Une peine à vivre
Face au peloton d’exécution, le dictateur attend la mort. Tandis que les soldats épaulent leurs fusils, l’homme se souvient…
De son enfance misérable; de son engagement dans l’armée; de son absence de scrupules et d’humanité; du putsch sanglant qui fit de lui le maître absolu… Il se souvient surtout de la seule femme qu’il ait aimée et qui a mystérieusement disparu.
Dans quelques instants, les balles traverseront sa poitrine et il sourit… Etrange itinéraire d’un dictateur amoureux qui courut à sa perte pour avoir été confronté à un dilemme terriblement humain : l’amour ou le pouvoir…
Le grand feu
L’incendie du château de Fréteval rapproche Bernold, jeune maître verrier, et Isambour, brodeuse sur toile. Ils s’aiment. D’un amour tendre et passionné. Mais l’oncle de la jeune fille veut la marier au fils du meunier. Bernold enlève Isambour. Après ce rapt chevaleresque, il l’emmène à Blois et l’épouse. Roman de cet amour qui dure les vingt années que dure la vie du couple, Le Grand Feu est aussi celui de toute la société féodale du début du XIIe siècle. Aux alentours de Blois, et dans la vallée du Loir, on construit des villages et des villes, des églises et des donjons fortifiés ; la princesse Adèle, fille de Guillaume le Conquérant, introduit un nouvel art de vivre ; des croisés rentrent de Terre sainte ; les épidémies et les famines sont évoquées en filigrane. Comme sur les tapisseries de Bayeux, qui viennent d’être achevées, c’est tout un monde en mutation – des paysans aux artisans et aux seigneurs – que Jeanne Bourin laisse apparaître ici, et fait revivre.
L’homme tranquille
Vieille édition de 1953 – Après le traité de 1921, les fusils des républicains irlandais et des troupes britanniques se sont tus. Mais la trêve des armes n’est pas celle des sentiments. Dans l’arrière-pays montagneux du sud-ouest de l’Irlande, sur les rives d’une rivière poissonneuse, à la lisière de forêts denses, couve une guerre sans drapeaux ni slogans. Celle que se livrent les héros d’hier, des hommes et des femmes qui ont trop longtemps sacrifié leurs émotions à la cause. Ils se retrouvent à la ferme de Sean, entre frères d’armes, espérant comprendre quelles furent leurs erreurs d’antan. Ils sont tous revenus à Leaccabuie, à l’exception de Nuala, dont le destin tragique hante tous les esprits. Célèbre film de John Ford avec John Wayne et Maureen O’Hara, L’Homme tranquille est avant tout un formidable roman.
Les miroirs truqués
Les miroirs truqués ? Ceux où l’on aime parfois – souvent – se regarder et qui nous renvoient de notre vie une image fausse mais plus douce, en tout cas plus supportable.
Et c’est ainsi que la petite Simone Trinquet, honteuse de sa sordide famille, s’est inventé d’adorables parents; d’autres mensonges ont suivi pour camoufler ses échecs de comédienne; à Hollywood, actrice sans rôle, elle a fait d’une liaison décevante un amour fou. De mensonge en mensonge, de fantasme en fantasme, elle se perd et se piège elle-même dans cette vie imaginaire.
Jusqu’au jour où elle – Simone-Eva – se heurte à la réalité, à une terrible réalité. Après trente ans de jeux de miroirs est-elle encore capable de l’affronter ?
A l’Ouest rien de nouveau
« Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes-bêtes… »
Témoignage d’un simple soldat allemand de la guerre de 1914-1918, Àl’ouest rien de nouveau, roman pacifiste, réaliste et bouleversant, connut, dès sa parution en 1928, un succès mondial retentissant. Il reste l’un des ouvrages les plus forts dans la dénonciation de la monstruosité de la guerre.
Le hussard sur le toit
Le hussard sur le toit : avec son allure de comptine, ce titre intrigue. Pourquoi sur le toit ? Qu’a-t-il fallu pour l’amener là ? Rien moins qu’une épidémie de choléra, qui ravage la Provence vers 1830, et les menées révolutionnaires des carbonari piémontais. Le Hussard est d’abord un roman d’aventures ; Angelo Pardi, jeune colonel de hussards exilé en France, est chargé d’une mission mystérieuse. Il veut retrouver Giuseppe, carbonaro comme lui, qui vit à Manosque. Mais le choléra sévit : les routes sont barrées, les villes barricadées, on met les voyageurs en quarantaine, on soupçonne Angelo d’avoir empoisonné les fontaines ! Seul refuge découvert par hasard, les toits de Manosque ! Entre ciel et terre, il observe les agitations funèbres des humains, contemple la splendeur des paysages et devient ami avec un chat. Une nuit, au cours d’une expédition, il rencontre une étonnante et merveilleuse jeune femme. Tous deux feront route ensemble, connaîtront l’amour et le renoncement.
Le Diable au corps
Le premier roman d’un écrivain mort à vingt ans et l’un des plus beaux rôles de Gérard Philipe. En 1918, un lycéen, François (prénom uniquement usité dans le film), s’éprend d’une jeune femme, Marthe, dont le fiancé, Jacques, est au front. L’amour fou, absolu, malgré tout et contre tous, voisins ricaneurs ou parents désemparés. Mais aussi, très vite, l’anxiété, la cruauté inconsciente, l’impossibilité pour un enfant de vivre une aventure d’homme. La guerre finit et ses « quatre ans de grandes vacances », Marthe meurt en mettant au monde l’enfant qu’elle a eu de François et qui sera la « seule de raison de vivre » de Jacques. » En voyant ce veuf si digne, je compris que l’ordre, à la longue, se met de lui-même autour des choses. Ne venais-je pas d’apprendre que Marthe était morte en m’appelant, et que mon fils aurait une existence raisonnable? »
Jacquou le Croquant
Périgord, 1815. Jacquou a huit ans lorsque son père est condamné aux galères et meurt au bagne quelques mois plus tard.
Le jeune garçon jure de se venger de l’arrogant comte de Nansac, responsable de l’arrestation de son père. Quinze ans plus tard, révolté par la misère et les mauvais traitements qui s’acharnent sur lui et les siens, Jacquou rassemble les paysans et les persuade de combattre la tyrannie du comte.
Cette version abrégée du chef d’œuvre d’Eugène le Roy, publié en 1899, est fidèle à l’esprit et à la lettre du roman, tout en suivant les principales étapes du film de Laurent Boutonnat pour l’adaptation de Jacquou le Croquant au cinéma.
Mon oncle Benjamin
En cette fin du règne de Louis XV, Benjamin Rathery est connu dans son village de Clamecy comme un médecin aux méthodes peu orthodoxes. Amateur de bons vins et de bons mots, il manie l’épée et plaît aux femmes, tout en se targuant d’être un célibataire endurci. Tel est le portrait dessiné par son neveu, qui nous raconte son histoire.Sa soeur s’ingénie à lui trouver une épouse, bien qu’il fasse tout pour s’y dérober. Mais, après un incident causé pour une énième beuverie, voilà qu’il blesse accidentellement son beau-frère. Pour gagner son pardon, il se résout à accepter l’arrangement de sa soeur. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Mlle Minxit, une jeune fille d’un village voisin… Ce n’est que le début des frasques hautes en couleur du fantasque oncle Benjamin, honnête homme et bon vivant ! Truculent et turbulent, ce roman picaresque est un hymne à la camaraderie, à la légèreté et aux plaisirs de la vie. » Quiconque ne l’a pas lu, disait Georges Brassens, ne peut se dire de mes amis. »
Poisson d’amour
Ce n’est pas un gros roman, mais il est assez nourrissant. En entrée, un videur de concert rencontre une visiteuse de prison. Coup de foudre et pluie de catastrophes. Une chaise à porteurs envahit soudain la vie d’une famille.
Deux vieilles dames sont ensevelies sous les trophées remportés. par leur petite-fille basketteuse. Une centenaire s’embaume en mangeant des glands, d’après une recette chinoise. Un professeur Dreyfuss, né Himmler, achète le corps-de ses patientes en viager.
Et puis, un sourd oublié dans un moulin sème des pierres, un ancien maire se barricade dans le bureau de son successeur, un cheval passe trois ans de guerre caché dam un grenier.
Mais le personnage central, bien qu’il soit conservé dans du formol, est un poisson. C’est à cause de lui que Béatrice, la visiteuse, et Philippe, le videur, se retrouveront dans la forêt amazonienne, au milieu des Indiens, des chercheurs d’uranium et d’une équipe de tournage guidée par un missionnaire suisse.
Bref : c’est une histoire d’amour. Et donc, me dira-t-on, elle finit mal. Pas forcément. C’est peut-être même là qu’elle commence.
Les marionnettes du destin (tome 4)
Québec, printemps 1942. Toshan s’est porté volontaire pour aller combattre en Europe, au désespoir de sa femme Hermine, artiste lyrique reconnue. Son mari à peine parti, la jeune Québécoise doit affronter la mort de plusieurs de ses proches ainsi que la disparition inquiétante de Kiona, sa demi-sœur. Séduite par Ovide Lafleur, qu’elle rencontre à Chicoutimi alors qu’elle cherche à retrouver Kiona, Hermine se sent perdue. Puis, son impresario lui offre l’opportunité d’aller se produire à Paris. Un extraordinaire concours de circonstances va la conduire sur les traces de Toshan. Grièvement blessé et en état de choc, ce dernier refuse d’abord de lui parler, mettant leur couple en danger. De retour au lac Saint-Jean, sauront-ils braver les difficultés et faire triompher leur amour ?
Monelle et les baby-sitters
Ce matin-là, au petit déjeuner, maman a courageusement levé les yeux de son bol de thé pour annoncer la grande nouvelle : – Les enfants, je suis embauchée. Monelle et Humphrey ont tout de suite senti que cette nouvelle n’était pas bonne pour eux, et qu’ils n’avaient aucun intérêt à échanger une maman à la maison contre une maman qui travaille. Monelle, qui est l’aînée, a calmement expliqué aux parents ce qui allait se passer : on travaillera mal parce que personne ne s’occupera de nos devoirs, et on se lavera jamais et on aura des poux. Mais maman a déjà tout prévu, et papa est toujours d’accord, du moment qu’on le laisse tranquille. Alors le défilé des baby-sitters commence. Maman porte son choix sur Mme Turpin, une veuve qui a une voix de Donald, des jambes d’oiseau poilues, une barbiche et, surtout, beaucoup de principes très sains et très stricts. Maman la trouve sécurisante. Humphrey se débrouille pour s’en faire une copine. Monelle est la seule à s’être rendu compte qu’un monstre vient d’entrer dans la maison.
Les femmes et l’amour
Mesdames et Messieurs, J’ai eu l’occasion de faire au cours de ma vie une série d’observation sur les Femmes et sur l’Amour – observations que j’ai notées, et qui, bien qu’elles soient souvent contradictoires, sont toutes d’une sincérité absolue. Oui, j’ai jeté à votre intention, pêle-mêle sur le papier, toutes les idées, toutes les réflexions qui me sont passées par la tête. Désireux de me faire une opinion sur les femmes, je me suis posée une dizaine de questions, auxquelles j’ai répondu le plus honnêtement. Mes réponses témoignent d’une véritable passion pour la Femme – et d’une très vive animosité contre les Femmes!
La passion, Ginette
Belles à couper le souffle, Véronique, Peggy, Barbara et Lorenza ont dépassé la trentaine et se sont taille la part du lion dans leur profession. Le seul point faible : les hommes. Subjuguées ou dévorées, ce sont de pauvres victimes de l’amour. Elles se téléphonent et se racontent indéfiniment leurs mésaventures. En cas d’absence, le répondeur téléphonique transmet des messages de réconfort. Véronique essaie de redonner du tonus à l’une, de calmer la seconde, de conseiller à la troisième une séparation immédiate. Rien n’y fait. Que voulez-vous, c’est la passion, Ginette !
Caresser la cime des arbres
Prenant prétexte d’aventures de Cornel, enfant né dans la Roumanie des années staliniennes, l’auteur s’amuse à croire à l’invraisemblable de ce qui pourrait conduire à l’émergence d’un destin. Les aléas de rencontres inespérées, même dans les rêves les plus fous, construisent ou détruisent Cornel, l’adolescent pour lequel la musique constituait, aussi bien une perche vers la célébrité, qu’une image positive du pouvoir en place. » J’y ai vu d’immenses avenues, de beaux immeubles, des places et aussi les tours du Kremlin ! » » Maman m’écoutait, pétrifiée…Respirait-elle encore après cette déferlante ?…Avait-elle peur des conséquences de ce succès ? «
L’enfant des neiges
Un soir glacé de l’Épiphanie 1916, dans le village de Val-Jalbert, au Lac-Saint-Jean, une des religieuses du couvent-école découvre un bébé d’un an, niché dans un ballot de fourrures. Les sœurs de Notre-Dame-du-Bon-Conseil viennent alors tout juste de prendre leur fonction d’enseignante, et celles-ci sont bien désemparées devant la fillette abandonnée, peut-être atteinte de la redoutable picote. Val-Jalbert, bourgade ouvrière édifiée au pied de la chute de la rivière Ouiatchouan, abrite une population vaillante où rien ne manque. Gérée par la compagnie qui fabrique de la pâte de bois pour le marché mondial, la vie s’y écoule dans l’ordre et une moralité irréprochable. L’enfant de la nuit bouleversera peu à peu l’existence des sœurs et de leurs voisins immédiats, les membres de la famille Marois, qui la prendront en charge. Mais d’où vient Marie-Hermine, aux yeux si bleus?
Les enfants qui s’aiment
Entre deux lycéens, une Canadienne, un Français, encore adolescents, naît un amour. Amour d’enfants assurément mais qui grandit bientôt au point de devenir un amour dur à porter, une source de souffrances. Le roman décrit la découverte mutuelle de cet amour dans un regard, dans un sourire, la première confidence, le premier baiser maladroit, le premier éveil de l’instinct, l’indifférence aveugle des parents, puis leur intervention inquiète, enfin la séparation des enfants et la rupture de ce sentiment trop lourd pour de si jeunes coeurs.
Au risque de se perdre
Une vie contre nature… » C’est ainsi que soeur Luc, s’agenouillant pour la première fois aux pieds de sa supérieure entendra celle-ci qualifier la voie que toutes deux ont choisie… Religieuse et infirmière : des années durant, la jeune femme tentera de concilier. Les vocations qui, parfois, s’opposent. La Règle saura-t-elle imposer son moule inflexible à l’âme ardente de sueur Luc ?
Chiens perdus sans collier
Des hommes, des femmes, animés par une vocation irrésistible, se penchent sur les pauvres gosses dont la famille est indigne et sur ceux, plus malheureux encore, qui n’ont pas de famille du tout. Le « juge d’enfants » est un personnage caractéristique et bien mal connu de notre époque. Dans ce livre, Gilbert Cesbron le fait vivre et agir. Son problème, c’est celui de chaque père envers ses enfants, celui de chaque homme face à cet univers fermé et si souvent lucide : le monde des gosses.
Les Messieurs de Grandval
« Les vignes de Sainte-Colombe », « Ce que vivent les hommes… ». Les sagas de Christian Signol ressuscitent avec bonheur des époques révolues, des personnages inoubliables. Du milieu du XIXe siècle à l’aube du XXe siècle, le romancier fait revivre ici une petite fonderie aux confins du Périgord et du Limousin, sur laquelle règne la dynastie des Granval. Dans la vallée de l’Auvézère, on est maitre de forge de père en fils, et Fabien, l’ainé, succédera au patriarche Eloi, fût-ce au prix de son bonheur, de sa liberté.
Amours interdites, destins brisés ou accomplis, lutte des classes … Christian Signol tresse d’une plume pleine d’admiration et de tendresse le destinée des gens du château et de ceux qui les servent, ouvriers ou paysans. Ce roman grave et prenant est aussi un magnifique hommage à ces hommes du fer et du feu habités par la passion de leur charge, balayés par les vents de l’Histoire et du progrès.
Les amandiers fleurissaient rouge
Juillet 1936. Les troupes nationalistes de Franco entreprennent de conquérir le pays dirigé par les républicains : le drame de la guerre civile espagnole commence.
Dans l’Aragonais républicain, Soledad et Miguel se donnent l’un à l’autre avant que Miguel, enrôlé de force malgré ses opinions, parte combattre dans les rangs nationalistes.
Soledad l’attendra… à moins que la guerre ne se charge de modifier les destins.
Malgré une vie envahie par la peur et peuplée de morts, Soledad trouve un peu de réconfort auprès de Luis, un milicien républicain. Mais, devant la menace franquiste, il faut fuir…
C’était le Pérou
Entre Bezons (banlieue de Paris) et le Machupicchu, entre la France et le Pérou, il y a plus de dix mille kilomètres. Quatre hommes, aussi différents que l’on puisse être, vont les franchir le temps des vacances. Leur rencontre, dans une voiture bringuebalante cheminant entre 3000 et 5 500 mètres d’altitude sur la route des Andes, va non seulement les entraîner dans d’abracadabrantes aventures, mais aussi changer à jamais leur vie.
Une vie
À dix-sept ans, radieuse, prête à toutes les joies, à tous les hasards, Jeanne quitte enfin le couvent. Dans le désœuvrement des jours et la solitude des espérances, de toutes ses rênes, le plus impatient est celui de l’amour… Oh ! Elle en sait des choses sur le frémissement des cœurs, l’élan des âmes. Elle les a si souvent pressentis, espérés, ces bonheurs-là. Aussi, lorsqu’il paraît, le reconnaît-elle sans peine. L’être créé pour elle… Julien ! Le même écho s’éveille en leurs cœurs…Le mariage scellera leur amour. Mais que suit-elle, lorsque le voile se déchire, des grandes étreintes, des secrets d’alcôves, des désirs d’hommes ? Que sait-elle de l’amour sinon sa poésie ? Alors ils se regardent… Les illusions, à peine écloses, déjà se fanent et bientôt ne sont plus. C’est une vie qui se déroule…
La Reine Soleil, l’aimée de Toutankhamon
Quand Akhésa ouvrit les yeux, l’aube rougeoyait. Le sang du premier soleil inondait le Nil. La capitale du pharaon Akhénaton s’éveillerait bientôt. Déjà, dans les rues blanches, passaient les policiers qui allaient relever la garde. Il y en avait de plus en plus depuis que des bruits inquiétants circulaient sur la santé de Pharaon.
De ses yeux vert tendre, Akhésa contempla le soleil de ce matin de fin d’hiver. Il donnait vie à tout ce qu’il touchait de ses rayons. Akhésa était une magnifique jeune femme brune, au corps mince et élancé. À quatorze ans, elle se sentait adulte ; les jeux de l’enfance ne l’intéressaient plus. Dans son coeur venait de s’opérer une étrange mutation. À cause d’elle, Akhésa s’était enfuie et, depuis un jour et une nuit, se cachait. Elle voulait comprendre les lois de sa propre destinée.
Vêtue d’une tunique de lin blanc, pieds nus, Akhésa avait progressé de ruelle en ruelle, de jardin en jardin, de toit en toit. Elle s’était faufilée dans le dédale de villas du quartier des nobles, au sud de la ville, se cachant dès qu’elle apercevait un uniforme. En contournant le palais de plaisance, elle avait gagné le centre de la capitale pour se noyer dans la foule qui arpentait la voie royale, le long du palais royal.
Elle longeait le ministère des Pays étrangers quand elle s’était fait repérer : le regard d’un commandant de la charrerie avait croisé le sien. Le temps qu’il alerte ses hommes, la fugitive avait disparu en se fondant dans un cortège de scribes qui allait vers la Maison de Vie. Elle avait alors quitté la voie royale pour s’enfoncer dans le quartier très animé des commerçants, au nord de la ville. Au passage, la jeune femme avait grappillé quelques dattes à l’étal d’un boutiquier avant de se cacher dans un atelier vide pour y prendre des forces.
Un héros de passage
A neuf ans, petit paysan auvergnat né de père inconnu, enivré par les images de l’épopée napoléonienne, Alexandre s’est juré de conquérir la gloire. Avant amassé un petit pécule dans les manufactures de la région, le voilà qui débarque dans le Paris de Louis-Philippe… Vii, audacieux, séduisant, il réussira à se faufiler dans le milieu du journalisme, sur lequel règne Emile de Girardin, le magnat de la presse populaire à grand tirage. Il côtoiera les célébrités, Hugo, Liszt, Grutier, Nerval, séduira les femmes les plus ci’ vue du Paris mondain ou demi-mondain. Avec la révolution de 1848, la carrière politique s’ouvrira à son ambition. C’est pourtant un destin fracassé, une histoire d’illusions tragiquement perdues, que nous content ces pages enfiévrées, romantiques, bruissantes de bals, de duels, d’intrigues, d’émeutes. Des pages où le journaliste-vedette, auteur des Enfants de l’aube et de lettres à l’absente, semble nous parler à mi-voix de ses propres blessures.
La vallée de la soie
Alexandrine Jourdan s’est juré de posséder un jour sa propre filature. Passionnée par les vers à soie, fille de muletier dans les Cévennes du XIXe siècle, elle rejoint à quatorze ans la plus grosse fabrique du pays, celle des Favière. La vie y est dure et le contremaître, Charles Rabanel, y fait régner un climat de violence insupportable. Distinguée par les » messieurs » pour sa parfaite connaissance des textes protestants, la jeune huguenote se voit confier l’éducation religieuse des enfants de François-David Favière. Elle se rapproche alors de Mme Adrienne, la mère de Rabanel, qui finit par la convaincre d’épouser son fils. Fou d’amour pour Alexandrine, Rabanel se soumet à sa volonté. Mais sa violence reprend peu à peu le dessus et un drame terrible finit par se produire…
Les sarments de la colère
Tout oppose Adrien et Camille. Il est paysan, elle est la petite-fille d’un marquis. Il est pauvre, elle est l’héritière du riche domaine de Frontillargue. Leurs parents s’affrontent, pourtant un secret les unit depuis l’enfance. Ils s’aiment et ne rêvent que de vivre ensemble. Quand Adrien part cinq longues années à l’armée, Camille est mariée de force. Dès lors dans un tourbillon de folles passions, les amoureux n’auront de cesse de se retrouver, alors que le destin s’acharne sur les vignes et qu’au loin gronde la révolte des gueux…
La faille de Saint-Christau
Victor a quatre ans quand son père part pour faire la guerre. Il commence alors à courir la campagne, toujours seul, petit sauvageon sans contrainte et sans interdit. Sa mère, restée seule, très occupée par les travaux de la ferme, ne peut l’empêcher de vagabonder à sa guise, allant de plus en plus loin par monts et par vaux. Fasciné par une mystérieuse faille dans la falaise qui surplombe la Vézère, il rencontre un jour un vieil ermite, seul survivant d’un groupe de moines troglodytes. Ce dernier confie à Victor tout ce qu’il sait de la Faille et de ses trésors. Cela devient son précieux secret. Mais la guerre qui éclate à nouveau l’obligera-t-elle à tirer un trait sur ces doux rêves d’aventuriers?
La sève et la cendre
Au pays landais, en 1925, deux jeunes femmes s’affrontent puis se retrouvent dans leur désir de liberté: l’héritière d’une importante distillerie de résine et une métayère éprise de justice. Une histoire puissante et romanesque. » Je vous envie d’être aussi forte, lui dit Maylis. Ne prenez pas ce que je vous dis en mauvaise part, mais c’est vrai, je suis vraiment désireuse de vous revoir, dans des circonstances un peu plus calmes, peut-être. Je sais ce que vous faites, comment vous vivez. J’aimerais tant vous aider. » Madeleine se tourna vers elle, lut l’anxiété dans ses yeux, parvint à sourire. » Oh, je ne suis pas si forte que ça, mais j’ai l’habitude de m’en sortir seule « , dit-elle d’une voix lasse. Comme vous, je crois. » Non », murmura Maylis en la regardant s’éloigner. Tout sépare Maylis Savayran, héritière d’une distillerie de résine en pays landais, de Madeleine Darribats, métayère et pionnière du syndicalisme paysan. Toutes deux passionnées, modernes, se croiseront ou s’affronteront sans haine. Autour d’elles, les restes douloureux de la guerre, les appétits d’argent, de puissance, constituent, avec la forêt landaise et son rivage atlantique, le décor de ce roman riche en rebondissements.
Le rossignol de Val-Jalbert
Suite de L Enfant des neiges, de l auteure française Marie-Bernadette Dupuy, la vie reprend son cours normal à Val-Jalbert, alors que Toshan, le mari d Hermine, vient de trouver un emploi à la papeterie de Riverbend. Cependant, cette dernière est toujours possédée par l envie de chanter et elle décide un matin, sans que personne ne le sache, de passer une audition au Capitole de Québec. Or, le train qu elle prend à Chambord tombe en panne tout juste avant le sanatorium du lac Édouard, où les voyageurs se réfugient pour la nuit. Pendant le souper, la jeune femme chante pour les patients atteints de tuberculose. Or, l un d eux est Jocelyn Chardin, son véritable père. Stupéfait, ce dernier croit reconnaître sa fille, abandonnée au couvent de Val-Jalbert presque deux décennies plus tôt. L homme condamné par la maladie décide d en avoir le c ur net et lorsque Hermine revient à Val-Jalbert, déçue par la tournure des événements, il part la retrouver. Jocelyn arrive quelques jours plus tard, incognito, au même moment où sa femme, Laura, annonce qu elle se marie avec le pianiste Hans Zahle. Secoué, Chardin a tout entendu et retourne discrètement le long de la rivière Péribonka, où il trouve refuge dans la cabane de la mère de Toshan. Tala l accueille dans sa maison… et dans son lit! Ragaillardi, Chardin repart se présenter à sa femme et sa fille, qui incrédules au départ, doivent reconnaître que c est bien lui. Bien sûr, le retour du mari prodigue ne fait pas l affaire de Zahle, qui retourne à Roberval en furie. Une guerre encore plus vive débute entre Jocelyn et Toshan, qui s amplifie jusqu à ce que le second sauve la vie du père d Hermine, alors qu il se noyait dans le ruisseau Ouellet. Une trêve s impose et les deux hommes décident de rétablir leur relation sur de nouvelles bases.
Une vie en plus
Elle s’appelle Adeline Clément et tous l’envient. Une brillante carrière dans une entreprise florissante, un mari amoureux, trois enfants, une belle maison avec jardin à Saint-Cloud. Oui, tout pour être heureuse. Et voici qu’à la stupéfaction générale, elle démissionne de son travail. Ne s’y plaisait-elle plus ? Oh si ! Mais il y avait ce manque, ce vide. Elle n’a pas vu grandir ses enfants, accompagné son mari, profité de « la » maison. Alors, elle a décidé de s’offrir une parenthèse dans sa vie trop pleine pour mieux les regarder, les écouter, les aimer. Être, en somme, une « happy housewife ». Raté ! C’était compter sans ses enfants qui, tour à tour, vont lui causer de sérieux soucis. C’était ne pas prévoir la rencontre avec Mathis, un bel homme, ardent et passionné, qui ne vit que pour la musique à laquelle il initie les jeunes de la ville.
Les soupirs du vent
Décembre 1939. Installée dans leur maison au bord de la rivière Péribonka avec son mari et ses enfants, Hermine est en pleine déprime. La talentueuse chanteuse s’en veut d’avoir perdu un enfant, Victor, alors qu’elle faisait tournée par-dessus tournée dans toute l’Amérique du Nord. Et son moral pourtant fragile subit un autre choc lorsque son mari Toshan lui annonce qu’il s’enrôle dans l’armée et part sur-le-champ à la Citadelle de Québec y subir son entraînement. C’en est trop! Devant le dur hiver jeannois qui s’annonce et sans homme pour les protéger, Hermine prend la décision de déménager la petite famille chez ses parents à Val-Jalbert, son cher village fantôme. Parallèlement, elle loue une maison à Roberval où logeront sa belle-mère Tala et la jeune Kiona. Et lorsque la cabane de Tala est incendiée en pleine nuit, par de sombres inconnus, tous partent se réfugier à la hâte au Lac-Saint-Jean, en lieux sûrs. Pourtant, au retour d’une première visite d’Hermine à Roberval, la jeune femme est menacée par des inconnus. Son cheval est alors gravement blessé d’un coup de fusil et elle-même est secourue de justesse par un voisin. Par une série d’indices, Tala comprend alors que ces gens lui veulent du mal pour se venger de la mort d’un homme, tué par son mari, il y a bien longtemps. Comme on s’apprête à fêter Noël et que ses parents ne sont pas là, Hermine décide d’amener Kiona à Val-Jalbert. Quant à Tala, elle part quelques jours en forêt, accompagnée de Madeleine. Or, lorsque Jocelyn et Laura reviennent de Chicoutimi, c’est le drame quand cette dernière aperçoit la jeune Métis. Elle demande à sa fille de la ramener à Roberval, mais Hermine résiste aux crises de sa mère, ce qui donne l’occasion à Jocelyn de faire connaissance de sa fille illégitime. De son côté, en permission pour quelques jours, Toshan revient à Val-Jalbert pendant la période des fêtes. Il assiste avec ses enfants et ses beaux-parents à la messe de Noël où Hermine, comme à son habitude, charme son auditoire par son extraordinaire voix.
L’arc-en-ciel
Puissant businessman américain, Henry Potter vient de fêter ses cinquante ans. Sa vie est une réussite. Sa femme est charmante et belle, et, pourtant, il s’ennuie un peu. Au cours d’une sortie au théâtre, il rencontre un jeune metteur en scène qui parvient à le persuader de commanditer une pièce. Alors commence pour Henry Potter une nouvelle vie… Sans rien connaître au théâtre, notre industriel va aller de découvertes en découvertes dans un monde insolite, compliqué, cruel aussi. Peu à peu il va se prendre au jeu, subir le charme étrange des comédiens, s’acharner à faire de son pari une réussite. Henry Potter devient un autre homme, d’autant mieux qu’il trouve sur son chemin une jeune et troublante actrice qui ne sait pas très bien faire la part de ses rêves et celle de la réalité. Henry Potter retrouvera-t-il son équilibre? Reviendra-t-il à sa vie antérieure, auprès de son épouse? Et quelle sera la conclusion de cette aventure théâtrale assez curieuse. C’est tout le sujet de ce beau roman, le dernier de la grande romancière américaine.
L’étrangère de Saint-Pétersbourg
La petite Blonde Vaneyck part avec son père, négociant lillois en lin, s’installer en Russie. Sa découverte du pays est un enchantement : Saint-Pétersbourg, Moscou, la campagne russe… Elle ne soupçonne pas encore que le faste peut masquer les pires complots. Protégée par la grande-duchesse, elle devient pensionnaire de l’illustre institut impérial Smolny. Le destin exceptionnel et dramatique de cette jeune fille ravissante et passionnée se scellera autour de trois hommes : un officier, Dimitri, Sergueï, le fils d’un ancien serf, et un inconnu qui guette tous ses faits et gestes.. .Alors que le souvenir de la conspiration contre Nicolas 1er – la fronde des » décembristes » – est vivace, ses parents sont rattrapés par leur passé. Blonde est alors la victime d’un odieux chantage…
Une femme seule
À l’époque où les hommes marchent sur la Lune, où l’on construit – en deux mois – un gratte-ciel à la Défense, une vieille malédiction – venue du fond des âges – frappe encore les mamans-célibataires, qui restent des femmes en marge. « Cette ségrégation finira-t-elle un jour ? » se demande Dominique, l’héroïne de Une Femme seule. Son amour, elle le donne à Anne, sa fille qu’elle veut protéger, et aussi à Claude, le père
Les chénes d’or
La terre, Mélina la connaît depuis toujours. Dès l’enfance, son père lui a fait découvrir tous les secrets de la truffe, cette « demoiselle noire » qui pousse sous les chênes des forêts périgourdines. Mais cet amour profond de la nature et des bois n’empêche pas une question de la hanter: pourquoi sa mère n’est-elle plus là ? Qui a allumé l’incendie où elle a péri? Lorsqu’elle en parle, son père devient comme fou. Il prend son fusil, s’en va sous les chênes et tire… Portrait d’une femme solitaire, fière et blessée, Les Chênes d’or est une quête de la vérité: vérité du passé, vérité d’un destin ; vérité profonde, aussi, émanant de cette terre dont Christian Signol sait merveilleusement nous faire sentir les secrets, gages d’une sagesse ancestrale.
Le Cheval de Feu, ce « signe » de l’astrologie chinoise, Yves Lortais voudrait le faire sien, traverser son siècle comme un coursier que rien n’arrête.
Un tout autre destin attend cet homme déchiré entre ses ambitions de soldat et sa fragilité d’éternel adolescent – deux êtres qui ne cesseront de se battre en lui au long d’une étonnante carrière : guerre d’Algérie, essais nucléaires du Pacifique, missions secrètes en Asie…
Vingt ans après, sa femme, restée en France, compte-t-elle encore pour lui ? Il ne peut l’oublier et pourtant il s’est épris, follement, de Tiane, une princesse laotienne.
La rejoindra-t-il dans l’enfer d’un maquis où elle mène contre les Viets un combat sans espoir ?
Les naufragés du soleil (1)
A Paris, soudain seul, oisif, paumé, Julien Magne, cinquante-six ans… Lui, ce paquet de muscles et de nerfs qui, depuis un quart de siècle, fonce !
Dès 41, c’est le maquis, puis l’Espagne, Londres, l’Indochine : en première ligne, huit balles dans le corps, continuant de se battre jusqu’à Dien Bien Phu. L’Asie, c’est fini ?
Non, Magne ne peut plus se passer de l’Asie, de sa splendeur sanglante, de ses femmes. Il repart comme correspondant de guerre. Et près d’Angkor, c’est la rencontre de Kang-Rey, danseuse royale, disparue depuis dans l’enfer cambodgien…
Chassé de Pnom Penh, «remercié» à Paris par son journal, il ne reste à Julien que Rogastrol, la vieille demeure natale.
Et si le démon de l’aventure et des femmes allait retrouver Julien dans ces Cévennes perdues ?
Un autre nom pour l’amour
Honora est une infirmière-née: le courage et la patience, un oubli total d’elle-même et de sa beauté un peu austère.
Est-ce pour cela qu’on lui a confié, en cet automne 1945, une tâche entre toutes difficile dans une île du Pacifique? Là, au pavillon X, sont regroupés des soldats que la guerre a si violemment traumatisés qu’ils ne peuvent encore être rendus à la vie quotidienne.
Pour ces hommes hantés d’images atroces ou d’intolérables remords, Honora est tout: une mère, une sueur, la femme avec qui peut-être ils pourraient recommencer de croire à la vie…
… jusqu’à l’arrivée de Mike Wilson. Sa seule présence fait du pavillon X un enfer, sa seule présence pose à Honora la bouleversante question: l’amour, pour elle, est-ce un homme…
ou tous ceux qui souffrent?
Pot-Bouille
Zola est entré partout, chez les ouvriers et chez les bourgeois. Chez les premiers, selon lui, tout est visible. La misère comme le plaisir saute aux yeux. Chez les seconds tout est caché. Ils clament : « Nous sommes l’honneur, la morale, la famille. » Faux, répond Zola, vous êtes le mensonge de tout cela. Votre pot-bouille est la marmite où mijotent toutes les pourritures de la famille.
Octave Mouret, le futur patron qui révolutionnera le commerce en créant Au Bonheur des Dames, arrive de province et loue une chambre dans un immeuble de la rue de Choiseul. Beau et enjoué, il séduit une femme par étage, découvrant ainsi les secrets de chaque famille.
Ce dixième volume des Rougon-Macquart, retraçant la vie sous le Second Empire, c’est ici la bourgeoisie côté rue et côté cour, avec ses soucis de filles à marier, de rang à tenir ou à gagner, coûte que coûte. Les caricatures de Zola sont cruelles mais elles sont vraies.
La Fortune des Rougon
Je veux expliquer comment une famille, un petit groupe d’êtres, se comporte dans une société, en s’épanouissant pour donner naissance à dix, à vingt individus qui paraissent, au premier coup d’œil, profondément dissemblables, mais que l’analyse montre intimement liés les uns aux autres. L’hérédité a ses lois, comme la pesanteur. Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire.
Le destin de Robert Shannon
Robert Shannon aurait pu devenir un médecin connu et riche, mais c’est la recherche scientifique qui l’attire irrésistiblement. Malgré de nombreuses difficultés et des déceptions de toutes sortes, il persistera dans cette voie. A.J. Cronin nous décrit avec passion la carrière d’un chercheur pauvre. Un chef-d’oeuvre de A.J. Cronin !
Seigneurs des Deux Terres (2) – L’Oasis
Après la fin tragique de Séqénenrê, prince de Oueset – la future Thèbes -, l’Egypte retombe sous la domination de l’envahisseur hyksos. L’orgueilleux Apopi, pharaon usurpateur, a lourdement condamné les survivants de la famille princière.
Mais les fils de Séqénenrê n’entendent pas se soumettre. Laissant les femmes de la lignée administrer les affaires, Kamosé, l’héritier légitime du trône, reconstitue une armée, rassemble des bateaux et se lance vers le nord.
Hélas, la nécessité a fait de lui un guerrier revanchard et brutal, incapable de distinguer ses amis de ses ennemis. Il le paie bientôt de sa vie. C’est alors qu’entre en scène Ahmosis, son jeune frère, qui devra affronter bien des épreuves avant que lui soit rendu le trône des Deux Terres.
Dans le prolongement des Chevaux du fleuve, Pauline Gedge fait revivre avec talent le drame d’où va naître, avec Ahmosis et son épouse Néfertari, un des plus beaux règnes de l’histoire égyptienne.
Oriane ou la cinquiéme couleur
C’est une femme de courage, une femme de fidélité, une femme d’action. Elle s’appelle Oriane Casanove. Elle est juge. Dans son bureau de la Galerie financière, elle traque les vrais criminels, ceux qui gangrènent la société jusqu’aux plus hauts sommets de l’Etat. C’est une femme seule. Face au milieu politico-financier qui vole et tue. Face à l’amour, aussi. Un matin, son amie de jeunesse, Isabelle Leclerc, est mortellement blessée sous ses yeux par une voiture. Elle était l’épouse du juge Alexandre Leclerc, mystérieusement » suicidé » sur une plage d’Afrique quelques jours plus tôt. Quels secrets brûlants détenait le couple pour payer ainsi de sa vie ? Commence le récit étourdissant d’une enquête qui conduira Oriane sur les traces d’un serial killer par procuration, un meurtrier de charme et de génie. Dans cette lutte impitoyable face à un adversaire masqué, Oriane, blessée dans son cœur, fera parler les indices les plus secrets, dont une étrange cassette-vidéo… Un roman palpitant où Sulitzer montre son talent incomparable pour nouer les enjeux du pouvoir et de l’argent, de la puissance et de la séduction.
Le dernier des nôtres
«La première chose que je vis d’elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu’enserrait la bride d’une sandale bleue…» Manhattan, 1969 : un homme rencontre une femme. Dresde, 1945 : sous un déluge de bombes, une mère agonise en accouchant d’un petit garçon. Avec puissance et émotion, Adélaïde de Clermont-Tonnerre nous fait traverser ces continents et ces époques que tout oppose : des montagnes autrichiennes au désert de Los Alamos, des plaines glacées de Pologne aux fêtes new-yorkaises, de la tragédie d’un monde finissant à l’énergie d’un monde naissant… Deux frères ennemis, deux femmes liées par une amitié indéfectible, deux jeunes gens emportés par un amour impossible sont les héros de ce roman tendu comme une tragédie, haletant comme une saga. Vous ne dormirez plus avant de découvrir qui est vraiment «le dernier des nôtres».
Les biens de ce monde
À Saint-Elme, les Hardelot sont papetiers de père en fils. La famille est placée sous l’autorité inflexible du grand-père. Promis à Simone, une jeune femme peu attrayante, Pierre, le petit-fils, est depuis toujours attiré par Agnès, avec qui il a grandi. Mais leurs familles ne se fréquentent pas; elles appartiennent à la petite et moyenne bourgeoisie et chacune garde sa place et ses distances. Écartelé entre les convenances et ses sentiments, Pierre ne parvient ni à renoncer à Agnès, ni à rompre avec les siens…Dans cette chronique d’une bourgeoisie de province bouleversée par la guerre, la grande romancière Irène Némirovsky dépeint avec délicatesse l’ambivalence des sentiments, explorant la difficulté de vivre, l’amour comme force de résistance aux pressions sociales, mais aussi la lâcheté et la trahison vis-à-vis de soi-même.
Un secret
Souvent les enfants s’inventent une famille, une autre origine, d’autres parents. Le narrateur de ce livre, lui, s’est inventé un frère. Un frère aîné, plus beau, plus fort, qu’il évoque devant les copains de vacances, les étrangers, ceux qui ne vérifieront pas… Et puis un jour, il découvre la vérité, impressionnante, terrifiante presque. Et c’est alors toute une histoire familiale, lourde, complexe, qu’il lui incombe de reconstituer. Une histoire tragique qui le ramène aux temps de l’Holocauste, et des millions de disparus sur qui s’est abattue une chape de silence.
Histoire de mes assassins
Aujourd’hui à Delhi il y a un homme à abattre. Cet homme-journaliste renommé -apprend par un flash d’informations, un dimanche matin, qu’il vient d’échapper à la mort et que 5 assassins ont été arrêtés. Il ignore pourquoi on a voulu le tuer. Est-ce parce qu’il a révélé une affaire de corruption au sein du gouvernement indien dans les colonnes de son magazine, ou bien seraient ce les services secrets pakistanais qui auraient décidé de le supprimer? Protégé par une escouade de policiers et assisté de ses avocats, il se retrouve bientôt face à ses cinq tueurs. Tout oppose la vie de ces dangereux criminels nés des entrailles de l’Inde du Nord prêts au crime pour quelques roupies, à celle de l’homme qu’ils devaient éliminer. Chaku, l’as du couteau, Kabir M, l’héritier musulman de la Partition sanglante de 1947, Kalya, l’enfant serpent, Chini son complice de rapines dans la gare de Delhi, et Hathoda Tyagi qui tue au marteau, ont grandi dans la cruauté impitoyable et l’innommable environnement des millions de laissés-pour-compte de l’Inde en marche.