Rue Félix-Faure – Livre neuf
Dans la rue Félix-Faure se côtoient dans des éclats de rire des jeunes femmes aux dos nus, se mêlent des gens venus de tous les horizons, miséreux à la poursuite de leurs rêves. «La rue Félix-Faure est la rue de Dieu», résume le philosophe de la rue. Mais voilà qu’une masse sombre envahit la rue, réveille les douleurs tues – d’où vient Mun, la fille silencieuse, quelles histoires se disent derrière les blues de Drianké, les mornas de Tonio? Un matin quatre femmes recouvertes de voiles s’éloignent du corps d’un lépreux découpé en morceaux, jeté sur le trottoir. Et la clé du mystère est peut-être dans un tapuscrit ramassé un matin dans une courette… Une enquête policière écrite comme un poème, un hymne à la vie, plus forte que les porteurs de mort, et une quête philosophique menée au son du violon, du blues, et des rires des filles au teint couleur caramel.
Biographie de la faim
L’auteur de Stupeur et tremblements (Grand Prix du roman de l’Académie française 1999) et de Métaphysique des tubes fait revivre ses souvenirs de petite enfance au Japon mais aussi à Pékin, à New York, au Bangladesh et autres lieux où l’a conduite la carrière d’un père diplomate. Au cœur du kaléidoscope : sa faim. Le mystère de la faim, la faim goinfre, joyeuse ou tragique et angoissante, quête perpétuelle d’un accomplissement inaccessible, qui explique autant l’histoire des peuples que celle des individus. Les figures du père, d’une nourrice japonaise, d’une sœur tendrement aimée se dessinent aussi dans ce récit pudique et sincère, maniant l’humour noir et la provocation. « La faim, c’est moi. »
London Fields
» C’est l’histoire d’un assassinat. Il n’a pas encore eu lieu. Mais il aura lieu. (Il a tout intérêt.) Je connais l’assassin, je connais l’assassinée. Je connais l’heure, je connais le lieu. Je connais les mobiles (ses mobiles à elle) et je connais les moyens. Je sais qui sera le faire-valoir, le dupe, le pauvre bourriquet qui lui aussi sera totalement détruit. Et je ne pourrais pas les arrêter, je ne pense pas, même si je le voulais. La fille mourra. C’est ce qu’elle a toujours voulu. On ne peut pas arrêter les gens une fois qu’ils ont commencé. On ne peut pas arrêter les gens une fois qu’ils ont commencé à créer. Avec » London Fields « , Martin Amis nous offre une satire contemporaine, dont le titre champêtre résonne comme une dernière note ironique dans une métropole londonienne hantée par l’Apocalypse.
Café lovely
En thaï, un farang, c’est un étranger. Et Ma, elle pense que de toute façon, » le cul et les éléphants, c’est tout ce qui les intéresse, les farangs « . Le ton du livre est donné dans » Les farangs « , la première des sept nouvelles lumineuses contenues dans Café Lovely. Dans » Tour au paradis « , un train file vers Koh Lukmak, la dernière des îles Andaman, le long de cette bande de terre qui sépare l’océan Indien du golfe de Thaïlande. À bord, un jeune Thaïlandais et sa vieille mère qui, parce qu’elle aura perdu la vue dans une dizaine de semaines, souhaite montrer sa Thaïlande à son fils. » Priscilla la Cambodgienne » nous apprend que la Thaïlande aussi a ses immigrés ; ils sont le plus souvent birmans et cambodgiens. À Phnom Penh, juste avant l’arrivée des Khmers rouges, le père dentiste de Priscilla n’a que le temps de faire fondre tout son or et d’en plomber les dents de sa fille, avant d’être embarqué. Café Lovely est une mosaïque bariolée de parents, d’enfants, de Thaïs, d’étrangers, d’amants, d’ennemis, de vérités et d’illusions sur la Thaïlande contemporaine. Café Lovely est, grâce à une écriture riche, vivifiante et d’une extrême fraîcheur, un très grand moment de lecture.
Larose
Dakota du Nord, 1999. Un vent glacial souffle sur la plaine et le ciel, d’un gris acier, recouvre les champs nus d’un linceul. Ici, des coutumes immémoriales marquent le passage des saisons, et c’est la chasse au cerf qui annonce l’entrée dans l’automne. Landreaux Iron, un Indien Ojibwé, est impatient d’honorer la tradition. Sûr de son coup, il vise et tire. Et tandis que l’animal continue de courir sous ses yeux, un enfant s’effondre. Dusty, le fils de son ami et voisin Peter Ravich, avait cinq ans. Ainsi débute le nouveau roman de Louise Erdrich, couronné par le National Book Critics Circle Award, qui vient clore de façon magistrale le cycle initié avec La malédiction des colombes et Dans le silence du vent. L’auteur continue d’y explorer le poids du passé, de l’héritage culturel, et la notion de justice. Car pour réparer son geste, Landreaux choisira d’observer une ancienne coutume en vertu de laquelle il doit donner LaRose, son plus jeune fils, aux parents en deuil. Une terrible décision dont Louise Erdrich, mêlant passé et présent, imagine avec brio les multiples conséquences.
« Un récit puissamment évocateur, d’une subtilité et d’une grâce magistrales. »
Les morues
C’est un roman qui commence comme cela : « Au début, il y a la sonnette – et la porte qui s’ouvre et se referme sans cesse. Des pas qui résonnent dans l’entrée. Et des embrassades, des « ah », des « oh ». T’es déjà arrivé? J’croyais que tu finirais plus tard le taff. Ouais, mais finalement j’ai bien avancé. Hé, Antoine on va pas parler boulot ce soir, hein ? Ça serait de la provoc ! Un brouhaha généralisé. Des verres qui tintent. T’as apporté les bougies ? Non c’était à Ema de le faire. » Et c’est un roman qui commence aussi comme cela: « Depuis une dizaine de minutes, Ema gardait la tête obstinément levée vers la voûte. En suivant des yeux les courbes compliquées des arches gothiques de l’église, elle espérait éviter de pleurer. Mais d’une elle commençait à avoir sérieusement mal à la nuque et de deux il devenait évident qu’elle ne pourrait pas échapper aux larmes de circonstance. » C’est donc l’histoire des Morues, d’Ema et sa bande de copines, de ses amis, et, si l’on s’y arrête une minute, c’est le roman de comment on s’aime en France au début du XXIe siècle. Mais c’est davantage. C’est un livre qui commence comme une histoire de filles, continue comme un polar féministe en milieu cultivé, se mue en thriller de journalisme politique réaliste – au cours duquel l’audacieuse journaliste nous dévoilera les dessous de la privatisation du patrimoine culturel français – et vous laisse finalement, 500 pages plus loin sans les voir, dans le roman d’une époque embrassée dans sa totalité par le prisme de quatre personnages. Cet ambitieux projet romanesque, qui a pris plusieurs années à son auteur, est une réussite totale. D’abord parce qu’il se dévore. Que sa lecture procure un plaisir continu, et qu’il emprunte toutes ses voies pour s’inscrire dans une perspective globale avec une acuité, une ironie et une gouaille bien contemporaines, mais en y superposant le paysage littéraire d’une jeune femme d’aujourd’hui qui, petite fille, réécrivait la fin des romans de la Comtesse de Ségur pour celles qu’elle préférait lire. Cela donne un authentique et passionnant roman français.
De père français
J’ai rendez-vous avec mon assassin. C’est mon père et il s’appelle Michel. J’aurai mis près de quarante ans à le retrouver. Une fois encore, je reprends la route. Je ne vais pas bien loin, de Chevaleret à Etoile. Une vingtaine de stations. Je connais la partition : la mort du père, une figure de rhétorique, avec ses morceaux d’émotion rude. Mais quelle mort du père entonner, quand le père n’a jamais existé ? Le plus simple serait de m’en tenir à la règle d’or de l’écriture : la sincérité. La difficulté provient du fait que la sincérité ne se situe nulle part. Des sentiments contradictoires m’agitent : la colère, la rage, la honte, le mépris. Un sentiment plus trouble également : la pitié. Toute ma vie, j’ai traîné l’illusion que les hommes ne peuvent pas être si bas, qu’ils finiront par ôter leur masque et découvrir leur véritable figure. L’ennui est qu’ils ne tombent pas le masque et qu’ils savent parfaitement ce qu’ils font.
Leçons d’un tueur
Repérer, traquer, tuer, recommencer. Katrina, Sarah, Angelica, Shyla, Yun-seo, Leah, Lisbeth… Sept femmes âgées de vingt-quatre à quarante ans. Sept femmes retrouvées mortes aux quatre coins des Etats-Unis. Violées, torturées, exécutées. L’oeuvre d’un homme ou de plusieurs ? Depuis trois ans, la police tourne en rond et n’a pour indices que d’étranges objets découverts dans les corps mutilés des victimes. Aujourd’hui, l’inspectrice à la Criminelle de San Francisco, Valerie Hart, sent qu’elle tient enfin une piste sérieuse. Mais il faudra faire vite, car la prochaine cible pourrait bien être une petite fille de dix ans piégée dans une cabane isolée du Colorado. Alors que ses vieux démons refont surface, Valerie se lance dans une course contre la montre. Saul Black signe un thriller implacable et nous plonge avec maestria dans l’horreur la plus totale. En sortirez-vous indemne ? » Ne lisez pas ce texte. Aucun lecteur ne mérite d’être autant terrifié. » Linwood Barclay
Courrier sud
Publié en 1929, Courrier Sud est le premier livre imprimé de Saint-Exupéry. Le destin d’Antoine de Saint-Exupéry en sera changé. Le jeune homme qui doutait de sa vocation entre de plein pied dans le monde des Lettres. Et comme le remarque si bien Umberto Eco, il est désormais difficile de savoir « s’il volait pour écrire ou s’il écrivait pour voler ».
Pilote de la compagnie Latécoère depuis octobre 1926, une année plus tard Saint-Exupéry est nommé chef d’aéroplace à Cap Juby (aujourd’hui Tarfaya), dans la partie méridionale du Maroc sous protectorat espagnol. Il habite un fort perdu entre le désert et l’océan, à proximité d’une piste où les avions de la compagnie atterrissent une fois par semaine. Ses jours et ses nuits surtout sont vides. Pour meubler sa solitude, il écrit : « Je lis un peu et me suis décidé à écrire un livre. J’ai déjà une centaine de pages et suis assez empêtré dans sa construction », confesse-t-il dans une de ses lettres. Au cours des semaines et des pages, le récit s’organise, les personnages prennent de l’épaisseur, l’écriture s’épure. Début 1929, de retour à Paris, il apporte les dernières touches à son roman
Je vais passer pour un vieux con …
Je vais passer pour un vieux con et autres petites phrases qui en disent long.
« Dans la liste des précautions oratoires, celle-ci occupe une place à part. Elle souhaite jouer la surprise par sa forme, une vulgarité appuyée qui aurait pour mission de gommer à l’avance le pire des soupçons : une pensée réactionnaire. L’interlocuteur ne doit pas se récrier avant la remarque promise. Mais une petite réticence aux commissures des lèvres, signifiant « Toi, passer pour un vieux con ? » semble bienvenue. elle était espérée. »
Traquant les apparentes banalités de nos discours, nos petites phrases toutes faites, Philippe Delerm révèle pour chacune un monde de nuances et de petits travers, de rires en coin. La vérités de nos vies en somme. Tour à tour attendri, moqueur ou mélancolique, il s’attache aux détails qui nous dévoilent un monde. Des mots qui nous échappent, des instants vécus par tous.
Il y a ceux pour qui l’entraide familiale est naturelle. Mais il y a aussi ceux qui pensent ne rien devoir à cette génération » bénie des dieux « , qui a connu les Trente Glorieuses et Mai 68.
Au-delà de ces profonds désaccords, la question se pose : comment la génération montante se prépare-t-elle à la vieillesse et à l’éventuelle dépendance de ses parents ?
A travers une trentaine de témoignages touchants d’humanité, Marie de Hennezel et son fils Edouard entament une réflexion pleine de tact sur ce tabou qu’est la vulnérabilité des parents vieillissants.
Ce livre, à la fois intime et universel, noue sans complaisance un dialogue qui pourra faire réfléchir toutes les générations sur les notions de transmission et de solidarité.
Séduire Isabelle A.
Isabelle a été très claire. Elle n’épousera Pierre que s’il est accepté par tous les membres de sa famille, les Pettigrew. Lors d’une semaine caniculaire sur les bords de Loire, les présentations vont tourner au cauchemar. Car tout sépare le jeune journaliste un peu coincé de cette joyeuse clique de libres penseurs passablement allumés. Pour être adopté, le nouveau venu sera soumis à un baptême du feu décoiffant…
Drôle et déluré, Séduire isabelle A. évoque avec finesse la folie du microcosme familial et l’art de vivre ensemble.
Rien ne t’éfface
Par amour pour un enfant, que seriez-vous prêt à faire ? Maddi, elle, ira jusqu’au bout. Une intrigue magistrale, un twist virtuose pour le nouveau suspense 100% Bussi. 2010. Maddi est médecin généraliste à Saint-Jean-de-Luz, une vie comblée avec Esteban, son fils de 10 ans. Ce jour d’été là, elle le laisse quelques minutes seul sur la plage. Quand elle revient, Esteban a disparu. 2020. Maddi a refait sa vie, et revient sur cette plage en pèlerinage. Au bord de l’eau, un enfant est là. Même maillot de bain, même taille, même corpulence, même coupe de cheveux. Elle s’approche. Le temps se fige. C’est Esteban, ou son jumeau parfait. Maddi n’a plus qu’une obsession, savoir qui est cet enfant. Il s’appelle Tom, il vit à Murol en Auvergne. Elle prend la décision de s’y installer. Plus Maddi espionne Tom, et plus les ressemblances avec Esteban paraissent inexplicables : mêmes passions, mêmes peurs… même tache de naissance.
Jusqu’où sera-t-elle prête à aller pour découvrir la vérité, et sauver son enfant ? Ou ce garçon qui lui ressemble tant. Ce qu’elle ressent profondément, c’est que Tom est en danger. Et qu’elle seule peut le protéger.
Les carnets de Douglas
Romain Brady, héritier d’une célèbre dynastie, quitte à dix-huit ans cette vie qui ne lui ressemble pas. Le même jour, Eléna Tavernier fuit une maison pleine de sang et de fracas pour se réfugier à Rivière-aux-Oies. C’est là, au cœur de la forêt, que les deux jeunes gens vont se découvrir et s’aimer. Et qu’Eléna donnera à Romain le nom du plus solide et spectaculaire des arbres: Douglas. Les années passent. Une famille singulière s’improvise, malgré les ragots et en dépit des blessures. Entre un médecin au cœur rafistolé, une institutrice au nom imprononçable et une enfant surgie des bois.
Et ils s’envoyèrent en l’air
A 46 ans, l’existence de Sadie semble peu exaltante : divorce, surpoids, désert sexuel, vie de banlieue, shopping dans des grandes surfaces… Rien d’exaltant. Mais quand sa fille de 11 ans a le dos tourné, la banale Sadie devient K. T. Briggs, auteure érotique à succès. Cependant, le contraste entre son quotidien trop paisible et les aventures caliente de ses héros commence à la tarauder, elle décide donc de s’inscrire sur un site de rencontres. Elle y fait la connaissance du gentil, mais bedonnant, Jason, avec qui elle redécouvre les joies du sexe ! Mais un jour, alors qu’elle fait ses courses, elle se heurte à quelqu’un de familier… très familier : Haiden, le personnage principal de son dernier roman…
Jamais deux sans toi
Lui est célibataire et heureux de l’être. Elle rêve du grand amour sans se l’avouer. Autant dire que la rencontre des deux va provoquer des étincelles. Eh oui, l’amour c’est comme ça ! Cela arrive quand on ne s’y attend pas !
Un roman à quatre mains, délicieusement impudique, impertinent et drôle !
Neuf mois de sursis
Saxophoniste au talent aussi rare que méconnu, Joel vit heureux avec son épouse Ellen. Or depuis quelque temps, cette dernière a des désirs de maternité. Mais comment s’y prendre avec un époux qui est lui-même un grand enfant ? Rien de plus simple !
Il suffit de lui faire croire qu’on est déjà enceinte, de trouver un moment propice au tête-à-tête, et de ranimer la flamme du désir qui avait une fâcheuse tendance à s’éteindre dernièrement.
Pas si facile. Car depuis l’annonce de la supposée maternité, Joel panique. C’est sûr, il va falloir prendre des mesures radicales…
Papa was NOT a Rolling Stone
Lili n’est pas d’une nature à baisser les bras. Elle a cette certitude chevillée au corps « qu’il faut dépasser ses malheurs en klaxonnant bien fort, garder ses cheveux au vent et continuer à offrir son beau visage au soleil ». Et pourtant les malheurs, Lili, elle les accumule. Issue d’une famille de juifs d’Afrique du Nord débarqués à la cité des 4000 à la Courneuve, elle est mise au monde sous X, car elle est le fruit de la honte et du déshonneur : un soir de Noël, après un flirt poussé dans une voiture, sa mère tombe enceinte d’un Kabyle qu’elle vient de rencontrer. Le grand-père Moïse, au coeur chaud, pris par le remords de l’abandon, reviendra chercher Lili à l’orphelinat. Mais en arrangeant un mariage avec Daniel, un catholique autoritaire qui voudra bien de sa fille déshonorée il livrera malgré lui sa petite-fille à la violence d’un beau-père destructeur et au déséquilibre psychique d’une mère fragile. Heureusement Lili aura toujours comme refuge le foyer aimant de Margaux et Moïse, ses grands-parents protecteurs. Et puis il y a Lahlou, Magid, Farid, Sosso, Mounhir, Karima et les autres copains de la banlieue, avec qui Lili trouvera les élans d’amitié et de solidarité qui donnent la force de s’en sortir, même quand on est né du mauvais côté du périphérique.
Zulu
Enfant, Ali Neuman a fui le bantoustan du KwaZulu pour échapper aux milices de l’Inkatha, en guerre contre l’ANC, alors clandestin. Même sa mère, seule rescapée de la famille, ne sait pas ce qu’elles lui ont fait. Aujourd’hui chef de la police criminelle de Cape Town, vitrine de l’Afrique du Sud, Neuman doit composer avec deux fléaux majeurs : la violence et le sida, dont le pays, première démocratie d’Afrique, bat tous les records. Les choses s’enveniment lorsqu’on retrouve la fille d’un ancien champion du monde de rugby cruellement assassinée dans le jardin botanique de Kirstenbosch. Une drogue à la composition inconnue semble être la cause du massacre. Neuman qui, suite à l’agression de sa mère, enquête en parallèle dans les townships, envoie son bras droit, Brian Epkeen, et le jeune Fletcher sur la piste du tueur, sans savoir où ils mettent les pieds. Si l’apartheid a disparu de la scène politique, de vieux ennemis agissent toujours dans l’ombre de la réconciliation nationale…
Les ravissements du Grand Moghol
Fils du grand Humayun, Akbar a dirigé l’Empire moghol de 1556 jusqu’à 1605. Cet espace, qu’il n’a cessé d’agrandir, s’étendait du Cachemire au Bengale, avant que l' » Ombre de Dieu sur terre » ne se décide à conquérir le sud de la péninsule. Personnalité complexe, fils d’une chiite et d’un sunnite, dyslexique, hyper-mnésique, sans doute épileptique, assurément mystique, à la fois sanguinaire et paisible, ascète et jouisseur, Akbar, qui avait épousé une hindoue, a fait sortir des sables la ville de Fatehpur-Sikri, qui reste aujourd’hui encore un haut lieu du tourisme indien. Cette ville abritait de multiples temples et accueillit diverses religions. Elle mêlait délibérément les architectures musulmane et hindoue dans un esprit de syncrétisme exceptionnel dans l’histoire musulmane. Akbar a durant sa vie réfléchi sur les croyances et les dogmes religieux, ce qui permit pour la première fois en Inde de voir musulmans et hindous cohabiter en paix. C’est l’histoire étonnante de cet empereur que raconte Catherine Clément. Elle sait donner à son personnage le » tremblé » qui nous permet de comprendre la folie qui l’anime, et son insatiable quête métaphysique. Elle met en scène une cohorte de religieux de toutes origines, qui s’empoignent sous nos yeux : oulémas, ayatollahs, hindous de toute caste, moines jaïns, rabbins et jésuites… Elle restitue la profondeur et la malléabilité des dogmes religieux qui nous guident et nous étouffent.
Catherine Clément a publié une soixantaine d’ouvrages (romans, essais, poésies, Mémoires…) dont certains, comme Pour l’amour de l’Inde et Le Voyage de Théo, furent des best-sellers internationaux.
Elle est une hackeuse de génie. Une justicière impitoyable qui n’obéit qu’à ses propres lois. Il est journaliste d’investigation. Un reporter de la vieille école, persuadé qu’on peut changer le monde avec un article. La revue Millénium, c’est toute sa vie. Quand il apprend qu’un chercheur de pointe dans le domaine de l’intelligence artificielle détient peut-être des informations explosives sur les services de renseignements américains, Mikael Blomkvist se dit qu’il tient le scoop dont Millénium et sa carrière ont tant besoin. Au même moment, Lisbeth Salander tente de pénétrer les serveurs de la NSA… Dix ans après la publication en Suède du premier volume de Millénium, David Lagercrantz livre un thriller d’une actualité brûlante et signe les retrouvailles des personnages cultes créés par Stieg Larsson. La saga continue.
Le sexe pour les nuls
A l’aube du 3ème millénaire, les questions, les tabous, les mystères demeurent, et faire l’apprentissage du sexe n’est toujours pas évident. Le sexe pour les Nuls s’adresse à ceux qui découvrent le sexe, veulent parfaire leur éducation, trouver une réponse à un problème intime ou connaître le petit plus qui va améliorer leurs relations. Toujours clair et sans détours, jamais choquant, drôle quand la question traitée s’y prête, Le sexe pour les Nuls est destiné à un très large public et concerne tous les âges. Sa mission : vous donner le maximum de conseils et d’informations pour décupler votre plaisir et vivre une sexualité riche et épanouissante, en toute sécurité.
Besoin d’Afrique
Afrique parce que nous l’aimons. Besoin parce que le mépris et ses variantes, la pitié, la charité, les jérémiades, nous empêchent de recenser ce qu’aujourd’hui le monde doit à l’Afrique. Inventaire parce qu’on ne choisit pas, ni n’ordonne, les raisons d’aimer. Et parce que les Afriques sont innombrables. Nous avons commencé par la Noire. Eric Fottorino est romancier, journaliste au Monde. Christophe Guillemin est économiste, directeur à l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel. Erik Orsenna est romancier et fonctionnaire.
Belle et Bête
Tu étais vieux, tu étais gros, tu étais petit et tu étais moche. Tu étais machiste, tu étais vulgaire, tu étais insensible et tu étais mesquin. Tu étais égoïste, tu étais brutal et tu n avais aucune culture. Et j ai été folle de toi. Non pas qu il y ait un rapport de cause à effet entre tes défauts et les sentiments océaniques que j ai éprouvés. C est une curieuse coïncidence. Même au temps où ma passion était si fastueuse que j aurais échangé mon avenir contre une heure dans tes bras je n ai jamais cessé de te voir tel que tu étais : un porc. C est ma compassion pour ces animaux si dénigrés qui a éveillé mon intérêt pour toi. Tu étais le grand persécuté, le bouc émissaire. Je me suis sentie obligée de prendre ta défense pour dire : Les porcs ont le droit d être des porcs. Une société qui met ces créatures en prison aux seuls motifs qu ils ont des goûts propres à leur espèce n est pas une société libre et juste.
Cupidon a des ailes en carton
Vendu sans bandeau – Meredith aime Antoine. Éperdument. Mais elle n’est pas prête. Comédienne en devenir, ayant l’impression d’être encore une esquisse d’elle-même, elle veut éviter à leur histoire de tomber dans les mauvais pièges de Cupidon. Alors, il lui faut se poser les bonnes questions : comment s’aimer mieux soi-même, aimer l’autre à la bonne distance, le comprendre, faire vivre la flamme du désir ? Meredith pressent qu’avec ce qu’il faut de travail, d’efforts et d’ouverture, on peut améliorer sa capacité à aimer, son » Amourability « . Son idée ? Profiter de sa prochaine tournée avec sa meilleure amie Rose, pour entreprendre une sorte de « Love Tour ». Un tour du Moi, un tour du Nous, un tour de l’Amour. Aussi, afin de se préparer à vivre pleinement le grand amour avec Antoine, elle doit s’éloigner. Prendre le risque de le perdre pour mieux le retrouver. Ils se donnent 6 mois et 1 jour. Le compte à rebours est lancé, rythmé par les facéties de Cupidon. Meredith trouvera-t-elle ses réponses avant qu’il ne soit trop tard ?
L’arbre à musique – Livre neuf
Adama, le vieux de Kwotu, s’affairait autour du repas qu’il servait à ses moutons, canards, pintades, ainsi qu’aux cent poussins parisiens achetés la veille à l’arrivage d’un jumbo jet. Tout se déroulait comme dans un rite quotidien : les animaux premiers servis, puis, assis ou accroupis sur des tabourets, des pierres, et des bidons d’essence, nous créions un grand cercle autour du bol dans lequel nous puisions de nos mains droites. Du riz et du poisson, quelques légumes : ce repas chaque jour nous revenait, de même qu’il revenait à quiconque ce jour là était présent parmi nous. Un roman composé des pastiches de rencontres de tous les types dans un petit village de pêcheurs translucides sous le soleil au cœur de la grande ville, un chef lieu enclavé, des bolongs lagunaires, un village devenu périphérie d’une capitale. Les voyages et la trompette du narrateur l’ont conduit à de multiples rencontres, réelles par l’envie de connaître, peut-être imaginées, par celle de faire connaître.