
Les « événements » qui ont explosé en Nouvelle Calédonie entre 1984 et 1988 ont provoqué une remise en cause profonde du lien à la France. Ils ont engagé un processus d’autonomisation/décolonisation original et inédit dans l’histoire de la décolonisation, concrétisé par la signature des Accords de Matignon en 1988 et de l’Accord de Nouméa en 1998. En France comme à l’étranger, la Nouvelle-Calédonie fait ainsi figure de terrain d’expérimentation d’une « décolonisation réussie » sur la base d’un « pacte fondateur », nouveau garant d’un « destin commun » assumé et partagé.
Au regard de son histoire ancienne et récente particulièrement violente, ce nouveau pacte relève d’un formidable défi. Ce défi est au coeur des interrogations que soulève cet ouvrage. Plaçant l’enquête au coeur de leur travail, les recherche présentées ici témoignent de questions qui, aujourd’hui, traversent et travaillent la société néo-calédonienne dans son ensemble.
Dans la nuit du débarquement
5-6 juin 1944. Geneviève a douze ans, lorsqu’elle assiste, incrédule, au largage de la 101e division aéroportée sur Sainte-Mère-Eglise. Le débarquement que toute la France attend est arrivé, juste sous ses yeux ! Mais les parachutistes étant en grand danger, Geneviève et son père parcourent en barque les marais et sauvent la vie de 350 soldats américains.
Sur des problèmes comme le concept d’ingérence, l’évolution démographique, l’avènement de la démocratie, l’aide française au développement, la pensée de Jean Audibert reste d’une grande actualité, comme le révèlent, pour l’Afrique au sud du Sahara, les textes rassemblés dans la première partie. En Algérie -seconde partie de l’ouvrage- Jean Audibert nous livre des contributions fortes et d’une grande finesse sur l’ouverture au multipartisme des années 1980, sur la montée de l’islamisme, sur les rapports complexes entre l’Algérie et la France. Jean Audibert (1927-1999) nous laisse l’image d’un véritable humaniste.
Le grand tournant
A travers le récit de cinq grandes campagnes de la Seconde Guerre mondiale, Paul Kennedy analyse les ressorts de cinq moments clés sur le chemin de la victoire des Alliés. La bataille d’Angleterre permet de mieux comprendre les enjeux de la suprématie aérienne ; celle de l’Atlantique pose la question de la domination sous-marine ; les combats d’Afrique du Nord et du front de l’Est montrent comment la Blitzkrieg fut contrée ; le débarquement de Normandie explique la complexité des opérations amphibies ; la guerre du Pacifique, enfin, permet de réfléchir aux contraintes posées par la » tyrannie de la distance « . En se penchant plus particulièrement sur des acteurs souvent oubliés – ingénieurs, terrassiers, inventeurs – qui rendirent matériellement possibles les exploits des soldats, Paul Kennedy propose une fascinante histoire-ingénierie de la Seconde Guerre mondiale.
Serge Michailof, chercheur à l’Iris et enseignant à Sciences Po, a été directeur des opérations à l’Agence française de développement (AFD). Ce spécialiste de l’Afrique, et plus précisément du Sahel, nous explique pourquoi les interventions militaires ne suffiront pas à éteindre l’incendie qui couve dans cette région déshéritée. L’armée française se trouve dans une impasse. Elle a brillamment arrêté le rezzou (l’attaque NDLR) inorganisé lancé en janvier 2013, par trois groupements armés qui ont alors menacé le sud du pays et en particulier Bamako; elle a alors détruit une série de bases logistiques des jihadistes au nord du Mali. L’armée française a empêché la constitution de katibas (cellule armée NDLR) structurées susceptibles de menacer les centres urbains. Mais la guerre s’est déplacée, comme on pouvait le craindre, vers le centre, puis le sud du pays, régions très peuplées. A cet égard, le terme de « terroriste » pour désigner l’ennemi est parfaitement inapproprié, puisque nous n’avons pas en face de nous des fous de Dieu exclusivement soucieux de semer le chaos, mais des hommes réfléchis qui ont arrêté une stratégie asymétrique classique assez proche de celle adoptée en Afghanistan par les Taliban. Or il suffit de regarder les cartes des incidents et actions conduites par les jihadistes de 2017 à 2019, pour constater l’expansion géographique et la multiplication de ces actions. Nous constatons ainsi que l’ennemi déroule sa stratégie et que Barkhane, quelles que soient les victoires tactiques qu’elle remporte, n’a pas pu arrêter la dégradation de la situation sécuritaire. En outre, l’armée malienne subit défaite sur défaite. Elle a perdu 150 hommes en deux mois. Les jihadistes ont récemment fait une démonstration de leurs capacités en prenant le poste de Indelimane, à proximité de la frontière avec le Niger et en tuant 40 soldats. Défendant un pays très fragile, aux institutions gangrénées par le népotisme et la corruption, nous sommes en train de perdre la guerre même si Barkhane gagne toutes les batailles.
Du XVIe au XVIIIe siècle, tandis que les pirates des pays barbaresques sillonnent les mers et réduisent en esclavage des milliers de captifs, autant d’Européens, abandonnant la prude et despotique Europe chrétienne, se convertissent à l’islam et d’aucuns rejoignent les communautés pirates. Certaines d’entre elles « abritaient des micro-sociétés vivant délibérément hors-la-loi et étaient bien déterminées à le rester, ne fût-ce que pour une vie brève, mais joyeuse » écrit Hakim Bey dans le prologue de la TAZ. Peter Lamborn Wilson revient sur ces utopies pirates et plus particulièrement sur l’une d’entre elles, la République de Salé, où convergèrent au XVIIe siècle nombre de ces Renegados, dont l’histoire semble s’être abîmée en mer avec leurs rêves de société égalitaire.
L’archipel du Goulag – Tome I
Un livre de combat, qui a ébranlé les fondements du totalitarisme communiste et qui brûle encore les mains. Ecrit de 1958 à 1967 dans la clandestinité, par fragments dissimulés dans des endroits différents, il a été activement recherché, et finalement découvert et saisi par le KGB en septembre 1973. Aussitôt, le premier tome a été publié d’urgence en Occident, la pression de l’opinion publique des pays libres étant la seule force capable de sauver l’auteur et tous ceux qui l’avaient aidé. Arrêté en février 1974, Soljénitsyne fut inculpé de trahison, puis, par décret du Présidium du Soviet suprême, déchu de la nationalité soviétique et expulsé d’URSS. Jusqu’à sa publication partielle par la revue Novy mir en 1990, l’Archipel ne sera lu en URSS que clandestinement, par la partie la plus courageuse de l’intelligentsia. Mais, en Occident, il sera répandu à des millions d’exemplaires et provoquera une mise en cause radicale de l’idéologie communiste.
Un livre bien écrit sur un sujet qui, bien que très médiatisé grâce à la personnalité du chef de l’Afrikakorps, est en fait bien peu connu dans le détail quotidien de la vie des soldats. L’auteur, dans la même veine que Jean Mabire, s’efforce à restituer, avec le plus d’exactitude possible, la mentalité du soldat allemand fier de son unité et des campagnes qu’il a toujours menées, à l’image de son chef, avec honneur.
Au début du XVI? siècle, humanistes et théologiens s’élèvent contre les abus du clergé et entrent en rébellion contre l’Église, prônant un retour à une religion plus simple. À leur tête, Luther et, quelques années plus tard, Calvin, dont les idées de Réforme se propagent dans presque toute l’Europe, avant de la diviser profondément. L’Église réagit, puis persécute. Les massacres de la Saint-Barthélemy signent en lettres de sang l’ère des guerres de Religion, qui ne prendront fin qu’avec l’édit de Nantes, en 1598. Mais le temps de la tolérance est encore loin.Olivier Christin nous fait traverser cette Europe déchirée par la Réforme.
Une journée d’Ivan Denissovitch
En 1962, pour qu’Une joumée d’Ivan Denissovitch pût être publiée en URSS, Soljenitsyne avait dû consentir à des coupures et, par endroits, remanier le texte original. Voici la version intégrale de ce roman si profondément, si tragiquement russe et qui, cependant, fait maintenant partie du patrimoine mondial de la culture. Vingt ans ont passé depuis qu’il a vu le jour. Des oeuvres monumentales ont succédé à ce joyau : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, Août Quatorze et ce requiem colossal qu’est l’Archipel du Goulag ; pourtant, c’est toujours Ivan Denissovitch qui revient le premier à la mémoire dès qu’on nomme Soljenitsyne.
Récit, dans sa version intégrale, de la douloureuse expérience du maçon Denissovitch dans le camp Solovetski. Cette description crue du goulag a fait sensation dès sa parution.
Washington – Les prédateurs
Alain Coutte fut à 18 ans l’un des plus jeunes pilotes professionnels au monde et compte à son actif plus de 3 000 heures de vol. Ayant passé plus de 17 ans de sa vie dans des groupes français de négoce et de commerce international de premier plan où il exerça des fonctions de dirigeant, il parle couramment plusieurs langues étrangères. Épris de justice, il se définit comme un homme libre de tout intérêt, de toute idée préconçue, de toute idéologie et de toute appartenance politique ou religieuse.
L’Afrique depuis 1940
L’Afrique depuis 1940 est l’un des plus remarquables ouvrages écrits depuis longtemps sur l’histoire de l’Afrique contemporaine. Clair, concis, documenté, il propose une approche à la fois chronologique et thématique pour jeter un pont entre les périodes coloniale et postcoloniale, en étudiant les changements qui ont accompagné la fin des empires, mais aussi tous les processus qui se sont perpétués après l’indépendance. En abordant les questions économiques et sociales sur l’ensemble de la période 1945-2000 et en montrant qu’entre les sociétés africaines et le reste du monde se tenait un Etat garde-barrière, il dépasse un débat stérile, celui qui attribue les causes de la situation actuelle de l’Afrique soit à l’héritage colonial soit à une mauvaise gouvernance. Il analyse enfin les divers moyens que les Africains ont trouvé pour vivre avec – mais aussi pour lutter contre – les contraintes économiques et politiques auxquelles ils devraient faire face.
Histoire de l’Irlande
« Il n’y a pas plus de race irlandaise qu’il n’y a de race anglaise ou de race yankee : l’Irlande, c’est d’abord un climat. » disait Bernard Shaw. L’Irlande est une île d’une grande unité, éloignée du continent, mais accessible de tous côtés, au relief troublé par l’érosion et les dépôts glaciaires, faite pour ensorceler et déconcerter. Si les vents, les eaux, les mers lui donnent une vie mystérieuse, si son relief même déconcerte, aucune magie, cependant, ne peut la dissocier de l’Europe et des îles britanniques. De 6000 avant Jésus-Christ à nos jours, René Fréchet nous présente cette terre fascinante et ses habitants.
Le rôle méconnu de « douze femmes en colère » dans l’avènement de la Russie soviétique. Certaines sont connues – telles Alexandra Kollontaï, la première femme diplomate au monde, ou encore Nadejda Kroupskaïa, la militante bolchévique et épouse de « Volodia » – ; d’autres le sont moins, comme Fanny Kaplan, qui a tiré sur Lénine, ou Sofia Perovskaïa, la terroriste qui a organisé l’assassinat du tsar Alexandre II ; d’autres encore sont des grandes oubliées de l’Histoire (citons l’étudiante Maria Bogdanova ou la « populiste » Alexandra Dementieva). Mais toutes ont un point commun : elles ont fait la Russie soviétique. Mues par des sentiments altruistes – instruire les masses paysannes, etc. –, ces égéries sont progressivement devenues des révolutionnaires professionnelles. Leur détermination a ébranlé le tsarisme et a permis à des idéologies utopiques (populisme, anarchisme et communisme) d’inspirer les jeunes générations et de rayonner dans le monde entier. Mais en voulant faire le bonheur du peuple russe, elles ont aussi contribué à l’avènement d’un Parti-État qui a réduit ce même peuple en esclavage, notamment en utilisant la cause des femmes pour asseoir sa domination sur la société. S’il faut louer l’action de ces combattantes il faut aussi se garder de les idéaliser et d’en faire des victimes du régime communiste dépassées par les événements. Leur part sombre (leur connivence avec le régime totalitaire, etc.) doit aussi être étudiée. S’appuyant sur un important corpus documentaire français, russe et anglais, enrichi de documents inédits, Andreï Kozovoï propose un ouvrage vivant et accessible qui analyse avec justesse et sans manichéisme le rôle exact de ces femmes puissantes car engagées.
Peuplement et migrations
Du Nord au Sud, des Felupes aux Baga en passant par les » Portugais » ou les Biafada, des chercheurs présentent ce que l’on sait aujourd’hui de l’origine et de la construction historique de ces populations des Basses Côtes guinéennes (région courant de la Casamance au Libéria). Un rappel de l’histoire de la recherche sur ces régions, qui se propose comme une introduction à ceux qui les aborderaient, ferme l’ouvrage.
Cela commence au VIe siècle avant notre ère par la création idyllique de Marseille, et se termine de nos jours aux portes du tunnel sous la Manche. Entre -temps, on aura vu surgir les richesses d’une ville celte en Bourgogne, les bateaux transportant sur la Seine le précieux étain de Cornouailles, les voies très convoitées de l’ambre, du sel et du fer, et mille autres témoins du passé. À chaque étape ses vestiges: un éléphant d’Hannibal dessiné dans une grotte de la Drôme, une tour romaine miraculeusement conservée dans les sous-sols d’un supermarché de Strasbourg, ou le château des comtes de Toulouse mis au jour en creusant un parking sous le palais de justice! L’Histoire s’inscrit au fil des routes? une par siècle?, et Lorànt Deutsch nous raconte la vie, au fil des jours. Celle des grands de ce monde comme celle des plus humbles habitants. Chaque siècle, riche d’événements, nous en livre les traces palpables et son lot d’anecdotes romanesques. Des chemins empierrés gaulois aux chaussées de monsieur Mac Adam en passant par les fleuves et le rail, savourez les révélations d’un parcours où des populations se sont rencontrées, affrontées puis finalement apprivoisées pour fonder et construire un pa.
Afrique ancienne dévoilée
672 pages – L’auteur a tenu d’abord à faire le bilan des travaux sur l’Antiquité africaine qui relève un traitement inégal suivant les régions et les périodes. Son ambition se résume par le fait qu’il a voulu apporter une lumière nouvelle sur des régions (Afrique sahélienne) et des périodes (l’Antiquité tardive) non suffisamment étudiées. Il a exploité les sources littéraires et cartographiques tout en accordant une attention aux relais et aux télescopages dans la transmission sur la géographie physique, la faune et la flore, l’anthropologie économique et culturelle, les institutions sociales et politiques. L’auteur a procédé par « mouvance », c’est-à-dire par « sphère d’influence ». Il en a dégagé trois : la première, égyptienne a permis d’indiquer ce que l’égyptologie permet de savoir sur le passé de l’Afrique, la seconde ce que les études grecques permettent d’avoir comme informations, enfin la dernière, ce que les études latines et romano-byzantines permettent d’apporter comme éclairages confrontés à des « clignotants » africains. L’ouvrage contient aussi des annexes concernant des informations relatives à l’afrocentrisme face à l’eurocentrisme, à la recherche sur des anciennes migrations en Afrique. Dans sa conclusion, l’auteur revient sur la place de l’Antiquité dans l’historiographie de l’Afrique et se prononce sur le destin du continent à la lumière de sa recherche, qui lui a permis de « photographier » une Afrique qui a le sens des initiatives et une Afrique qui a été dominée, puis intégrée dans les empires, tout en demeurant toujours résistante.
Louis Massignon (Hommage)
520 pages – Ce Cahier est une approche de la personnalité exceptionnelle, géniale, de Louis Massignon, historien islamologue, titulaire de la chaire de sociologie musulmane au Collège de France et l’un des principaux acteurs de l’établissement d’un dialogue entre l’Islam et l’Église catholique. Il fait appel à des témoins qui, d’une manière ou d’une autre, se sont laissé atteindre par sa science ou par sa passion de justice.
Massignon resta, jusqu’à la fin, président de l’Institut d’études iraniennes de l’université de Paris. On aborde ici les détails de sa biographie, on rappelle les grands événements du Proche-Orient auxquels il fut mêlé, postérieurement à la Première Guerre mondiale, et on récapitule son oeuvre scientifique très vaste qui aborda, et déborda même parfois, tous les domaines de l’islamologie, on tente finalement de cerner au plus près ce que fut et ce que voulut Louis Massignon. Puisse ce Cahier inciter à parler et permettre que sortent de l’ombre ses écrits.
Alors qu’ils s’intéressaient à Léonard de Vinci et au suaire de Turin, Lynn Picknett et Clive Prince ont remarqué l’importance que de nombreuses sociétés secrètes accordaient à deux personnages bibliques Jean-Baptiste et Marie-Madeleine. Poussant leur enquête plus avant, ils ont été amenés à étudier attentivement l’aventure cathare, l’épopée templière et l’émergence de la franc-maçonnerie. Les croyances de ces organisations font apparaître un tableau d’une cohérence remarquable. Les hérétiques semblent ainsi avoir été les dépositaires d’un secret, qui constituerait le « chaînon manquant » du christianisme, et qui éclairerait de nombreuses questions fondamentales mettant en jeu le mystère de la véritable nature du Christ. Il se pourrait que nous soyons à l’aube d’une révélation qui fera vaciller les fondements mêmes de l’Église catholique.
Récits tirés de l’histoire de Rome
Voici les Gaulois à l’assaut de la Ville éternelle, les éléphants d’Hannibal venus de la puissante Carthage, César trahi par les siens, l’esclave Spartacus luttant pour libérer ses compagnons d’infortune, l’empereur Néron emporté par sa folie mégalomane. Un passionnant roman d’aventures doublé d’une riche initiation à la civilisation romaine.
Depuis Clotilde jusqu’à certaines égéries de Ia Troisième République (et même de la Quatrième…), on peut dire que les femmes n’ont pas cessé d’exercer une grande influence sur le cours de l’Histoire. Pour leur plaire, des hommes d’État ont déclaré des guerres, soulevé des peuples, exécuté des prisonniers, voté des lois absurdes, renversé des ministères, interdit des religions…
Dans le tome 1, l’auteur a montré le rôle des reines et des favorites au cours du premier millénaire de notre histoire, de Clovis à Charles VII – ou pour mieux dire de Clotilde à Agnès Sorel. Et l’on a pu constater que tout ce qui avait été fait d’important pendant cette période capitale dans la formation de notre pays était dû aux femmes… Le présent tome est entièrement consacré aux derniers Valois de Louis XI à Henri Ill..
Ressources inhumaines
Quelle était la durée du temps de travail d un gardien de camp de concentration ? Préférait-il jouer aux cartes, pratiquer la boxe ou se délasser en lisant un roman policier ? Sa famille vivait-elle avec lui ? Il n existe aucune étude systématique des gardiennes et des gardiens. Les sources ne manquent pourtant pas, entre les archives de la SS conservées à Berlin et les nombreux dossiers individuels constitués lors de l épuration. Ce livre part des documents de l administration centrale qui les encadrait. L ordre SS gérait tous les grands camps de concentration et d extermination ainsi que des établissements annexes moins connus. L enquête reconstitue la stratégie de gestion des ressources humaines que Himmler et ses adjoints ont mise en uvre, non seulement pour permettre aux bourreaux d accomplir leur office, mais surtout pour éviter qu ils s ennuient. A Auschwitz, les gardiens n ont pas seulement exterminé des femmes et des enfants, ils ont aussi tué le temps. Les tueurs nazis ont joui de loisirs savamment organisés alors qu à la même époque les surveillants du Goulag étaient laissés dans une condition à peine supérieure à celle des détenus. En adoptant l angle de vue des tueurs, le livre ne prétend pas excuser leur crime. Mais ce regard dérangeant dévoile la gouvernance de l entreprise SS et les choix des leaders nazis dont l ambition était de donner à leurs auxiliaires une vie agréable, celle d une élite qui se pensait comme une nouvelle noblesse prédatrice. Jeux, lectures, cinémas, théâtres, bordel et vie de famille : le temps libre était pensé dans le détail. Tout cela banalisait la nature du «travail».
L’éclat du roi Louis XIV et de ses artistes est indissociable des années 1660-1690.Epoque de faste, époque de querelles littéraires et artistiques, époque brillante, située entre les troubles de la Fronde et le déclin du royaume, ces trente années d’absolutisme ont marqué la conscience nationale : c’est le » Grand Siècle « . Autour du jeune souverain qui conquiert son droit à exercer seul son pouvoir, qui réunit ses artistes, et se regarde au travers de leurs œuvres musicales – avec Lully -, picturales – avec Le Brun et Mignard -, littéraires – avec les odes et les tragédies -, une culture monarchique se constitue.Parallèlement, comme en miroir, ou en regard, d’autres courants s’intercalent, philosophiques, libertins, réformés, qui résistent à l’établissement d’un pouvoir absolu sur les arts et les lettres, le contestent, ou l’évitent. A côté des grands noms, des Corneille, des Racine, des Molière ou encore La Bruyère, Sévigné et La Fayette, Christian Biet nous fait découvrir, le temps d’un livre, les diverses mouvances et facettes de la littérature et des arts du » Siècle de Louis XIV « .
Mousseline la sérieuse
Sylvie Yvert se glisse dans les pas de Madame Royale et donne voix à cette femme au destin hors du commun qui traversa les événements avec fierté et détermination. Sous sa plume délicate et poignante, la frontière entre victoire collective et drame intime se trouble pour révéler l’envers du décor de cette histoire de France que nous croyons connaître.
Née à Paris en 1893, Violette Morris s’est d’abord illustrée comme estafette sur le front pendant la Grande Guerre, puis comme sportive de haut niveau, notamment en course automobile où elle gagna le Bol d’Or en 1927 devant des concurrents masculins. Mais en 1930, la Fédération féminine sportive de France la condamne pour » mauvais exemple aux jeunes filles « . Marginalisée, Violette fréquente les artistes, se fait couper les seins et s’installe avec sa compagne sur une péniche. Un homme venu la menacer y meurt sous les coups d’une arme à feu… Acquittée pour légitime défense, elle n’en devient pas moins une femme dangereuse, réputation qu’elle justifie en fréquentant les milieux collaborationnistes et allemands sous l’Occupation. A la tête d’un garage réquisitionné par la Luftwaffe tout en se livrant au marché noir, elle est accusée d’être agent de la Gestapo. Sa fin tragique sous les balles de la résistance normande en 1944 scelle le destin d’une figure hors norme qui n’a pas pu trouver sa place dans la France de l’entre-deux-guerres. Mal connu, objet d’une légende noire, le » dossier Violette Morris » méritait d’être rouvert. Une enquête minutieuse dans les archives des services secrets de la France libre, de la police, des procès en cour de justice de la Libération, et auprès des témoins en Normandie ne conclut pas à sa culpabilité. Et si Violette Morris incarnait tous les démons refoulés d’une époque ?
Les Indes. Août 1947 : les derniers jours du plus grand rêve : l’Empire britannique des Indes. Les personnages de Kipling, les lanciers de Bengale, les chasseurs de tigres, les féroces guerriers pathans de la frontière indo-afghane. Les clubs « pour Blancs seulement. Les Indes. Quatre cents millions d’hommes fous de Dieu arrachant leur liberté un jour maudit par les astres. Gandhi, un prophète à demi-nu qui rassemble un continent et chasse l’Angleterre en refusant de s’alimenter et de parler. Les maharajas avec leurs troupeaux d’éléphants caparaçonnés d’or et leurs harems des Mille et Une Nuits. Louis Mounbatten, le superbe et glorieux amiral envoyé aux Indes pour liquider le joyau de la couronne de son arrière-grand-mère l’Impératrice Victoria. Son épouse Edwina, la vice-reine que des millions d’Indiens reconnaissants voudront empêcher de partir. Nehru, le séduisant leader à la rose, accablé par l’apocalypse de la Partition. Jinnah, l’inflexible musulman qui arrache « le rêve impossible du Pakistan. » Les Indes d’août 1947 : une grande, une formidable épopée. Les Indes. Des cimes de la légendaire passe de Khyber aux bûchers de la ville sainte de Bénares, des plantations de thé d’Assam aux plaines brûlantes du Deccan, des luxueuses villas de Malabar Hill de Bombay aux bidonvilles bouillonnant de violence de Calcutta, du Cabinet lambrissé du roi George VI aux bazars pleins d’armes de Poona, du mystérieux refuge des assassins de Gandhi aux chemins du plus grand exode de l’Histoire, c’est une prodigieuse page d’histoire bourrée d’exotisme, d’amour et de révélations.
Quand, le 21 mai 1981, François Mitterrand confie à un socialiste la direction du premier gouvernement de l’union de la gauche, la France s’interroge : comment les nouveaux ministres, tenus si longtemps à l’écart des affaires, vont-ils se comporter dans l’appareil d’État ? Quelle va être l’attitude des communistes ? Et surtout, quelle sera – entre les promesses d’une campagne électorale et les réalités de l’économie – la politique à venir ? C’est ce moment d’histoire immédiate qui est ici décrit par le détail, et non sans ironie à l’endroit de certains. Nationalisations, dévaluations, erreurs, changements de cap, puis retour à une politique de rigueur seront les grands épisodes d’une aventure qui durera jusqu’à ce que Laurent Fabius succède à Pierre Mauroy. On trouvera aussi dans ce livre des portraits, des anecdotes, et un foisonnement d’intrigues qui appartiennent désormais à l’histoire. Voici Rocard, Delors, Chevènement ou Fitermann tels qu’on ne les a jamais vus, aux prises avec leurs ambitions et leurs stratégies.Voici surtout la chronique d’une espérance vécue au jour le jour et dont rien, pour l’heure, ne permet de savoir si elle appartient à un passé révolu ou à un avenir possible. Thierry Pfister a été journaliste (Le Monde, Le Nouvel Observateur) avant de devenir conseiller au cabinet de Pierre Mauroy, de 1981 à 1984. Aujourd’hui encore, il reste l’un des plus proches collaborateurs de l’ancien Premier ministre.
Metternich
Ma biographie me fera peut-être connaître d’une manière défavorable, mais du moins elle ne sera pas ennuyeuse », écrivit Metternich.Le champion de la Vérité et du Droit ne se trompait pas. Ceux qui ont gardé l’image traditionnelle d’un personnage solennel, sûr de lui-même, inébranlable dans ses résolutions autant que machiavélique dans ses desseins, découvriront un homme assez médiocre au fond, sujet à l’erreur et à l’hésitation, mais rachetant ses déficiences par une fidélité inconditionnelle à son souverain et à l’Etat qu’il servait.Une image neuve et nuancée du grand ministre autrichien ; fort différente, en somme, de l’effigie odieuse accréditée par une historiographie d’inspiration libérale. L’homme d’Etat apparaît moins grand du fait de ses capacités qu’en raison des événements auxquels il fut mêlé, des personnalités qu’il confronta – Napoléon surtout – et de la durée exceptionnelle de sa carrière politique. Quant à l’homme privé, on le voit sujet aux faiblesses et aux passions communes, foncièrement bienveillant à travers son égoïsme serein ; bon ami, bon père, et même bon époux, en dépit d’aventures extra-conjugales que révèlent ici pour la première fois des correspondances intimes récemment mises au jour.Guillaume de Bertier de Sauvigny, né en 1912, a été de 1948 à 1977 professeur d’histoire à l’institut catholique de Paris. Il a enseigné également dans de grandes universités américaines et à l’université hébraïque de Jérusalem. Il est un des plus grands spécialiste de la Restauration sur laquelle ses travaux font autorité en France et à l’étranger. »
Perestroika et contre-perestroika
Partgrad, une ville de province imaginaire, quelque part en U.R.S.S., vit depuis des décennies plongée dans sa léthargie poststalinienne. Jusqu’au jour où les gorbatchéviens locaux décident d’en faire la cité modèle de la nouvelle ligne officielle. Et comme la glasnost consiste à ne plus cacher les tares du système, Partgrad va devenir pour les visiteurs occidentaux une sorte de vitrine paradoxale. Le romancier des « Hauteurs béantes » (prix Médicis étranger 1978) et de « Homo sovieticus », nous donne ici une satire fracassante de la société soviétique et démonte avec une implacable rigueur les mécanismes du système.
J’étais l’agent de Staline
Voici le témoignage fascinant d’un des piliers du système d’espionnage stalinien dans l’entre-deux-guerres. Jeune juif polonais bolchevique, Krivitsky est de toutes les guerres de l’ombre entre 1918 et 1939. Envoyé derrière les positions des Russes blancs qui combattent les communistes, il mène des actions de sabotage. En Allemagne, au début des années 1920, il organise la lutte du mouvement ouvrier contre l’occupation française et la police allemande. Un temps enseignant à l’Académie militaire de Moscou, il est envoyé en Europe pour organiser des réseaux d’agents communistes. À la demande de Staline, il organise un trafic de faux dollars pour saper l’économie capitaliste et approvisionner l’URSS à peu de frais. Basé à Rotterdam en 1933, il gère un grand nombre d’agents, y compris au sein du gouvernement du Front populaire en France et des services secrets britanniques. En 1936, il est envoyé en Espagne pour organiser les Brigades internationales mais il découvre que Staline veut éliminer à cette occasion les trotskistes et autres «déviants» de la ligne du Parti. Des purges secouent le NKVD. De retour à Moscou, Krivitsky prend conscience du fossé qui s’est creusé entre Staline et une majorité de la population. Certains de ses amis de l’appareil sécuritaire sont éliminés. Il fait défection en France, puis déménage avec sa famille aux États-Unis où il devient célèbre en quelques articles et interviews. Ses Mémoires, J’étais l’agent de Staline, connaissent un succès foudroyant. Il annonce, bien avant le pacte germano-soviétique, que Staline s’alliera avec Hitler. Le 9 février 1941, il est retrouvé mort dans une chambre d’hôtel de Washington. La police conclut au suicide, mais dans les sphères gouvernementales et sécuritaires, on pense que Krivitsky a été assassiné.
Dans l’ombre de Staline, Beria fut pendant quinze ans le chef de la police secrète soviétique et d’un réseau d’espionnage à l’échelle mondiale. Commandant en chef du NKVD, censeur de la presse et de la culture, ministre de l’Intérieur, administrateur des camps, maréchal de l’URSS, vice-président du conseil des ministres, Beria fut le véritable numéro 2 du régime, redouté même par ses pairs. Originaire de Géorgie, il intègre au début des années 1920 la Tcheka, première police politique d’Union soviétique. En 1926, il dirige la répression du mouvement nationaliste géorgien, s’attirant ses premières distinctions. Dans les années 1930, il prend le contrôle du Parti communiste géorgien. C’est déjà l’homme de confiance de Staline et l’organisateur des purges d’avant-guerre. A partir de 1938, il prend la direction du NKVD, la police politique préfigurant le KGB, et il y fait régner la terreur. Il est responsable des arrestations et de l’élimination des opposants. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Beria est l’instigateur des massacres de Katyn, et de déportations massives. Grâce aux renseignements glanés par ses services en Occident à partir de 1942, il initie le programme nucléaire soviétique. Haï par ses collègues, Beria est arrêté peu après la mort de Staline. Accusé de complot et d’espionnage, il est exécuté dans des circonstances troubles. Historien américain d’origine polonaise et spécialiste du système soviétique, Thaddeus Wittlin est le premier biographe du sulfureux Beria. Son ouvre est le résultat de plus de six années de recherche de part et d’autre du rideau de fer.
Un bateau pour l’enfer
9 novembre 1938. Après l’assassinat à Paris du conseiller d’ambassade von Rath, Goebbels déclenche dans toute l’Allemagne, à titre de « représailles », la tristement célèbre nuit de Cristal : incendie des synagogues, pillage des maisons juives…
Quelques mois plus tard, en réponse aux protestations qui s’élèvent du monde entier, mais surtout pour des raisons de propagande extérieure, Adolf Hitler autorise les Juifs qui le souhaitent à quitter l’Allemagne.
13 mai 1939. A Hambourg, le SS Saint-Louis, paquebot battant pavillon nazi, largue les amarres. A son bord, 937 passagers, dont 550 femmes et enfants. Tous sont des Juifs allemands. Tous sont munis de visas. Destination : La Havane.
C’est à Cuba que les exilés espèrent séjourner, en attendant que leur soit accordé le droit d’entrée aux États-Unis.
Le 23 mai, alors que le bateau est à la veille de pénétrer dans les eaux territoriales cubaines, Gustav Schröder, capitaine du Saint-Louis, reçoit un câble expédié par le gouvernement de La Havane : MOUILLAGE EN RADE – STOP – NE PAS TENTER D’APPROCHER PORT. Puis l’ordre lui est transmis de faire demi-tour et de ramener sa « cargaison » à Hambourg.
Schröder sait le destin tragique qui attend ses passagers s’ils rentrent en Allemagne. Il décide de passer outre et prend contact avec les gouvernements du monde dit libre en leur demandant d’accueillir ses passagers. Roosevelt, le premier sollicité, refuse. Le Canada refuse. Toutes les nations d’Amérique latine refusent. A Berlin, Goebbels exulte : PERSONNE N’EN VEUT !
C’est ainsi que commence l’effroyable errance du Saint-Louis. S’appuyant aussi bien sur des documents d’archives que sur les confidences des survivants, Gilbert Sinoué retrace ici, heure par heure, une épopée dont on pourrait se dire qu’elle n’a pu exister tant elle semble inconcevable.
La Turquie et le fantôme arménien
Le premier génocide du XXe siècle reste impuni. La Turquie continue de nier les massacres de centaines de milliers d’Arméniens ottomans pendant la Première Guerre mondiale et s’efforce d’effacer les traces de ce crime. Présents en Turquie depuis bientôt une décennie, deux journalistes, Laure Marchand et Guillaume Perrier, ont mené une vaste enquête de terrain – une première – sur la mémoire du génocide dans la Turquie d’aujourd’hui. Ils ont retrouvé des survivants, des Arméniens convertis à l’islam pour être épargnés, des descendants de Justes turcs qui ont sauvé des Arméniens, des témoignages enfouis dans le silence, des traditions et des églises qui ont survécu à un siècle de déni et d’hostilité. D’Istanbul à la frontière irakienne, de la mer Noire à la Méditerranée, les deux auteurs ont rassemblé les preuves bien vivantes et si nombreuses du génocide. A deux ans du centenaire des massacres, ces récits, ces reportages et ces rencontres dessinent le portrait d’un pays malade de son négationnisme, hanté par ce passé qui ne passe pas. Même si des Turcs se battent courageusement contre l’idéologie officielle, à l’instar de Taner Akçam, qui préface ce livre. Enfin, La Turquie et le Fantôme arménien apportera également des éléments au débat en cours en France sur la pénalisation de la négation du génocide arménien : la loi votée en janvier 2012 a été invalidée par le Conseil constitutionnel et le président François Hollande a promis un nouveau texte.
Pendant des siècles, elle a durement frappé, n’épargnant ni jeunes ni vieux, ni pauvres ni riches. Par son impact ravageur, par le nombre des morts, par le blocus des villes contaminées, la peste a bouleversé la vie économique, sociale et religieuse d’autrefois. Mais pourquoi la peste ? Face à la mort noire, les médecins étaient sans recours. Jusqu’à ce que, en 1894, Yersin, puis Simond ne démythifient le fléau : rats et puces sont responsables de la peste bubonique comme de la peste pulmonaire.Henri Mollaret et Jacqueline Brossollet, qui ont appartenu trente ans au Service de la peste, à l’Institut Pasteur de Paris, montrent ici que si la peste a un long passé, il ne faut pas pour autant la reléguer au rang des maladies disparues.
JFK – Une jeunesse insouciante
691 pages – « Une jeunesse insouciante », premier tome d’une monumentale biographie de John Fitzgerald Kennedy, est consacré à l’enfance et à la jeunesse de JFK, de sa naissance, le 29 mai 1917, jusqu’au début de sa carrière politique en 1946.
Grâce à des documents inédits et à la correspondance privée, l’auteur dresse le portrait d’un adolescent charmeur et drôle, ballotté d’école en clinique, tiraillé entre la messe et les boîtes de nuit, louvoyant entre la piété filiale et la quête incessante des femmes.
Vingt mille heures d’angoisse
Le 25 juin 1940, l’Armistice me trouvait dans la Creuse, lieutenant, commandant une compagnie de Sénégalais. Accablés par la défaite, je décidais quelques semaines plus tard de quitter l’armé et d m’établir à Marseille. Septembre 1940- septembre 1944 ; entre ces deux dates, ma vie allait se confondre avec cette époque de l’ombre faite d’aventure, de rencontres, de voyages incessants, de secrets partagés, de drames, d’efforts inouïs et d’obscures victoires. Combattant clandestin vingt-quatre heures sur vingt-quatre, souvent traqué et crevant de peur, j’allais franchir tout les échelons, depuis la construction de ma première « sizaine d’arme secrète jusqu’au commandement officiel de toutes les Forces Françaises de l’intérieur entre Loire, Rhône, Pyrénées et Atlantique : Une armée de près de cent mille hommes que je mettrais en marche avec les étoiles de général. Ce sont ces quatre années que ce livre raconte.
Dear Henry
Dear Henry a disparu un jour mystérieusement. Quand il réapparut, le monde entier apprit avec stupeur qu’il était allé à PEKIN préparer le voyage en Chine du Président Nixon.
Cette extraordinaire mission d’Henry Kissinger, en Juillet 1971, une femme faillit en être, en secret, la victime.
Le témoignage qu’apporte l’auteur est à la fois un remarquable document d’actualité et un roman passionnant. Danielle Hunubelle trace d’Henry Kissinger un portrait fascinant, le plus fouillé sans doute de tous ceux qui ont été décrits.
Mais cet ouvrage est aussi un cri, celui d’une femme aimante et blessée, dont l’aveu touchera le coeur de toutes les femmes.
Comment vivaient les grecs
Le présent ouvrage décrit avec éclat la manière de vivre et de penser des Grecs du V éme siècle avant notre ère. Voici les diverses activités de la felle grecque chez elle, de l’artisan dans son atelier, du paysan labourant sa terre, et aussi le labeur harassant des esclaves dans les mines d’argent. Voici les discussions animées à l’assemblée dans l’agora, les sportifs se mesurant dans le stade d’Olympie, les sombres mystères de l’oracle de Delphes et les passionnants concours dramatiques d’Epidaure, avec leurs meilleurs de spectateurs enthousiastes.
1940 : De l’abime à l’espérance
Janvier 1940 : c’est la « drôle de guerre » entre la France et l’Allemagne, une attente interminableconçue par Hitler comme un piège dans lequel les armées alliées s’enlisent. En mai, c’est la « guerreéclair », l’assaut, et la France s’écroule comme un château de cartes. C’est l’abîme, l’étrange défaite. Et tous sont coupables. Ces généraux français enfermés dans leur passé. Ces hommes politiques profitant de la défaite pour régler leurs vieux comptes. Hitler qui jubile, Rommel qui fonce avec ses panzers. Le maréchal Pétain, appelé comme un sauveur, qui sollicite l’armistice. Et pourtant l’espérance se lève, au creux même du désastre. Le général de Gaulle clame le 18 juin : « La flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre ». Elle ne s’éteindra pas.
Laurent le magnifique
Prince modèle de la Renaissance, Laurent le Magnifique donne le ton à l’Europe civilisée de la fin du XV° siècle. Homme politique, il dispose à Florence de tous les pouvoirs sous l’apparence d’institutions républicaines habilement vidées de leur contenu. Banquier, il impose sa volonté aux souverains du monde en utilisant l’arme de l’argent par l’intermédiaire d’une société financière à développement multinational. Protecteur des arts et des lettres, il encourage la magnifique floraison de l’Humanisme et de la Renaissance qui font de l’Italie le moteur de l’Occident à l’aube des temps modernes. Cette réussite est obtenue à travers des drames, les révoltes sociales de la misère et de l’ambition qui ont permis aux ancêtres de Laurent de bâtir leur fortune. Lui-même forge sa toute puissance dans la répression de la sanglante conjuration des Pazzi. Mais le succès politique a pour cor(r)*olaire la ruine financière : la crise frappe de plein fouet la banque Médicis. Laurent déploie alors son génie d’homme d’Etat. Il établit la paix dans une Italie déchirée par la cupidité des princes, le népotisme des papes et les intrigues des dynasties étrangères dont il réussit à éviter l’intervention. Mais Laurent est aussi un merveilleux poète. Ses œuvres d’une extrême variété révèlent un tempérament amoureux, une fraîcheur d’âme, une angoisse de l’être qui aujourd’hui encore nous touchent profondément. Unissant la quête du bonheur platonicien et les exigences chrétiennes, il reflète le génie d’un temps qui sut mettre en images, sous le pinceau de Ghirlandaio et de Botticelli, la douceur et le charme des heures les plus fragiles de la vie.
Djebel
Dans ce livre, Claude Dumont, engagé dans l’armée française en 1959, parle constamment de son extrême découragement, causé avant tout par l’inutilité totale de la guerre d’Algérie, laquelle, comme toutes les autres guerres, a été une terrible dévoreuse d’êtres humains pour rien !
La prodigieuse aventure de Christophe Colomb en 1492 provoque une véritable révolution planétaire. Elle inaugure les traversées océaniques, révèle l’existence d’un archipel, puis d’un continent insoupçonné à l’Ouest.
Très beau livre relié, magnifiquement illustré par les photos des auteurs.
1- de découvertes en conquêtes
2- aux sources du monde précolombien
3- l apogée des amérindiens.
– 207 pages
– Cartonnage éditeur sous jaquette et étui assorti
Savrola
Seul roman écrit par Winston Churchill
Avant de devenir une république stable, la Lauranie, contrée fictive baignée par la Méditerranée, a subi le joug du néfaste général Antonio Molara, parvenu au pouvoir vers 1883.
Ce récit est la chronique des ultimes moments de son règne. Des tensions politiques croissantes entraînent le pays dans une guerre civile destructrice entre partisans du régime et les révolutionnaires du parti populaire. À travers le personnage de Savrola, jeune militant fougueux engagé contre la dictature, Churchill fustige le goût démesuré du pouvoir, ennemi de la légitimité et de la liberté. À l’heure de la victoire, Savrola sera trahi par le peuple, avant que celui-ci ne fasse de nouveau appel à cet homme providentiel. De retour dans sa patrie apaisée, tel Ulysse à Ithaque, mais sans vengeance au coeur, le noble Savrola pourra méditer la pensée de Gibbons, que « l’histoire n’est autre chose que le registre des crimes, des folies et des infortunes de l’espèce humaine »… Fable politique sur la vanité du pouvoir, animée par un idéal de paix et de prospérité, mais aussi d’agnosticisme, Savrola, que Churchill écrivit en 1897, à 23 ans, dans le Makaland pakistanais, est une curiosité, introuvable en français depuis sa parution en 1948. C’est aussi un roman à clé, où plusieurs proches du jeune Churchill seraient représentés.
…ou tu porteras mon deuil
Par les auteurs de Paris brûle-t-il ? O Jérusalem, Cette nuit la liberté. Le cinquième cavalier. De la guerre civile aux derniers jours de Franco, » un extraordinaire portrait de l’Espagne à travers le bouleversant destin d’un misérable orphelin devenu milliardaire.
A Stamboul avec Pierre Loti
Pierre Loti de son nom d’écrivain, Jules Viaud pour l’état civil, continue de faire couler beaucoup d’encre, lui qui a tant aimé la Turquie et son peuple. Son sixième et avant-dernier séjour à Istanbul a lieu en 1910, après son admission à la retraite au début de la même année. Le 15 août, il arrive à Stamboul, cette ville qu’il a laissée derrière lui en 1903. Il séjourne d’abord chez ses amis Ostrorog à Kandilli, sur la rive asiatique du Bosphore. Il vient en fait pour essayer de comprendre le mystère autour de la mort de Leyla, qui se serait tuée par amour pour lui et par refus de se marier avec un autre homme qu’on veut lui imposer pour époux. Loti veut absolument se loger dans la vieille ville. Mais aucun des hôtels qu’il visite ne lui convient. Des amis lui trouvent finalement une maison à louer qui appartient alors à Kemal bey, jeune officier de l’armée turque, dont la famille est absente pour un moment, et qui accepte de la mettre à sa disposition…