Le dernier rhum…
Au carrefour de l ‘intrigue policière, de l’essai et d’une approche inspirée des sciences sociales, ce livre traite des douloureux problèmes de la maltraitance et des violences dont les femmes sont l’objet, dans notre société jamais sortie de ses fonctionnements patriarcaux et machistes. Inutile d’y chercher la trame classique des péripéties du récit policier. Hommes et femmes y agissent et réagissent. Une réalité cruelle et banale, pleine de tendresse et de fureur.
Au pays de l’eau
Du côté de Rido, vers où le soleil se couche, le pays de l’eau plonge vers les bois de Mahavel. Dans les pentes inaccessibles, quelques caps durs et noirs exhibent leurs fronts nus au soleil. J’aime cette terre comme on aime quelqu’un. J’aime ses arbres, ses paysages, ses gens. J’étais étendue sur le dos. Le plafond blanc trônait en silence dans le champ de mes yeux vides. Ni les voix de la cour, ni celles de la rue, ni les chuchotements des murs, rien n’arrivait à remuer mon esprit. Un cri immense s’était lové au plus profond de moi. Sous la plume de Marie, la narratrice, les événements, les êtres et les choses deviennent fascinants. Un récit de vie qui effleure l’Histoire, un témoignage bouleversant.
Code zéro
Gare de Washington, le 29 janvier 1958, cinq heures du matin. Affolé, Luke se réveille, habillé comme un clochard… Que fait-il là ? Il ne se souvient plus de rien. Deux hommes le filent. Pourquoi ? Son amnésie est-elle d’accidentelle ? Traqué, désemparé, il découvre qu’il travaillait sur la base de Cap Canaveral, au lancement d’Explorer I, prévu pour le lendemain soir… Il lui reste quarante-huit heures pour retrouver son identité, empêcher le sabotage de la fusée et sauver sa peau… Code zéro se fonde sur des faits réel : en pleine guerre froide, le lancement d’Explorer I fut ajourné pour d’obscure raisons. Ken Follett a imaginé le déroulement de cette affaire classée top secret par les autorités américaines. Un compte à rebours d’une efficacité redoutable.
Le livre des secrets
En 1953, quand s’ouvre le roman, Maria vit depuis plus de cinquante ans seule dans la maison de famille délabrée. On la surnomme la sorcière de Waipu, elle qui très jeune se rebella contre sa mère pour vivre sa passion avec un cantonnier. Mise au ban d’une communauté encore très respectueuse des strictes règles morales édictées par son sourcilleux fondateur l’autoritaire et charismatique Norman McLeod, avec qui sa grand-mère Isabella quitta l’Écosse en 1817, elle a tout le temps de se pencher sur le passé. Après plus de trente-cinq ans de voyage à travers le vaste monde et quelques longues étapes, en Nouvelle-Écosse et dans l’île de Cap-Breton, sur les côtes d’Amérique du Nord, McLeod, que ses disciples appelaient l’Homme, décida, en 1854, que leurs tribulations prendraient fin sur cette côte du Nord de la Nouvelle-Zélande où Maria vit le jour bien des années plus tard. L’Homme qui guida là son peuple, convaincu de le conduire sur le droit chemin, reposait depuis vingt ans déjà dans le cimetière près de l’océan. Le journal tenu par sa grand-mère tout au long de sa vie aventureuse, et sur lequel Maria met la main, lui révèle pourtant l’envers du décor : s’y dessine non le portrait d’une diablesse dont elle aurait hérité les penchants pervers et indociles, comme sa propre mère tentait de l’en convaincre, mais celui de l’héroïne indépendante et téméraire que fut Isabella. Il fallait bien du courage en effet pour s’imposer face à un McLeod peu enclin à accepter chez ses ouailles des opinions individuelles, surtout quand celles-ci étaient des femmes. Et l’on comprend, au fil de cette formidable saga, que le Livre des secrets est celui de ces femmes qui, pour exister dans une communauté masculine et rétrograde, n’avaient d’autre choix que d’en contourner les préceptes.
Corps et âme
À New York, dans les années quarante, un enfant enfermé dans un sous-sol regarde les chaussures des passants. Pauvre, sans autre protection que celle d’une mère excentrique, Claude Rawlings semble destiné à demeurer spectateur d’un monde inaccessible. Mais dans la chambre du fond, enseveli sous une montagne de vieux papiers, se trouve un petit piano désaccordé. En déchiffrant les secrets de son clavier, Claude va se découvrir lui-même : il est musicien. Ce livre est l’histoire d’un homme dont la vie est transfigurée par un don. Son voyage, jalonné de mille rencontres, amitiés, amours, le conduira dans les salons des puissants, et jusqu’à Carnegie Hall. La musique, évidemment, est au centre du livre musique classique, grave et morale, mais aussi la pulsation irrésistible du jazz. Autour d’elle, en une vaste fresque foisonnante de personnages, Frank Conroy brosse le tableau fascinant, drôle, pittoresque et parfois cruel d’un New York en pleine mutation.
Les nuits de Shanghai
Shanghai se trouve à Barcelone. Et à Shanghai-Barcelone vit un héros nommé Kim ou Joaquim, c’est selon. Il a connu la guerre civile. Il a dû fuir. Il ne peut revenir, pur l’instant au chevet de sa fille Susana une si jolie fille, pourtant, qui meurt des poumons dans une maison triste. Alors l’un des compagnons de Joaquim raconte à Susana les aventures magnifiques du Héros. A Shanghai, Kim protège une troublante Asiatique des menées obscènes d’un ex-nazi. Souvent pessimiste, spécialiste des héros manqués et des personnages déglingués, l’écrivain catalan né en 1933 signe ici l’un de ses livres les plus émouvants, porté par un romantisme qui n’exclut ni l’humour ni la véhémence.
Avant que naisse la foret
Marié à une jolie rousse, père d’une petite fille, Albert vit paisiblement au bout du RER parisien. Un jour qu’il traîne au lit avec sa femme, il laisse le téléphone sonner. Le répondeur se déclenche : sa mère est morte. Démuni, Albert décide de faire le point et s’enferme seul avec l’urne maternelle dans la propriété familiale de Mayenne, une grande maison cerclée de plusieurs hectares de bois. Une idée l’obsède : trouver une chanson pour la cérémonie funèbre – une chanson qui dira à tous, et mieux que n’importe quel discours, qui était cette femme sensible et indépendante. Mais une nuit, il est réveillé par des bruits étranges. Dans l’aile ancienne du bâtiment, les murs chantent… Les échos font revenir le passé. Et puis, il y a cette légende familiale qui dit qu’un ermite erre dans la forêt. Commence alors la lente remontée des souvenirs, et avec elle, celle des secrets d’une mère que seul un fils pouvait entendre.
Le néant quotidien
Zoé Valdés raconte l’histoire d’une jeune femme qui lui ressemble à s’y méprendre, depuis sa naissance très patriotique à Cuba, le 2 mai 1959, au lendemain d’un glorieux défilé de travailleurs, jusqu’à cette soirée ultime où, trente ans plus tard, en pleine \ »période spéciale\ » (privations, pénurie, liberté si précaire), les deux hommes de sa vie vont jouer aux échecs le privilège de finir la nuit avec elle. Dehors – dernier terme de cette éducation sentimentale et politique à la cubaine – semble l’attendre la mer immense, par où se sont déjà enfuis les amis chers.
Lais
La poétesse connue sous le nom Marie de France est, vers la fin du XIIe siècle, le premier grand auteur féminin de la littérature française. Ses Lais sont des récits d’aventure et d’amour dont la matière est tirée du folklore et des mythes bretons. Ce sont des contes de fées: un chevalier se transforme en loup-garou, un autre en oiseau pour voler jusqu’à celle qu’il aime, un autre rencontre une biche qui parle, un autre encore devient l’amant d’une fée. Ce sont aussi des contes poétiques, à la simplicité mystérieuse et envoûtante, qui disent la force et la mélancolie de l’amour.
Dialogues de betes
TOBY-CHIEN : Elle me saisit par la peau du dos, comme une petite valise carrée, et de froides injures tombèrent sur ma tête innocente : « Mal élevé. Chien hystérique. Saucisson larmoyeur. Crapaud à cœur de veau. Phoque obtus… » Tu sais le reste. Tu as entendu la porte, le tisonnier qu’elle a jeté dans la corbeille à papier, et le seau à charbon qui a roulé béant, et tout. KIKI-LA-DOUCETTE : J’ai entendu. J’ai même entendu, ô Chien, ce qui n’est pas parvenu à ton entendement de bull simplet. Ne cherche pas. Elle et moi, nous dédaignons le plus souvent de nous expliquer.
Café-Crime
Nègre littéraire, Samuelson connaît soudain la gloire en écrivant sous son vrai nom. Mari jusqu’alors fidèle, il ne résiste pas à l’envie de rencontrer ses lectrices, puis de les séduire. Commence alors la vie-tourbillon, les cinq-à-sept qui se prolongent, et la remise en cause d’une vieille complicité avec l’épouse, et les deux chats siamois, qui ronronnent mais n’en pensent pas moins. A peine le temps de déguster en souvenir des années mortes, un petit café-crime. Café-Crime : un roman moderne, authentique ; une confession impudique et drôle, illuminée par d’inoubliables portraits de femmes. La découverte d’un Lanzmann au ton nouveau, profond et tendre.
Trois filles en folie
Quand trois filles qui n’ont rien en commu se voient obligées de partager un appartement en plein New York, tout, je dis bien tout, peut arriver. Allie : Un peu tête en l’air, Allie n’a rien d’une intellectuelle, mais elle est toujours prête à rendre service. Et sous ses airs d’être toujours dans la lune, elle cache une sensibilité à fleur de peau. Et une bonne humeur à toute épreuve ! Emma : Sûre d’elle, têtue, un rien prétentieuse, Emma est la nana branchée par excellence. La mode n’a aucun secret pour elle, les techniques de séduction non plus. Et cette infatigable chipie a décidé de mater ses deux nouvelles copines de chambre. Jodine : Coincée, Jodine ? Quelle drôle d’idée ! Organisée, responsable, soigneuse, ça oui, elle l’est ! En plus, la cohabitation n’est pas son fort. Même avec un poisson rouge, elle a du mal à s’entendre. Alors pensez, avec deux colocataires complètement délurées.
Suite Romanesque « les semailles et les moissons » – Tome 4 – Elisabeth a dix-neuf ans, un visage de grâce impertinente, l’humeur libre et joyeuse. Ses parents, Pierre et Amélie, les amoureux des Semailles et les Moissons, ont vendu leur café du boulevard Rochechouart pour acheter un hôtel à Megève. Dans ce décor de vacances, c’est un va-et-vient de clients aux faces interchangeables. Ils témoignent à Elisabeth une admiration qui la flatte. Toutefois, si elle apprécie leurs compliments, elle refuse de se laisser entraîner dans une banale aventure saisonnière. Sûre d’être à l’abri des surprises sentimentales, elle n’en est que plus bouleversée, lorsque surgit l’inquiétante figure de Christian…
Vallauris Plage
Nos jours heureux
Vingt ans, la brune Camille et le bel Alexandre vivent une passion aussi brûlante que le Midi où ils séjournent. Besoin de nouveauté? Brusquement ils se séparent, se marient et, après s’être perdus de vue, vont d’un même élan choisir l’Atlantique contre le Midi. La vie de famille suit son cours quand, aux approches de la quarantaine, Camille et Alexandre éprouvent, là encore en même temps, le besoin de revenir sur les lieux de leurs jours heureux : le plein Sud. Ils s’y rendent en cachette, s’y retrouvent par hasard. Et, à nouveau, c’est le grand bonheur. Vont-ils s’enfoncer dans une passion aussi violente et statique que le soleil et la mer d’été en Méditerranée ? Ou revenir vers un amour plus atlantique, avec les flux et les reflux de l’âge, les brumeuses marées du cœur? Nos jours heureux est le roman de l’éternel conflit entre passion et amour. L’auteur vu par l’éditeur
Longtemps journaliste, membre du jury Fémina, Madeleine Chapsal est l’auteur de nombreux romans, récits et essais qui lui ont conquis un vaste public, principalement féminin. Parmi ses plus récentes publications : L’Indivision, La Femme sans (roman) et Trous de mémoire (essai).
Au cœur de la campagne creusoise, l’élégant domaine de Brières a toujours fasciné et inquiété à la fois. Là, au XIVe siècle, trois femmes accusées de sorcellerie furent brûlées. Une malédiction pèse-t-elle toujours sur celles qui y vivent, surtout quand leur volonté d’indépendance et leur tempérament passionné leur valent la hargne d’un monde dominé par les hommes ? Le destin de Valentine Fortier, conté dans Les Dames de Brières, se prolonge ici à travers une autre génération, qui traverse l’Occupation et l’après-guerre : celle de Renée, la fille de Valentine, quia voulu fuir le domaine familial et frayer son chemin à Paris ; celle de Colette, à qui son idée de la liberté amoureuse a valu les outrages de la Libération. À Brières, dans un très vieux grimoire, gît sans doute le secret de l’étang du Diable. Un secret qu’il leur faudra bien parvenir à déchiffrer un jour…
L’auteur du Rivage des adieux nous conte ici une histoire de passion et de mystère, à travers d’inoubliables portraits de femmes décidées à être libres.
L’homme idéal
Un métier en or elle dirige un hebdomadaire, une famille aimante, des amis aux petits soins : à trente-quatre ans, Francesca aurait tout pour être une femme parfaitement heureuse. Une seule chose lui manque : un bébé. Décidée à ne plus fondre en larmes à la vue du moindre landau, Francesca se met sérieusement en quête de l’homme idéal. Pour découvrir que l’espèce semble en voie de disparition. Il y a bien Jack Allen, le séduisant patron du journal rival, mais celui-ci sort tout juste d’un divorce tumultueux et ne répond pas vraiment aux critères du père parfait. Autre candidat possible, que lui présente Henrietta, sa meilleure amie : le docteur Lawrence Westcott, directeur d’une clinique. Au début, ce dernier semble bel et bien être l’homme de la situation. Jusqu’à ce qu’il découvre que Francesca est peut-être plus attachée à son journal et à son père vieillissant qu’à lui-même. Et c’est ainsi que, incapable de choisir entre les deux hommes, Francesca se voit un beau jour contrainte de répondre à LA question : lequel des deux est le père de l’enfant qu’elle porte ? Une comédie à l’anglaise, pleine de vivacité et de fraîcheur, saluée par le Sunday Express comme étant « à l’image de son auteur : drôle, chaleureuse et passionnée.
De l’autre coté du fleuve
C’est en Arizona que Lawrence Clark Powell a situé l’action de ce roman. Dans le sud-ouest américain, creuset où se sont heurtées plusieurs civilisations, passions et haines s’affrontent intensément, à l’image du paysage rude et sauvage qui leur fournit une grandiose toile de fond. Carl Graham, universitaire d’un certain âge, est amené à confier à Claudia, jeune étudiante qui termine sa thèse, la trouble et surprenante histoire d’amour qu’il vécut jadis avec la fille d’une vielle Indienne, initiée aux pratiques de sorcellerie. Ce récit, tour à tour émouvant, dramatique et sous-tendu d’une sensualité envoûtante, permettra à Graham et Claudia de se retrouver face à face au seuil d’une autre histoire d’amour. Parviendront-ils à la vivre, sauront-ils s’engager vers la tendresse et la clarté ? Au-delà des personnages que l’auteur nous dépeint, le Colorado est peut-être le véritable héros, omniprésent, de ce roman. La ligne de partage que trace le fleuve entre l’Arizona et la Californie renvoie à la frontière qui sépare la culture de l’Indien de celle de l’homme blanc, la civilisation du progrès et du projet s’opposant aux valeurs tribales et ancestrales.
Un fils rebelle
A mon fils rebelle, écrivait avec humour Jean-Paul Sartre à Olivier Todd en lui dédicaçant une de ses oeuvres. Un très jeune homme était à la recherche d’un père. Grâce à la famille de Paul Nizan, il fit, en 1948, connaissance de Jean-Paul Sartre. Et Sartre devint son père, au sens où il fut, pour Olivier Todd comme pour ceux de sa génération, celui auquel on se réfère, avec lequel on est parfois en accord, contre lequel on entre le plus souvent en rébellion. Un fils rebelle, c’est l’histoire d’un homme qui est entré dans l’âge adulte au lendemain de la Libération et qui a connu toutes les tragédies de l’après-guerre : la fin de l’empire colonial, le communisme dévoilé, l’horreur vietnamienne. Olivier Todd retrace son itinéraire professionnel et personnel, de journaliste plongé dans les drames d’une époque dont Sartre fut un des phares, malgré ses erreurs et ses illusions.
Le clan des Otori – Tome 4
Seize ans ont passé depuis que Takeo a retrouvé Kaede, après tant d’épreuves. Ils ont trois filles l’aînée, la belle Shigeko, promet d’être une héritière digne d’eux, ses cadettes, les jumelles Miki et Maya, ont des talents singuliers. Mais l’harmonie et la prospérité des Trois Pays attirent l’attention de l’empereur, réveillent la convoitise et les haines enfouies. La Tribu n’a pas renoncé à sa vengeance, les étrangers arrivent avec leur religion et leurs armes à feu et le fils caché de Takeo, que la prophétie désigne comme artisan de sa mort, a grandi. Le drame qui se noue va emporter Takeo et les siens dans un terrible ouragan de violence et de souffrance… Après Le Silence du Rossignol, Les Neiges de l’exil et La Clarté de la lune, découvrez le destin de Takeo et Kaede dans ce quatrième tome qui clôt la saga du clan des Otori.
Le clan des Otori – Tome 3
Tu conquerras la paix en cinq batailles : quatre victoires et une défaite. Takeo parviendra-t-il à apporter la paix sur les Trois Pays comme l’annonce la prophétie ? Apres leur union secrète au temple de Terayama, Takeo et Kaede sont plus résolus que jamais à prendre possession de leur héritage et venger sire Shigeru. Tandis que le jeune homme tente de rallier à sa cause le pirate Fumio Terada, Kaede est victime d’un chantage diabolique Lorsqu’enfin la lune se lève sur la dernière et terrible bataille, l’issue est plus que jamais incertaine. La Clarté de la Lune clôt magistralement la puissante et captivante épopée de Takeo et Kaede.
L’Artefact
Voici le récit d’une vie, et le compte-rendu d’une expérience qui risquent fort de mettre en déroute nos modes habituels de pensée et notre confort intérieur. Qu’est-ce que l’art ? Une façon comme une autre de piéger la nature et de lui faire concurrence. Le héros de l’histoire, Valentin Body, a décidé de prendre son corps comme objet et support de ses créations artistiques. Il va donc le soumettre à une série d’exercices, métamorphoses et travestissements qui nous seront présentés comme autant d’œuvres ou plutôt de faits d’art – d’où le titre – chargés d’exprimer la réalité profonde de Valentin. Il inventera des actions scandaleuses, des situations anormales, des sortes de happenings, burlesques ou sanglants, qui seront des tentatives désespérées pour élucider le propre mystère de son corps et de sa destinée. Devenu la proie de son délire créateur, Valentin tentera l’épreuve suprême qui sera le couronnement de son œuvre. Prenant prétexte d’un certain nombre de recherches contemporaines, dont il n’est pas dupe, Patrick Thévenon a réussi là un portrait d’une ampleur exceptionnelle. L’aventure tragique de Valentin Body, victime ingénue de sa passion pour la vérité, nous est contée sur un ton volontairement détaché, ironique et corrosif qui donne au livre sa résonance profonde.
Une vie de Pintade à Paris
La réputation des Parisiennes n’est plus à faire. Partout dans le monde, on les dit élégantes, sophistiquées, gourmandes, séductrices nées, dépensant la moitié de leur salaire en lingerie. Après avoir exploré pas mal de basses cours dans le monde, Layla Demay et Laure Watrin ont eu envie de s’attaquer à ces Pintades de choix qui vivent en bord de Seine. Sous leur plume, une pintade n’est ni une poule ni une dinde, ni même une caille, et certainement pas une bécasse mais le symbole de la femme d’aujourd’hui, sérieuse et frivole à la fois.
Ouragan – Tome 2 – Sharazad
L’Iran, février 1979. Le Shah est en exil, Khomeiny vient de rentrer à Téhéran. Dans tout le pays règne la plus grande confusion, et c’est dans ces affrontements constants que se trouvent pris les personnels de S-G Helicopters, une Société d’hélicoptères de service qui assurent la liaison entre les différentes installations pétrolières en Iran et sur le golfe Persique. C’est une grosse compagnie qui a son siège en Écosse, d’où elle est dirigée par Andrew Gavallan représenté à Téhéran par Duncan Mclver.
Devant la menace d’une nationalisation de sa compagnie, Gavailan décide une évacuation éclair des pilotes, des techniciens et des appareils. C’est le plan Ouragan que tous ne vont pas accepter avec le même enthousiasme. Certains ont en Iran de solides attaches : des amis, une maîtresse, parfois même une famille. Erikki, le pilote finlandais, a épousé Azadeh, une Iranienne dont le père est un notable de Tabriz. Quand le plan Ouragan se déclenche, Tom Lochart, le pilote canadien, va tout faire pour emmener avec lui sa femme, la belle Sharazad. En même temps, des quatre coins du pays, des femmes et des hommes gagnent les bases où les attendent des hélicoptères prêts à décoller pour quitter l’Iran. Fout va se jouer en quelques heures : au bout du chemin, les uns trouveront le salut, les autres la mort. Dans le cadre de cet Iran des Mille et Une Nuits déchiré maintenant par la guerre civile, une poignée d’hommes et de femmes luttent, s’aiment et s’affrontent pour la réussite du plan Ouragan. C’est la conclusion de ce passionnant roman où se mêlent l’aventure, l’amour et l’action.
Il m’aimait
Je ne pouvais pas parler, je n’y avais même jamais pensé tellement tout cela était de me faute, tellement j’étais compromis et depuis si longtemps. Et puis, au fond, je l’aimais bien, Didier. Depuis plusieurs années, je m’étais habitué à lui. A sa présence, à ses cadeaux et à son amour des enfants. Le narrateur est aujourd’hui un adulte. Pendant toutes ces années, il a caché par honte, par impuissance, par culpabilité ! avoir été la victime d’un ami de la famille, Didier, qui pratiqua sur lui des attouchements sexuels permanents, jusqu’à l’adolescence. Mais tout n’est pas si simple. Et si la victime n’avait pas que du dégoût pour son bourreau ! Et si le pédophile aimait l’enfant qu’il abîme pour le reste de se vie d’homme ?
Jeux de miroirs
L’amour, le pouvoir, l’argent dans les milieux les plus huppés de Manhattan,trois êtres vont poursuivre leurs rêves en entrecroisant leurs destinées.
Adieu Benjamin
Sophie commençait à prendre conscience de ce qui s’était passé. Elle ne reverrait plus jamais Benjamin, son petit frère qu’elle adorait. Comment surmonter un tel chagrin et aider ses parents à faire face ?
Heureusement, il y a Valentine, Betty, Simon et les autres… Et surtout Sophie elle-même.
Pour les 11-13 ans.
La jeune amante
Les hommes aiment-ils longtemps les femmes parfaites ? Sans doute pas… Les femmes parfaites sont-elles aveugles ? Oui ! Sinon comment expliquer qu’Irène ne se soit jamais aperçue de l’amour naissant entre Alex, son bel époux, et Nora, sa jeune nièce ? N’ait rien deviné, rien vu, rien compris de la passion qui se jouait sous ses yeux entre cet homme de quarante-trois ans et une ingénue de seize ans ?
Mirage
Dans la chaleur étouffante d’un Sahara de tous les dangers, passion, mensonges et trahisons. Et si l’amour n’était qu’un mirage ? Un voyage plein de rebondissements au coeur d’un Maroc inattendu, avec le plus captivant des guides : Douglas Kennedy. Robyn le sait, son mari Paul est loin d’être parfait. Artiste fantasque, insouciant, dépensier, ce jouisseur invétéré a du mal avec les limites du quotidien. Le couple s’aime encore mais la crise couve. Sans compter la question des enfants. Robyn en veut un, Paul est d’accord. Mais le temps presse, et rien ne se passe. Pourquoi pas un voyage au Maroc ? Changer d’air, prendre le temps de vivre, se redécouvrir, et faire enfin ce bébé qui leur manque tant. Sur place, la magie opère : Paul se remet à peindre et Robyn à espérer. C’est alors qu’une nouvelle tombe, un secret révélé, si lourd, si explosif qu’il dévaste tout. Et Paul disparaît.
Folle de douleur, terrifiée à l’idée de perdre celui qu’elle ne peut s’empêcher d’aimer, Robyn va se lancer à sa recherche. Une quête qui la conduira au bout d’elle-même.
Les bienveillantes
En fait, j’aurais tout aussi bien pu ne pas écrire. Après tout, ce n’est pas une obligation. Depuis la guerre, je suis resté un homme discret ; grâce à Dieu, je n’ai jamais eu besoin, comme certains de mes anciens collègues, d’écrire mes Mémoires à fin de justification, car je n’ai rien à justifier, ni dans un but lucratif, car je gagne assez bien ma vie comme ça. Je ne regrette rien: j’ai fait mon travail, voilà tout; quant à mes histoires de famille, que je raconterai peut-être aussi, elles ne concernent que moi ; et pour le reste, vers la fin, j’ai sans doute forcé la limite, mais là je n’étais plus tout à fait moi-même, je vacillais, le monde entier basculait, je ne fus pas le seul à perdre la tête, reconnaissez-le.
Elle voulait juste être heureuse
Il l’a quittée la semaine dernière. Plus exactement le mardi soir de la semaine dernière à vingt et une heure quinze. La nuit d’avant, ils ont fait l’amour trois fois. Lorsqu’ils se sont couchés, vers minuit, un peu avant que le réveil ne sonne, vers six heures trente, et au milieu de la nuit, mais comme elle n’a pas allumé la lumière, elle ne sait pas très bien quand exactement. Comme ça, elle dirait vers trois ou quatre heures du matin. En fait, ce n’est pas très important. Dans les mois noirs et les nuits blanches qui suivirent, elle se demandera longtemps comment un homme peut faire l’amour trois fois dans la nuit à une femme qu’il va quitter le lendemain. Peut-être justement parce qu’il sait qu’il va la quitter. Lui jurera que non, la veille, il ne savait pas.
La théorie des nuages
Il est question de nuages et Virginie Latour commence à comprendre. Elle comprend qu’au début du dix-neuvième siècle quelques hommes anonymes et muets, disséminés dans toute l’Europe, ont levé les yeux vers le ciel. Ils ont regardé les nuages avec attention, avec respect même ; et, avec une sorte de piété tranquille, ils les ont aimés. Akira Kumo est un couturier japonais. Il collectionne les livres consacrés aux nuages. Pour classer sa bibliothèque, il engage Virginie Latour, une jeune femme, à qui il raconte des histoires de chasseurs de nuages. Celle de Luke Howard qui inventa leurs noms, celle de Richard Abercrombie qui fit le tour du monde pour voir s’ils étaient partout identiques, d’autres encore, aussi surprenantes que le jeu des nuées.
Diane lanster
Une étrange maladie de peau qui lui livre bataille depuis qu’il est né, la polio qui le laisse infirme et claudiquant depuis l’enfance, et toutes les frustrations qui s’en suivent, Thierry n’a pas eu l’existence facile. Un don, cependant, qu’il a rageusement développé en rééduquant lui-même sa main malhabile : le dessin. Mais quand il se retrouve élève dans un atelier, à dix-huit ans, un autre péril le menace : le cours est mixte. Diane, sa blondeur, sa beauté, ses jupes écossaises et ses attentions, voici une calamité nouvelle à quoi il n’est guère préparé. Rien de plus équivoque, en vérité, que l’intérêt dont on le dorlote, toujours aux frontières de la B.A. et de la pitié. Les rencontres quotidiennes, les promenades, les dimanches à la campagne, les vacances à Porquerolles, le concours des Arts déco passé ensemble, tout est prétexte à nourrir des illusions, même quand Nadine, amie de Diane, et Noël, ex-« protecteur » de Thierry au lycée, viennent compliquer jusqu’au tragique, le plaisir doux-amer de l’amour mal partagé. Deux ans après il se souvient et raconte à Diane comment il l’a aimée. Corrosive et grinçante, l’ironie de Jean-Didier Wolfromm colore ce roman d’une cruauté singulière ; le talent y décape les lieux communs. Après tout, pourquoi les handicapés physiques seraient-ils bons ? Mais au-delà de l’âcreté du ton, voulue, défensive, on entend aussi le chant d’une tendresse, le silence des aveux, la romance pudique, vibrante, d’une passion comme on n’en rencontre plus guère. Classique autant qu’insolite, {Diane Lanster} est en effet le portrait d’une certaine génération bourgeoise, peut-être l’une des dernières. Presque un livre d’histoire en somme, si l’on écrivait celle des sentiments.
Le vœu du paon
A partir de 11 ans
Découvrez la quête passionnée d’un jeune garçon à la recherche de ses parents et de son identité… Une aventure médiévale pleine d’émotion.
Les pérégrinations de Grillot l’enfant trouvé et de Jordi le jongleur qui parcourent le pays d’Oc au Moyen Âge, de château en château, pour distraire nobles seigneurs et gentes dames. Au travers d’une évocation historique, la quête passionnée d’un enfant à la recherche de ses parents et de son identité.
1Q84 – Livre 3 : Octobre-Décembre
La nouvelle édition événement de l’un des plus grands succès d’Haruki Murakami ! Parue pour la première fois en France en 2011, une des œuvres les plus cultes de l’auteur, une odyssée initiatique entre deux mondes parallèles, une atmosphère aussi étrange qu’envoûtante pour un roman double qui rassemble toutes les obsessions du maître. Le Livre 3 fait entendre une nouvelle voix, celle d’Ushikawa. Et pose d’autres questions : quel est ce père qui sans cesse revient frapper à notre porte ? La réalité est-elle jamais véritable ? Et le temps, cette illusion, à jamais perdu ? Sous les deux lunes de 1Q84, Aomamé et Tengo ne sont plus seuls. Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l’autobiographie d’une jeune fille échappé ç la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l’âge d’un an et demi. Les deux jeunes gens sont destinés à se retrouver mais où ? Quand ? En 1984 ? Dans 1Q84 ? Dans cette vie ? Dans la mort ?
Vacances secrètes
A partir de 8 ans
Vincent a vécu une enfance heureuse à la « Marotte », une vieille demeure campagnarde. Quand ses parents décident de vendre la propriété, il part s’y installer clandestinement pour un dernier été… Mais il est découvert par Claire, la fille des nouveaux propriétaires…
Le tarbouche
C’est au Caire que se déroulent les aventures de la famille Batrakani : l’enseignement français des Jésuites, la récitation de Michel devant le Sultan, la reprise du commerce familial par Edouard, les amours adultères de Georges et de Maguy. Impressionné par la figure de Georges, son grand-père, Charles raconte avec affection et nostalgie l’époque où l’on portait le tarbouche. Reconstituant l’histoire d’une famille chrétienne dans l’Égypte du mandat britannique, ressuscitant des personnages qui campent avec une liberté superbe à la jointure de l’Orient et de l’Occident, Le Tarbouche nous restitue le charme troublant d’une époque disparue. Une douceur des choses, un raffinement exquis s’y mêlent au tragique d’une Histoire pleine de bruit et de fureur. On y croise le roi Farouk au volant d’une voiture de sport, la tante Maguy qui collectionne les amants et fascine ses jeunes neveux, l’oncle usurier porté sur la bonne chère, l’étrange Edouard obsédé par la démographie au point de compter lui-même les habitants du Caire, tant et tant d’autres. La figure de Georges Batrakani, le fabricant de tarbouches, le patriarche, tonitruant, tyrannique et généreux, domine l’ensemble. Le Tarbouche procède de cette littérature qui dépayse et rend heureux, et dont on rêve ensuite.
Possession
Lorsque le professeur Roland Mitchell tente, en 1986, de reconstituer la relation entre les poètes victoriens Randolph Henry Ash et Christabel LaMotte, il met le doigt dans un engrenage de passions et d’intérêts qui s’avèrent dépasser très largement le cadre de ses recherches. Une étrange assemblée de chasseurs et de personnages en quête d’auteurs entreprend alors de faire la lumière sur ces amours clandestines. Entre rétention de documents et viol de sépulture, secrets bien gardés et enveloppes cachetées, contention d’esprit tout universitaire et conspiration de confédérés, le roman d’A. S. Byatt séduit avant tout par son aspect de très convaincant pastiche de la littérature du XIXe siècle. Il est quelquefois des lectures qui font palpiter : Possession appartient à cette catégorie.
Notre part des ténèbres
La nuit du 31 décembre, Gary et les autres membres de l’atelier de recherche mécanique de Mondial Laser, une entreprise de pointe vendue à l’Inde par un fonds spéculatif américain, prennent possession d’un navire de luxe, le Nausicaa. A bord, les actionnaires du fonds et leurs invités célèbrent au champagne une année de bénéfices records. Tandis que la fête bat son plein – bal masqué, orchestre, caviar – le Nausicaa est détourné.
Ivanhoé (deuxième partie)
A partir de 11 ans
Accompagné du vaillant archer Locksley, le légendaire Robin des Bois, le roi Richard Cœur de Lion donne l’assaut au château de Torquilstone où Ivanhoé, blessé, est retenu prisonnier. Bientôt, le jeune chevalier maniera de nouveau la lance et l’épée : mais ce sera pour tenter de sauver du bûcher une innocente jeune fille qui a placé en lui son dernier espoir…
Les chevaux de Saint-Marc
Guillaume d’Amiens est un preux chevalier, un tournoyeur qui en est à son quatre-vingt-dix-neuvième tournoi. Ces affrontements, au cours desquels se heurtent les meilleurs, sont aussi leur gagne-pain. A la fin du tournoi, le vainqueur se paie sur les vaincus. Un jour, Guillaume entend un homme qui prêche la quatrième croisade. C’est Foulques, curé de Neuilly, célèbre pour son éloquence. Le chevalier décide de tout quitter et de participer à l’aventure. Il se croise, laissant derrière lui son pays, sa famille et une jeune fille délicieuse. La croisade tourne mal dès le commencement. Pour transporter l’armée, on passe un accord avec le doge de Venise. La Sérénissime fournira les nefs et les galères. Les croisés perdent beaucoup de temps à chercher l’argent du voyage sans y parvenir et doivent traiter un marché avec le doge qui détourne leur mission en les lâchant sur une proie qu’il convoite, Constantinople. S’y trouvent les quatre magnifiques chevaux de bronze doré que celui-ci rêve de voir orner sa ville à la basilique Saint-Marc. La capitale de l’empire d’Orient sera prise en 1204 au prix d’une tuerie et de pillages. Guillaume participe à tous ces événements dont Jean Diwo tire un vrai roman de chevalerie qui recrée un épisode de l’histoire, mélange d’héroïsme et de cruauté. Le chevalier fera aussi la conquête d’une princesse qu’il ramène en même temps que les chevaux de Saint-Marc. Pourra-t-il oublier la France et son grand amour ?
Les dames du Faubourg
Faubourg Saint-Antoine. Jean Diwo y est né et il raconte le fabuleux roman de cette grande artère parisienne où les chariots de l’Histoire n’ont cessé de rouler. Abbesses de Saint-Antoine-des-Champs, artisans, nobles, bourgeois, tous sont soudés par l’amour du bois, matériau noble et magique. Un roman chargé d’amour, de drames et de joies, parce que les hommes et surtout les dames du Faubourg ne sont pas moroses.
Le mystère Eléonor
A partir de 11 ans
N’ayant plus aucune famille, Catherine décide de revenir à Rennes dans son ancienne maison. Elle y est à peine arrivée qu’un terrible incendie embrase la ville. Cernée par les flammes, grièvement blessée, elle perd connaissance… Un manoir isolé. Éléonor se réveille dans un monde inconnu. On lui affirme qu’elle a dix-sept ans, qu’on est en 1721, et qu’elle a fait une chute de cheval. Elle ne se souvient de rien. Aurait-elle vraiment perdu la raison? Qui est ce mystérieux tuteur, dont les visites l’effraient tellement? Antoine, un jeune homme très observateur, découvre alors son existence…
L’omelette au sucre
A partir de 9 ans
Connaissez-vous l’omelette au sucre? Rien de moins compliqué à préparer. Prenez une famille de cinq garçons. Ajoutez-y un nouveau bébé à naître, une tortue, un cochon d’Inde et une poignée de souris blanches. Mélangez bien le tout, sans oublier une mère très organisée, un père champion du bricolage et quelques copains d’école à l’imagination débordante. Saupoudrez d’une pincée de malice et d’émotion, et servez aussitôt. C’est prêt… À consommer sans modération!
La vie d’un simple
La Vie d’un simple est un livre qui vient du fond du peuple, chose bien rare, et du fond du peuple paysan, chose unique… D’un grand-père conteur d’histoires Guillaumin tint le goût de conter, et il eut le courage d’ajouter au labeur paysan un labeur d’écrivain. Le plus bel exemple d’homme de lettres pratiquant le deuxième métier, c’est Émile Guillaumin qui le donne… Le Bourbonnais est loin, et la rumeur parisienne nous distrait d’y connaître et d’y entendre un juste. Mais la rumeur est chose passagère, la valeur ne passe pas, et Émile Guillaumin est sûr d’occuper, dans l’histoire de notre peuple, une place où il est indispensable et seul. Daniel Halévy.
La chimère d’or des Borgia
Tandis que le Titanic est en train de sombrer et que la panique règne à bord, une belle jeune fille assassine, pour voler ses bijoux avec une audace incroyable, une richissime passagère : la marquise d’Anguisola, née Belmont. Une femme de chambre, Helen Adler, l’a vue sortir avec son butin mais ne parvient pas à la retrouver… Pas davantage au retour à New York et, pensant que la meurtrière a pu rester parmi les victimes, elle finit par oublier. Vingt ans plus tard, à Paris, on vend la collection de joyaux Renaissance de Van Tilden, un Américain fortuné qui vient de se suicider dans son château de Touraine. Aldo Morosini a emmené à cette vente un pittoresque client texan, fabuleusement riche, amoureux de Lucrezia Torelli, une cantatrice qui prétend descendre des Borgia et veut qu’on lui retrouve la Chimère d’or de César, qu’on a peu de chances devoir reparaître parce qu’elle appartenait à la marquise d’Anguisola et doit reposer quelque part au fond de l’Atlantique. Or, la vente est interrompue à la demande de John-Augustus Belmont : elle propose deux des joyaux de Mme d’Anguisola, sa tante. Et la Chimère aurait dû y être… Le lendemain, Helen Adler, devenue la femme de chambre de Pauline Belmont et qui sur un journal a reconnu la meurtrière, est laissée pour morte. C’est le premier sang d’une aventure dramatique, mais d’autres viendront qui pourraient amener Morosini à sa perte…
31, rue de l’Aigle
Je continue de fouiller, de dénuder, de creuser plus loin, toujours plus loin, plus profond, jusqu’a l’os. La patience est une vertu, un moyen de faire ployer le temps, d’en faire un allié, une arme décisive.
La maison de jade
Devant ce chagrin d’amour gigantesque, qui s’est abattu sur moi d’une minute à l’autre sans que rien, dans le comportement de mon amant, ni dans mon observation consciente, m’ait avertie que la trahison était en marche, j’ai tout de suite songé au tombeau.
Sans doute pour rejoindre mon bonheur d’amoureuse. Ne meurt pas qui veut. Tous mes comprimés avalés, je me suis retrouvée sauvée, c’est-à-dire prolongée dans le souffre amer du plus violent chagrin d’amour de ma vie. Tragédie d’une passion, La Maison de Jade est un roman-vérité cruel et bouleversant dans lequel Madeleine Chapsal dit tout, avec lucidité, franchise, audace et avec un grand talent.