Vipère au poing
Vipère au poing », c’est le combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, et ses frères, à leur mère, une femme odieuse, qu’ils ont surnommée Folcoche. Cri de haine et de révolte, ce roman, largement autobiographique, le premier d’Hervé Bazin, lui apporta la célébrité et le classa d’emblée parmi les écrivains contemporains les plus lus.
La grande ceinture
La grande ceinture, ce n’est pas la Corse comme le rêve la petite Frédérique, surtout par un hivers pareil. Juju, ivrogne pittoresque s’y promène pourtant sous un soleil de son imagination. Un gangster traqué fait de Juju son chien fidèle. C’est le début, pour Juju d’une amitié maladroite qui bouleverse sa vie, c’est aussi la découverte d’un certain luxe. Comment réagira-t-il devant ces horizons nouveaux ? Histoire d’hommes , violente et pleine d’humour, La grande ceinture n’en est pas moins toute imprégnée de poésie.
La traversée
La maladie qui m’a conduit à la réanimation m’a amené plus loin que la réa, bien au-delà du cap Horn, dans ce qu’il convient d’appeler une expérience de mort approchée.Au cours de cette traversée, j’ai vu et entendu toutes sortes de choses. Des monstres, des anges, des paysages et des visages, du vide et du trop-plein, de la compassion, de l’horreur et de l’amour. Aux prises avec un bouleversement constant du temps et de la durée ; quand les jours et les nuits n’avaient plus aucun sens, aucune construction ; lorsque je perdais tout repère ; lorsque je revoyais des moments de ma vie ancienne et de ma vie à venir. Lorsque deux Moi-même s’affrontaient en un dialogue permanent, quand l’un de ces deux Moi disait :. – Tu vas mourir, laisse aller, c’est foutu, tandis que l’autre Moi répliquait :. – Non, bats-toi, il faut vivre.
Ombres chinoises
Un an après la parution des Habits neufs du président Mao, Simon Leys est retourné vivre en Chine pendant six mois. Ces Ombres chinoises donnent tout leur relief à la propagande, aux récits naïfs ou intéressés des touristes qui encombrent la presse et l’édition. Ce n’est évidemment pas aux maoïstes occidentaux, ces ennemis du peuple chinois, ni aux ministres UDR qu’on peut demander de parler de la Chine.; comme disait Hegel ces gens-là savent ce qu’ils taisent autant qu’ils parlent de ce qu’ils ignorent. Simon Leys a suivi le conseil de Lu Xun : Aussi s’il se trouvait aujourd’hui quelque étranger qui, tout en ayant été admis à s’asseoir au banquet chinois, n’hésiterait pas à vitupérer en notre nom contre la présente condition en Chine, voilà ce que j’appellerais un homme vraiment honnête, un homme vraiment admirable.
Blonde attitude
Blonde comme les blés et belle à se pâmer, l’excentrique et sexy Julie Bergdorf- richissime héritière des magasins de luxe du même nom – a vraiment tout pour plaire. Quotidiennement entourée d’une meute d’admiratrices, cible privilégiée des magazines people et déesse incontestée des boîtes de nuit fashion et autres restaurants huppés, la lolita de la mode règne en maîtresse absolue sur la toute-puissante jet-set new-yorkaise. Seul hic, mademoiselle est célibataire. Et dans les quartiers hype où le chic du chic consiste à se pavaner au bras de son fiancé, cette situation relève de l’impardonnable faute de goût. Lancée à l’assaut du MP – Mari Potentiel -, la Princesse de Park Avenue saura-t-elle trouver chaussure à son pied ?
Minute, papillon !
C’est l’histoire de Rose, 36 ans, mère célibataire, une femme dévouée qui a toujours fait passer les besoins des autres avant les siens. Après avoir perdu son père et son emploi, la jeune femme apprend que Baptiste, son fils unique de 18 ans, quitte la maison. Son monde s’effondre. Cette ex-nounou d’enfer est alors contrainte d’accepter de travailler comme dame de compagnie pour une vieille dame riche et toquée, Colette. Et si, contre toute attente, cette rencontre atypique allait l’aider à se réconcilier avec elle-même et faire face à son passé ?
La petite fille de Monsieur Linh
C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu’il s’appelle ainsi. Debout à la poupe du bateau, il voit s’éloigner son pays,celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l’enfant dort. Le pays s’éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l’horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.
Le Montespan
Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable. Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune. C’était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan… Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose. Dès qu’il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et entreprit de mener une guerre impitoyable contre l’homme qui profanait une union si parfaite. Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, emprisonnements, ruine ou tentatives d’assassinat, il poursuivit de sa haine l’homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme…
Charly 9
Charles IX fut de tous nos rois de France l’un des plus calamiteux. A 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint Barthélemy qui épouvanta l’Europe entière. Abasourdi par l’énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie pour remplir les caisses désespérément vides du royaume, il accumula les initiatives désastreuses.Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous. Pourtant, il avait un bon fond.
Au nom du cœur
Belle, styliste réputée, Gillian Forrester, divorcée, mère d’une .petite fille, connaît une flamboyante passion avec un séduisant : photographe de San Francisco, Chris. Mais les infidélités de Chris, son refus d’endosser la moindre responsabilité, vont obliger Gillian à se rendre à New York, pour travailler dans la publicité, alors qu’elle attend un enfant de lui. C’est là qu’elle rencontre Gordon, ami sûr et loyal, qui devient son amant alors qu’elle découvre la vie brillante, excitante, pleine d’imprévu, des nuits de Manhattan. Gillian n’a pourtant pas oublié Chris. L’heure est venue pour elle d’un choix décisif à un carrefour de sa vie. Il y a un secret Danielle Steel: c’est le mélange de situations modernes, K branchées a; et de sentiments éternels. Les conflits de toujours mis au goût du jour. Ce n’est pas nouveau, penserez-vous. Exact. Mais il y a un ton Danielle Steel. De nouvelles cadences narratives pour la génération de la télé. Et ça marche. A toute vitesse.
Les feux de l’Eden
De tous temps, les sorciers d’Hawaii ont invoqué les divinités souterraines pour chasser l’homme blanc, et le grondement des volcans a paru exprimer la colère d’une terre bafouée. Mais cette fois, tandis que le milliardaire Byron Trumbo promène sur la grande île les Japonais auxquels il espère vendre un luxueux complexe hôtelier, des touristes disparaissent le terrain de golf se jonche de cadavres démembrés, un chien monstrueux passe, une main humaine dans la gueule. Qui a déchaîné les forces de l’enfer dans l’éden hawaiien ? Eleanor, l’ethnologue, parcourt l’île avec le journal de voyage rédigé au siècle dernier par une personne de sa famille. Là, peut-être, dans cette année 1866 où la déesse Pélé fut invoquée contre les dieux maléfiques, réside la clef du mystère. Le romancier de Nuit d’été nous entraîne au coeur de l’archipel, de son histoire, de ses traditions, de ses mythologies, de ses somptueux paysages, pour faire surgir, du fond d’une réalité minutieusement observée et traduite, la terreur et le cauchemar. Dan Simmons parvient une fois encore à nous surprendre, à nous séduire, à nous éblouir. Il est aujourd’hui, sans conteste, le plus brillant et le plus doué des écrivains d’horreur. Jacques Baudou, Le Monde.
Une fête en larmes
Je ne crois pas beaucoup, vous le savez, à tout ce qui agite les hommes. Je pense que les trois quarts de nos paroles sont tout à fait inutiles. -Et si, en remplacement de toutes ces choses inutiles et trop longues que nous aurions pu nous épargner, vous deviez me murmurer, comme Baba l’Eveillé au commandeur des croyants, quelques mots à l’oreille, lesquels choisiriez-vous ? Je la regardai une dernière fois à la lueur de la lampe. Le spectacle n’était pas déplaisant. Elle souriait, immobile, ses longues jambes croisées, dans une attitude un peu théâtrale et merveilleusement naturelle. Elle était jeune et charmante. – Je vous dirais que l’être est. Et il n’y aurait rien à ajouter. Si j’étais très bavard, j’ajouterais que nous mourrons tous. Et je pourrais vous dire aussi, mais ce serait déjà trop long, que la vie est un rêve sombre et tragique – et qu’elle est très belle et très gaie. – Une fête en larmes ? dit Clara. – Une fête en larmes, lui dis-je. – Rien d’autre ? demanda-t-elle à la façon du sultan. -Non, rien d’autre, lui répondis-je à la façon de Baba, ô sublime harmonie, ô lumière de ma journée. Tout l’essentiel est là.
Rouge Brésil
La grande aventure des Français au Brésil est un des épisodes les plus extraordinaires et les plus méconnus de la Renaissance. Rouge Brésil raconte l’histoire de deux enfants, Just et Colombe, embarqués de force dans cette expédition pour servir d’interprètes auprès des tribus indiennes. Tout est démesuré dans cette aventure. Le cadre : la baie sauvage de Rio, encore livrée aux jungles et aux Indiens cannibales. Les personnages – et d’abord le chevalier de Villegagnon, chef de cette expédition, nostalgique des croisades, pétri de culture antique, précurseur de Cyrano ou de d’Artagnan.
La possibilité d’une île
Qui, parmi vous, mérite la vie éternelle? Roman d’anticipation autant que de mise en garde. La possibilité d’une île est aussi une réflexion sur la puissance de l’amour. Vite vient l’envie de comparer sa propre lecture à celle des autres. S’il est des livres que l’on a envie de garder pour soi, il n’en est décidément rien avec ceux de Houellebecq, comme s’ils offraient, à chaque fois, la possibilité d’une confrontation, Franck Nouchi – Le Monde.
La carte et le territoire
Si Jed Martin, le personnage principal de ce roman, devait vous en raconter l’histoire, il commencerait peut-être par vous parler d’une panne de chauffe-eau, un certain 15 décembre. Ou de son père, architecte connu et engagé, avec qui il passa seul de nombreux réveillons de Noël. Il évoquerait certainement Olga, une très jolie Russe rencontrée au début de sa carrière, lors d’une première exposition de son travail photographique à partir de cartes routières Michelin.
Chouette, une ride !
Jusqu’à présent, ma vie était hyper plan-plan. Genre marmots, boulot, dodo, sauf que pour moi, le boulot ça se passe à la maison, scotchée à un clavier d’ordinateur. Ben oui, mon job, c’est écrivain (célèbre).
Mais dernièrement, tout a basculé: un beau gosse dans la rue m’a appelée « madame » ; il m’a fallu une traduction simultanée pour comprendre ce que me disait une ado; une vendeuse mielleuse m’a suggéré une crème anti-âge ; j’ai surpris des copines en train de trafiquer leur date de naissance.
L’Enfant du peuple ancien
Q ueensland, nord-est de l’Australie, décembre 1918. Une odeur de printemps salé. Kader, bouleversé, regarde le corps défait de sa femme Lislei, mourante. D’étranges dieux ont présidé à leur rencontre. En 1870, Lislei, l’Alsacienne, est emportée dans la tourmente sanglante de la Commune, tandis que Kader, l’Algérien, est fait prisonnier au cours de la révolte des tribus sahariennes contre les colons français. Tous deux sont déportés en Nouvelle-Calédonie et réussissent à s’évader sur le même rafiot se dirigeant vers l’Australie.
Longtemps
Il était une fois Gabriel, un homme marié et fidèle. Pour fuir les tentations, il se consacrait exclusivement à son métier de paix et de racines: les jardins. Que Dieu soit maudit et tout autant célébré dans les siècles des siècles! Par jour de grand froid, une passion arrive à notre Gabriel.
Claire Marvel
Tout commence sous une pluie battante, devant un musée fermé ce jour-là. Julian, «thésard» en sciences politiques, et Claire, étudiante en histoire de l’art, comprennent dès les premiers moments qu’ils s’aiment à la folie.
Pastorale américaine
La vie de Seymour Levov ressemble à un cliché noir et blanc des années cinquante, un portrait de famille figé dans le bonheur. Petit-fils d’immigré juif parfaitement assimilé à l’American Way of Life, une réussite sociale exemplaire, une épouse ex-Miss New Jersey composent le tableau idyllique d’une histoire lacérée au couteau. À jamais chassé du paradis terrestre par un cancer qui le ronge : la dérive violente et jusqu’au-boutiste de sa fille Merry devenue terroriste par anticonformisme.
Le soleil des Scorta
Lorsque commence le récit, Luciano Mascalzone, un traîne-savate vivant de petites rapines, revient après quinze années de prison à Montepuccio, un village des Pouilles aux façades sales où les heures passent dans une fournaise qui abolit les couleurs. Autour, ce ne sont que collines et mer enchevêtrées. Il m’a fallu du temps mais je reviens. Je suis là. Vous ne le savez pas encore puisque vous dormez.
La femme aux melons
Sur le dessus de cheminée, dominant l’âtre, la Femme aux melons de Cézanne et sa soeur jumelle les contemplaient, placides, belles, apparemment identiques. Cyrus s’approcha en secouant la tête : – Vraiment, Nico, je vous félicite. C’est tout à fait extraordinaire. Dites-moi un secret : combien ça vous prend de temps de Cyrus ! Ayant entendu le bruit d’un moteur, André avait jeté un coup d’oeil par la fenêtre.
Au pays des vermeilles
Au pays des vermeilles : le mot de l’éditeur. C’est un événement banal et universel : une femme qui a été mère, il y a longtemps, entre dans l’âge de la « grand maternité ». La venue au monde de sa petite-fille (la fille de son fils) a déclenché ce nouveau livre de Noëlle Châtelet, récit minutieux et profond d’un lien qui se construit et des multiples échos émotionnels réveillés par cette expérience. Le sujet est plus profond qu’il n’y paraît.
La gaieté
C’est quand je suis tombée enceinte que j’ai décidé d’arrêter d’être triste définitivement, et par tous les moyens. » Comment aimer ses enfants? Trop, pas assez, trop fort, trop intense? Et que faut-il transmettre? C’est le sujet fort, universel de ce roman vrai, celui de la chute et de l’espoir, ce sujet que nous connaissons tous, de l’enfant au centre de nos vies. Après les immenses succès de Rien de grave et Mauvaise fille.
Assommons les pauvres !
Les mots s’ajoutaient aux mots. Les dossiers s’entassaient. Les hommes défilaient sans fin. On ne distinguait plus leur visage ou leur corps. Ensemble comme un gigantesque amas obscur ils nous mettaient mal à l’aise. Ils étaient obligés de mentir, de raconter une tout autre histoire que la leur pour tenter l’asile politique. Évidemment on ne croyait presque jamais à leurs histoires.
Podium
Entrez dans la danse ! Une longue sarabande de fous. Voici Podium, le nouveau roman de Yann Moix, qui met en scène (c’est le cas de le dire) Bernard Frédéric, un sosie free lance de Claude François qui se produit un jour au Bricorama, un autre chez Monsieur Meuble, toujours dans des lieux qui facilitent l’accès à la consommation de masse et à la mélancolie singulière. Dans le monde impitoyable des sosies de Cloclo, Bernard est peut-être le plus doué parce qu’il ne joue pas à être Claude François.
Texaco
Il y a chez Chamoiseau un don formidable pour les portraits voluptueux, une verve inépuisable pour décrire les charpentiers ou les journaleux, les affranchis ou les servantes. Tous les déshérités ont trouvé là leur Hugo, leur conteur, leur mage. Chamoiseau, burlesque dans son ton et par nature, se veut l’intransigeant d’un peuple opprimé. Texaco est un grand livre. Jacques-Pierre Annette.
Petit prince du désert
Dans les yeux de cette mère si belle et tant aimée, Jacques se voyait comme un petit prince. Mais peut-on retenir une étoile ? Lancé dans une folle poursuite à travers le désert, le jeune garçon va faire l’apprentissage de la solitude et de la liberté, connaître le désir et l’amour. Un beau roman initiatique où Patrick Poivre d’Arvor retrouve la magie et la poésie des enfances enchantées.
Petit homme
Le narrateur de ce livre a quatre ans. Ce dimanche-là, son père ne l’a pas ramené chez sa mère en fin de journée, comme d’habitude : ils partent tous les deux en voyage. Serait-ce que sa mère est morte, et que son père n’ose pas le lui dire ? L’enfant écoute, observe, devine. Se souvient. Et vit une aventure magique. Un départ en avion. Une île à l’autre bout du monde, un lagon où les baleines viennent faire naître leurs petits… Une fuite, une longue fugue. Ces jours de rêve finiront. Les questions trouveront des réponses. Mais le père et l’enfant sauront pour toujours qu’ils s’aiment.
La peau
En 1943, Curzio Malaparte, grand correspondant de guerre et officier de liaison auprès des Alliés, se trouve à Naples avec les troupes américaines venues libérer le pays. Entouré de ces hommes fraîchement débarqués en Europe, que les années de combat et de désillusion n’ont pas encore abîmés, l’auteur entreprend une tragique odyssée à travers une Italie en ruine, livrée à la misère et au chaos. Partout on se livre aux plus viles exactions. Comme un écho au tumulte des hommes, le Vésuve entre en éruption, les animaux meurent au supplice, la terre se déchire.
Villa Jasmin
Comme au générique d’un film, Villa Jasmin s’ouvre sur une vieille photographie prise à Tunis. Un homme la regarde et se souvient. Le cliché lui suffit à faire surgir un monde englouti, coloré et joyeux, à reformer le puzzle d’une histoire familiale brisée par l’Histoire. Le narrateur, omniprésent, navigue à sa guise dans le temps et dans l’espace.
La maison de Claudine
En trente-cinq chapitres, chacun constituant une nouvelle, Colette fait revivre avec un rare bonheur dans ce livre de souvenirs son enfance heureuse, sa famille et surtout sa mère, la merveilleuse Sido tant aimée. Les bêtes elles aussi, dont Colette parle mieux que personne, font partie intégrante de cette maison qui devient, grâce au génie de l’auteur, une maison inoubliable.
Le carnet d’or
On ne dira jamais assez combien ce livre a compté pour les jeunes femmes de ma génération. Il a changé radicalement notre conscience. J.C Oates. La jeune romancière Anna Wulf, hantée par le syndrome de la page blanche, a le sentiment que sa vie s’effondre. Par peur de devenir folle, elle note ses expériences dans quatre carnets de couleur. Mais c’est le cinquième, couleur or, qui sera la clé de sa guérison, de sa renaissance.
Le hussard sur le toit
Le hussard sur le toit : avec son allure de comptine, ce titre intrigue. Pourquoi sur le toit ? Qu’a-t-il fallu pour l’amener là ? Rien moins qu’une épidémie de choléra, qui ravage la Provence vers 1830, et les menées révolutionnaires des carbonari piémontais. Le Hussard est d’abord un roman d’aventures ; Angelo Pardi, jeune colonel de hussards exilé en France, est chargé d’une mission mystérieuse.
La maison de Claudine
Colette se propose, d’abord, au lecteur, comme la souveraine d’un royaume sensible, la reine des choses prochaines, un écrivain de la nature. Pourtant, (elle) n’est pas orientée vers la campagne à la manière des romanciers paysans. La campagne de Colette est une campagne pour citadines, une campagne dont les baumes cicatrisent les plaies du cœur.
La fin du monde
Et si le millénaire se terminait par le plus formidable raz de marée médiatique jamais organisé, balayant les dernières illusions de la galaxie Gutenberg ? Nul mieux que Patrick Poivre d’Arvor et son frère Olivier ne pouvait imaginer ce grand roman planétaire, foisonnant, satirique et baroque qui commence par un défi le lancement du « fast-book », se poursuit par un combat de titans médiatiques et se termine par un immense feu d’artifice. On y reconnaîtra les acteurs les plus connus des médias, de l’édition, de la finance et du pouvoir. Sans oublier la belle et généreuse Barbara Pozzi, envoyée spéciale de la chaîne NTN, prête à tout pour obtenir le dernier scoop du siècle.
Les contes du chat perché
Comme le loup protestait de ses bonnes intentions, elle lui jeta par le nez : Et l’agneau, alors ? Oui, l’agneau que vous avez mangé ? Le loup n’en fut pas démonté. L’agneau que j’ai mangé, dit-il. Lequel ? Comment ? vous en avez donc mangé plusieurs ! s’écria Delphine. Eh bien ! C’est du joli ! – Mais naturellement que j’en ai mangé plusieurs. Je ne vois pas où est le mal. Vous en mangez bien, vous !
La nuit de l’Iceberg
C'était le plus grand paquebot du monde. Le plus beau, le plus luxueux. On le croyait insubmersible. On l'avait baptisé Titanic. Ida est parmi les passagers. Épouse d'un riche médecin de Londres, elle rêve d'une nouvelle vie. Elle va rencontrer l'amour fou. Fagin est un homme d'équipage. Grandi dans les bas-fonds de Londres, il a eu la chance d'être recruté sur le fabuleux bâtiment. Des dizaines d'autres existences se côtoient et se croisent dans les coursives, les salons, sur les passerelles, au fond des soutes… Toutes seront emportées par la tragédie. Une tragédie que nous suivons minute par minute, au fil d'une extraordinaire reconstitution de ce fait divers devenu un des grands mythes tragiques de notre siècle.
Pas du tout je t’aime
Le très grand Sergio V. est né par le siège à près de cinq kilos dans une petite maison blanche de Djerba-la-douce, Djerba-la-fidèle, celle des dépliants de vacances en gros. De ces deux caractéristiques, la douce et la fidèle, il n’en retiendrait aucune: son âme était rude comme la montagne, et j’ai toujours estimé qu’il me trompait à tour de bras, pour des raisons que je te dirai plus tard. Il avait huit frères et soeurs, mais comme il s’est trouvé dernier-né, sa mère a vite oublié que les autres existaient. Il a donc grandi comme un dieu, ceci expliquant cela.
La maison des esclaves
Gorée, capitale de la traite française à la fin du XVIIIe siècle, au large de Dakar, Gorée et sa « maison des esclaves » ont depuis longtemps disparu dans le sillage du brick négrier Cassiopée, quand une mutinerie éclate à bord. Cent morts. Au cours de la révolte, Amaryllis la métisse et Kinkéliba le jeune chef ouolof se sont rencontrés. Vendus séparément à l’arrivée du brick à Fort-Royal (Fort-de-France) – nous sommes en 1788 -, ils vont braver tous les périls pour se retrouver et lutter ensemble pour la reconnaissance de la dignité de leurs frères esclaves.
Les droits du désir
Une grande maison un peu délabrée dans un quartier résidentiel du Cap, dont l’aspect assoupi n’est que de façade. Un veuf vieillissant, blanc, ex-bibliothécaire, privé de son poste par les orientations du nouveau pouvoir en Afrique du Sud. Surgit, un soir d’orage, Tessa, jeune, belle, tendue, aussi insaisissable que la nouvelle république. Et l’improbable se produit : alors qu’il ne croyait plus avoir de raisons de vivre, Ruben Olivier tombe passionnément amoureux de cette fille qui, pur produit du temps présent, le fait douter de son passé.
Lajja
Parce que, de l’autre côté de la frontière, les fanatiques hindouistes ont détruit une mosquée, Sudhamoy Datta et sa famille, comme des milliers d’autres Bangladeshis hindous, vont subir violences et persécutions. Lors de l’indépendance du pays, ils avaient espéré construire une république où les deux communautés vivraient dans le respect mutuel et, pourquoi pas, l’amitié.
Kate
Rourke comprit qu’il venait de rejoindre l’Armée Rouge chinoise. Un homme sur dix tenait dressée une torche de pin. On pouvait presque imaginer que ce fantastique serpent lumineux faisait le tour de la planète. Il était dix heures du soir. Kate entendit un bruit au dehors. Sa main glissa vers le pistolet. Mais elle le lâcha aussitôt. Elle avait reconnu le pas de Rourke.
Pélagie-la-Charrette
Chassée par les Anglais en 1755, une veuve, devenue esclave en Géorgie, décide de revenir en Acadie avec ses enfants. Rejointe par d’autres exilés, son odyssée de toutes les amours, de tous les dangers, durera dix ans. De Charleston à Baltimore, en passant par les marais de Salem, Pélagie et son peuple croiseront les Iroquois, connaîtront la guerre d’Indépendance américaine, souffriront la haine des protestants de Boston et un hiver rigoureux avant de regagner leur Terre promise.
J’ai revé de courir longtemps
Solitaire, obèse, alcoolique, dépressif, Smithy Ide se retrouve orphelin à quarante-trois ans. Sa vie aurait pu s’arrête là. C’est là qu’elle va commencer. Il enfourche sa vieille bicyclette et, de New York à Los Angeles, il se met à pédaler, pédaler, pédaler. Ce roman pas comme les autres a bien failli ne jamais être publié. Découvert par Stephen King, qui a clamé haut et fort son enthousiasme, ce chef d’oeuvre d’humour et de tendresse rencontre un immense succès aux Etats-Unis.
Little Bang
Mais qu’y a-t-il donc, là-dedans, de tellement important ? insista lou en pointant un doigt tremblant vers le ventre de l’Eternelle. Que voyait-elle à travers le vêtement de la peau, qui justifiait qu’elle négligeât leur amour ? Savait-elle une chose qu’il ignorait ? Un instant, il se sentit humble devant elle, écrasé par le poids de l’inconnu. Comment le monde, avec ses galaxies, ses étoiles, ses Orages, ses créatures innombrables, est-il venu au monde ? N’avait-il pas, lui aussi, un père et une mère ? Une légende nouvelle sur les origines de l’univers, qui brasse la matière des plus anciens mythes de l’humanité.
La chambre d’amour
Pourquoi court-elle à perdre haleine au bord de l’océan, Kaïna, la fille sauvage, bizarrement mariée à un professeur de médecine qui la délaisse ? Que fuit-elle en s’épuisant ? L’amour de Milan, un jeune Tchèque qui fait brutalement irruption dans sa vie, lui réapprend à espérer. Sa force à elle, Kaïna, sera désormais d’aimer deux hommes d’une égale passion. Avec sensualité, Maryse Wolinski, l’auteur de La Femme qui aimait les hommes, révèle les secrets les plus intimes d’un coeur féminin, celui de Kaïna, dont les battements violents se confondent au tumulte des vagues, comme l’écho d’un décor envoûtant.