
Le banquier anarchiste
Cet ouvrage, paru en 1922 sous le nom de Pessoa, est un véritable brûlot, aussi explosif, détonant et jubilatoire aujourd’hui que lors de sa publication.
Ce texte court reste l’unique oeuvre de fiction publiée du vivant de l’auteur. Au terme du repas, un banquier démontre à ses convives que ses convictions et ses actions en matière d’anarchisme n’ont rien à envier à celles des poseurs de bombe. Il déploie ainsi les trésors d’une rhétorique insidieuse au service de sa personne et s’installe dans de provocants paradoxes.
Si ce banquier anarchiste nous enchante avec ses raisonnements par l’absurde et une mauvaise foi réjouissante, il s’agit surtout d’un pamphlet incendiaire contre la «société bourgeoise» (autrement dit : la nôtre), ses hypocrisies et ses mensonges. C’est aussi une dénonciation du pouvoir de l’argent, qui mine de l’intérieur le bien le plus précieux de l’homme : la liberté.
Sa Majesté des mouches
Soit un groupe d’enfants, de six à treize ans, que l’on isole sur une île déserte. Qu’advient-il d’eux après quelques mois ? William Golding tente l’expérience. Après les excitantes excursions et parties de baignade, il faut s’organiser pour survivre. C’est au moins la réflexion de Ralph, celui qui fut élu chef au temps heureux des commencements, et du fidèle Piggy. Mais c’est ce que refusent de comprendre Jack, le second aspirant au « trône », et les siens. Cette première division clanique n’est pas loin de reproduire un schéma social ancestral. S’ensuivent des comportements qui boudent peu à peu la civilisation et à travers lesquels les rituels immémoriaux le disputent à une sauvagerie d’une violence sans limite.
Les derniers jours de la déesse
En Inde, c’est une déesse. On l’appelle Amma, la Mère. Aujourd’hui, elle a décidé de mourir, de quitter son corps vieillissant, de laisser l’ashram et ses disciples et de rejoindre son bien aimé, sa moitié divine. Sur le bord de la mer de Coromandel où l’on vénère désormais leur double tombeau. Une voix mène l’enquête et interroge ceux qui ont connu la Mère : ses disciples, ses fidèles compagnons, le consul général de France, le Pandit, ses ennemis, sa famille, les témoins de sa vie officielle ou secrète. Au fil des entretiens se dessine le portrait fascinant d’une femme au destin exceptionnel, Rachel Ephraïm. Comment cette femme, juive d’Égypte, ancienne cantatrice à la vie agitée, est-elle devenue déesse en Inde ? Pourquoi sa mort est-elle entourée d’ombres ? De Villanour à Delhi, en passant par Darjeeling, jusqu’à Haïfa, en Israël, et le Val de Loire, en France, l’enquête, qui réserve bien des surprises, se révèle passionnante. Elle nous plonge dans l’Inde du Sud mystérieuse et mystique, profondément sexuelle, qui émerveille par la beauté de ses rizières et l’intensité de ses villes.
Rendez-vous à Kerloc’h
Dans cette saga qui prend racine au coeur des terres bretonnes, Françoise Bourdin, avec le talent et l’émotion qu’on lui connaît, nous livre une histoire familiale où drames et déchirures bouleversent des êtres qui n’arrivent pas à s’aimer. Après un douloureux divorce, Loïc pensait trouver refuge à Kerloc’h, le domaine familial. Hélas, si ses frères et sa soeur sont ravis de le voir, l’accueil que lui réserve son père est glacial. C’est qu’Artus Le Marrec ne lui a jamais pardonné son désintérêt pour la ferme. Pire, Loïc a toujours vu dans les yeux de l’autoritaire patriarche mépris et rancoeur, comme s’il avait commis une faute dont il ignore tout. Alors Loïc se plonge dans le travail. Et ce retour à la nature lui fait du bien. Tout comme sa rencontre avec Sabine, une jeune femme flic parisienne revenue elle aussi panser ses blessures. Mais l’orage gronde à Kerloc’h. Alors que les tensions s’accumulent et que les disputes éclatent, Loïc parviendra-t-il à percer le secret qui ronge son père depuis trop longtemps ? Saura-t-il donner à sa vie un nouveau départ ? Dans cette saga qui prend racine au coeur des terres bretonnes, Françoise Bourdin, avec le talent et l’émotion qu’on lui connaît, nous livre une histoire familiale où drames et déchirures bouleversent des êtres qui n’arrivent pas à s’aimer.
Journal d’Anne Frank
Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu’en 1942, malgré la guerre.
Le 6 juillet 1942, les Frank s’installent clandestinement dans «l’Annexe» de l’immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés sur dénonciation.
Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa sœur Margot.
La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l’un des plus émouvants sur la vie quotidienne d’une famille juive sous le joug nazi. Cette édition comporte des pages inédites.
L’homme de Nazareth a-t-il survécu à la crucifixion ? Le tombeau vénéré à Srinagar, au Cachemire, depuis le 1er siècle, serait-il sien ? Partant de ces hypothèses – étayées par de longues années de recherches, dont les notes rendent compte de façon rigoureuse – Gerald Messadié nous raconte ici, sous la forme d’un roman foisonnant de personnages et de péripéties, le voyage qui conduit Jésus vers le nord de l’Inde, au contact de civilisations oubliées ou méconnues, de traditions religieuses de toutes sortes – mithraïsme, bouddhisme, hindouisme … Cependant que Saül parcourt l’Empire romain, édifiant une Eglise dévorée par l’appétit du pouvoir, Jésus observe les mille et un visages de la foi humaine. Loin des fanatismes et des anathèmes, son message prône une spiritualité faite de tolérance et d’ouverture à la vie.
Chandelles noires
Dans les milieux des grands lycées privés anglais, où l’on jongle volontiers avec le sophisme, il arrive aussi qu’on jongle avec des objets contondants, meurtriers… Des élèves pareils à des volées de corbeaux ou des profs en robe professorale qui soupent aux chandelles, qui a poussé l’humour noir aussi loin?
Mlle Wren Heyden est très riche, mais vit en recluse. À presque trente ans, elle a perdu tout espoir de trouver l’amour. Alors pourquoi ne pas s’offrir un époux ? Justement, son nouveau voisin, Alexander Westcott, comte de Riverdale, a besoin d’argent. Sans détour, Wren lui met le marché en main : s’il l’épouse, il pourra user de sa fortune pour rénover son domaine et, en échange, il lui fera des enfants. À sa grande surprise, Alexander exige de lui faire la cour publiquement avant de la conduire à l’autel. Une épreuve terrible que Wren se décide à affronter, mais une passion inattendue va bousculer les termes de leur accord.
Malcolm Lowry (1909-1957) était un écrivain et poète britannique, surtout connu pour son roman « Sous le Volcan », considéré comme un chef-d’œuvre de la littérature anglo-saxonne du XXe siècle.
Sélection dans ce volume :
Sous le volcan / Sombre comme la tombe où repose mon ami /Lunar Caustic – Le Caustique lunaire / Ecoute notre voix, ô Seigneur / Choix de poèmes
Cherokee
Georges Chave, né à Ivry-sur-Seine le jour de la bataille d’Okinawa, est domicilié à Paris dans le 11e arrondissement. Il vit de peu, meuble son existence d’une activité de bars, de cinémas, de voyages en banlieue, de sommeils imprévus, d’aventures provisoires ; écoute souvent des disques américains. L’un de ces disques lui manque, une version rare de Cherochee, qu’on lui a dérobé il y a dix ans. Tout cela n’est rien, mais il s’en contente jusqu’à ce que Véronique surgisse dans sa vie. Dès lors, Georges s’agite un peu. Il ne voulait pas grand-chose, pourtant : gagner assez d’argent pour offrir cette robe jaune à Véronique. Mais déjà elle l’a quitté. Et à peine rencontre-t-il une autre femme qu’elle aussi disparaît. Celle-là, Georges va la chercher partout, suivre ses traces jusqu’à la mer du Nord, cependant que tout le monde se lance à sa poursuite — policiers, voleurs, divers intermédiaires. Sait-il seulement pourquoi ? Le voilà seul comme un Peau-Rouge dans un jeu de piste truqué, sur le sentier d’une guerre qu’il n’avait pas songé à déclarer.
Mauprat
« Il y avait la branche aînée et la branche cadette des Mauprat. Je suis de la branche aînée. Mon grand-père était ce vieux Tristan de Mauprat qui mangea sa fortune, déshonora son nom, et fut si méchant que sa mémoire est déjà entourée de merveilleux. » À l’aube de la Révolution française, dans une province reculée du Berry, Bernard de Mauprat est élevé dans la violence et la dépravation par son grand-père et ses oncles. Un soir, dans de sinistres circonstances, il fait la connaissance de sa cousine Edmée. Intelligente et volontaire, élevée dans l’esprit des Lumières, elle parvient à prendre son rustre cousin sous son aile. Commence alors un long apprentissage pour Bernard, qui devra s’éduquer et s’amender pour espérer, un jour, devenir digne d’Edmée. Tout à la fois saisissant portrait de femme, conte philosophique et roman d’éducation, Mauprat marque un tournant résolument socialiste et féministe dans l’œuvre de George Sand. Préface, notes et dossier de Marie Baudry.
Prisonniers du paradis
Un avion qui fait un amerrissage forcé avec à son bord des sages-femmes et des bûcherons – à proximité quand même d’une île – cela n’existe que chez Paasilinna. Voici les naufragés qui s’organisent, chacun retrouvant vite ses habitudes : les Finlandais distillent de l’alcool et ouvrent le « Café de la jungle ». Les Suédoises mettent sur pied un centre de planning familial – n’oublions pas qu’il y a vingt-huit hommes et vingt-six femmes échoués sur la plage. Une plage de sable blanc bordée de cocotiers et où finalement, entre chasse, pêche et culture, la vie ne va pas être désagréable du tout. Au point que certains n’auront aucune envie de retrouver la « civilisation » quand un navire américain s’approche et que son commandant veut évacuer les joyeux naufragés. Des problèmes aigus vont alors se poser et il faudra tout l’humour de Paasilinna pour tenter de les résoudre.
Les Naufragés de l’île Tromelin
L’île est le sommet émergé d’un vieux volcan sous-marin. Il s’est éteint il y a des millénaires. La lave a bouché l’orifice de sa cheminée. Comme il se trouvait à fleur d’eau, les coraux l’ont vite colonisé.
En 1761, un navire français transportant une cargaison clandestine d’esclaves s’échoue sur une île perdue de l’océan Indien. Blancs et Noirs devront cohabiter pour survivre jusqu’au départ, sur un bateau de fortune, de l’équipage blanc, jurant de revenir. Quinze ans plus tard, il ne reste que huit survivants. Que s’est-il passé sur l’île ? Pourquoi la France les a-t-elle abandonnés ? Comment cet épisode a-t-il ébranlé les consciences au point de déclencher le combat des Lumières pour l’abolition de l’esclavage ?
Les Diamants de la guillotine
Dans peu de temps, l’Ancien Régime va s’effondrer. La monarchie, le couple royal exaspèrent le peuple et n’était-ce climat pré-révolutionnaire de haine, l’affaire du collier de la reine serait passée pour la plus plaisante des embrouilles.À la Cour, chacun sait que ce benêt de cardinal de Rohan, grand seigneur richissime, soupire pour Marie-Antoinette. Avec la complicité d’un faux mage et vrai gredin nommé Cagliostro, une aventurière de haut vol lui suggère l’idée d’un cadeau, une parure de diamants d’une valeur inestimable. À ce prix, la reine ne saurait refuser ses faveurs. Rohan se précipite dans le guet-apens. Le pigeon ne peut alors imaginer la mascarade qu’on lui prépare?Cette farce tournant au scandale qu’aucun romancier n’aurait pu imaginer, Pierre Combescot la réinvente avec le style malicieux et crépitant qui enchante ses lecteurs.
Le pays des marées
À l’embouchure du Gange, le pays des marées cisèle terre et mer. C’est au cœur de cette région sauvage et hostile que se rencontrent un homme d’affaires, un modeste pêcheur et une étudiante américaine ; trois destins étrangement liés, trois visages subtils de l’Inde, lancés à la découverte de cette jungle indéchiffrable des rapports humains … « Des personnages aux prises avec l’inconnu, un safari aux allures de quête initiatique, des fracas de déluge mêlés aux douces élégies de Rike, tout cela se télescope sous la plume d’un écrivain au long cours, qui frotte les légendes de sa terre natale aux flamboiements d’une prose enchantée. »
La lune et le miroir
» Ecoutez, écoutez la très belle histoire de l’étranger qui fut notre hôte et notre roi… Il arriva chez nous juste avant le soir, et chez nous le soir ne dure que très peu de temps. Il était jeune, mince, vêtu de kaki comme un soldat. Il ne parlait pas, il ne riait pas. Ses yeux avaient toujours l’air de chercher ailleurs… Qui aurait pu savoir la suite ? Et qui, quand il jette un caillou dans un puits, peut savoir s’il réveillera le serpent qui y dormait ? «
La chaussée des Merry Men
Terribles brisants aux abords de l’île d’Aros, les Merry Men sont un piège redoutable pour les navires en perdition. On raconte qu’un vaisseau de l’Invincible Armada s’est échoué sur ces récifs battus par une mer démontée. Charlie, un jeune Écossais en vacances à Aros, décide de retrouver l’épave de l’Espirito Santo et son trésor englouti… Un magnifique roman par l’auteur de L’Île au trésor.
Lorsque, en 1876, Robert Louis Stevenson rencontre Mrs. Osborne, une Américaine de trente-cinq ans, séparée de son mari et mère de deux enfants, c’est le coup de foudre immédiat.
Cette jeune femme joyeuse, sauvage, qui a derrière elle le passé rude et mouvementé d’une pionnière de l’Ouest, incarne aux yeux du jeune Écossais un nouvel idéal féminin. Entre ces deux êtres passionnés naît un amour extraordinaire, qui défiera les conventions et les frontières, de l’Angleterre à la Californie, jusqu’aux lointaines îles Samoa.
Biographie à la fois fidèle et romancée, fruit d’une enquête de cinq années, le Fanny Stevenson d’Alexandra Lapierre retrace la vie hors du commun d’une femme résolument moderne, douée d’une volonté de fer et qui, muse et compagne d’un de nos plus grands écrivains, est devenue une légende à elle seule.
La violoniste d’Auschwitz
À Auschwitz, chaque jour est un combat pour survivre. Alma a le matricule 50381, un nombre tatoué à l’encre bleue sur sa peau. Comme des milliers d’autres, elle est enfermée et séparée de ceux qu’elle aime. Cette réalité ne pourrait pas être plus lointaine de la vie d’avant pour Alma. Star de l’Orchestre Philarmonique de Vienne, ses performances de violoniste ont envoûté les amateurs de musique classique. Nièce de Gustav Mahler, fille d’un violoniste célèbre, elle a même fondé en 1932 un orchestre de femmes. Mais quand les Nazis ont envahi l’Europe, personne n’a pu la sauver… Dans son malheur, sa chance va être d’être reconnue par l’une des chefs nazis du camp, qui va lui imposer de monter et diriger un orchestre de femmes pour le bon plaisir des SS. Au début, Alma refuse, mais elle réalise rapidement le pouvoir offert par sa position : elle peut sauver des jeunes filles d’une mort certaine. C’est ainsi qu’Alma va rencontrer Miklos, un pianiste talentueux. Au milieu du désespoir, ils vont connaître la joie des répétitions, des notes, et des concerts qu’ils donnent côte à côte – tout en priant que le cauchemar cesse un jour. Mais à Auschwitz, l’air est contaminé par la mort, et la tragédie est la seule certitude…
Lancelot le Chevalier à la Charrette
A partir de 11 ans – À la cour du roi Arthur, alors que la fête bat son plein, Méléagant le maudit, sème encore une fois la peur et la désolation : la reine Guenièvre est enlevée.Sera-t-elle condamnée à passer le reste de ses jours au « pays dont on ne revient jamais », comme tant d’autres sujets de Logres, enlevés avant elle ?C’est compter sans le courage de Lancelot qui se lance dans une quête éperdue. Honni par les passants pour être monté dans la charrette de l’infamie, trahi par le nain maléfique, séquestré par son ennemi, parviendra-t-il à ramener parmi les siens la reine à laquelle il a toujours accordé un dévouement sans limites ?
Avec 32 pages POUR EN SAVOIR PLUS
Du côté de Castle Rock
Quitter l’Écosse pour gagner la terre de toutes les promesses : c’est le rêve de la famille Laidlaw qui abandonne la vallée pauvre d’Ettrick et son existence étriquée pour rejoindre les plaines du Canada. Là, ils devront reconstruire leur univers, travailler dur, s’intégrer et s’inventer une nouvelle identité. Deux siècles plus tard, Alice Munro se lance sur les traces de ses ancêtres.
« Et cette nuit de l’an 1818 nous avons perdu l’Écosse de vue. »
« Tout se passe comme si Munro nous livrait, sans crier gare, la généalogie de sa propre vocation. »
Yvain le Chevalier au lion
A partir de 12 ans – En forêt de Brocéliande, il existe une fontaine magique qui déclenche d’effroyables tempêtes lorsqu’on renverse son eau sur le perron qui l’entoure. À la cour du roi Arthur, Yvain, jeune chevalier fougueux, décide d’affronter Esclados le Roux, le seigneur qui protège cet endroit. Il s’y rend et blesse gravement son adversaire qui prend la fuite. Yvain le poursuit et se trouve pris au piège, pourchassé à son tour par les gens du château désireux de venger leur maître. Comble de l’infortune, la jeune femme dont il tombe amoureux est Laudine, la veuve du chevalier vaincu ! Comment Yvain va-t-il se tirer de ce mauvais pas ? Heureusement, dans ses aventures, il pourra compter sur l’aide de Lunette, une demoiselle au service de Laudine, ainsi que sur la fidélité de son lion.
La Scène des souvenirs
2011. La célèbre actrice Laurel Nicolson se rend dans le Suffolk, au chevet de sa mère âgée. Dans la ferme de son enfance, la comédienne est assaillie par les souvenirs, et plus particulièrement par les images d’un après-midi d’été étouffant, cinquante ans auparavant. Partie se réfugier dans une cabane perchée dans les arbres afin de rêvasser tranquillement, Laurel, alors adolescente, avait vu sa mère poignarder un inconnu. Un événement que personne n’avait évoqué par la suite. Hantée par ce drame resté secret, Laurel décide de plonger dans le passé de sa famille. Elle trouve dans le grenier une photographie datant de la Seconde Guerre mondiale qui lui révèle l’existence d’une certaine Vivien…
Airport
Depuis 3 jours, le blizzard immobilise la grande ville américaine et menace de paralyser l’aéroport, immense, ultra-moderne, et pourtant déjà insuffisant pour le trafic. C’est en vain que le directeur, Mel Bakersfeld, redoutant une catastrophe, réclame du secours : pas de crédits, « débrouillez-vous », ce qu’il fait, épaulé par les uns, entravé par les autres. Il peut compter sur un chef d’équipe, pittoresque, véritable force de la nature, et sur une femme, dont l’attachement profond et la vive intelligence lui sont d’un précieux secours. Il doit se méfier d’un pilote de ligne qui ne le porte pas dans son coeur, craindre pour son frère, contrôleur-radar traumatisé pour avoir autrefois provoqué une collision aérienne. Il lui faudra encore affronter l’avocat hargneux des riverains exaspérés par le vacarme des appareils. Devra-t-il craindre aussi ce petit homme bizarre, porteur d’une mallette, qui s’embarque. à bord d’un long-courrier ? Un suspense à la Hitchcock, des situations tragiques, émouvantes, « en l’espace d’une seule nuit…
En toile de fond, de ce roman passionnant, l’aéroport, organisme monstrueux animé de sa vie propre, avec ses secrets
Un film a été tiré de ce roman à succès, chef d’œuvre d’Arthur HAILEY
L’oubli
Fils d’un légionnaire français et de sa compagne annamite, Claude Mader profite d’une mission scientifique au Vietnam pour tenter de retrouver les traces de son père disparu en Indochine en 1951.Parti établir une carte de l’ancien empire champadu temps de sa splendeur, il est pris avec passion par ce double mystère : celui de la disparition hier d’un empire ; celui, aujourd’hui, de la disparition d’un homme. Et la piste est la même ! De réseau en réseau, de personnages surprenants en personnages étonnants, des bas-fonds de Saïgon aux jungles des hauts plateaux vietnamiens, cette quête entraîne le lecteur dans un voyage extraordinaire sur fond inconnu de trafic d’animaux sauvages. Qui gagnera, le souvenir ou l’oubli ? Tout l’art de conteur de Jean François Deniau pour une histoire superbe.
Le météorologue
Son domaine c’était les nuages. Sur toute l’étendue immense de l’URSS, les avions avaient besoin de ses prévisions pour atterrir, les navires pour se frayer un chemin à travers les glaces, les tracteurs pour labourer les terres noires. Dans la conquête de l’espace commençante, ses instruments sondaient la stratosphère, il rêvait de domestiquer l’énergie des vents et du soleil, il croyait « construire le socialisme », jusqu’au jour de 1934 où il fut arrêté comme « saboteur ». À partir de cette date sa vie, celle d’une victime parmi des millions d’autres de la terreur stalinienne, fut une descente aux enfers.
Pendant ses années de camp, et jusqu’à la veille de sa mort atroce, il envoyait à sa toute jeune fille, Éléonora, des dessins, des herbiers, des devinettes. C’est la découverte de cette correspondance adressée à une enfant qu’il ne reverrait pas qui m’a décidé à enquêter sur le destin d’Alexéï Féodossévitch Vangengheim, le météorologue. Mais aussi la conviction que ces histoires d’un autre temps, d’un autre pays, ne sont pas lointaines comme on pourrait le penser : le triomphe mondial du capitalisme ne s’expliquerait pas sans la fin terrible de l’espérance révolutionnaire.
Les bûchers de Bocanegra
Assoiffé d’aventure, le capitaine Alatriste accepte d’aider son ami Francisco de Quevedo à libérer du couvent la jeune Elvira. Lors de l’attaque, le jeune page du capitaine est arrêté par l’Église et condamné au bûcher. Le sang d’Alatriste ne fait qu’un tour : prêt à tout pour sauver son ami des griffes du sinistre père Bocanegra, il s’engage dans une fort périlleuse entreprise…
Diego Alatriste abandonne son régiment pour libérer Elvira, la fille de son ami Francisco de Quevedo, recluse dans un couvent aux mœurs pour le moins douteuses.
Mais l’aventure tourne mal : son jeune page, Inigo Balboa, enlevé par des inconnus, risque de périr sur le bûcher. Une fois encore l’ombre de l’Inquisition s’étend sur le Madrid décadent de Philipe IV et Alatriste devra affronter de vieux ennemis…
Nous gagnerons ensemble
A vingt-quatre ans tout juste, Samantha veut tourner une page. Son amant, Walter, vient de la trahir en revendant l’agence de publicité à laquelle elle a donné ses plus belles campagnes. Aussi, lorsqu’elle apprend que son grand-père Trevor est à l’hôpital à la suite d’une altercation avec des contrebandiers, elle accepte sans hésiter sa proposition de reprendre les rênes de la brasserie familiale, Woodlands, qui se trouve dans une situation catastrophique. Ne faisant jamais les choses à moitié, elle décide de consacrer toute son énergie au sauvetage de l’entreprise, décidant de mettre en vente leur château et leur titre de lord du manoir de Bourne-on-Sea et de lancer grâce à l’argent récolté une nouvelle bière pour jeunes. Mais un obstacle de taille se dresse sur son chemin en la personne du banquier de Woodlands et de John, le jeune assistant de Trevor, lesquels n’acceptent pas que Sam ait refusé l’offre de rachat d’un certain Kupi, officiellement représentant d’une compagnie de bière tchèque, en réalité agent de la mafia russe. Deux autres hommes, en revanche, semblent prêts à l’aider à mener à bien son projet : Richard Man, un jeune Américain spécialiste de littérature anglaise du Moyen Âge qui se présente à elle comme l’acquéreur du titre de lord de Bourne-on-Sea, et Greg Solo, un Tchèque résidant dans leur petite ville et qui propose à la jeune femme de lui acheter une importante quantité de bière pour l’exporter vers l’est. Sam s’investit tête baissée dans ces nouvelles relations, à la fois amoureuses (pour le premier) et professionnelles (pour le second), sans soupçonner que l’un comme l’autre ne vont pas tarder à lui faire revivre le goût amer de la trahison. John, Greg, Kupi et même Richard, chacun révèle peu à peu son vrai visage. Piégée par les uns, trahie par les autres, Sam le comprendra-t-elle à temps pour sauver du désastre Woodlands et sa vie de femme ?
Thérèse Desqueyroux
Serge est un juif français de cinquante ans, marié à une Autrichienne protestante d’une vingtaine d’années et ils vivent en Amérique, zigzaguant entre trois langues, deux continents et ses deux filles à lui… D’emblée, le livre se brise en deux. Dans la première moitié, le journal même de l’auteur qui est sa version fin de siècle de « la Nausée », où il explore sa solitude. Dans l’autre moitié, sa femme fait irruption. Se déplie alors le roman conjugal. Doubrovsky raconte tout, de l’aube éblouie aux zizanies de l’enfer. Soudain, à la veille du dernier chapitre, Ilse meurt. Bouleversant Doubrovsky : ‘Entre mes mains, mon livre s’est brisé, comme ma vie. Je me suis alors aperçu, avec horreur, que je l’avais écrit à l’envers. Pendant quatre ans, j’ai cru raconter, de difficultés en difficultés, le déroulement de notre vie, jusqu’à la réconciliation finale. Mon livre, lui, à mon insu, racontait, d’avortements en beuveries, l’avènement de la mort.’
Le livre brisé
Serge est un juif français de cinquante ans, marié à une Autrichienne protestante d’une vingtaine d’années et ils vivent en Amérique, zigzaguant entre trois langues, deux continents et ses deux filles à lui… D’emblée, le livre se brise en deux. Dans la première moitié, le journal même de l’auteur qui est sa version fin de siècle de « la Nausée », où il explore sa solitude. Dans l’autre moitié, sa femme fait irruption. Se déplie alors le roman conjugal. Doubrovsky raconte tout, de l’aube éblouie aux zizanies de l’enfer. Soudain, à la veille du dernier chapitre, Ilse meurt. Bouleversant Doubrovsky : ‘Entre mes mains, mon livre s’est brisé, comme ma vie. Je me suis alors aperçu, avec horreur, que je l’avais écrit à l’envers. Pendant quatre ans, j’ai cru raconter, de difficultés en difficultés, le déroulement de notre vie, jusqu’à la réconciliation finale. Mon livre, lui, à mon insu, racontait, d’avortements en beuveries, l’avènement de la mort.’
Tadjoura
Douze aventuriers, douze amis, plus tout à fait des jeunes gens – le plus jeune a largement dépassé la quarantaine. Il leur reste des souvenirs et un plaisir certain à se raconter, chaque mois, des histoires. Dans cette confrérie très fermée qui porte le nom du Cercle des douze mois, le principe premier exige de ne raconter qu' »une histoire extraordinaire, exemplaire et vraie ». Une histoire héroïque où se mêlent l’intrépidité, le courage et le service patriotique. Et puis un jour, chose unique et impensable au Cercle, une histoire d’amour… Jean-François Deniau est un des rares auteurs à rester dans la pure veine du récit d’aventures. Comme Kessel, dont il est le fils naturel, il mêle le goût de l’aventure à un humanisme qui donne une âme si attachante à chacun de ses romans. –Denis Gombert
Les trois filles du Capitan
New York, 1936. El Capitán, petit restaurant de quartier de la 14e Rue, une des enclaves de la colonie espagnole, peine à être rentable. Le décès accidentel sur les docks de son propriétaire, le casse-cou bourlingueur Emilio Arenas, oblige ses trois jeunes filles au tempérament fougueux à en prendre les rênes. Abattues mais poussées par la nécessité de subvenir à leurs besoins, Victoria, Mona et Luz devront surmonter bien des obstacles pour voir leur rêve se réaliser, celui de transformer la gargote en night-club latino. Aventures, passions, désillusions, vengeances et victoires : avec Les Trois Filles du Capitán, María Dueñas nous offre un roman haletant et envoûtant. Le livre est aussi un hommage aux femmes qui font face à l’adversité et à tous ceux qui ont le courage de vivre l’aventure – souvent épique et toujours incertaine de l’émigration.
La retraite sentimentale
« Il y a un mois environ que je suis à Casamène, – un mois que Renaud gèle, là-haut, tout en haut de l’Engadine. Ce n’est pas du chagrin que j’endure, c’est une espèce de manque, d’amputation, un malaise physique si peu définissable que je le confonds avec la faim, la soif, la migraine ou la fatigue. Cela se traduit par des crises courtes, des bâillements d’inanition, un écœurement malveillant. Mon pauvre beau ! Il ne voulait rien me dire, d’abord : il cachait sa neurasthénie de Parisien surmené. Il s’était mis à croire aux vins de coca, aux pepto-fers, à toutes les pepsines, et un jour il s’est évanoui sur mon cœur… Il était trop tard pour parler de campagne, de régime doux, de petit voyage : tout de suite, j’ai deviné, sur des lèvres réticentes du médecin, le mot de sanatorium… » Le Livre de poche n°341
La petite fadette
Dans le pays, on l’appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d’un farfadet et les pouvoirs d’une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l’un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d’elle. Mais l’amour d’une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l’autre «besson». Après La Mare au diable et François le Champi, c’est le troisième roman champêtre de George Sand. Elle y exprime tout ce que la vie lui a appris. L’apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l’écorce. La richesse des filles ne fait pas leur bonheur et l’amour est difficile à construire. Son désir inassouvi est là, aussi, d’un amour qui durerait toujours. La Petite Fadette illustre le grand dessein de George Sand : enseigner le respect de Dieu, de la nature, de la sagesse, de l’amour.
Armadillo
Armadillo. Un matin d’hiver, Lorimer Black, jeune, beau, sûr de lui ― en apparence ― trouve l’homme avec lequel il avait un banal rendez-vous d’affaires pendu parmi les décombres de son usine. Une découverte macabre qui n’augure rien de bon. Ce jour-là, en effet, tout va alors basculer dans la vie de Lorimer, et de manière imprévisible. Privé de son emploi, de ses amitiés, de ressources et de sommeil, l’ex-expert en sinistres auprès d’une compagnie d’assurances se retrouve désarmé, sinistré à son tour, dans un monde qui semble décidément fonctionner à l’envers ― ou peut-être trop bien, à l’étalon d’une société cynique et malhonnête. Reste l’amour ? Mais là non plus, rien n’est simple … Avec Londres en toile de fond, le septième roman de William Boyd est une anatomie comiquement révélatrice de la nature bizarre et déconcertante de la vie contemporaine. A la fois ironique et émouvant, Armadillo [esp. : armadillo, diminutif de armado, homme armé, litt. : petit homme armé] explore des zones de la condition humaine qui nous touchent tous : la quête vaine des certitudes, l’immense besoin de sécurité et la soif éternelle d’aimer quelqu’un d’un amour payé de retour…
Chevreuse
« Pour la première fois depuis quinze ans, le nom de cette femme lui occupait l’esprit, et ce nom entraînerait à sa suite, certainement, le souvenir d’autres personnes qu’il avait vues autour d’elle, dans la maison de la rue du Docteur-Kurzenne. Jusque-là, sa mémoire concernant ces personnes avait traversé une longue période d’hibernation, mais voilà, c’était fini, les fantômes ne craignaient pas de réapparaître au grand jour. Qui sait ? Dans les années suivantes, ils se rappelleraient encore à son bon souvenir, à la manière des maîtres chanteurs. Et, ne pouvant revivre le passé pour le corriger, le meilleur moyen de les rendre définitivement inoffensifs et de les tenir à distance, ce serait de les métamorphoser en personnages de roman. »
La Désirade
En 1804, le matelot Nicolas Jean Lafitte a 18 ans. Condamné à mort pour refus d’obéissance, il attend l’exécution de la sentence. Quarante ans plus tard, il remet à Karl Marx un sac d’or pour permettre l’édition de son célèbre manifeste. Jean-François Deniau retrace l’extraordinaire destin de ce corsaire au grand coeur qui faisait fortune « en volant les voleurs », attaquait les navires affectés à la traite des Noirs, s’initiait à l’amour volage dans les maisons closes de La Nouvelle-Orléans, défendait cette même région contre les Anglais et ne rêvait que d’une chose: construire une cité idéale.
L’Adversaire
Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand a tué sa femme, ses enfants, ses parents, puis tenté, mais en vain, de se tuer lui-même. L’enquête a révélé qu’il n’était pas médecin comme il le prétendait et, chose plus difficile encore à croire, qu’il n’était rien d’autre. Il mentait depuis dix-huit ans, et ce mensonge ne recouvrait rien. Près d’être découvert, il a préféré supprimer ceux dont il ne pouvait supporter le regard. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Je suis entré en relation avec lui, j’ai assisté à son procès. J’ai essayé de raconter précisément, jour après jour, cette vie de solitude, d’imposture et d’absence. D’imaginer ce qui tournait dans sa tête au long des heures vides, sans projet ni témoin, qu’il était supposé passer à son travail et passait en réalité sur des parkings d’autoroute ou dans les forêts du Jura. De comprendre, enfin, ce qui dans une expérience humaine aussi extrême m’a touché de si près et touche, je crois, chacun d’entre nous.
La fin de chéri
«Et parmi toutes ces pages blanches et vides, je ne pouvais détacher les yeux de la phrase qui chaque fois me surprenait quand je feuilletais l’agenda : « Si j’avais su… » On aurait dit une voix qui rompait le silence, quelqu’un qui aurait voulu vous faire une confidence, mais y avait renoncé ou n’en avait pas eu le temps.»
La famille Seagrave
Cristabel Seagrave a toujours voulu être l’héroïne du roman de sa vie, mais il n’y a pas de fille dans les livres qui occupent la bibliothèque poussiéreuse de sa famille. Orpheline dont personne ne veut et future femme sans dot, elle n’a pas sa place dans un manoir anglais traditionnel. Mais lorsqu’une baleine s’échoue sur la plage de Chilcombe dans le Dorset, la jeune Cristsabel y plante son drapeau et en revendique la propriété, elle est déterminée à changer le cours de sa destinée. Tandis que ses beaux-parents passent dans l’allégresse des soirées sans fin au milieu de leurs convives, Cristabel, sa soeur Flossie et son frère Digby font leur propre éducation en jouant des pièces dans le grenier glacial, en écoutant aux portes les conversations des adultes éméchés et les leçons ésotériques de la femme de chambre. Mais la guerre approche et va bousculer leurs vies. Il devient évident qu’ils ne souhaitent plus se contenter des rôles qu’on veut leur assigner. De plus en plus impliqués dans le conflit mondial, les enfants Seagrave deviennent enfin les personnages principaux de leur propre roman.
Les vainqueurs
«Alors oui, ici, il y a des histoires, un tas d’histoires, mais pas du genre qui s’entassent dans les livres et les bibliothèques, qui se lisent et qui durent, qui passent de génération en génération, non, ici, les mots sont arrachés par le vent à l’instant où ils sont prononcés.»Les vainqueurs suit la vie d’une famille emblématique de la Norvège, de la côte du Helgeland jusqu’à Oslo, de l’été 1927 au printemps 1990. La première partie raconte la vie de Marta et de son père Johan, petit paysan-pêcheur sur l’île de Herøy, contraint de placer sa fille comme domestique chez une riche famille d’Oslo qui choisira la collaboration à l’heure de la Seconde Guerre mondiale. Dans la seconde partie du roman, le narrateur est Rogern, un des fils de Marta. Le gamin, qui grandit dans la cité nouvelle d’Årvoll, pose un regard aussi vif que truculent sur le bond monumental fait par le pays au cours d’un demi-siècle.Parue en 1991, cette fresque romanesque a connu un immense succès; elle est unanimement considérée comme un classique de la littérature norvégienne, un livre qui définit une génération. On retrouve dans Les vainqueurs tout le talent de l’auteur, qui sait si bien mêler la vision d’ensemble et le détail pour faire vivre avec émotion la grande Histoire et les destins de gens modestes.
La belle de Jérusalem
LE DESTIN DÉCHIRANT DE PLUSIEURS GÉNÉRATIONS DE FEMMES. Une malédiction semble avoir atteint la famille Ermoza : aucun des hommes ne se marie avec la femme qu’il aime. Même David, le mari de Luna, la « Belle de Jérusalem » que toute la ville courtise, ne peut en réalité oublier son amour perdu. Quand la tragédie frappe, Gabriela, la fille de Luna, découvre les secrets et mensonges qui lient les femmes de sa famille depuis plusieurs générations. Sur fond de bouleversements historiques, de la gouvernance turque à la création de l’État d’Israël, l’histoire de femmes qui font preuve de résilience face à un destin souvent déchirant.
La famille
Au cœur des années 1930, de nombreuses familles italiennes ont émigré dans le quartier de Red Hook, à Brooklyn. C’est là que vivent les petites Sofia et Antonia, adorables voisines et amies absolues. Et si elles sont aussi proches, c’est qu’elles ont un point commun singulier : leurs pères font partie de la mafia. Or, en regardant chaque jour leurs mères subir une vie faite d’inquiétude, les fillettes se jurent de ne jamais épouser d’hommes oeuvrant pour la Famille. Quand il arrive malheur au père d’Antonia, le fil de son amitié avec Sofia se fragilise, d’autant que leurs rêves se mettent à diverger : l’une voudrait faire des études quand l’autre préfère les frivolités. Mais quels chemins prendront les deux amies lorsqu’une fois adultes elles devront vraiment choisir qui devenir, et qui aimer ? Un premier roman délicat et puissant qui dévoile la force de deux destinées inoubliables. La Famille est une magnifique histoire d’amitié féminine liée à une exploration fascinante des coulisses de la mafia, vue par des femmes.
La servante écarlate
Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Galaad, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, servante écarlate parmi d’autres à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de sa femme. Le soir, dans sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler… En rejoignant un réseau clandestin, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.
Écrit entre 1940 et 1942, le long roman (en trois tomes volumineux) décrit la vie des habitants d'un quartier de Pékin sous l'occupation japonaise 1937-1945. Et plus particulièrement celle d'une famille vivant dans l'étroit hutong (ruelle) du Petit Bercail, très semblable à celle où l'auteur lui-même est né. Tous ne sont pas d'accord sur la conduite à tenir face à l'occupant, qu'il s'agisse des voisins (collaborateurs avec les japonais : la famille Guan) ou des intellectuels persécutés, prêts à se battre (famille Qian),ou des membres de la famille Qi (pivot de l'histoire), ou encore de Monsieur Li, déménageur, Maître Sun, barbier, Petit Cui tireur de pousse, etc. La troisième partie du roman a forcément été écrite après aout 1945 puisqu'il évoque la bombe atomique sur Hiroshima et la capitulation du Japon. Lao She montre ainsi avec minutie les multiples facettes du peuple de Pékin reflet de la Chine et de son destin. Ce projet énorme prend la forme du roman traditionnel chinois dont le modèle pourrait être le Rêve dans le Pavillon rouge. Dans son introduction intitulée « Lao She, le professeur », Le Clézio qualifie l'œuvre ainsi : « c'est sans aucun doute le plus chinois des romans de Lao She. » Il entend par là qu'il s'inscrit dans la tradition du Rêve du pavillon rouge, avec la multipicité des protagonistes et la description précises des modes de vie chinois.
