Cher premier amour
Andrès et Danaé. Danaé et Andrès. Danaé a beau retourner la formule de son couple dans tous les sens, elle n’a plus rien de magique. Érodée par les tâches domestiques, gangrenée par l’ennui et le bitume, sa relation n’a plus rien d’amoureuse, encore moins de passionnée. Alors Danaé s’en va. Sans prévenir, elle prend le train qui la bringuebale très loin jusqu’au pays de ses souvenirs. Elle y redécouvre Andrès, jeune, beau et fringant. Elle y retrouve surtout son premier amour, avant Andrès, avec cette sauvageonne indienne qui éveilla ses sens, l’initia à la beauté de la terre, des algues, des arbres l’occasion pour Zoé Valdés de chanter plus fort que jamais Cuba et sa culture fortement métissée.
Au cœur de ce pays
Au plus noir de la nuit, la maison devrait être silencieuse. Pourtant, l’oreille collée à la cloison, Magda perçoit des halètements presque inhumains. Elle attend le moment propice. Dans une minute, elle se lèvera et se dirigera vers la chambre de son père, un fusil chargé à la main, bien décidée à changer le cours de son existence.
Nos séparations
Je pense à Iris qui fut importante tout de même, à Émilie aussi, à Céline bien sûr, et puis d’autres prénoms dans d’autres pénombres, mais c’est Alice, toujours Alice qui est là, immuable, avec encore des rires au-dessus de nos têtes, comme si le premier amour était une condamnation à perpétuité. Alice et Fritz s’aiment, et passent leur vie à se séparer. Les raisons : la cyclothymie des mouvements passionnels, les parents et les beaux-parents, le travail et les collègues, les amis d’enfance, deux Polonais comme toujours, les cheveux et les dents, une longue histoire de cravate, la jalousie, et Schopenhauer bien sûr.
Couper cabèche
Quand je débarquai à l’aéroport international Mohamadou do Santo de Massomba, je ne doutais pas du succès de ma mission. N’en déplaise aux services spéciaux de Mozart, je ne ferais qu’une bouchée du Likembé, ce petit pays pétrolier rongé par la corruption, le népotisme et les conflits ethniques. J’allais réveiller tout un peuple endormi par les mensonges de ses dirigeants et livré pieds et poings liés à la convoitise des multinationales. J’avais un atout maître dans la manche : l’amitié de Macias Lebango, le grand écrivain likembais, unanimement respecté pour son talent et sa probité. Grâce à nous, on allait voir ce qu’on allait voir, des têtes allaient tomber. Des têtes sont tombées, en effet mais à l’heure où je vous parle, je ne suis pas sûr que la mienne soit encore bien solidement attachée à mes épaules. Il me semble qu’elle flotte, ma tête, entre cauchemar et réalité, dans la touffeur d’une ville dévastée par d’improbables milices aux noms des piranhas et de gremlins et bercée chaque nuit par le chant des grenouilles jaunes. D’ailleurs, « likembé » n’est pas un nom de pays, mais celui d’un instrument de musique, au demeurant peu adapté à l’interprétation de Mozart.
L’enfant au souffle coupé
Une ville au bord d’un fleuve. La Loire sinueuse et vertigineuse. Daniel Kônig, l’enfant-narrateur, y vit avec trois femmes, veuves de trois frères juifs déportés. Rachel, sa mère, et Fanny tiennent un atelier de couture qui périclite. Rebecca peint. C’est l’été. La chaleur est suffocante. Daniel, victime de l’asthme, son pire ennemi, s’abîme dans l’imaginaire, le culte des souvenirs et des morts, et dans son amour pour la jeune et sensuelle Fanny, qui veut échapper à l’atmosphère morbide de la maison. Elle tombe amoureuse de David, un antiquaire, sous les yeux de l’enfant au souffle coupé. Fou de jalousie et fou d’amour, né de la mort, il sera l’artisan de la mort.
Pélagie la Charrette
Chassée par les Anglais en 1755, une veuve, devenue esclave en Géorgie, décide de revenir en Acadie avec ses enfants. Rejointe par d’autres exilés, son odyssée de toutes les amours, de tous les dangers, durera dix ans. De Charleston à Baltimore, en passant par les marais de Salem, Pélagie et son peuple croiseront les Iroquois, connaîtront la guerre d’Indépendance américaine, souffriront la haine des protestants de Boston et un hiver rigoureux avant de regagner leur Terre promise. On ne sait ce qu’il faut admirer le plus de cette épopée : la langue d’Antonine Maillet, ce français ou l’héroïsme d’une femme incarnant le courage de nos lointains cousins. Une certitude cependant : par son humour, sa ferveur, Pélagie-la-Charette est un chef-d’œuvre à rire et à pleurer.
Elisabeth Catez ou l’obsession de Dieu
Il est saisissant de constater qu’une jeune fille dont l’idéal d’amour éclaira l’aube du XX° siècle sut se faire toute petite et se livrer sans retour. Ravissante, premier prix de conservatoire à treize ans, demandée en mariage par les plus beaux partis de la société dijonnaise, elle entre au carmel à vingt ans pour répondre à une aspiration qui la conduit à chercher sa demeure dans l’accueil du Christ. Parcourant les grands chemins de la mystique chrétienne, elle y dépose cette manière d’innocence qui lui fait comprendre que Dieu est précisément tout sauf raisonnable et palliatif. En 1906, après six années de réclusion, Elisabeth de la Trinité meurt en prononçant ces dernières paroles : Je vais à la Lumière, à l’Amour, à la Vie ! Didier Decoin, en prenant appui sur cette courte vie, noue avec son héroïne un dialogue, qui incite à s’interroger sur la place de Dieu en nous et dans le monde. Le livre d’Elisabeth est aussi la possibilité pour l’auteur d’explorer sa sensibilité de chrétien, tout autant que certains chemins de sa mémoire. Didier Decoin est l’auteur de nombreux romans célébrés par la critique et le public. Il a obtenu le prix Goncourt avec John l’Enfer (Seuil).
Pleine lune
Halluciné par le manque de sommeil, il sentait qu’il serait capable, s’il fermait les yeux et se mettait dans un état de tension intellectuelle maximum, de voir le visage, de voir devant lui dans le noir non pas les phosphènes des paupières serrées mais les traits qui avaient vu la fillette. L’inspecteur nourrit la soif de son obsession – démasquer un meurtrier de cette certitude : les yeux sont le miroir de l’âme et un homme ne peut cacher les pulsions morbides qui le poussèrent à assassiner une petite fille en lui enfonçant sa culotte dans la bouche. Alors, l’inspecteur scrute, espionne, observe les habitants de cette petite ville d’Andalousie qui s’abîme, tel un bateau à la coque déchirée, dans un océan de peur et d’horreur. De ce monde qui chavire s’élèveront comme la plainte d’une ville terrassée par un drame innommable, les voix de ses habitants, l’institutrice, le médecin légiste, le prêtre jusqu’au meurtrier. Antonio Munoz Molina est un écrivain d’une étonnante franchise dont le récit creuse jusqu’à la douleur dans les tréfonds de l’âme humaine. D’une prose magique qui donne à la littérature toute sa dimension, l’indicible devient soudain le révélateur d’une ville et de sa communauté, à l’image des pensées que la conscience refoule. Pleine Lune a obtenu le prix Femina étranger en 1998.
Call-girls
Louis-Charles Royer est un romancier français, très spécialisé dans un genre très léger. don les oeuvres sont souvent publiées aux éditions Rabelais, pour lequel Jean-Gabriel Domergue a dessiné de nombreuses couvertures. Ces oeuvres, bien qu’elles ne soient plus rééditées depuis les années 1970, sont toujours recherchées et collectionnées par les amateurs de romans érotiques soft.
Le hussard sur le toit
Le hussard sur le toit : avec son allure de comptine, ce titre intrigue. Pourquoi sur le toit ? Qu’a-t-il fallu pour l’amener là ? Rien moins qu’une épidémie de choléra, qui ravage la Provence vers 1830, et les menées révolutionnaires des carbonari piémontais. Le Hussard est d’abord un roman d’aventures ; Angelo Pardi, jeune colonel de hussards exilé en France, est chargé d’une mission mystérieuse. Il veut retrouver Giuseppe, carbonaro comme lui, qui vit à Manosque. Mais le choléra sévit : les routes sont barrées, les villes barricadées, on met les voyageurs en quarantaine, on soupçonne Angelo d’avoir empoisonné les fontaines ! Seul refuge découvert par hasard, les toits de Manosque ! Entre ciel et terre, il observe les agitations funèbres des humains, contemple la splendeur des paysages et devient ami avec un chat. Une nuit, au cours d’une expédition, il rencontre une étonnante et merveilleuse jeune femme. Tous deux feront route ensemble, connaîtront l’amour et le renoncement.
La dernière fete de l’empire
De retour dans son île, le narrateur retrouve pour la dernière fois le « Café de l’Empire » que sa mère vient de vendre. C’est alors que naît un flot de souvenirs, d’images. La journée qui est celle de la fermeture de « l’Empire » contient plusieurs destins. Le passé et le présent alternent, donnant à voir une humanité sans grandeur, mais non sans folie. Et surtout il y a la mère, dans sa vieillesse solitaire, de qui le fils prend congé sans soupçonner qu’avec ceux que l’on aime le banal au revoir, c’est parfois un adieu.
Les compagnons de la Foret-Noire
Les Compagnons de la Forêt-Noire, constituent le premier tome d’un cycle romanesque, Le Temps des hommes, dont l’action s’étendra sur un quart de siècle, puisque l’auteur se propose de mener ses héros de 1945 à 1970. C’est, en effet, le roman d’une génération que Michel Droit entreprend de nous conter, la génération de ceux qui eurent, comme lui, vingt et un ans à la Libération, c’est-à-dire qui passèrent de l’adolescence à l’âge d’homme, au moment précis où la France, après quatre années d’occupation, redevenait un Etat souverain.
Ambre
Dans l’Angleterre de la fin du XVIIIe siècle, une gamine sans père ni mère, presque sans nom Ambre a tout l’air d’un sobriquet de théâtre, décide d’user de ses charmes son seul bien au soleil pour conquérir le monde. Gloire, honneurs, fortune, plaisirs : il lui faut tout. Et, l’immoralité de l’époque aidant, elle aura tout, taillant à vif s’il le faut dans la chair de ses rivaux et rivales – qui lui donnent joyeusement l’exemple, puisque du haut en bas de l’échelle sociale tout n’est qu’intrigue, trahison, mensonge, dépravation. Cette vaste fresque picaresque qui ne nous fait grâce de rien et qui inspira à Otto Preminger un grand film avait fait fait scandale, lors de sa parution. Un demi-siècle ayant passé, l’on s’aperçoit que ce sont sa crudité et sa noirceur, précisément, qui l’ont empêchée de vieillir en ont fait une sorte de classique.
Du rêve pour les oufs
Ahlème a 24 ans. Elle vit à Ivry en banlieue sud avec « Le patron » (son père) et Foued, son petit frère de 13 ans. « Le patron », personnage loufoque, a perdu la boule il y a trois ans lors d?un accident de chantier où sa tête a heurté une solive. N?ayant plus toute sa tête, dépassé par les événements, c?est un « patron » dont l?autorité repose avant tout sur Ahlème qui a fort à faire avec Foued, un vrai petit chétane (voyou). La seule chose qui le retient de ne pas collectionner les conneries (plus ou moins drôles et plus ou moins graves), c?est la surveillance de sa soeur. Le problème est qu?elle aussi a fort à faire, entre ses missions intérim (les comptages de clous chez Leroy Merlin), les files d?attente à la préfecture pour renouveler sa carte de séjour (tous les trois mois) et ses histoires d?amour foireuses (pourquoi ses copines s?entêtent-elles à lui présenter des ploucs ?). Malgré sa vigilance, elle ne peut donc empêcher longtemps son petit frère de glisser sur la mauvaise pente et va donc se défouler de plus en plus souvent chez « tantie Mariatou », professionnelle du dicton et mère par procuration. La sienne, la vraie, a été assassinée en Algérie en 1992. Depuis, la vie de Ahlème c?est donc la France, le souvenir d?un bonheur perdu et surtout l?espoir d?un bonheur à venir. Elle est encore jeune et parfois naïve mais, souvent, elle a l?impression d?avoir vécu mille vies. Sans doute un effet des délires du « Patron » et du déluge de galères? Ainsi, elle apprend un matin que, suite à ses démêlés judiciaires, Foued est menacé d?expulsion. Certains auraient baissé les bras et arrêté de rire. Mais pas elle. Car, comme dit Tantie Mariatou : « On a beau couper la queue du lézard, elle repousse toujours. »
Les saisons du bonheur
États-Unis, 1907. Des rêves plein la tête et son courage comme seul bagage, Adam, 20 ans, quitte son père et ses deux demi-frères pour aller tenter sa chance vers l’Ouest. Direction : Chattahoochee, petite ville du Nouveau-Mexique, terre d’abondance et de grandes espérances. C’est ici, à mille lieues de chez lui, que l’audacieux Adam va gravir une à une les marches du succès, en prenant la tête d’un grand magasin de mode et faire une rencontre déterminante, celle de la douce et belle Emma, riche héritière au passé douloureux. Une véritable renaissance professionnelle et sentimentale bientôt mise à l’épreuve par les soubresauts de l’histoire et les trahisons échafaudées par sa propre famille.
Le mari
Vous avez jusqu’à mercredi minuit. C’est dingue ! Où est-ce que je dénicherais deux millions de dollars ? Vous trouverez un moyen. Ce n’est pas possible. Je ne suis qu’un simple jardinier. Je ne dois pas avoir plus de onze mille dollars à la banque. Juste pour que vous sachiez que nous ne plaisantons pas. Vous voyez ce type sur le trottoir d’en face Mitch pivota, le téléphone toujours à l’oreille, et aperçut un homme marchant avec son chien. La journée ensoleillée avait un éclat de porcelaine. Un coup de fusil déchira le calme et le promeneur au chien s’effondra, touché à la tête. Mercredi à minuit. Nous sommes vraiment sérieux.
De son ouverture tendue à son dénouement fracassant, Le Mari est un thriller qui mettra à cran les nerfs du lecteur à travers chacun de ses rebondissements et de ses révélations. Après tout, il s’agit d’un roman de Dean Koontz. Et l’expérience est sans équivalent.
La bibliothèque des cœurs cabossés
Traduit du suédois par Carine Bruy. Tout commence par les lettres que s’envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l’Iowa. Après deux ans d’échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu’Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine. Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis – et pas uniquement les personnages de ses romans préférés –, qui l’aident à monter une librairie avec tous les livres qu’Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance. Et lorsque son visa de trois mois expire, ses nouveaux amis ont une idée géniale et complètement folle pour la faire rester à Broken Wheel.
Cinq jours
Dans le Maine, de nos jours. A 42 ans, Laura Warren sent qu’elle est à un tournant de sa vie. Depuis quelques temps, cette technicienne en radiographie, au professionnalisme et au sérieux loués par tous, se surprend à être de plus en plus touchée par la détresse de ses patients. Elle ne trouve pas beaucoup de réconfort à la maison : son mari est sans emploi depuis 19 mois ; son fils, artiste dépressif, se morfond depuis sa rupture amoureuse et sa fille s’apprête à partir à l université. Aussi voit-elle dans cette conférence à Boston une parenthèse bienvenue, sans imaginer que ces quelques jours vont bouleverser à jamais son existence… Richard Copeland est lui aussi en pleine confusion. A l’étroit dans un mariage contracté par dépit plus que par amour, incompris par une femme devenue de plus en plus distante, frustré professionnellement et connaissant de grandes difficultés avec son fils, un garçon brillant mais psychologiquement très instable, il rêve de s’échapper…
Rendez-vous chez Tiffany
Son premier ami. A huit ans, Jane est une petite fille comme tant d’autres. Ses parents ont divorcé et elle vit avec sa mère, une productrice de Broadway qui n’a guère de temps à lui consacrer. Pourtant, Jane n’est jamais triste ni solitaire : elle a un ami, Michael, qu’elle est la seule à voir et à entendre. Son premier amour. Hélas, les amis imaginaires ne sont pas éternels. Un jour, il leur faut partir. C’est ce qu’explique Michael à Jane au soir de son neuvième anniversaire, ajoutant qu’elle ne sera pas triste puisqu’elle ne se souviendra pas de lui. vingt-trois ans après! Les années ont passé. Jane est devenue une trentenaire séduisante et une scénariste à succès. Côté coeur, sa vie est cependant un échec. Michael? Elle ne l’a jamais oublié. C’est alors qu’elle le croise dans les rues de New York, tel qu’il est resté en son souvenir. James Patterson n’est pas seulement l’auteur de plus de vingt suspense qui, tel Bons Baisers du tueur L’Archipel, 2011, ont figuré en tête des listes des best-sellers aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Mari et père de famille, il a signé de grands romans. Pour toi, Nicolas et L’amour ne meurt jamais Archipoche 2006 et 2007 où sentiments riment avec rebondissements.
Zacharie l’escarcelle
Le Prix Nobel de littérature a attiré l’attention du monde entier sur l’oeuvre de Soljenitsyne. Ses grands romans ont reçu un accueil unanime et enthousiaste. Nous avons réuni dans ce recueil des petits textes moins connus qui avaient paru dans différentes revues, ou journaux, et avaient été repris dans un Cahier de L’Herne et aux éditions Julliard. Par le souffle et par le ton, ces petites pièces diffèrent des grandes fresques polyphoniques que sont Le pavillon des cancéreux et Août 1914. Elles ne sont pas moins représentatives de l’immense talent de Soljenitsyne.
New York brule-t-il ?
Trois ans après la tragédie du 11 septembre, des terroristes cachent une bombe atomique au cœur de New York. Si le président américain n’oblige pas les Israéliens à quitter toutes les colonies des territoires arabes occupés, Manhattan sera rayée de la carte. Faut-il céder à ce chantage ? Des terroristes peuvent-ils vraiment se procurer une bombe atomique et l’introduire sur le territoire américain ? Y a-t-il, pour les forces de l’État le plus puissant de la planète, la moindre chance de la trouver et de la désamorcer ? Peut-on évacuer New York ? Le compte à rebours commence . New York brûle-t-il ? Un thriller diabolique un roman d’une force exceptionnelle au cœur de notre temps et de sa folie.
L’héritage d’Esther
La fin de l’empire austro-hongrois et ses prolongements crépusculaires ont inspiré des écrivains majeurs comme les Autrichiens Joseph Roth, Stefan Zweig ou Arthur Schnitzler. Il faut y ajouter le Hongrois Sàndor Marai (1900-1989) qui, aujourd’hui, est enfin reconnu comme un immense écrivain européen. L’Héritage d Esther, publié en 1939, rassemble en un bref récit tout ce qui fait l’art de Marai. Retirée dans une maison qui menace ruine, engourdie dans une solitude qui la protège, une femme déjà vieillissante voit soudain ressurgir le seul homme qu’elle a aimé et qui lui a tout pris, ou presque, avant de disparaître vingt ans plus tôt. La confrontation entre ces deux êtres complexes. Esther la sage, ignorante de ses propres abîmes et Lajos l’insaisissable, séducteur et escroc est l’occasion d’un de ces face à face où l’auteur des Braises et de La Conversation de Bolzano excelle. Un face à face où le passé semble prêt à renaître de ses cendres, le temps que se joue le dernier acte du drame, puisque la loi de ce monde veut que soit achevé ce qui a été commencé. La tension dramatique extrême, l’atmosphère somnambulique, l’écriture sobre et précise font de ce court roman un véritable chef-d’œuvre.
Tout devrait rentrer dans l’ordre
Un matin, Marion apprend de la bouche même de son gentil mari qu’elle appartient au club des femmes trompées. Elle va alors tout mettre en oeuvre pour le faire rentrer dans le club, beaucoup plus sélect, des hommes repentants. Mais se comporter en femme libérée peut se révéler dangereux. Heureusement, Marion sera guidée dans sa quête du bonheur conjugal par ses deux amies, Claire qui, amoureuse d’un homme marié, est supposée être dans le clan adverse, et Sophie, dont le mari a un passe-temps favori : coucher avec des hommes. Sur un ton humoristique et léger, l’auteur aborde les problèmes de couple du XXIe siècle de manière positive et réaliste.
La vie très privée de Mr Sim
Maxwell Sim est un loser de quarante-huit ans. Voué à l’échec dès sa naissance qui ne fut pas désirée, poursuivi par l’échec à l’âge adulte sa femme le quitte, sa fille rit doucement de lui, il s’accepte tel qu’il est et trouve même certaine satisfaction à son état. Mais voilà qu’une proposition inattendue lui fait traverser l’Angleterre au volant d’une Toyota hybride, nantie d’un GPS à la voix bouleversante dont, à force de solitude, il va tomber amoureux. Son équipée de commis-voyageur, représentant en brosses à dents dernier cri, le ramène parmi les paysages et les visages de son enfance, notamment auprès de son père sur lequel il fait d’étranges découvertes : le roman est aussi un jeu de piste relancé par la réapparition de lettres, journaux, manuscrits qui introduisent autant d’éléments nouveaux à verser au dossier du passé. Et toujours Max pense à la femme chinoise et à sa fille, aperçues dans un restaurant en Australie, dont l’entente et le bonheur d’être ensemble l’ont tant fasciné. Plus d’une génération va se reconnaître dans ce roman qui nous enchante avec un humour tout britannique, bien préférable au désespoir.
La ville orpheline
Été 1972. La ville de Famagouste, à Chypre, héberge la station balnéaire la plus enviée de la Méditerranée, cité rayonnante et bénie des dieux. Un couple ambitieux ouvre l’hôtel le plus spectaculaire de l’île, Le Sunrise, ou Chypriotes grecs et turcs collaborent en parfaite harmonie. Deux familles voisines, les Georgiou et les Özkan, sont de celles, nombreuses, venues s’installer à Famagouste pour fuir des années de troubles et de violences ethniques dans le reste de l’île, ou la tension monte. Lorsqu’un putsch grec plonge l’île dans le chaos, celle-ci devient le théâtre d’un conflit désastreux. La Turquie envahit Chypre afin de protéger sa minorité sur place, et Famagouste est bombardée. Quarante mille personnes, n’emportant que leurs biens les plus précieux, fuient l’armée en marche. Qu’adviendra-t-il du Sunrise et des deux familles restées dans la ville désertée ?
Lune de Tasmanie
C’est magnifique, souffla Kathryn. Qu’éprouves-tu à retrouver ta terre natale au bout de toutes ces années ? Des larmes piquèrent à nouveau les yeux de la sexagénaire, qui resserra son châle autour de ses épaules. Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer, avoua-t-elle à sa petite-fille. Du bateau, j’ai déjà constaté tellement de changements que j’en viens presque à craindre ce que je vais découvrir une fois que nous aurons accosté à MacInnes Bay. 1905. À la mort de son mari, Christy décide, à bientôt 65 ans, de se rendre en pèlerinage sur l’île de Skye, en Écosse, terre rude où elle a passé les quinze premières années de sa vie. Avant que ses parents ne soient contraints à l’exil et s’installent en Tasmanie, au sud de l’Australie. Accompagnée de sa fille Anne et de sa petite-fille Kathryn, Christy embarque pour un long voyage vers le passé, où de douloureux souvenirs referont surface. Un retour aux sources qui bouleversera à jamais la vie des siens.
France
J’avais huit ans en 1940. Je me souviens de ce temps-là, de notre peur. Je me souviens aussi d’une petite fille qui s’appelait France. C’est d’elle que je voulais parler, de notre pays dont elle porte le nom. Mais un roman naît du hasard. Un jour, consultant les carnets de guerre de Rommel, j’ai lu qu’en mai 1940, alors que le général allemand s’enfonçait avec son armée dans la France vaincue, un officier français, un héros anonyme, avait refusé de se rendre. Qu’il avait accepté, malgré la débâcle, de mourir. Cet officier, je l’ai nommé Charles de Lignères. Et j’ai voulu dire pourquoi il avait choisi, dans la défaite, le sacrifice. J’ai cherché et raconté ce qu’il était, sa famille, ses idées, ses amours, et même – parce que le futur aussi éclaire – qui étaient ses enfants, les choix qu’à leur tour ils avaient faits. Et c’est alors que j’ai à nouveau rencontré France, la petite fille. Car tout se tient, tirez un souvenir, un autre suit. Faites surgir une vie, dix autres s’avancent. Autour de Charles de Lignères, autour de France, tous sont venus : frères, épouses, rivaux, fils, me raconter. Me parler de la France et de cette petite fille encore, au nom de France.
Chemins croisés
Coincé dans sa voiture après un accident de la route, Ira Levinson, un homme âgé de 90 ans, attend désespérément qu’on vienne le secourir. Sur cette route isolée, il n’y a pas âme qui vive. Pendant ce temps, Ruth, celle qu’il a aimé tout au long de sa vie et qui a disparu il y a neuf ans, revient le hanter. Ils ont vécu d’intenses joies mais ont aussi été confrontés à un chagrin indélébile : l’incapacité d’avoir des enfants à cause d’une blessure de guerre. Pour combler ce vide, ils sont devenus des collectionneurs d’art. Depuis la mort de sa bien-aimée, Ira erre sans but. Sophia, une jeune étudiante en histoire de l’art, et Luke, un séduisant cow-boy, que tout oppose, tombent amoureux l’un de l’autre. Chacun à des aspirations et des rêves radicalement différents. Le jeune homme doit batailler pour sauver le ranch de sa famille au bord de la faillite. Sophia doit se remettre d’une relation qui l’a brisée. Par un concours de circonstances, la route du jeune couple va croiser celle d’Ira. Ensemble, ils vont apprendre à panser leurs peines pour emprunter enfin le plus beau des chemins.
Bien repasser en dix leçons
Cinq femmes qui se réunissent régulièrement autour de leur tables à repasser, évoquent leur vie de femme tour à tour mère, épouse, amante, fille.
Richard continue de chercher la liberté dans toute relation. Ainsi la série devient une exposition de toutes les variantes de relations humaines. Richard, avocat à succès à l’approche de la trentaine, a , en plus de la longe liste de femmes d’une nuit, des relations plus durables mais inconstantes, avec cinq maîtresses, où il est le dominateur: l’ancienne servante de famille, qu’il pousse à la drogue et la prostitution; sa secrétaire, servante soumise, qu’il pousse au suicide; une jeune fille pure, séduite, mis enceinte, qu’il pousse à l’avortement, une prostituée toxicomane qu’il essaie par pari de rendre fou d’amour pour lui, et la maîtresse de son propre frère Daniel, avec laquelle il trahit son frère et qu’il violera. Et il trahit son frère aussi en organisant un trio avec lui et une de ses maitresses. son frère, épris au jeu, encore en le donnant l’occasion de jouer gros au casino. Les grosses pertes poussent Daniel à se suicider. Dans le dernier tome, Richard, en plus des femmes, va se donner à la drogue, entre de plus en plus dans les boites de nuit suspectes, et en même temps il joue des jeux malsains avec des femmes qu’il fait souffrir moralement. Son dégoût pour la femme impure qui devient de plus en plus explicite est en contradiction flagrante avec sa propre vie: Richard applique sans gène une morale double. Kessel analyse si l’on peut appeler cela analyser aussi Richard dans une situation de dépendance par un accident routier qui le met en plâtre de la tête au bassin pour plusieurs mois, « analyse » Richard en relation avec des politiciens au pouvoir la corruption n’y manque pas), et « analyse » Richard dans sa relations avec ses parents vieillissants (son père meurt au dernier chapitre.
Trois amours
Puisque M. Lennox a perdu son associé, pourquoi ne le remplacerait-il pas par Frank ? Lucy Moore, qui veut contre vents et marée aider son mari à faire son chemin, décide d’organiser un dîner en l’honneur de M. Lennox pour lui poser la question. Personne ne lui ayant appris les finesses de la diplomatie, la soirée tourne à sa confusion. Elle en rend responsable Anna, cousine de son mari, dont les interventions ironiques n’ont pas peu contribué à gâcher ses projets. De fil en aiguille, Lucy devient involontairement cause de la mort de Frank. De cette épreuve elle ne tire aucune morale, étant trop occupée à gagner sa vie et celle de son fils Peter. Acceptant toutes les privations, elle travaille pour bâtir l’avenir de Peter. Ses plans sont tracés : elle se reposera quand il sera médecin. Mais l’ingratitude est une des tares humaines les plus répandues et Peter n’en est pas exempt. Abandonnée pour une riche fiancée, la sévère Ecossaise reporte vers Dieu l’énergie et l’amour voués jusque-là au service de Frank et de Peter. La rigidité de la vie conventuelle sera le dernier obstacle où se brisera le personnage pathétique de Lucy Moore.
La puissance et la gloire
La Puissance et la Gloire est le sommet des romans catholiques de Graham Greene. Il lui fut inspiré par un séjour au Mexique en 1937.Le clergé mexicain persécuté par le gouvernement révolutionnaire, il ne reste qu’un seul prêtre, dont la tête est mise à prix. Ce prêtre est un pauvre homme qui aime trop l’alcool et qui a fait un enfant à une de ses paroissiennes. Il essaie de fuir mais revient chaque fois qu’un mourant a besoin de lui, « et même lorsqu’il croit que son secours sera vain, et même lorsqu’il n’ignore pas que c’est d’un guet-apens qu’il s’agit et que celui qui l’appelle l’a déjà trahi, ce prêtre ivrogne, impur, et tremblant devant la mort, donne sa vie sans perdre à aucun moment le sentiment de sa bassesse et de sa honte » ( François Mauriac ).Extraordinaire roman, La Puissance et la Gloire connut dès sa parution un succès retentissant et reste l’oeuvre la plus forte du grand écrivain anglais.
Frère honorat
Raymond Guétard, le narrateur, est âgé de vingt ans. Né à Rodez dans une famille sans religion, il est mal dans sa peau, supérieurement lucide et revenu de tout avant même d’avoir vraiment vécu. À seize ans, il connaît Françoise, la bibliothécaire municipale qui en a vingt-trois. Si la complicité de leurs intelligences est totale, l’amour entre eux se révèle être un échec. Il n’y a pas d’amour humain, assure Raymond, désormais soulevé par un élan vers la foi qui va le conduire au monastère bénédictin de Combelle dans l’Aveyron. Il entrera dans les ordres sous le nom de frère Honorat. Cependant son « mal-être » l’envahit progressivement de dégoût, en dépit de son amitié profonde pour frère André qui le suit de très près. Soumis à l’épreuve d’un terrible déchirement, le jeune homme quitte Combelle après avoir tenté d’y mettre le feu. Il retourne chez ses parents à Rodez. Entre-temps, Françoise, qu’il aurait pu aimer, est devenue l’amie intime de sa mère auprès de laquelle elle s’est installée. La pudeur de la réflexion, la rigueur de son analyse font de ce livre une sorte de bréviaire que troublent le désir de trouver Dieu et le désespoir de manquer le rendez-vous du sacré. Il émeut en profondeur. Il met en alerte la conscience des lecteurs, quels qu’ils soient. La sobre beauté de son écriture et l’extraordinaire volonté de mettre au jour la vérité en sont les atouts premiers.
La mémoire des vaincus
Qui est Fred Barthélemy, dont Michel Ragon nous fait une biographie si passionnante ? Qui est Flora, la petite fille de ses amours enfantines, devenue marchand de tableaux célèbre et richissime ? La Mémoire des vaincus mêle personnages réels et personnages inventés en une vaste fresque où l’histoire, le mythe, le romanesque et l’autobiographie se conjuguent. Dans le cours du roman, communisme, anarchisme, fascisme apparaissent dans leur complexité, dans leurs luttes féroces, par le biais de personnages historiques dont Michel Ragon nous fait d’étonnants portraits ; mais aussi d’hommes et de femmes moins connus, les obscurs, les éternels vaincus par un pouvoir omnipotent, sans cesse attaqué et sans cesse renaissant. Il n’empêche que ces vaincus, qu’ils se nomment Makhno, Durruti ou Lecoin, ne s’avouent jamais battus et qu’à l’heure où le totalitarisme marxiste fait naufrage, leur increvable esprit de liberté ressuscite.
Mon siècle
Poète, romancier, auteur dramatique, mais encore sculpteur et dessinateur, Günter Grass (né en 1927) est l’une des plus grandes figures intellectuelles allemandes du XXe siècle, récompensée par le prix Nobel de littérature en 1999. Un prix couronnant l’obstination, l’intensité et la richessed’uneœuvre. AvecMon siècle, ce vingtième qu’il aura traversé aux deux tiers, Grass a pris le parti de raconter ce qu’a été pour les Allemands, à ses yeux, le XXe siècle. Ce sont ainsi cent brèves histoires une histoire par année), à commencer par la participation allemande aux expéditions contre la Chine. Autant de récitshabités par un personnage, dans lequel l’auteur plonge aisément, variant les procédés de composition, pour rendre compte de son point de vue, mêlant la mémoire collective à sa mémoire personnelle, jouant sur les temps, les rencontres, parfois réelles, parfois imaginaires, multipliant les clins d’œil, les allusions. À la fois un exercice de style et un témoignage remarquable. Céline Darner
Eponine
69 après J.-C., mort de Néron. La Gaule reste sous le joug romain, mais l’esprit de révolte n’est toujours pas éteint. Un couple flamboyant et maudit va l’incarner : Sabinus, lointain descendant de César, et Eponine, fille d’un notable de Langres, connaîtront l’amour fou dans la résistance, victorieuse d’abord, puis traquée, lorsque la majorité des chefs gaulois aura choisi la collaboration. Dissidents, ils vivront reclus dans un souterrain, mais jamais ils n’abandonneront la lutte pour l’indépendance qui les mènera jusqu’à Rome, où ils refuseront de prêter serment à Vespasien. Cette saga héroïque, et rigoureusement historique, aux multiples rebondissements, nous fait découvrir la fascinante figure d’Eponine, femme de passion, d’honneur et de liberté, dans l’univers quotidien de la civilisation gallo-romaine, qu’Anne de Leseleuc nous restitue avec une scrupuleuse authenticité.
Barbe bleue
Saturnine, à la recherche d’un appartement, trouve une colocation dans un luxueux hôtel particulier parisien. Mais il lui faut vivre avec le propriétaire et obéir à ses conditions : ne jamais entrer dans la pièce interdite, partager le dîner du maître des lieux, et devenir sa confidente, au péril de sa vie. Car on attribue à ce mystérieux aristocrate espagnol la disparition des huit colocataires précédentes. Avec ce Barbe bleue contemporain, Amélie Nothomb propose une réécriture du conte cruel de Charles Perrault, en le nourrissant des dialogues incisifs dont elle a le secret. Elle crée deux personnages originaux, engagés dans un duel à mort pour défendre leurs valeurs et leur existence même. La forme quasi-dramatique de ce roman permettra aux élèves de réfléchir à la forme et aux enjeux du dialogue argumentatif, au processus de création d’un personnage, et à l’exercice de style qui aboutit à la modernisation d’un texte classique et d’un mythe littéraire. L’appareil pédagogique est suivi d’une interview exclusive de l’auteur !
Tout ce qu’on ne s’est jamais dit
Lydia Lee, seize ans, est morte. Mais sa famille l’ignore encore… Élève modèle, ses parents ont placé en elle tous leurs espoirs. Sa mère, Marylin, femme au foyer, rêve que sa fille fasse les études de médecine qu’elle n’a pas pu accomplir. Son père, James, professeur d’université d’origine chinoise, a tant souffert de sa différence qu’il a hâte de la retrouver parfaitement intégrée sur le campus. Mais le corps de Lydia gît au fond d’un lac. Accident, meurtre ou suicide ? Lorsque l’adolescente est retrouvée, la famille Lee, en apparence si soudée, va devoir affronter ses secrets les mieux gardés. Des secrets si longtemps enfouis qu’au fil du temps ils ont imperceptiblement éloigné ses membres, creusant des failles qui ne pourront sans doute jamais être comblées. Bien sûr, Tout ce qu’on ne s’est jamais dit distille un suspense d’une rare efficacité. Mais ce livre qu’on garde en soi très longtemps est bien plus que cela. Celeste Ng aborde la violence de la dynamique familiale, les difficultés de communication, le malaise adolescent, avec une intensité exceptionnelle qui évoque l’univers de Laura Kasischke. En distinguant cette œuvre envoûtante comme l’un des meilleurs romans de l’année, les critiques anglo-saxons ont salué la naissance d’un écrivain majeur et fait le succès du livre, vendu à plus d’un million d’exemplaires.
L’Idéal
Paru sous le titre « Au secours pardon » en 2007, puis suite à l’adaptation au cinéma par l’auteur, réédité sous le titre du fim « L’idéal », en 2016. A Moscou, Octave Parango est chargé par une marque de cosmétiques de trouver la plus jolie femme du monde. Léna a la détermination boudeuse des jeunes filles et la beauté d’un ange démoniaque. A Moscou et à Saint-Pétersbourg, Octave se damne pour la sauver puis se perd avec elle. Lequel des deux sauvera l’autre ?
Employés de la famille, amis et relations des Windsor, courtisans, membres du parlement ou encore observateurs de la maison royale, l’auteur a interviewé des centaines de personnes et examiné des milliers de documents pour passer au crible les vies- publiques et privées- du roi Georges, du duc de Windsor, de la Reine Mère, de la reine Elisabeth II, de la princesse Margaret, du prince Philip, du prince Charles, de la princesse Diana, du prince Andrew et de Sarah, duchesse d’York. Ainsi, tout est dévoilé : l’enfance, souvent difficile, les ambiguïtés sexuelles, les vices- alcool, drogues, jeu -, la légèreté des moeurs de ces personnages hors du commun. Aucun d’eux n’est épargné. Toutes les idées reçues volent en éclats pour laisser apparaître des êtres de chair et de sang, avec leurs réelles qualités et leurs surprenants travers.
Quartier perdu
Un dimanche de juillet, Ambrose Guise arrive à Paris. Personne. Sauf les statues. Une ville fantôme, lui semble-t-il, après un bombardement et l’exode de ses habitants. Auteur de romans policiers anglais, il vient rencontrer son éditeur japonais. Mais il va profiter de ce voyage pour élucider les mystères de son passé, du temps où il était français et s’appelait Jean Dekker, il y a vingt ans. Il fait alors surgir dans un Paris crépusculaire, halluciné, des lieux étranges : une chambre secrète rue de Courcelles, en face d’une pagode ; un grand rez-de-chaussée donnant sur un jardin, place de l’Alma.
Joyeuses Pâques et bon Noel !
Cinq ans qu’elle n’a pas vu Barnabé, son petit-fils, alors pour rattraper le temps perdu, faire le plein de souvenirs et fêter ces retrouvailles, elle organise pêle-mêle Pâques, Noël et la chandeleur en plein mois de juillet. Éberlué par cette tornade, Barnabé se laisse conquérir par sa grand-mère fantasque. Ce texte plein de sensibilité et d’humanité nous présente les portraits d’ados et de grands-parents contemporains.
Mange tes pates !
Pourquoi le ciel est bleu ? Pourquoi le soleil se couche le soir ? Pourquoi il fait froid en hiver ? Emma est le genre d’enfant qui pose des questions à tort et à travers. C’est de son âge ! Sauf quand, après la disparition de son grand-père, elle demande à quoi ça sert, la mort. De quoi donner la migraine à ses parents !
L’Hotel New Hampshire
Rarement une voix avait su captiver l’imagination des lecteurs et des critiques comme celle de John Irving, dans le Monde selon Garp, son premier roman traduit en français. Une fois encore, avec son nouveau livre, l’Hôtel Nezv Hampshire, chacun se laisse envelopper et séduire par un univers tout aussi étrange et désarmant : celui de l’excentrique famille Berry. Car, comme l’explique John narrateur et troisième rejeton de cette famille qui comprenait cinq enfants, un ours et un chien nommé Sorrow : Notre histoire favorite concernait l’idylle entre mon père et ma mère : comment notre père avait fait l’acquisition de l’ours; comment notre père et notre mère s’étaient retrouvés amoureux et, coup sur coup, avaient engendré Frank, Franny et moi-même Pan, Pan, Pan! disait Franny puis, après un bref intermède, Lily et Egg Paff et Pschitt! disait Franny. C’est ainsi que la voix de John Berry, tour à tour nostalgique et passionnée, nous relate son enfance et celle de ses frères et sœurs dans trois hôtels et sur deux continents différents. La première des illusions de mon père était que les ours peuvent survivre à la vie que mènent les humains, et la seconde que les humains peuvent survivre à la vie que l’on mène dans les hôtels. Ce qu’il advint des rêves de Win Berry et comment ces rêves influèrent sur la destinée de ses enfants, tel est le sujet de ce roman grave et hilarant dû à l’humoriste américain le plus important de ces dix dernières années », selon les termes de Kurt Vonnegut.
Un mariage poids moyen
Séverin Winter, professeur d’allemand et entraîneur de lutte de l’équipe universitaire, n’est pas homme à prendre la vie à la légère. Ses ébats amoureux, tout comme ses prouesses sportives, sont à ranger dans la catégorie poids lourd. Ce qui n’est pas pour déplaire à Utch, la robuste Viennoise dont le mari narrateur de surcroît est littéralement conquis par Edith, l’épouse poids plume de Séverin. En résultera un irrésistible ménage à quatre.
La clé de l’abime
Puissant, immense, tout de verre et d’acier, le Grand Train de 7 h 45 vient de s’ébranler à destination de Hambourg, quand, à son bord, le modeste employé Daniel Kean distingue une flaque rouge Sang aux pieds d’un passager. Pour déjouer l’attentat imminent, le jeune homme amorce le dialogue avec le kamikaze agonisant qui lui Susurre quelques mots à l’oreille.