Rien n est caché de ses amours avec Jean-Marie Périer, puis avec son mari, Jacques Dutronc.
La jeunesse d’Alexandre
La plus belle histoire, le plus beau poème dé l’humanité, est la vie d’Alexandre le Grand. Il a eu tout pour lui : il était grec, il était un adonis, il était l’élève d’Aristote et l’amant d’Ephestion, il a épousé une fille du roi des Perses qu’il avait vaincu, il a conquis le monde et il est mort au sommet de sa gloire. Bien qu’il fût le représentant de la Grèce devant ceux qu’elle appelait les barbares, il comprit que l’avenir de la civilisation était de se fondre avec eux, dont l’idéal était aussi respectable. II aura été, en cela, de vingt-trois siècles en avance sur son temps. Il savait par cœur les poèmes d’Homère et les œuvres des grands tragiques. Il était une création de la littérature : son amour pour Ephestion, à qui il ne survécut que six mois, est celui d’Achille pour Patrocle.
Keetje
Bruxelles, fin du siècle dernier. Keetje, jeune adolescente, se prostitue pour nourrir sa famille, mais ce métier lui fait honte. Alors, parce qu’elle est belle, qu’elle pose pour des peintres, et qu’elle rencontre un homme qui l’aime et lui permet d’accéder à un autre monde, l’enfant de misère devient un grand écrivain. C’est ce parcours qui la conduit du peuple à la grande bourgeoisie, en passant par le milieu intellectuel et progressiste, que Neel Doff nous conte ici. Elle n’a pas oublié la Keetje qu’elle fut.
Dujardin – Le surdoué
Le parcours de Jean Dujardin contient tous les ingrédients d'une incroyable success story : des premiers spectacles de café-théâtre avec la troupe des Nous C Nous, à l'émission Graines de star sur M6 où il se fait remarquer, c'est par la série Un gars, une fille sur France 2 qu'il acquiert une véritable popularité auprès du grand public. Audacieux et passionné, il réussit le pari de tourner pour le cinéma, qui rechigne d’abord à lui ouvrir ses portes. Pourtant, son ascension est fulgurante. Ses films Brice de Nice, et les deux OSS 117 cartonnent au box-office. En à peine quelques années, il gravit les marches d'une notoriété impressionnante. Devenu véritable chef de file du cinéma français, il est à ce jour l'unique comédien de l’Hexagone à avoir remporté l'Oscar du Meilleur acteur à Hollywood, pour son rôle dans The Artist.
Avis non autorisé…
Parce que son cœur n’est pas en silex, Françoise Hardy met le feu quand elle passe au crible notre société contemporaine. Dans un livre composé de messages personnels, elle évoque sans concession la vieillesse, sa vieillesse, la décrépitude des corps… Elle qui a été l’icône androgyne et longiligne des sixties. Il faut avoir un courage d’écrivain pour se confronter ainsi à son propre corps. Dans une époque qui se refuse à vieillir, elle convoque la belle figure voltairienne d’Emmanuel Berl, avec qui elle s’est souvent entretenue pour raconter sa souffrance, la maladie, le parcours du combattant auprès des médecins et parfois de charlatans en tout genre. Michel Leiris a écrit L’Âge d’homme et comparé la littérature à la tauromachie. Ici Françoise Hardy nous livre l’âge d’une femme et encorne tout ce qui la révulse aujourd’hui : les mensonges, religieux ou politiques, les idéologies, le sectarisme et le spectaculaire…
Monsieur de Saint-Simon
Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon (1675-1755), est célèbre pour ses Mémoires décrivant la vie à la Cour de Louis XIV. Écrivain talentueux, il fut à la fois un courtisan assidu et un opposant invétéré qui sut dévoiler les secrets de la vie versaillaise et dénoncer les bassesses du pouvoir. Conservateur et réformateur, acteur et témoin d’une époque controversée, cet observateur authentique regarda toujours ses contemporains d’un oeil critique, avec justesse et non sans humour. L’homme qui s’inclinait devant le Roi et les princes savait aussi faire parler la voix de la raison. Georges Poisson nous révèle le vrai visage de cet homme aux multiples facettes. Seigneur éclairé, soldat, diplomate, mais aussi mari aimant et ami fidèle, il fut avant tout un historien passionné. Un mémorialiste des petits faits, plus que des grandes actions, qui léguera à la postérité des écrits justes et distrayants sur la haute société de son temps.
Vu à la radio
« Le président de la République est ‘sympa’ ; c’est ce que tout le monde dit. Avant c’était les routiers qui étaient sympas… C’est vous dire si on progresse. » · « Pour Mardi gras, j’ai acheté un masque de Lionel Jospin… Ils en font des souriants, mais pour le 1er avril seulement ! » · « La Journée de la femme, le 8 mars, ça arrive trop tard dans l’année ; moi, je trouve que ça devrait être tous les 29 février. »
Le pont de la Révolte
Hier soir donc, jusqu’à minuit, j’ai revécu mon arrivée à Taghzout. Je n’ai pas pu m’empêcher d’énoncer à voix haute les différentes étapes du voyage. Toujours comme une force inconnue qui me pousse à dire… Comme une voix qui me murmure : N’oublie pas !… Alors, si je voulais continuer cette expérience de la mémoire, je tenterais de revivre chaque année, jour après jour, le séjour en Kabylie, quinze jours en tout, du 26 juillet au 9 août. Mais les premières heures sur le sol d’Algérie resteront « l’événement ». Aujourd’hui, je pense à Eux… Né d’un père inconnu et d’une mère silencieuse, Denis devient un adolescent à l’identité tronquée pour cause de secret familial. Jusqu’au jour où, adulte, une rencontre fortuite le met sur la piste de ses origines kabyles… Commence alors une formidable enquête, où humour et tendresse ne sont pas les armes les moins efficaces, qui mènera Denis de l’autre côté de la Méditerranée à Taghzout, le village qui vit naître son père. L’accueil émouvant que reçoit ce fils retrouvé le réconciliera avec la part manquante de lui-même.Denis pourra alors renaître en Daniel, Il devenir je.
Sa vie, son action politique, ses idées. Tout semble limpide chez Nicolas Sarkozy. L’homme ne cache rien, il est direct, spontané, énergique… Ce portrait flatteur résulte avant tout du formidable système médiatique que Nicolas Sarkozy a déployé autour de lui. Jamais les médias n’auront à ce point contribué à créer, en France, un homme politique, à tracer et à nourrir son destin, à fabriquer sa légende et sa popularité. Mais surexposition médiatique ne rime pas forcément avec transparence. Qui est le véritable Nicolas Sarkozy ? Un authentique réformateur ou un manipulateur sectaire ? Qui sont les hommes qui l’entourent et qui l’inspirent ? Enfin et surtout, quelles sont réellement ses idées ? Son bilan est-il bien celui qu’il met en avant ? Une enquête fouillée, un livre sans concessions, indispensable en prévision des futures élections présidentielles.
Malraux, une vie dans le siècle
Malraux a-t-il agi pour trouver dans l’action la source de son inspiration ? A-t-il écrit parce que l’action ne lui donnait ni la réponse à une certaine exigence d’absolu, ni l’accomplissement que cherchent les conquérants? Sa vie et son oeuvre restent profondément liées : vie construite comme une oeuvre, oeuvre pantelante comme une vie. Cette biographie retrace l’histoire d’un homme qui, à force de vouloir « transformer en conscience la plus large expérience possible », a vécu plus totalement son temps qu’aucun de ses contemporains. Ainsi, cette « vie dans le siècle » peut-elle être vue comme une vie du siècle lui-même.
Lou – Histoire d’une femme libre
D’une grande beauté, d’une intelligence supérieure, Lou Andreas Salomé, née à Saint-Pétersbourg en 1861, a été l’une des célèbres séductrices de son temps. Nietzsche, Rainer Maria Rilke en ont été follement épris, Freud a succombé à son charme. L’étonnant est que, si elle aimait les hommes et leur compagnie, elle n’a pas toléré, avant trente-cinq ans, qu’ils l’approchent physiquement. Ce qui, loin de les décourager, les rendait, comme Nietzsche, fous de désir.
Curieusement, bien que des milliers de pages aient été consacrées à Lou dans toutes les langues, ce qu’il faut bien appeler cette infirmité est à peine effleurée, jamais élucidée. C’est un trou noir. Françoise Giroud avance à ce sujet une hypothèse, qui éclairerait le mystère de cette chasteté frénétique. Lou s’est largement rattrapée plus tard, gourmande de « festins d’amour » jusqu’à la fin de sa vie, mais toujours avec des hommes sensiblement plus jeunes qu’elle…
Marie de Médicis
Elle est grande, elle est hautaine, elle a le teint très blanc, un double menton, mauvais caractère, 27 ans déjà. En l’an 1600, Marie de Médicis épouse Henri IV. C’est un mariage d’argent : les Médicis sont une richissime famille de banquiers florentins devenus grands-ducs de Toscane. C’est un mariage politique : le Pape et l’Espagne veulent amarrer la France au catholicisme après 45 ans de troubles et de guerres religieuses. Entre Henri IV et Marie de Médicis, la vie conjugale devient souvent un enfer. Maîtresses, scènes de ménage, histoires d’argent ; Sully arbitre comme il peut. Quand Henri IV est assassiné, son fils Louis XIII n’a que 8 ans et demi. Marie de Médicis devient Régente. Elle met la France au pillage pour acheter la tranquillité des nobles, remplir les poches de ses favoris Leonora Galligaï et Concino Concini, et satisfaire une passion sans frein pour les diamants…
Mozart – Aimé des dieux
Découvertes Gallimard / Musique – A trente-cinq ans, Mozart mourait. Trente-cinq ans pendant lesquels les plus grandes joies avaient côtoyé les jours les plus sombres. A six ans, Wolfgang composait son premier menuet. A onze ans, son premier opéra. Jeune homme, il avait tout dit ou presque. Mozart s’éteindra sur un envol, un jour de décembre 1791, porté par le Requiem qu’il écrivait alors et que la mort seule interrompit.
Verdi – La musique et le drame
Découvertes Gallimard / Musique – De Nabucco à Falstaff, cinquante ans d’opéra. Des échecs retentissants, la Traviata. Des succès absolus, Aïda. Tous les opéras de Verdi ont leur histoire, celle d’un fils de paysan de Busseto, celle de l’Italie en lutte pour son unification, celle de la musique au XlXe siècle.
L’année de l’éveil
Il est des passés qui s’exorcisent. Celui de Charles Juliet est de ceux-là. Non pas les souvenirs des premiers mois de la vie, ceux qui pourtant furent les plus dramatiques puisqu’ils l’arrachèrent à sa mère. L’écrivain, pas encore prêt, ne le fera que beaucoup plus tard dans Lambeaux. Mais ceux des longues années d’apprentissage dans l’École militaire d’Aix-en-Provence. D’abord terribles par la séparation (une fois de plus) de sa famille adoptive, la solitude de sa différence (sa sensibilité, son regard, ses silences le séparent des autres), le froid, la faim. Puis agrémentés, peu à peu, de son amitié avec le Capitaine que tous admirent, de sa première passion surtout pour cette femme qui le jette violemment dans le monde adulte. Pour qui a lu le Journal de Charles Juliet, L’Année de l’éveil est une mine d’or qui permet de comprendre la profondeur d’une personnalité rare…
Hors-les-murs
« J’avais vingt-deux ans au sortir de la guerre et je voulais vivre après la peur permanente et les scintillements ambigus de l’Occupation. Vivre comment ? Vivre pour moi n’avait qu’un sens : mes livres. Ces livres chargés d’exprimer les non-dits de mes mutismes traqués. Encore fallait-il les faire accepter. Encore fallait-il qu’une fois acceptés, ils soient lus. Des années durant, ils ne furent ni acceptés ni lus. C’est ce combat que je raconte. Si j’avais échappé aux bourreaux-massacreurs pendant la guerre, ce n’était pas pour périr sous les médiocres-massacreurs pendant la paix. Dur combat car les médiocres connaissent le secret de la durée. Ils inoculent à qui les gêne le venin suicidaire de la paix. Tant de fois j’ai traîné comme une épave. Mais au plus obscur de moi-même, je savais que le feu, inextinguible, finit par brûler ceux qui veulent l’éteindre. Et j’ai rejoint mon aujourd’hui. » – B.S.
Derrière la grille
Maude a 3 ans lorsque son père l’enferme pour la première fois. Pendant quinze ans, elle va vivre cloîtrée dans la lugubre bâtisse familiale sans jamais aller à l’école, sans aucun contact avec l’extérieur. L’embrigadement est extrême car le patriarche veut faire de sa fille une « supra-humaine ». Elle doit apprendre à surmonter la peur, les privations, la douleur, la solitude… Des années après, Maude comprendra que son père, haut dignitaire d’une obédience maçonnique, avait échafaudé un projet vertigineux dans lequel elle tenait le rôle central. Comment se défaire d’une telle emprise et trouver la force de se construire ? Lorsqu’elle a 18 ans, Maude réussit à quitter la prison, puis, au terme d’un long travail, à conquérir sa liberté.
Ermites dans la Taïga
Une famille de vieux-croyants démunis à l’extrême, subsistant dans une cabane misérable, en pleine taïga, coupés de la civilisation depuis… 1938 : telle est l’incroyable réalité décrite par Vassili Peskov, qui raconte ici avec passion et minutie l’aventure des ermites de notre temps, puis les vains efforts de la plus jeune d’entre eux, Agafia, pour se réadapter au monde. Nouvelle version du mythe de Robinson, manuel de survie dans la taïga, histoire de femme aussi, ce livre riche et multiple a rencontré lors de sa parution chez Actes Sud en 1992 un succès qui ne s’est jamais démenti.
Jacques, la combat de la vie
Dans ce journal à deux voix, l’épouse, médecin, et le frère dominicain, grand ami de Jacques, accompagnent jusqu’au seuil de la vie « celui que le Seigneur aime et qui est malade ». Ils ne cachent pas leurs difficultés à accompagner un être cher à chaque étape de la progression du mal. Face au verdict médical, la tendresse et la confiance que leur offre Jacques leur procurent des énergies nouvelles. Jour après jour, Jacques se laisse brûler par l’amour du Christ et de l’Église. En qualité de médecin, l’épouse de Jacques évalue les étapes encore à franchir quant au respect de la dignité de la personne. Le religieux quant à lui témoigne de sa foi sans aucune complaisance envers ses propres limites. « L’amour a raison de tout, même de la souffrance, même de la déchéance physique, même de la peur. Au fur et à mesure que s’affaiblit le coprs, l’esprit gagne en foi et en dignité. …Car la descente est tout autant une montée vers la lumière. » (extrait de la préface de frère Jean-Louis Bruguès).
Les critiques de notre temps et Malraux
Recueil d´articles écrits sur les oeuvres de Malraux : A. Bazin, R. Brasillach, A. Camus, Ch. de Gaulle, J. Madaul, Fr. Mauriac, H. de Montherlant, G. Pompidou, J.-P.