Grande couronne
Paolo était comptable. Paule gardait des enfants. Clara était leur fille unique. Ils habitaient là depuis vingt-deux ans, elle y était née. Paule était d’Orléans, Paolo de Lyon. Je leur ai dit que j’étais de Toulon. Au café, Paule m’a demandé quels étaient mes projets. Je n’en savais rien. Quatre récits. Grande couronne, Ma famille, Les élèves, Ailleurs. Dans chacun, la même manière de décrire la vie, les êtres et leurs rapports, avec cette minutie rêveuse, cet étonnement devant tant de simplicité et de mystère. Des histoires d’aujourd’hui, d’une incroyable banalité, encore que, si l’on fouille, on puisse découvrir non pas des drames mais la vie palpitante, irremplaçable. Pas de révolte, pas d’acceptation non plus, mais la conscience d’une condition commune.
La nuit des Groenlandais
985 : expulsé d’Islande, le hors-la-loi Erik le Rouge s’embarque à la tête de vingt-cinq navires, à destination du Groenland. S’adaptant à cette terre hostile, les descendants des proscrits vont être chasseurs, éleveurs, cultivateurs, tout en se livrant au négoce avec l’Europe. Pourquoi, après des siècles de stabilité, la petite colonie va-t-elle connaître une inexorable décadence, au point qu’un navigateur, débarquant sur ces rivages au début du XVIIe siècle, n’y trouvera plus que des masures en ruine ? Jane Smiley conjugue la rigueur documentaire à un prodigieux souffle épique et romanesque pour nous conter l’histoire de cette communauté livrée à la misère, à la peur, à l’anarchie, et peu à peu oubliée de l’Europe de la première moitié du XIVe siècle, elle-même en proie à la Peste noire.
Un mari c’est un mari
Une maison de famille, un peu délabrée mais si amicale avec ses platanes, sa source, ses vignes Foncaude. Chaque été, c’est le paradis de la « tribu » Martem : un père, deux fils adolescents, une fille avec mari et bébé, une bonne espagnole avec bambin, plus les cousins, plus les amis qui passent… et qui restent. Plus Ludovique, épouse et mère, qui astique, panse plaies et bosses et court-bouillonne comme personne. Avec le sourire. Mais qui parfois s’interroge: est-elle encore vraiment la femme de Jean? Un matin, Ludovique part pour le marché… et se retrouve loin de Foncaude. Sur la plage de son enfance, au Grau-du-Roi. Est-ce le drame? Elle croise d’autres regards… est-ce l’aventure ?
L’ami de cœur
Comédienne, Marion joue les femmes légères à la ville comme à la scène, puisqu’elle trompe Guillaume, son mari, avec l’un de ses partenaires. Mais Guillaume a des soupçons. Mise au pied du mur, Marion lui lance en pâture l’un de ces petits mensonges dont elle est coutumière et qui ont, pour elle, la couleur du théâtre. Hélas! le mensonge s’enfle, rebondit et prend bientôt des dimensions catastrophiques, forçant les uns à se démasquer et les autres à disparaître… Mentir, n’est-ce pas mourir un peu?
La seconde
Farou, auteur dramatique à succès, est occupé par les répétitions de sa nouvelle pièce, Le Logis sans femmes. Fanny sait que pendant cette phase de la création son mari n’offre aucune résistance aux tentations extra-conjugales ; elle en a pris son parti. Mais sa jalousie est tout autre quand elle s’aperçoit que Jane, la secrétaire modèle qui vit aussi chez eux, ne peut cacher la sienne à ce moment-là. Fanny se rend compte que son amitié pour la jeune femme l’avait rendue aveugle sur les relations qui avaient éclos sous son toit… Le dénouement, loin de toute convention, est des plus surprenants – mais il est dans le droit fil des propres réactions de Colette dans de telles situations.
Le passé empiété
Premier acte : une femme de cinquante ans offre à ses deux enfants une moto. Elle les voit, dès le lendemain, écrasés dans un épouvantable accident. Douleur. Horreur. Drame de la culpabilité. Deuxième acte: la même femme – que ses broderies ont rendue célèbre – part d’une maison au bord de la mer ruminer son chagrin. Au fil de sa méditation, d’étranges images venues du fond des âges et du coeur de sa propre mémoire la hantent. C’est son père, mort pourtant depuis longtemps, qui est soudain là, près d’elle, petit enfant du début du siècle cherchant l’aventure dans l’Algérie d’avant-hier. Souvenir. Généalogies. Poème de la filiation. Troisième acte: et puis voilà qu’un beau matin, entre l’évier de la cuisine et le carrelage de la salle de bain, survient Clytemnestre. Oui, la Clytemnestre de la mythologie grecque. La mère d’Iphigénie. La meurtrière d’Agamemnon son mari, qu’assassineront en retour ses propres enfants. Elle dialogue familièrement avec la narratrice. Drame de la responsabilité. Surgissement du mythe. Les dieux sont dans la cuisine. L’une des plus hautes figures de la mémoire occidentale est mêlée à la plus humble quotidienneté.
La vie reprendra au printemps
Bertrand, quarante-six ans, le charme, la réussite à la force du poignet, l’argent, une famille unie. Il a tout. Et peur de tout, précisément. De ses responsabilités, de ses horaires, de Colette, merveilleuse et implacable épouse qui programme, prévoit. Infatigablement. Bertrand se sent fatigué, menacé. Alors il va à Zurich, en secret. Il a pris rendez-vous pour un check-up à la célèbre clinique du Dr Mahler. Il l’imagine déjà, ce docteur, tel un vieil homme très sage à qui il pourra confier son corps, dire ses angoisses. Le Dr Mahler s’appelle Hilde : elle a trente ans et des yeux bleus. Elle est très belle… Pour Bertrand, ce merveilleux visage, est-.ce celui de la liberté ? Ou de la vérité ? De toute la vérité ?
Jacquou le croquant
Périgord, 1815. Jacquou a huit ans lorsque son père est condamné aux galères et meurt au bagne quelques mois plus tard. Le jeune garçon jure de se venger de l’arrogant comte de Nansac, responsable de l’arrestation de son père. Quinze ans plus tard, révolté par la misère et les mauvais traitements qui s’acharnent sur lui et les siens, Jacquou rassemble les paysans et les persuade de combattre la tyrannie du comte. Cette version abrégée du chef d’œuvre d’Eugène le Roy, publié en 1899, est fidèle à l’esprit et à la lettre du roman, tout en suivant les principales étapes du film de Laurent Boutonnat pour l’adaptation de Jacquou le Croquant au cinéma.
La communale
Nous avons tous la nostalgie de ce paradis perdu qu’est l’école communale, de ces classes tranquille, fleurant l’encre et le crayon de couleur, où des cartes de géographie et des planches illustrées évoquaient toute la science et l’aventure des hommes. C’est dans ce monde de notre enfance que nous replonge Jean L’Hôte avec infiniment de gentillesse et un peu d’ironie. Ce qui nous touche peut-être le plus, dans ces souvenirs, c’est l’évocation discrète de la vie d’un instituteur de campagne. Un de ces nombreux instituteurs qui, jour après jour, sans bruit et sans gloire, s’acharnent à former des hommes.
Frédérique
On apprend plein de trucs inutiles à l’école, mais vivre ensemble, ça personne pour vous donner des conseils. Pourtant c’est ce qu’il y a plus dur Et tout le monde fait comme si c’était naturel, C’est ça l’hypocrisie. On n’est pas des animaux. C’est pas naturel. Ce n’est pas que les organes génitaux c’est naturel que l’amour ça l’est aussi. A vingt-trois ans, Frédérique est dans le brouillard. Elle cherche, se cogne, s’écarte, tombe amoureuse sur un regard, se sauve, passe garçon à une fille, de l’acide au miel, d’un lit à l’autre, et se calme à la vodka. Elle s’enflamme, elle dégringole, elle se ramasse. Mais comme le dit Lola, dans la vie, l’important c’est de participer.
Une maison de rêve
Au départ, racheter cette très chic école privée semblait être une bonne idée. Mais, aujourd’hui, Liz et Jonathan se demandent dans quelle galère ils se sont fourrés. Lourdement endettés, ils ne parviennent pas à vendre leur ancienne maison et subissent les foudres de leur banquier, ainsi que celles d’Alice, leur fille ado, déprimée par la perspective du déménagement. C’est alors que Liz fait la connaissance de Marcus, directeur de l’agence immobilière locale. En quelques coups de fil, il rassure la banque et trouve les locataires idéaux : Ginny, jeune attachée de presse, et Piers, acteur sur lequel Alice craque instantanément. Tandis que Liz croit filer le parfait amour, le pauvre Jonathan se débat pour faire tourner l’école ; Alice trouve un peu trop souvent refuge chez les nouveaux locataires ; Marcus, quant à lui, marié et père, cède bientôt à la culpabilité.
A demain, Sylvie
Tous ceux qui ont aimé Viou seront heureux de découvrir l’adolescente qu’elle est devenue. Les autres retrouveront dans ce roman les illusions et les déceptions de leurs quinze ans, les espoirs et les révoltes de cet âge si difficile. Sylvie demeure maintenant avec sa mère et son beau-père. Une mère très belle qu’elle admire et qu’elle juge tout à la fois. Un beau-père très bon, dont le seul défaut est d’avoir pris la place de son vrai père. Il y a aussi Pascal, qu’elle considère comme un frère, Pascal qui lui fait découvrir l’amour et la jalousie. Enfin, la danse, sa passion, son ambition secrète -mais n’est-ce pas là un rêve aussi fragile que les autres ? Ainsi, peu à peu, Sylvie apprend la vie et les compromis. Car Sylvie grandit tout simplement …
Dans le cercle sacré
Qui est Diego Vargas ? Que veut-il, ce Libertador qui, à l’orée du nouveau millénaire, peut infliger au monde la plus terrible catastrophe financière de l’histoire ? Il y a longtemps, traqué par l’armée colombienne alliée aux narcotrafiquants, sa femme tuée, son fils grièvement blessé, il a dû fuir. Alors, le guérillero a conçu un plan gigantesque que six de ses fidèles, de Pékin à Johannesburg, de Paris à Bagdad, réaliseront avec lui. Leurs ennemis : les puissants, complices des États accapareurs des biens, pollueurs de la planète. Mais Diego Vargas ne veut pas le mal. Riche de la sagesse indienne transmise par Yoni, la femme qu’il a aimée, c’est un message d’amour qu’il veut transmettre aux hommes. Un message destiné à les ramener dans le cercle sacré. Maître du roman d’aventures et du thriller Þnancier, l’auteur du Roi vert et de La Femme d’affaires révèle ici une facette nouvelle et attachante : celle d’un homme épris de justice autant que de liberté.
Le faiseur d’anges
Wolfheim, paisible bourgade aux confins de la Belgique, de l’Allemagne et des Pays-Bas, est agitée par le retour inattendu du docteur Hoppe, un enfant du pays parti depuis longtemps. La surprise est d’autant plus grande que le médecin emménage seul avec ses trois fils, des triplés qui partagent la même troublante difformité physique. Les rumeurs vont bon train, mais les compétences du docteur font taire les réticences des villageois. Pourtant, le mystère autour de sa descendance s’épaissit. Jusqu’où peut-on repousser les limites de la vie ? Entre exploit scientifique et délire métaphysique, Stefan Brijs construit un suspense haletant et dérangeant, qui explore les dangers d’une science sans conscience.
Indianoak
Christian Laborde est un écrivain, poète, chroniqueur et pamphlétaire français. Il est célèbre pour avoir vécu l’une des dernières censures littéraires en France. En 1987, son livre « L’Os de Dionysos » est interdit pour « pornographie, lubricité, danger pour la jeunesse en pleine formation physique et morale, invitation au désordre et à la moquerie, trouble illicite… ». Le livre sera finalement réédité en 1989 et deviendra un roman culte. Laborde est également l’un des biographes de Claude Nougaro et Renaud. Il est connu pour son engagement pour la protection de l’ours des Pyrénées aux côtés de ces deux chanteurs. Il tient une chronique « Livres » sur France 3 Sud et est chroniqueur pour la Nouvelle République des Pyrénées. Christian Laborde a consacré plusieurs livres aux héros du Tour de France. Il est l’auteur, chez Plon, du « Dictionnaire amoureux du Tour de France » (2007). « Tour de France, nostalgie » (2012) obtient le Prix Louis Nucéra 2013.
Le procès de la momie
Londres, 1821. Un événement extraordinaire ameute le Tout-Londres aristocratique: de retour d’Égypte, l’aventurier Giovanni Belzoni organise la première exposition consacrée à l’art égyptien et s’apprête à enlever, en public, les bandelettes d’une surprenante momie. L’assistance retient son souffle : le corps est si parfait, si bien conservé, qu’il paraît vivant… L’étonnant spectacle fait scandale : un pasteur hystérique exige la destruction de cette relique païenne, un vieux lord veut la livrer en pâture à ses chiens, un médecin-légiste souhaite garder le corps pour étudier ce phénomène fascinant. Mais la nuit suivante, la momie disparaît… Et le pasteur, le lord et le légiste sont assassinés! Le meilleur policier du royaume, l’inspecteur Higgins, est saisi de l’enquête. Pour lui, le suspect privilégié n’est autre que… la momie elle-même! Il est également convaincu que le complot révolutionnaire qui agite les quartiers miséreux de Londres et la disparition de la momie sont étroitement liés. Aidé par une ravissante avocate, lady Suzanna, l’inspecteur Higgins réussira-t-il à résoudre l’énigme, avant l’inévitable procès de la momie ?
La femme pressée
Elle, c’est Kate Killinger. Indépendante, belle, passionnée, elle mène sa vie à toute allure, sans faiblir. Fille unique d’un magnat de la presse new-yorkaise, elle se lance dans le journalisme et se bat seule, dans l’Amérique des années trente, pour créer son propre quotidien. Lui, c’est H.H. Rourke, spectateur inlassable de son époque, héritier de la tradition des grands reporters chasseurs de scoop. Au risque de sa vie, il promène sa rage de voir et de comprendre dans un monde en plein bouleversement. Dans son sillage, nous découvrons la montée du nazisme en Allemagne, les violences du Mexique, l’éveil de la Chine et le règne des gangs et de la prohibition en Amérique. Eux, que tout oppose et que tout unit, vont vivre, dans le tumulte et le déchirement, un amour passionné mais peut-être impossible…
Journal d’un curé de campagne
(Reliure toile ornée de l’éditeur) – L’existence discrète d’un jeune prêtre catholique dans la petite paroisse d’Ambricourt, dans le nord de la France. Marqué par ses douleurs à l’estomac et son désespoir devant le manque de foi de la population du village, le curé se sent faible, inférieur, mais croit que la grâce de Dieu passe par son sacerdoce.
Le bruit des silences
Quadragénaire, fraîchement divorcée et élevant seule ses deux enfants à Paris, Lorraine s’occupe beaucoup de sa famille et pense très peu à elle. Lorsqu’elle rencontre Cyrille, un ami d’enfance, elle croit avoir enfin trouvé l’amour qui manquait à sa vie. Mais leur relation ne répond pas à ses attentes, et cet homme qu’elle pensait bien connaître lui échappe. Pour mieux savoir quelle femme et quelle mère elle veut être, Lorraine devra mettre à nu ses sentiments, ses espérances, mais aussi exhumer de lourds secrets dont sont détentrices les femmes de sa famille. Ainsi parviendra-t-elle peut-être à briser le cercle insidieux qui se répète de génération en génération … Une histoire de femmes d’aujourd’hui, d’amour et de transmission.
Ce que Dominique n’a pas su
En 1863, Eugène Fromentin publiait Dominique, fiction autobiographique dans laquelle le héros éponyme raconte son amour impossible, quoique réciproque, pour Madeleine d’Orsel. Aujourd’hui, Julie d’Orsel, sœur cadette de Madeleine et personnage secondaire du roman de Fromentin, toujours vivante puisque « les héros de romans ne meurent jamais », raconte ce que Dominique n’a pas su… Car, si Dominique n’a d’yeux que pour la belle et blonde Madeleine, Julie, « noiraude et petite » selon ses propres mots, l’aime depuis toujours. Et si Madeleine, mariée à Alfred de Nièvres bon parti et médiocre mari renonce à son amour pour Dominique, Julie s’interdit d’aimer. Elle voudra au contraire faire le bonheur de sa sœur et ne cesse d’intriguer, mais en vain, pour que Dominique et Madeleine cèdent à leur passion… Julie, femme libre et moderne, féministe avant l’heure, refuse depuis l’adolescence le mariage en même temps que les bigoudis, et privilégie les plaisirs de la chair non contrainte, initiée en ceci, à sa demande, par son cousin, confident, et double masculin, le très libertin Olivier…
L’ami allemand
Berlin 1945… Ancien correspondant de la CBS, Jake Geismar peine à reconnaître les lieux où il a vécu autrefois : la capitale déchue du IIIe Reich n’est plus qu’un champ de ruines où errent des colonnes de réfugiés au regard vide. Officiellement, Jake doit rédiger une série d’articles sur la conférence de Postdam : officieusement, il veut revoir lena, celle qu’il a passionnément aimé. Mais comment la retrouver dans cette ville au décor lunaire où les habitants disparaissent sans laisser de traces ? Où tout se monnaie à prix d’or au marché noir ? Où, pour sauver sa peau, on n’hésite pas à échanger faux témoignages et informations hautement confidentielles ? Et où, dans un climat de tension politique extrême, personne ne s’émeut de la découverte d’un soldat américain mort dans le secteur russe ? Au fur et à mesure de son enquête, Jake va s’enfoncer dans les ambiguïtés du dispositif allié et comprendre sur l’âme humaine est capable du pire quand il est question de préparer une nouvelle forme de guerre…
Grand Amour
Grand Amour. Il s’agit d’amour, en effet. L’amour de la France et de ses paysages vus d’en haut, l’amour du grand collège qu’était l’Elysée au temps du premier septennat, l’amour agacé pour un Président, l’amour des invitées (la solennité du lieu leur donne des idées chaudes), l’amour des télégrammes de condoléances, qui peuvent conduire aux plus hautes carrières ministérielles… et bien d’autres amours encore. Gabriel, le héros de ce livre, se nourrit de tout. Comment lui en vouloir ? Les hommes comme lui, plus nombreux qu’on ne croit, doutent de leur propre existence. D’où des allures de fantômes et des pratiques de vampires timides. Un jour arrivent au palais un port de tête et une bouche trop charnue. En d’autres termes : une dame. Dès cet instant commence, au royaume désordonné des sentiments, l’apprentissage de la préférence.
Le dernier des Camondo
Issu d’une illustre et richissime famille de banquiers levantins installés en France à la fin du Second Empire, le comte Moïse de Camondo (1860-1935) était l’homme d’un milieu, celui de l’aristocratie juive parisienne, où se cotoyaient les Rothschild et les Pereire, les Fould et les Cahen d’Anvers, toute une société échappée des pages de Proust qui se retrouvait dans les chasses à courre, les clubs et les conseils d’administration, rivalisant dans la magnificence de leurs châteaux, hôtels particuliers et collections. La saga des Camondo, de l’Inquisition espagnole au génocide nazi en passant par le ghetto de Venise et les palais de Constantinople, n’est pas seulement un récit historique retraçant l’épopée de ces grands seigneurs séfarades. C’est aussi une méditation sur la solitude d’un homme abandonné par sa femme, inconsolé de la mort de son fils, qui consacra sa vie et sa fortune à reconstituer au cœur de la plaine Monceau une demeure aristocratique du XVIIIe siècle, laissant à la France le plus éclatant témoignage d’un monde disparu et transmettant malgré tout le nom des siens à la postérité. Avait-il l’intuition qu’il serait le dernier représentant de sa dynastie ? C’était son mystère et son secret. Il en a laissé l’empreinte sur sa maison.
Adieu ma concubine
Dans la Chine des années 20, Xiao Shitou et Xiao Douzi sont deux jeunes enfants abandonnés par leur mères respectives au maître Guan, qui forme rudement les petits garçons à l’opéra de Pékin. Shitou et Douzi deviendront de grands amis et se révéleront être les meilleurs élèves du maître Guan. Très tôt, ils interpréteront la pièce Adieu ma concubine, qui met en scène un grand seigneur (Shitou) et sa favorite (Douzi). Pour Douzi, ce rôle ira au-delà de sa vie théâtrale et se confondra avec la réalité, ce qui façonnera sa personnalité ainsi que son physique. Cette œuvre a été portée à l’écran. Je n’ai pas vu le film et je ne sais pas s’il est fidèle au roman. En revanche, j’ai bien apprécié le livre. Les deux personnages sont très travaillés, l’auteur décortique l’ambiguïté de leurs relations et n’oublie pas la toile de fond, qui est la chute de la dynastie Qing et la Révolution culturelle de Mao.
Eva
Un soir de l’hiver 1979, quelque part dans Paris, j’ai croisé une femme de treize ans dont la réputation était alors terrible. Vingt-cinq ans plus tard, elle m’inspira mon premier roman sans que je ne sache plus rien d’elle qu’une photo de paparazzi. Bien plus tard encore, c’est elle qui me retrouva à un détour de ma vie où je m’étais égaré. C’est elle la petite fée surgie de l’arrière monde qui m’a sauvé du labyrinthe et redonné une dernière fois l’élan d’aimer. Par extraordinaire elle s’appelle Eva, ce livre est son éloge.
Rose à la rescousse
Rose Costelloe soigne les chagrins d’amour, sauve les couples de la routine et redonne confiance aux désespérés. Responsable des courriers du coeur au Daily Post, la jeune femme vient de signer son premier livre, Les secrets d’un mariage réussi. Justement, le sien est un désastre: son union avec Ted a duré à peine neuf mois, dont sept de vie conjugale infernale. À 39 ans, celle à qui toute l’Angleterre confie ses états d’âme se retrouve seule avec son oiseau de compagnie, à la recherche d’un colocataire qui l’aiderait à boucler ses fins de mois. Mais qui viendra à la rescousse de Madame Détresse ? Une fois n’est pas coutume, Rose n’a pas la réponse…Pour l’instant !
Pourquoi le ciel est bleu
Julien Signol, mon grand-père paternel, ne sut jamais lire ni écrire, et moi, son petit-fils, je suis devenu écrivain. Grâce à lui bien sûr, grâce à mes parents, à leur travail, à leur courage, à tout ce qu’ils m’ont légué. Et pourtant, il a fallu plus de quarante ans à Mien pour oser poser à son fils la question à laquelle sa mère avait répondu par une gifle cruelle quand il avait sept ans : « Pourquoi le ciel est bleu ? Il en était resté meurtri, comprenant vaguement que l’enfant d’une domestique, veuve de surcroît, n’avait pas le droit de lever la tête vers le ciel. Cette scène ne s’est pas déroulée au XVIIIe siècle, mais à l’orée du XXe… Les hommes souffrent, luttent, pour que leurs enfants vivent mieux qu’eux. Julien en est un humble exemple : en échappant à un destin écrit d’avance, il a réussi à conquérir sa dignité, à offrir à ses fils tout ce qui lui avait manqué. N’est-ce pas encore aujourd’hui, malgré les différences de modes de vie, le but de tous les hommes et de toutes les femmes dans un combat qui demeure et demeurera toujours le même ?
Les Noëls blancs
Du plus loin qu’il se souvenait, les Noëls, dans ce haut pays, avaient été blancs. La neige faisait son apparition dès le mois des morts, s’en allait, revenait, restaurait la beauté des montagnes en une nuit, rendait le monde neuf, comme ce matin, ce janvier du nouveau siècle, dont François attendait ingénument quelque chose d’extraordinaire qui allait changer sa vie. . Au cœur des passions humaines, une flamboyante saga qui traverse le siècle.
Les enfants des justes
En 1942, dans le département de la Dordogne, la ligne de démarcation croise le cours de l’Isle. La ferme des Laborie est à deux pas de la rivière et Virgile, n’écoutant que son cœur, ne refuse jamais sa barque à ceux qui tentent de passer en zone libre. Lorsqu’on propose à Virgile et à Victoria qui n’ont jamais pu avoir d’enfants, de cacher Sarah et Elie, deux gamins juifs perdus dans la tourmente, ils accueillent les petits réfugiés comme un don du ciel. Au fil des jours, malgré les trahisons, les dénonciations, les contrôles incessants, la Résistance s’organise dans le Périgord jusqu’aux reflux des troupes allemandes dans le sang et la terreur. Avec une sensibilité, une justesse de ton qui bouleversent, Christian Signol évoque cette période douloureuse de l’Histoire où, comme les Laborie, de nombreux Français n’hésitèrent pas à mettre leur vie en jeu avec la simple certitude d’accomplir leur devoir de citoyen, d’être humain. Ce roman auquel l’auteur tient tant est un superbe hommage à la mémoire de ces Justes qu’on ne peut oublier.
Bleus sont les étés
Berger sur son causse natal qu’il n’a jamais quitté, le vieil Aurélien se désole de devoir mourir sans descendance, dans un hameau presque déserté. L’arrivée d’une famille de vacanciers parisiens bouleverse sa vie. Entre le jeune Benjamin et lui se noue une complicité immédiate. Le jeune garçon ne le quitte plus, découvre auprès de lui les secrets de la nature et la beauté du monde. Pour Aurélien, Benjamin représente le fils qu’il n’a jamais eu. Comment accepteraient-ils, l’été fini, de se séparer ? C’est le drame simple et fort d’une filiation impossible que nous conte ici l’auteur de La promesse des sources et de Vignes de Sainte-Colombe.
Un tout petit monde
Où sont les campus d’antan où des professeurs de lettres besogneux erraient comme des âmes en peine entre les salles de cours, la bibliothèque et la salle des professeurs, l’intelligence en jachère, le cœur en sommeil ? Le jumbo-jet, les médias ont changé tout cela, arrachant les universitaires d’aujourd’hui à leur solitude, les amenant à communiquer avec de lointains collèges à l’autre bout du monde. L’ère du campus global est arrivée et ses liturgies favorites sont les congrès. Celui de Rummidge, par exemple, où nous retrouvons notre veille connaissance, Philip Swallow (Jeu de société et Changement de décor), ainsi que le bouillant Américain Morris Zapp. On notera la présence de deux jeunes universitaires brillants, la ravissante Angelica Pabst, dont tout le monde cherche à s’attirer les bonnes grâces, et le naïf Persse McGarrigle, un jeune poète irlandais qui n’a jamais entendu parler de structuralisme et qui compte bien sur elle pour l’initier! Les innombrables professeurs de littérature anglaise qui peuplent ce roman ne cherchent pas tant à satisfaire leur soif de savoir qu’à assouvir leur immense besoin d’amour. Sous la baguette de David Lodge, la littérature est le prétexte de rencontres hilarantes, et la planète se rétrécit comme par magie pour devenir une sorte de grand livre, peut-être cette anthologie de tous les livres dont rêvait Borges dans La Bibliothèque de Babel. Irrésistible de drôlerie, réaliste jusqu’à la crudité, le livre de David Lodge est surtout délicieusement mais parfaitement méchant comme savent l’être les œuvres des grands moralistes… (Patrick Raynal, Le Monde)
Les amies de ma femme
Mais qui sont-elles, toutes ces nanas ? Elles passent des heures au téléphone, complices et incurables, boudeuses ou pathétiques… Marie-Rose, Béatrice, Hélène et les autres… Les éternelles fauchées, les nymphos en mal d’amants, les suicidées bon pied bon oeil… Albert en a ras-le-bol. Quand il rentre, le soir, il aimerait qu’on le câline… Eh bien, non! Même si elle est chouette, tendre et sensuelle, Victoire n’a pas le temps… Les copines d’abord ! Mais le jour où Victoire se fait la malle, les copines prennent le relais. Premières, vernissages, déjeuner avec l’une, dîner avec l’autre, coups de fil… Toute une stratégie pour qu’Albert ne sombre pas. Un Clan qui monte au créneau pour l’aider à retrouver sa sorcière bien-aimée… Et Dieu sait pourtant si elle réserve des surprises !
Le prochain amour
Que se passe-t-il quand un homme tombe amoureux d’une femme qui n’est pas son genre ? Quand un écrivain en mal d’écriture succombe à une fille futile ? L’amour rapproche-t-il les êtres ou, au contraire, les éloigne-t-il au plus profond de leur solitude ? Dans ce roman, histoire d’une passion que rien ne laissait prévoir, voici Irène, l’hôtesse de l’air, le grand amour, la femme-paradoxe, émouvante de fragilité et de naïveté. Puis Walser, l’ami-confident, le conseiller des nuits blanches et solitaires, celui qui ne perd pas son calme. Et encore Landsdorff, l’éditeur, rétif au bavardage, parfois cynique. Ils font pression : le narrateur doit-il abandonner Irène ? Les amants contrariés iront pourtant jusqu’aux fiançailles, au bord de la mer du Japon.
Kensington square, l’éléphant bleu
C’est l’histoire d’une princesse thaï pas comme les autres, ni blanche ni jaune, ni ange ni démon, ni femme ni enfant. Sirikit débarque dans ce Londres délirant des seventies, peuplé d’esthètes décadents, de travestis, de rock-stars blasées… avec toute la candeur et l’insolence de ses dix-sept ans… La presse est unanime : c’est l’éducation sentimentale d’une jeune princesse thaï dans une Angleterre saisie par le psychédélisme et l’érotisme. Séduisant… et pas triste ! Comment ne pas tomber sous le charme d’Ysabelle Lacamp, quand elle nous entraîne dans le Londres des seventies en compagnie d’une Lolita de sang royal, fille du ciel et fleur de péché… La langue coule, parlée, chantée, gouailleuse et provocante… du salé à l’acidulé, tout a goût de bonbon… À lire comme on redécouvre Le dernier tango à Paris. Pour se laisser surprendre, fasciner, déranger… « Les petites filles n’ont jamais mal longtemps ; elles guérissent toujours » écrit Ysabelle Lacamp. Mieux encore, parfois les petites filles écrivent des romans parfumés, qu’on dévore comme une somptueuse glace fruitée…
Eternity express
En l’espace de trois romans et d’un essai, Jean-Michel Truong est parvenu à se poser en maître incontesté ès pires cauchemars de l’humanité. Qu’il interroge, loin devant la meute, la question du clonage (Reproduction interdite), qu’il s’inquiète du devenir de la conscience humaine face à l’expansion croissante des agents logiciels (Le Successeur de pierre), le romancier incarne à lui seul le dernier soubresaut de l’esprit critique avant la catastrophe finale. Difficile pourtant d’asseoir sa renommée éditoriale auprès du grand public en criant à chaque fois au loup, filon ante ou post-apocalyptique dont on peut penser à bon droit qu’il finira, à force de sollicitations littéraires, par s’éteindre. Ce serait sans compter avec le talent et l’imagination d’un auteur qui ne recule devant aucun abîme, toujours prêt à affronter le pire afin de nous secouer.Et quoi de mieux qu’un train pour tirer le signal d’alarme ? Un TGV à peine futuriste qui traverse l’Europe à l’aube des années 2000 pour emmener en Chine, dans une ville utopique, Clifford Estates, où ils vont vivre leurs derniers instants, une cohorte de vieillards dont les enfants ne peuvent plus assumer la prise en charge financière. C’est que les temps sont durs pour tout le monde, a fortiori pour une Union européenne qui sort exsangue de répétitives crises, à la fois économique et démographique. Malgré le miroir aux alouettes de l’Eternity Rush, start-up prétendant palier dégénérescence et vieillissement qui a précipité le crash boursier de la net-économie (on retrouve au passage certaines des audacieuses thèses de Totalement inhumaine), les papyboomers de la « Bubble-Generation » ne peuvent plus trouver leur salut que dans l’exil. Témoin privilégié de ce voyage hors du commun vers
Des baisers pour l’hiver
Elle aime comme on aime quand on a soixante ans, des rides plein le visage, de l’espoir plein le coeur, et un frémissement nouveau dans tout le corps. Elle sait que c’est la dernière fois. Mais pour elle, abandonnée de la chance, c’est aussi la première fois. Avec François, prince charmant sexagénaire, veuf et délicieusement libre rencontré sur un bateau-mouche, elle entend bien rattraper le temps perdu. Elle est fantasque, gaffeuse, spontanée. Lui est posé, conventionnel, raisonnable. Dans cette lutte à la vie à l’amour contre la vieillesse et son cortège de détresses, malaises, cors au pied et rhumatismes, elle décide que tous les moyens sont bons… même, et surtout, les mensonges, les coups de folie, l’érotisme. Cette tornade qui fait irruption dans son existence le déstabilise complètement, mais lui apporte un regain de jeunesse et de fantaisie. Ces deux « sexagénaires » vont alors connaître une seconde chance… Un livre drôle, tonique, qui célèbre le troisième âge avec optimisme et lucidité, loin des tabous et sans fausse pudeur.
Bienvenue à New York, dans l’Upper East Side, où mes amis et moi vivons dans d’immenses et fabuleux appartements, où nous fréquentons les écoles privées les plus sélectes. Nous ne sommes pas toujours des modèles d’amabilité, mais nous avons le physique et la classe, ça compense. Serena et Jenny prennent très au sérieux leur rôle de petites amies des rockeurs les plus chauds de la Grosse Pomme, The Raves. Pendant ce temps, Daniel est bien trop occupé à noyer son chagrin dans l’alcool pour remarquer une mystérieuse beauté française qui témoigne d’un curieux penchant pour la saleté. Quant à Olivia, elle s’installe au Plaza pour réfléchir » sérieusement » à son avenir : deviendra-t-elle une espionne internationale ou une hôtesse du milieu le plus en vue de New York ? Prendre une décision est tellement difficile !
Bienvenue à New York, dans Flipper East Side, où mes amis et moi vivons dans d’immenses et fabuleux appartements, où nous fréquentons les écoles privées les plus sélectes. Nous ne sommes pas toujours des modèles d’amabilité, mais nous avons le physique et la classe, ça compense. Dieu merci, l’été est là, et nous nous attelons enfin à la dure tâche de nous la couler douce. Après un mois de juin actif passé en ville, juillet est arrivé avec son lot de réservations permanentes dans les meilleurs restaurants des Hamptons. Le Manhattan chaud et humide n’est pas loin, mais nous préférons flâner pieds nus dans nos bikinis Eres ou Missoni et dans nos sarongs Calypso en batik, ou conduire nos Mercedes CLK 500 platine décapotables sur Main Street dans East Hampton, à la recherche de la place de parking introuvable et des mecs en short de surf Billabong. Nous sommes les princes et les princesses de l’Upper East Side et, maintenant, nous régnons sur la plage. Si vous êtes l’un d’entre nous, c’est-à-dire l’un des heureux élus, je vous verrai sur l’Île. Manifestement, la saison bat déjà son plein, d’autant plus que certaines de nos fashionistas préférées ont décidé de nous honorer de leur présence…
Faber, le destructeur
Dans une petite ville imaginaire de province, Faber, intelligence tourmentée par le refus de toute limite, ange déchu, incarne de façon troublante les rêves perdus d’une génération qui a eu vingt ans dans les années 2000, tentée en temps de crise par le démon de la radicalité. « Nous étions des enfants de la classe moyenne d’un pays moyen d’Occident, deux générations après une guerre gagnée, une génération après une révolution ratée. Nous n’étions ni pauvres ni riches, nous ne regrettions pas l’aristocratie, nous ne rêvions d’aucune utopie et la démocratie nous était devenue égale. Nous avions été éduqués et formés par les livres, les films, les chansons, par la promesse de devenir des individus. Je crois que nous étions en droit d’attendre une vie différente. Mais pour gagner de quoi vivre comme tout le monde, une fois adultes, nous avons compris qu’il ne serait jamais question que de prendre la file et de travailler.
Babyji
Delhi, années 1990. La violence des castes déchire le pays, les étudiants s’immolent lors de manifestations contre le gouvernement. Elles sont trois une lycéenne, une divorcée, une bonne à graviter autour de Babyji, petite lolita indienne qui, inspirée par ses cours de physique quantique, conjugue la passion du savoir avec le plaisir des sens. Au travers du jeu des possibles entre ces femmes que tout devrait séparer, c’est l’Inde moderne loin du folklore et des clichés qui est décodée. Roman d’apprentissage et témoignage social, Babyji dévoile une Inde inconnue, tiraillée entre passé et modernité.
Provence toujours
Après une Année en Provence, Peter Mayle poursuit ici l’évocation de la vie quotidienne à Ménerbes, petit village du Lubéron. Au Café du Progrès où se tiennent des débats sur les crapauds chanteurs et où l’on discute le prix des truffes, il rencontre des personnages à la verve authentique et fougueuse et nous entraîne, à l’ombre des oliviers, à la découverte des mystères et des petits secrets d’une Provence savoureuse.
Dans la tempête
Melissa, la Parisienne, vient passer les fêtes chez sa tante Antonia, en Charente. Tout va bien jusqu’au soir du 27 décembre où – sans préavis – c’est la tempête !Des forêts entières sont emportées, des arbres centenaires déracinés, dont le cèdre de leur jardin. L’eau, l’électricité, le téléphone – le confort et le nécessaire – disparaissent. Dans cette désolation, Melissa découvre la solidarité, également l’égoïsme, la jalousie, la haine.Un homme n’est pas comme les autres : Serge Hemlay. Nouveau propriétaire terrien, quoique ruiné lui-même par la tempête, il reste secourable à ses voisins. Toutefois, il ignore Melissa. Parviendra-t-elle à le séduire ? Tous deux, divorcés, craignent de retomber sous l’emprise de l’amour.Mais qui peut résister aux tempêtes du coeur ? aux ouragans de la passion ?
La Sans Pareille
Premier volume d’une grande trilogie romanesque, la Sans Pareille nous conte les débuts de Christine Valdray. De celle qui fut l’une des plus célèbres égéries de la vie politique française, que sait le public ? Que sa vie fit courte et tragique. qu’on lui avait donné le surnom de la Sans Pareille parce qu’elle avait la beauté altière et triomphante d’une fameuse courtisane florentine. Que tout Paris – Le Tout-Paris des arts, du journalisme et de la finance – croyait bien connaître cette carriériste désinvolte et dut avouer qu’il s’était trompé. Q’aujourd’hui, enfin, sept ans après un scandale et un procès qui firent trembler la classe politique, elle est retournée à l’oubli sans avoir livré son secret. Des banlieux populaires aux palais romains, des cercles de jeux aux soirées échangistes, et des amphis gauchistes, aux alcôves ministérielles, nous assistons ici aux premiers pas d’une ascension dont la rapidité surprit les observateurs. Premiers pas, ou premiers faux pas ? Grâce à Françoise, sa biographe, qui recueilli et commenté les confidences de la sans Pareille, nous cernons enfin de plus près la vérité de cette aventurière hors du commun… A l’instar de ces cantates à deux voiex, ces « leçons de Ténèbres » que Couperin écrivit pour accompagner les offices nocturnes de la Passion, ce sont deux chants alternés que l’auteur de l’Allée du Roi conjugue tout au long de ce roman. Mêlant aux accents ironiques et cruels de l’héroine les harmonies plus graves de son historienne et au récit d’une vie mouvementée, une méditaion poétique et subtile sur le désarroi contemporain, Françoise Chandernagor nous offre, à trvers le regerd de ces deux femmes, une peinture des splendeurs et des misères de notre temps. Dans ce portrait d’un personnage d’exception, c’est le visage ordinaire de cette fin de siècle – notre visage – qu’elle nous propose de découvrir.
Le passage
Histoire d’une passion – de ses douleurs et de ses incertitudes -, Le Passage est le récit incisif et subtil de ce moment où surgit l’imprévisible qui bouleverse la vie. Le choc que j’ai reçu, droit au cœur, ce choc que je ressens encore aujourd’hui avec la même violence à l’instant d’écrire, est venu de sa silhouette et de ses gestes. Une manière étonnamment souple, étonnamment flexible, de se tenir droite, au bord de la route.
L’île du Dr Mallo
Pour le jeune Ned Maddstone, l’année 1980 est celle de tous les succès. Jeune homme brillant et séduisant, promu élève le plus en vue de sa public school et capitaine de l’équipe de cricket, il mène une vie insouciante et heureuse. D’autant qu’il vient de rencontrer la charmante Portia… Mais il suffira d’une promesse faite à un homme au seuil de la mort et d’un traquenard idiot monté par des camarades jaloux pour que le destin de Ned bascule. Au bonheur et à la popularité succèdent alors l’horreur, la solitude et la réclusion dans l’asile psychiatrique du terrible Dr Mallo. Vingt ans après, quand Ned parvient enfin à s’échapper, il n’a qu’une idée en tête: se venger de tous ceux qui ont conspiré contre lui, par n’importe quel moyen… Emaillé d’anagrammes et de jeux de piste, servi par une plume hors pair et une imagination délirante, un festival d’humour noir où plane l’ombre d’un chef-d’oeuvre de la littérature française, Le Comte de Monte-Cristo. Ce roman, nourri de jalousies, de vengeances, de retournements de situations, met en scène un personnage qui fait étrangement écho à un autre héros de la littérature française : le comte de Montecristo mais à l’heure d’Internet, du e-bussiness et des portables. Roman à suspense, Stephen Fry y déploie ses thèmes favoris : usurpation, mensonge et vengeance.
La fille de l’homme au piano
En 1939, peu avant qu’éclate la Seconde Guerre mondiale, Charlie Kilworth, jeune accordeur de pianos, interroge son passé. Qui fut son père ? Compte tenu des problèmes psychiques de sa mère, comment assumer de devenir à son tour père ? Il décide alors d’entreprendre une lente et douloureuse réappropriation de l’histoire de sa famille. Peu à peu, le personnage de sa mère, Lily Kilworth – femme sujette à des crises d’épilepsie qui étaient la terreur de son entourage, dans une famille qui dissimulait au grenier et dans sa mémoire les traces de la folie d’autres ancêtres, émigrés irlandais -, devient le centre du roman. Toutes les figures de l’intolérance familiale, de la marginalisation et de l’exclusion se succèdent. Progressivement, dans une fresque ample et admirablement construite, Timothy Findley brosse le portrait d’une famille canadienne de l’Ontario du début du siècle à la Seconde Guerre mondiale, hantée par la folie de Lily.
Unless
Dans le monde en marche, dans la ferveur sans motif, autour du sourire de la misère, dans l’auréole des colères, au bord de l’inacceptable, il y a Unless. Une fleur aux mains coupées. Deux pétales, un cœur pompier, un cerveau carreauté. Involontaire pour empiler les cadavres, mais mobilisée. Une enchaînée. Dans le jardin des clowns grimaçants. Dans la constellation du Faux. Sur la terre de Caïn. Ce n’est pas Maybe, ce n’est pas Perhaps, c’est Unless. Sans concession, ses mots frappent, lacèrent, heurtent, blessent, ou au contraire attendrissent d’une nuance poétique la chair du texte, par des phrases à la fois familières et éminemment littéraires. Natacha Thiéry, Magazine littéraire
Gossip Girl – Même pas en rêve
Bienvenue à New York, dans l’Upper East Side, où mes amis et moi vivons dans d’immenses et fabuleux appartements, où nous fréquentons les écoles privées les plus sélectes. Nous ne sommes pas toujours des modèles d’amabilité, mais nous avons le physique et la classe, ça compense. C’est le dernier été que nous passons ensemble. Il promet d’être chaud et pas uniquement grâce au soleil ! Malgré les baisers enflammés échangés lors de la soirée de remise de diplômes, les chemins d’Olivia, Serena et Nate se séparent… mais pas pour longtemps! Clivia a pris le large pour rejoindre son petit copain lord à Londres, Serena est sur le point de devenir une star de cinéma (comme si elle n’en était pas déjà une) et Nate s’est fait la malle dans les Hamptons. Quant à Dan et Vanessa, ils travaillent à rallumer la flamme de leur couple. Cet été risque d’être plus brûlant que jamais !