Les gens de Misar
Cité du désert, Misar s’est retirée du monde depuis trente ans. Plus personne n’y entre, plus personne n’en sort. Seul, un professeur français est invité officiellement dans son université. Jérôme Ligner se porte volontaire. Misar ? Une ville austère et baroque, misérable et opulente, pétrifiée dans la chaleur et dans l’angoisse — une ville en forme de piège. Les gens de Misar ? Depuis le temps, ils ont désappris la révolte ; ils vivent par habitude. Mais pour Jérôme Ligner, chaque visage est une étape dans la connaissance de cette ville. Roman d’aventures ? Fable politique ? Quête amoureuse ? En tout cas, Misar, ce rêve de pureté figé dans la pierre du désert, n’est pas peuplée de monstres, et le malaise qu’elle provoque naît d’une réalité qui est peut-être la nôtre. Ecrit dans une langue qui allie la sobriété à la sensibilité, ce très beau roman a obtenu le Prix des Quatre Jurys.
Compère Général Soleil
1955. C’est à Paris, où il réside de 1946 à 1954 que Jacques Stéphen Alexis écrit ce premier roman qui apparaît comme le prolongement mais aussi la clôture de l’espoir entrouvert par Gouverneur de la Rosée de Jacques Roumain. S’appuyant sur un événement historique épouvantable -le massacre des travailleurs haïtiens de la canne, en 1937, en République Dominicaine- il raconte comment cet événement s’inscrit dans la logique des dictatures fascistes, et plus largement dans celle qu’entraîne la perte de toute dignité quand l’exploitation des hommes ne connaît plus de limites.
Malvaison
Port Moresby est la capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et de sa province centrale. Elle est située sur les rives du golfe de Papouasie et comptait 322 246 habitants au recensement de 2013. Le site est découvert en 1873 par le capitaine anglais John Moresby et la ville est fondée dix ans plus tard. Elle est une base alliée importante lors de la Seconde Guerre mondiale.
Le coup de Sirocco
Paul Narboni se souvient de son enfance heureuse à Oran en Algérie avant de quitter le pays suite aux événements de 1954. Avec sa famille, il arrive alors à Marseille avant de monter à Paris. Epicier, son père Albert va devoir s’adapter à ce nouveau pays. Paul est alors adolescent : c’est le temps des premiers amours. La famille rencontre d’aimables gens qui se révéleront être des escrocs. Ensemble, ils vont malgré tout s’intégrer peu à peu et s’habituer à leur nouvelle vie…
Lorsque j’étais une œuvre d’art
Qui n’a jamais rêvé de devenir un objet ? Mieux même, un objet d’admiration? Tel est le pacte que scellent un artiste excentrique et un jeune homme désespéré. Le premier, avide de scandale, propose au second, avide d’exister, de le transformer en oeuvre d’art. Après tout, il n’a rien à perdre, sinon la liberté.
Entre Dieu et diable
Fils d’un propriétaire terrien3, petit-fils du poète occitan Achille Maffre de Baugé4, Emmanuel Maffre-Baugé est élève des dominicains à l’abbaye-école de Sorèze3. Engagé activement dans l’action syndicale en tant que viticulteur, il démissionne en juin 1976 de ses fonctions de Président de la Fédération Nationale des vins de table et de pays, dans l’intention de « protester contre l’incapacité de cet organisme à régler la crise »5. En 1977, Emmanuel Maffre-Baugé est interrogé en pleine campagne dans le Midi sur la condition des viticulteurs. Il évoque « une situation dramatique ». La plupart d’entre eux vivent au-dessous du SMIC. Pour lui les viticulteurs sont victimes d’une politique dans laquelle « l’intérêt des marchands domine celui des hommes »6
Le jour où je me suis aimé pour de vrai
Maryse est une éminente neuropédiatre, une femme belle et intelligente, affreusement narcissique et persuadée d’avoir toujours raison. Elle est aussi la mère de Charlot, fils singulier, qui l’émerveille et l’exaspère à la fois. C’est que Charlot, Petit Prince désarmant de vérité, la confronte à des questions philosophiques. Quel sens donner à sa vie lorsqu’on traverse des épreuves ? Où se cache l’amour lorsqu’on fait face à l’intimidation, la bêtise, la peur de l’autre ? Et surtout, qu’est-ce que l’ego, cette chose dont tout le monde semble souffrir ? Animé d’un courage fou, d’une humanité à fleur de peau, Charlot va apprendre à sa mère, et à beaucoup d’autres, qu’en se dépouillant de ses certitudes, en cessant de se regarder le nombril, on peut enfin accéder à la vraie joie, celle du lâcher prise et de l’intelligence du cœur. Et surtout : apprendre à s’aimer pour de vrai. Une extraordinaire leçon de vie, profonde et lumineuse, dont on sort bouleversé d’émotion.
L’enfant halluciné
Peintre et romancier, René-Jean Clot s’est servi de sa double expérience pour composer l’émouvant personnage de Jean Bressy, adolescent « retardé » comme on dit à la campagne, qui vit d’art et d’amour exclusivement. L’amour, c’est celui, passionné, jaloux, que Jean voue à sa mère, « l’hirondelle », jeune veuve, belle, chaste et pauvre. L’art, c’est la peinture, vers laquelle le porte cet élan irrépressible qu’on appelle la vocation, et qu’il étudie sous la férule d’un génie atrabilaire et méconnu, Ravot. C’était fatal, la mère et le maître se rencontrent un jour, et cette jonction de ses deux univers bouleverse d’abord le jeune homme. Mais, paradoxalement, le choc se révélera salutaire : il permettra à Jean de rompre le cordon ombilical qui le lie à « l’hirondelle », en même temps qu’il le poussera à se détacher de Ravot pour conquérir son autonomie artistique. L’enfant promis à l’asile par les médecins est devenu un adulte équilibré.
La boîte de Pandore
Savez-vous qui vous êtes vraiment ? Êtes-vous sûr de ne pas avoir vécu d’autres vies ? René Toledano, professeur d’histoire, assiste à un spectacle d’hypnose au cours duquel il est choisi dans le public pour participer à une séance. Il se retrouve alors projeté dans ses vies précédentes et se demande s’il peut influer sur les événements.
Pour l’honneur de Hannah Wade
L’honneur perdu d’Hannah Wade. Parce qu’elle ne s’est pas suicidée avant d’être capturée, parce qu’elle a survécu, elle, une femme blanche, comme esclave dans une tribu indienne, tous à Fort Bayard condamnent Hannah ! Coupable d’avoir voulu vivre malgré toutes les violences subies ! Coupable de n’être plus une « dame », mais une femme d’une trempe et d’un courage exceptionnels ! Délivrée de l’enfer indien, Hannah connaît un nouveau cauchemar : vivre en paria parmi les siens. On s’écarte d’elle; Stephen, son mari, la traite en étrangère. Seul le capitaine Cutter se range à ses côtés. Ensemble ils vont lutter. Pour l’honneur d’Hannah. Pour son bonheur. Mais peut-elle l’espérer encore?
Hannah
Pologne, 1882. Hannah est juive, elle a sept ans. Dans la chaleur de l’été elle joue avec Taddeuz, un jeune Polonais catholique. Mais dans le village, les Cavaliers de la Mort ont déferlé, détruisant, brûlant, assassinant. En ce jour tragique, Hannah va connaître l’amour, le goût amer de la trahison, l’horreur. Londres, 1899. Dans le monde entier, le double H du nom d’Hannah signe des produits de beauté que les femmes s’arrachent. De la petite fille, elle a gardé les yeux gris. Mais elle est devenue une femme à la volonté de fer. Son don de séduction lui gagne tous ceux qui passent sur son chemin. De son village natal, l’aventure l’a conduite en Australie puis à Londres, Paris, Vienne, dans l’atmosphère brillante de la fin du siècle. Mais plus sa réussite est exceptionnelle, plus Hannah souffre d’avoir perdu Taddeuz. Avec Hannah, Sulitzer, l’auteur du Roi vert, a écrit le grand roman, plein d’aventure et de passion, d’une héroïne inoubliable.
Rouge Brésil
La grande aventure des Français au Brésil est un des épisodes les plus extraordinaires et les plus méconnus de la Renaissance. Rouge Brésil raconte l’histoire de deux enfants, Just et Colombe, embarqués de force dans cette expédition pour servir d’interprètes auprès des tribus indiennes. Tout est démesuré dans cette aventure. Le cadre : la baie sauvage de Rio, encore livrée aux jungles et aux Indiens cannibales. Les personnages – et d’abord le chevalier de Villegagnon, chef de cette expédition, nostalgique des croisades, pétri de culture antique, précurseur de Cyrano ou de d’Artagnan. Les événements: le huis clos dramatique de cette France des Tropiques est une répétition générale, avec dix ans d’avance, des guerres de religion. Fourmillant de portraits, de paysages, d’action, Rouge Brésil écrit dans une langue à l’ironie voltairienne, prend la forme d’un roman d’éducation et d’amour. Mais plus profondément, à travers les destins et les choix de Just et de Colombe, ce livre met en scène deux conceptions opposées de l’homme et de la nature. Et il fait revivre le monde disparu des Indiens, avec sa cruauté mais aussi son sens de l’harmonie et du sacré, le permanent appel du bonheur…
Un long dimanche de fiançailles
Janvier 1917. Cinq soldats français condamnés à mort en conseil de guerre, aux bras liés dans le dos. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il n’avait pas vingt ans. A l’autre bout de la France, Mathilde, vingt ans elle aussi, plus désarmée que quiconque, aimait le Bleuet d’un amour à l’épreuve de tout. La paix venue, elle va se battre pour connaître la vérité et le retrouver, mort ou vivant, dans le labyrinthe où elle l’a perdu. Tout au long de ce qu’on appellera plus tard les années folles, quand le jazz aura couvert le roulement des tambours, ses recherches seront ses fiançailles. Mathilde y sacrifiera ses jours, et malgré le temps, malgré les mensonges, elle ira jusqu’au bout de l’espoir insensé qui la porte. On découvre dans ce livre, obstinée et fragile à la fois, attachante, bouleversante, une Mathilde qui prendra place parmi les héroïnes les plus mémorables de l’univers romanesque.
Elin connaît un succès immense comme photographe de mode à New York. Elle vit seule avec son mari dans un superbe loft à terrasse panoramique depuis que leur fille a commencé l’université. Aux yeux de sa famille, elle consacre trop d’heures à son métier, mais Elin est passionnée et trouve ainsi son bonheur.
C’est alors qu’une lettre venue de Suède, son pays d’origine qu’elle a laissé derrière elle depuis fort longtemps, va la foudroyer. En quelques mots, elle replonge dans un terrible secret enfoui depuis l’enfance. Un secret qui la fait culpabiliser depuis des années.
Entre Manhattan aujourd’hui et Gotland dans les années 1970, où Elin vécut des premières années très rudes, se déploie le bouleversant portrait d’une femme qui s’est construite toute seule malgré mille embûches.
Avec une grande finesse, et une habile manière de distiller de l’émotion à chaque page, Sofia Lundberg signe ici un deuxième roman très réussi.
Entre ciel et Lou
Bretagne. Jo vient de perdre l’amour de sa vie, son souffle, son rire et son appétit : Lou. Il est désormais seul sur l’île de Groix, leur île, celle qu’il a choisie et qu’elle a épousée en même temps que lui. Lors de ses funérailles, entouré de ses enfants, Cyrian et Sarah, avec qui il nourrit des rapports distendus, le notaire lit le testament. Jusqu’à cette annonce fracassante : Jo l’a trahie. Stupeur ! Ce dernier comprend que Lou, mère dévouée et épouse amoureuse, n’a pas dit son dernier mot et lui lance un ultime défi. Son » piroche » aura deux mois pour renouer avec Cyrian et Sarah, et surtout, les rendre heureux. Mais entre une belle-fille acariâtre et jalouse, un fils sur la défensive, une petite-fille en mal de père et une fille cabossée par l’amour, Jo a du pain sur la planche… Haut les cœurs ! Chaque famille a son lot de secrets, de colères tues et de sourires entendus. Lou, Jo et leurs enfants ne dérogent pas à la règle. Mais est-il jamais trop tard pour se retrouver et rattraper le temps perdu ? Avec Entre ciel et Lou on rit, on pleure, on s’engueule, et surtout, on s’aime ! Un roman aux effluves iodées à dévorer emmitouflés face à la mer.
Trois enfants du siècle
Marianne est une jeune femme qui aime son prochain. Et qui aime manifester son amour. Lorsqu’un homme lui plaît, elle le lui dit sans ambages et le met dans son lit aussitôt. Elle fait la connaissance de Salim sur les Champs-Élysées, alors qu’il y traîne avec des amis. Elle lui donne son numéro et l’invite quelques jours plus tard à l’accompagner dans une soirée. Elle a également invité Matthias, ancien skinhead et fervent adhérent de Génération Identitaire. La rencontre entre les deux jeunes hommes est explosive. Surtout lorsqu’ils se rendent compte que pour Marianne, il n’est pas question de faire un choix. Elle veut coucher avec eux deux, ensemble, sinon rien. Leur ménage à trois commence. Chacun réussira-t-il à faire un pas vers l’autre ? Parviendront-ils à passer outre leurs convictions, leurs idées reçues, leur méfiance ? Et Marianne, que cherche-t-elle exactement ? Est-elle à la recherche de son plaisir, ou poursuit-elle un autre but ? Dans ce roman au ton résolument provocateur, Cyril Massarotto dresse le tableau d’une société traversée par des aspirations contraires. Un texte ancré dans une réalité brute, décrite sans fard.
Je vais bien, ne t’en fais pas
Que peut-on attendre d’un frère aimé et admiré, disparu brutalement à la suite d’une querelle avec le père, sinon quelques nouvelles ? Un simple mot, comme « Je vais bien, ne t’en fais pas ». Ce serait à peu près suffisant pour rassurer Claire, l’héroïne du premier roman d’Olivier Adam. En attendant un hypothétique retour, la jeune femme a quitté la banlieue pour être caissière dans un supermarché de Paris. Un travail sans importance pour une jeune femme sans importance. Une manière de penser à autre chose, entre deux rencontres anodines et dérisoires. Olivier Adam a bâti son récit original sur la fuite de ce frère, prétexte pour parler tout doucement de la disparition, de l’absence, du mal-être. L’exercice se poursuit dans un style minimaliste où les éléments avancent sûrement, inexorablement, comme sur un tapis roulant. Livre du non-dit, des secrets familiaux, tout en pointillés « Je vais bien, ne t’en fais pas » revêt les formes mécaniques d’un code-barre, la simplicité d’un ticket de caisse. Tous les éléments aussi d’un univers quotidien, ébauchés dans le détail, à coup d’anecdotes pleines de tendresse, de compassion juste.
Le Rouge et le Noir
TEXTE INTEGRAL + DOSSIER – Dossier pédagogique d’Anaïs Trahand et François Vanoosthuyse. Fils d’un charpentier installé dans une petite ville de province, Julien Sorel rêve d’autres horizons. Tour à tour précepteur, séminariste et secrétaire, le jeune homme s’élève peu à peu dans la société et découvre l’ardeur de passions défendues. Parcouru d’élans contradictoires, il suit un itinéraire semé d’embûches, qui ne saurait le mener qu’au drame. En dotant son personnage ambitieux et rebelle d’une âme romanesque, Stendhal transforme un récit d’apprentissage en véritable tragédie moderne. Dans le volume, de nombreuses activités d’appropriation et d’étude de la langue, ainsi qu’un cahier photos et un groupement de textes en lien avec le parcours associé « Le personnage de roman, esthétiques et valeurs » (Nouveaux programmes, Bac 2020). Groupements de textes : 1. Le personnage de roman face à son destin 2. Un topos romanesque : la rencontre amoureuse
L’Ecole des Robinsons
Le jeune Godfrey mène une vie de privilégié chez son oncle William W. Kolderup, l’homme d’affaires le plus riche de San Francisco. Bien qu’il aime la belle Phina, il s’entête à vouloir parcourir le monde sans elle avant de l’épouser.
Son oncle accepte mais à l’unique condition qu’il voyage avec son professeur de danse et de maintien, Tartelett. Il met alors à sa disposition l’un de ses bateaux en partance pour la Nouvelle-Zélande, le Dream ; mais celui-ci sombre en pleine mer.
Seuls rescapés de ce naufrage, Godfrey et Tartelett échouent sur une île déserte.
Commence alors pour eux une vie de Robinsons, riche d’aventures et d’enseignements… Après L’oncle Robinson et L’Île mystérieuse, Jules Verne signe avec ce roman, écrit en 1882, une nouvelle réécriture de Robinson Crusoé sur fond de roman d’apprentissage.
London Fields
» C’est l’histoire d’un assassinat. Il n’a pas encore eu lieu. Mais il aura lieu. (Il a tout intérêt.) Je connais l’assassin, je connais l’assassinée. Je connais l’heure, je connais le lieu. Je connais les mobiles (ses mobiles à elle) et je connais les moyens. Je sais qui sera le faire-valoir, le dupe, le pauvre bourriquet qui lui aussi sera totalement détruit. Et je ne pourrais pas les arrêter, je ne pense pas, même si je le voulais. La fille mourra. C’est ce qu’elle a toujours voulu. On ne peut pas arrêter les gens une fois qu’ils ont commencé. On ne peut pas arrêter les gens une fois qu’ils ont commencé à créer. Avec » London Fields « , Martin Amis nous offre une satire contemporaine, dont le titre champêtre résonne comme une dernière note ironique dans une métropole londonienne hantée par l’Apocalypse.
Une vie minuscule
«Tout autour, un parc et ses séquoias si grands pour mes yeux d’enfant que je me dis qu’avec ces sapins-là, le ciel n’est pas si loin. Je descends de l’ambulance. Tristesse et joie sont dans mes poches ? Tout va bien. Mais non, que dis-je : à l’abordage, à la conquête !» Phérial a quatre ans et s’apprête à entrer dans un orphelinat pour enfants en régression. Loin de se douter que le chemin sera périlleux, il traverse sa réalité d’enfant abandonné en se jouant comme il peut du cortège des misères sans fin, des familles d’accueil, des éducations aux mille règles, mille abus, mille mensonges. Ne perdant jamais de vue son désir profond : retrouver peut-être, un jour, sa maman, il avance sans relâche et au cours de ses péripéties rencontre trois femmes d’exception. Trois fées, n’est-ce pas d’excellent augure pour que l’enfant puisse devenir le fils du père, le fils de la mère puis l’homme qu’il doit être ?Récit initiatique des temps modernes, Une vie minuscule est un premier roman dans lequel la poésie, portée par une magistrale fureur de vivre, gifle tour à tour déception et tristesse.
L’année des jumeaux
Trois humains, en trois endroits différents de la planète, célèbrent leur 33e anniversaire le 24 mai 1999. Mais à cette date où le beau temps devrait être de rigueur, ils assistent incrédules, à des mini-tempêtes. Ils ignorent également qu’ils sont liés entre eux et qu’ils constituent « des jumeaux énergétiques » selon la théorie bouddhiste de l’interdépendance. L’une de ces trois personnes, la New-Yorkaise Meryl Salinger, consume son énergie dans son travail à Wall Street où elle tente de relancer une revue mensuelle qui périclite. Mais en ce jour anniversaire, elle découvre qu’elle est atteinte d’un cancer du sein.
Après avoir subi une chimiothérapie, Meryl part crapahuter au Népal où, dans un monastère tibétain, elle fait la rencontre du lama Kunbu. Celui-ci, malgré sa jeunesse, possède le don de clairvoyance. Il apprend à la jeune femme qu’elle partage son énergie avec d’autres personnes et il lui indique que son sosie énergétique est en train d’absorber ses forces vitales, ce qui explique pourquoi sa maladie va se poursuivre. Le lama conclut ses révélations en précisant à Meryl que son jumeau est un scientifique chinois qui va bientôt se rapprocher d’elle, tout comme un autre jumeau, son frère de vie, interviendra pour essayer de la sauver. Jean-Philippe Chatrier a exercé divers métiers (chanteur, acteur, journaliste) avant de se consacrer à l’écriture. Après Les Deux Moitiés du ciel (1999), son deuxième livre, L’Année des jumeaux, est annoncé par l’éditeur comme le « premier thriller bouddhiste », une définition restrictive qui risque d’éloigner les non-adeptes d’un récit d’aventure dynamique qui se double d?une histoire d’amour, servie par une écriture efficace.
Une bouche sans personne
Un comptable se réfugie la journée dans ses chiffres et la nuit dans un bar où il retrouve depuis dix ans les mêmes amis. Le visage protégé par une écharpe, on ne sait rien de son passé. Pourtant, un soir, il est obligé de se dévoiler. Tous découvrent qu’il a été défiguré. L’homme commence à se raconter. Léger et aérien en apparence, ce récit devient le roman d’un homme qui se souvient et survit – vivante et poétique incarnation d’une nation qui survit aux traumatismes de l’Histoire.
Plus tard tu comprendras
» Plus tard, tu comprendras » me disait ma mère. Je m’étais toujours demandé ce qu’il y avait à comprendre. Je croyais, orgueilleux, avoir déjà tout compris. Il me restait pourtant l’essentiel : tenter de répondre à la question » Qui est cette femme qui m’a aimé et que j’aime et qui m’a donné la vie ? « . Vivante, c’était ma mère. La source et la clé de ma vie. Morte, c’est une femme qui a vécu, avant moi, une autre vie. Une Parisienne, juive, pharmacienne née de parents russes et qui a traversé douloureusement la guerre. Une jeune fille amoureuse, une femme blessée, une mère. Et bien d’autres personnages dont j’ai découvert, ces derniers mois, les multiples facettes.
Les pierres blanches
C’était une de ces nuits de juin à regretter que l’on ait un jour inventé l’électricité. Assise, les genoux repliés sous le menton, Lisa s’imprégnait du silence. Il était si parfait qu’elle percevait le passage de chaque seconde au rythme de la comtoise qui mesurait le temps dans l’entrée. Elle pouvait s’entendre vieillir, et, pour cette fois, cela ne lui déplaisait pas. Elle marchait à reculons dans sa mémoire. Lisa frissonna, il était temps de rentrer, demain le camion de déménagement était prévu pour huit heures. Cette nuit-là, entre veille et cauchemars, assaillie par les images d’une existence chaotique, Lisa parviendra-t-elle à démêler les fils de son histoire et à sauver ce qu’elle croyait avoir irrémédiablement saccagé ? L’amour et la volonté l’emportent-ils jamais sur l’absence et l’abandon ?
Biographie de la faim
L’auteur de Stupeur et tremblements (Grand Prix du roman de l’Académie française 1999) et de Métaphysique des tubes fait revivre ses souvenirs de petite enfance au Japon mais aussi à Pékin, à New York, au Bangladesh et autres lieux où l’a conduite la carrière d’un père diplomate. Au cœur du kaléidoscope : sa faim. Le mystère de la faim, la faim goinfre, joyeuse ou tragique et angoissante, quête perpétuelle d’un accomplissement inaccessible, qui explique autant l’histoire des peuples que celle des individus. Les figures du père, d’une nourrice japonaise, d’une sœur tendrement aimée se dessinent aussi dans ce récit pudique et sincère, maniant l’humour noir et la provocation. « La faim, c’est moi. »
L’hippopotame
En digne héritier d’Oscar Wilde et de Noël Coward, Stephen Fry s’attaque à tous les interdits dans une énorme satire de l’establishment anglais.
Poète déchu, critique dramatique acariâtre, vieux libidineux aigri, confit de misanthropie et imbibé de whisky, Ted Wallace est un inébranlable rationaliste, un irréductible pourfendeur de tabous, un ennemi tonitruant des bonnes manières.
Aussi entrevoit-on le désastre lorsqu’il est lâché dans la très chic partie de campagne de lord Logan, investi d’une délicate » mission secrète » : faire l’entière lumière sur de prétendues guérisons miraculeuses…
Sous les yeux alarmés d’une poignée d’aspirants miraculés, Ted et ses diatribes insolentes de bon sens vont semer la panique au royaume des tartufes : les femmes, les hommes, les vieux snobs ringards et les jeunes cons prétentieux, les crédules et les sceptiques… Tandis que le ravissant David, quinze ans poursuit un énigmatique dialogue avec les forces de la nature, personne ne sort indemne de cette impitoyable et provocante comédie de mœurs.
Pékin, 1847. La Chine, cet empire sublime et mystérieux, est en train de mourir. Pour l’asservir, Français et Anglais déversent sur elle un poison funeste, l’opium, par cargaisons entières. Et tout en affamant son peuple, ils pillent ses merveilles ancestrales.
Un enfant, un fils caché de l’empereur Daoguang, peut changer le destin de l’empire. Il s’appelle La Pierre de Lune, et il est menacé de mort, poursuivi par le clan des très puissants eunuques. A travers toute la Chine, une traque impitoyable commence, où l’on rencontrera une danseuse contorsionniste, un chambellan corrompu, une jeune Londonienne, un prince Tang rebelle. Les destins des héros de José Frèches vont tisser la toile d’une histoire magnifique menée tambour battant, dans une Chine inconnue et absolument fascinante, ébranlée par l’Occident, mais qui ne demande qu’à s’adapter pour survivre et triompher…
8 – 10 ANS – 96 PAGES – Après une violente tempête, Picsou, Donald et toute la bande atterrissent sur une mystérieuse île grecque. Malgré l’enthousiasme débordant des jeunes canards, le célèbre milliardaire et son acolyte sont méfiants. Et pour cause, de lourds secrets pourraient bien remonter à la surface…
INSURRECTION – 1286. L’Écosse vit le pire hiver de son histoire. Certains pensent même que le jour du Jugement dernier est arrivé… Le roi Alexandre III est assassiné et laisse le trône d’Écosse sans héritier. Aussitôt, deux familles de la noblesse écossaise rivalisent pour sa succession, et mènent le pays au bord de la guerre fratricide. Ce que ces prétendants au trône ignorent, c’est qu’un troisième homme se prépare dans l’ombre …
RENEGAT – Et si son seul espoir, pour vaincre l’ennemi, était de lui jurer allégeance ?
Édouard Ier, roi d’Angleterre est prêt à tout pour unir les îles Britanniques sous une seule et même couronne. Cette campagne, inspirée de la prophétie de Merlin, est d’ores et déjà engagée avec la soumission du pays de Galles. Désormais, le roi doit mettre la main sur la relique sacrée de saint Malachie, symbole de la nation irlandaise, afin de parachever son implacable dessein. Un seul homme peut contrarier ses plans …
AVENENEMENT – Après des années de lutte acharnée, Robert Bruce a réussi à se faire proclamer roi d’écosse. Mais Édouard Ier, roi d’Angleterre, n’entend pas se laisser ainsi dépouiller, et fait déjà marche vers le nord pour reprendre le royaume.Sentant sa fin approcher, il a fait promettre à son fils Édouard II de poursuivre le combat. Pendant ce temps, dans l’entourage même du rebelle écossais, les dissensions s’élèvent. …
L’espoir est une terre lointaine
A travers le destin de Richard Morgan (qui, selon les dires de l’auteur, a réellement existé) Colleen McCullough brosse une gigantesque fresque historique retraçant la formation de l’Australie. Mais avant tout l’espoir est une terre lointaine est l’histoire d’un homme ordinaire qui connu l’amour, la haine et les pires épreuves, un homme qui a su transcender l’injustice et les souffrances les plus terribles pour fonder une nouvelle génération de conquérants.
Je ne suis pas celle que je suis
Des vies différentes dans des villes différentes, et une même femme. Deux histoires entrelacées. L’une, picaresque, nous fait voyager en compagnie de l’héroïne, qui traverse mille et une épreuves, de Téhéran au golfe Persique, de Dubaï aux rives du Bosphore. Et l’autre, intime, à Paris, se construit dans le cabinet d’un psy. Pour la première fois une psychanalyse nous est dépeinte, séance par séance, comme un tableau impressionniste. Le rapport au père, à la mère, aux hommes, la prison, la torture, le viol, la prostitution, la solitude, l’exil et la langue française dont il faut s’emparer pour faire le récit d’une vie, pour se réconcilier avec la vie sont les thèmes de ce livre.
La piste oubliée
Le Sahara n’a pas toujours été un désert ponctué de rares oasis reliées par des pistes que ronge le vent de sable. Les fossiles et les peintures rupestres le montrent giboyeux et habité, les légendes mentionnent d’autres oasis et, dans ses Histoires écrites cinq siècles avant notre ère, Hérodote, le grand voyageur grec, parle des Garamantes dont les chars roulaient vers le Soudan pour y chercher or et esclaves. C’est la route des Garamantes et la troisième oasis des légendes que l’ethnologue Lignac espère découvrir en allant explorer le Ténéré. Le chef de la Compagnie saharienne locale à qui il a demandé une escorte lui adjoint le lieutenant Beaufort qui aura, en outre, la mission secrète d’arrêter le Targui Akou, assassin d’un officier. Beaufort choisit comme second le maréchal des logis-chef Franchi, s’attirant ainsi la haine de Tamara la Targuia qui va chercher auprès d’Akou un allié pour se venger. Menace latente qui pèse de plus en plus sur le sort de l’expédition. Comment Beaufort surmonte ses difficultés de « boujadi », comment Lignac réalise son rêve et Tamara le sien, c’est le ressort dramatique d’un récit qui explique avec précision la vie au Sahara et qui traduit admirablement la grandeur sauvage et austère de ces déserts de pierre et de sable où l’homme reprend ses vraies dimensions.
Ils sont tombés du ciel
En écrivant « Ils sont tombés du Ciel », Konsalik a renoué avec la tradition du grand roman de guerre qu’il illustra si brillamment avec « Le médecin de Stalingrad ». Le thème de ce livre est la bataille de Cassino, tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale. Sous la plume de Konsalik revivent de façon hallucinante les pires horreurs de ce combat meurtrier, et son ouvrage retentit comme un cri d’alarme. « Ils sont tombés du ciel » n’est pas seulement un roman sur les parachutistes, mais un réquisitoire contre la guerre. Son titre est un symbole : toute une génération a vu tomber du ciel, et se briser dans un enfer d’acier, de feu, de sang, son idéal, ses illusions et ses croyances. Le vide est resté, et restera tant que les peuples vivront dans la terreur d’une nouvelle guerre, encore plus affreuse.
Jacques le Fataliste
« Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. […] Vous voyez, lecteur, que je suis en beau chemin, et qu’il ne tiendrait qu’à moi de vous faire attendre un an, deux ans, trois ans, le récit des amours de Jacques, en le séparant de son maître et en leur faisant courir à chacun tous les hasards qu’il me plairait. […] Qu’il est facile de faire des contes ! Mais ils en seront quittes l’un et l’autre pour une mauvaise nuit, et vous pour ce délai. »
Les enfants pillards
Jean Cayrol, l’écrivain bordelais, se souvient 60 ans plus tard de ses jeux d’enfant sur les plages de Lacanau. Pendant l’été 1918, l’écrivain, âgé de huit ans, vit avec ses cousins sur les dunes et les plages de la côte girondine : à 700 km de Douaumont, la guerre a finalement rejoint les lieux de villégiature. Les batailles joyeuses des vacances d’été des petits et la guerre des grands se côtoient. Dans les jeux de plage, des enfants tourbillonnent et disparaissent. Que l’on assassine un écureuil ou que l’on sale un cormoran qui se décompose, la guerre grandit, et des tranchées se creusent parmi les dunes atlantiques. Un beau jour, on découvre une caisse de munitions, on parle des sous-marins au large, on échange des mensonges brutaux que tout le monde accepte – mais rien à voir avec la mythomanie pesante des adultes en proie à l’horreur vraie.
J’avais vingt ans. J’étais gauchiste et il y eut Mai 68. Ma révolution fut celle de la piétaille, des obscurs militants. Nous nous battions pour une barricade, un coin de rue. La police nous tabassait à l’écart des journalistes. Les livres commémoratifs ne parlent jamais de nous. C’est pour réparer cette injustice que j’ai écrit ce roman où il est question d’amour, de joie de vivre, de mort et d’un long exil de vingt ans. Freddy et Teddy, les héros de Jeunes femmes rouges toujours plus belles, sont deux jeunes chiens fous. Ils vont de manifs en émeutes jusqu’au jour où la police les choisit à leur insu pour monter une provocation. Mais Freddy vient de rencontrer le grand amour…
Les dames de marsanges
Fin juillet 1789. Plateau de Millevaches, en Limousin. Drôle de gens que ces Marsanges. Ils vivent en dehors du temps, sur le haut plateau du limousin hanté par les loups et battu par les rudes vents d’Auvergne. À l’aube de la Révolution, ils ne perçoivent du séisme que les frémissements. Ambroise de Marsanges règne sur la famille, mais, féru de lectures philosophiques, il laisse à l’abandon ses vastes domaines. Ses trois fils, Hyacinthe, Louis-Amour et François mènent leur vie en marge de la communauté. Le seul » homme « , si l’on peut dire, de la famille, c’est Diane, l’une des quatre sœurs Marsanges, qui vit une aventure tourmentée avec le député Jacques Brival, ex-procureur du roi. Mais, bientôt, la tourmente révolutionnaire va amener dans les solitudes austères de Marsanges des personnages inspirés par la passion ou l’intérêt. Vient le temps des orages, des drames, des grandes espérances…
Janvier 1871. Le château de Villersexel, en Franche-Comté, est détruit par les combats de la guerre franco-prussienne. Dans les flammes disparaît un curieux manuscrit du XVIe siècle, qui n’est plus connu de nos jours que par une transcription tardive. On y trouve le récit de la vie aventureuse de Ferry, jeune « Bourguignon » (l’Europe des XVIe et XVlle siècles réservait ce nom aux Comtois), étudiant en médecine à Dole puis, tour à tour, prisonnier des Français durant les guerres d’Italie, des pirates barbaresques d’Alger, des troupes de Charles Quint à Tunis, du Saint-Office de Palerme et des Indiens cannibales de la côte du Brésil, qui se proposent de le manger au cours d’une grande Fête dont il sera le clou. Promené de rivage en rivage sans jamais comprendre ce que la Providence attend de lui, Ferry fait partout l’expérience de la cruauté des hommes (guerre, souffrance des bêtes, exécutions publiques, persécution des sorcières, esclavage), dont il cherche à soulager les effets par sa science médicale et sa générosité.
Une poignée de riz
Kamala Markandaya naît en 1924 dans une famille de l’aristocratie brahmane sud-indienne, les Purnaiya de Mysore1,2. Son père occupant un poste de cadre supérieur dans les chemins de fer indiens, elle est amenée dans son enfance et son adolescence à le suivre, avec sa famille, dans ses différentes mutations ainsi que lors de ses voyages en Inde et à l’étranger (Europe, États-Unis), pour notamment visiter l’un de ses deux frères, étudiant en Angleterre. Installée à Bangalore, sa mère, lettrée mais dévote, fréquente à partir de 1945 l’ashram du guru Sathya Sai Baba.
La cousine Bette
La Cousine Bette est le récit d’une vengeance implacable, celle d’une vieille fille, Lisbeth Fischer, qui travaille à la destruction systématique d’une famille – sa famille. Le poison de jalousie et de haine qu’elle distille répand autour d’elle son venin mortifère ; la toile arachnéenne qu’elle tisse empiège ceux qui ont ouvert la boîte de Pandore de ses passions contrariées.
Nul ne sortira indemne de ce thriller réaliste, pas même le lecteur de Balzac, plongé dans un monde gangrené par la bassesse humaine et le pouvoir de l’argent. «La Cousine Bette prendra place à côté de mes grandes œuvres,» prophétisait Balzac en 1846. La postérité lui donne raison : premier volet du diptyque des Parents pauvres, ce récit noir de jais est l’une des cimes de la création romanesque du XIXe siècle.
Un petit Marseillais d’il y a un siècle: l’école primaire ; le cocon familial ; les premières vacances dans les collines, à La Treille ; la première chasse avec son père…
Lorsqu il commence à rédiger ses Souvenirs d’enfance, au milieu des années cinquante, Marcel Pagnol est en train de s’éloigner du cinéma., et le théâtre ne lui sourit plus.
La Gloire de mon père, dès sa parution, en 1957, est salué comme marquant l’avènement d’un grand prosateur. Joseph, le père instituteur., Augustine, la timide maman., l’oncle Jules, la tante Rosé, le petit frère Paul, deviennent immédiatement aussi populaires que Marius, César ou Panisse. Et la scène de la chasse à la bartavelle se transforme immédiatement en dictée d?école primaire…
Les souvenirs de Pagnol sont un peu ceux de tous les enfants du monde. Plus tard, paraît-il, Pagnol aurait voulu qu’ils deviennent un film. C ‘est Yves Robert qui, longtemps après la mort de l’écrivain, le réalisera.
« Je suis né dans la ville d’Aubagne. sons le Garlaban couronné de chèvres au temps des derniers chevriers. »
« Quand je revois mon enfance, le seul fait d’avoir survécu m’étonne. Ce fut, bien sûr, une enfance misérable: l’enfance heureuse vaut rarement qu’on s’y arrête. Pire que l’enfance misérable ordinaire est l’enfance misérable en Irlande. Et pire encore est l’enfance misérable en Irlande catholique. » C’est ce que décrit Frank McCourt dans ce récit autobiographique. Le père, Malachy, est un charmeur irresponsable. Quand, par chance, il trouve du travail, il va boire son salaire dans les pubs et rentre la nuit en braillant des chants patriotiques. Angela, la mère, ravale sa fierté pour mendier. Frankie, l’aîné de la fratrie, surveille les petits, fait les quatre cents coups avec ses copains. Et, surtout, observe le monde des adultes. La magie de Frank McCourt est d’avoir retrouvé son regard d’enfant, pour faire revivre le plus misérable des passés sans aucune amertume.
Terminus floride
Russell Banks, né le 28 mars 1940 à Newton et mort le 7 janvier 2023 à Saratoga Springs, est un écrivain progressiste américain. Son œuvre est traduite en vingt langues.