L’infortunée
A Londres en 1820, lord Geoffroy Loveall recueille un nourrisson. En l’adoptant sa mère et lui espèrent déjouer les plans de leur cousins qui souhaitent hériter du domaine familial. Lady Loveall s’aperçoit avant de mourir que l’enfant est un garçon mais sir Geoffroy persiste dans son erreur et le fait élever comme Rose la future lady Loveall. A l’adolescence le scandale éclate et Rose s’exile.
L’orfelin
Alexandre Lacroix revient sur l’événement qui a marqué la fin de son enfance : la mort de son père. Aujourd’hui l’écrivain est adulte, père de famille, et il raconte sans le moindre pathos l’ombre portée de ce deuil dans son existence. Il invoque les souvenirs qui lui restent de ce père, un homme attachant, côtoyant la folie, qui a passé les dernières années de sa vie dans la campagne poitevine, sa terre natale, à errer entre l’Abbaye de Ligugé et les cafés des villages, entre la foi et l’ivresse… Mais ce roman très riche, découpé en trois parties, convoque aussi d’autres images : celles de la mère, femme libérée s’il en fut, de l’amour, de la religion, de la naissance, et enfin le désir d’écriture.
Le chapeau de Mitterrand
Un soir à Paris, Daniel Mercier, comptable, dîne en solitaire dans une brasserie, quand un illustre convive s’installe à la table Voisine : François Mitterrand. Son repas achevé, le président oublie son chapeau, que notre Français moyen décide de s’approprier en souvenir. Il ignore que son existence va en être bouleversée. Tel un talisman, ce célèbre feutre noir ne tarde pas à transformer le destin du petit employé au sein de son entreprise. Daniel aurait-il percé le mystère du pouvoir suprême? Hélas, il perd à son tour le précieux objet qui poursuit sur d’autres têtes son voyage atypique au sein de la société française des années 1980.
Carrière faite à Paris dans l’édition, Paul Leleu s’est retiré dans un village, entre caps Gris-Nez et Blanc-Nez. Et là, se manifeste bientôt à lui le besoin de remonter le temps pour poser à des spectres de son passé des questions qui sont restées sans réponse, et surtout pour tenter de comprendre l’inexorable écart qui sépare désormais le désir et la fiction du désir. Il s’accorde douze mois pour écrire à une femme, qui peut-être ne le lira jamais, une épître dans laquelle il s’interroge sur le sens de sa vie et le rôle des personnages qui l’ont traversée. Mais à aucun moment les pages de cette épître ne sont livrées au lecteur, elles demeurent en filigrane. En revanche, on découvre Leleu se préparant à les écrire, les écrivant, ressuscitant les femmes, les écrivains, les traducteurs, les éditeurs qu’il a fréquentés, renonçant parfois puis s’y remettant avec les élans, les illusions, les fureurs ou la méfiance, et toujours la passion que lui inspirent les mystificateurs hors pair que sont la mémoire, le rêve et l’imagination.
L’enfant léopard
16 octobre 1793. Dans sa cellule de la Conciergerie, Marie-Antoinette se prépare à mourir. Au-dehors, un ultime complot s’est formé. Il ne reste que douze heures pour sauver la reine. Pendant ce temps, dans ce Paris tumultueux de la Révolution, on traque un mystérieux enfant léopard. Certains pour le protéger. D’autres pour le tuer. Mais qui est cet enfant léopard si convoité ? Est-il vrai qu’il est le fils caché d’une grande dame du royaume, voire de la reine elle-même ? Difficile à croire. Et pourtant… C’est à une folle cavalcade romanesque derrière ce mystère que nous invite Daniel Picouly. Les intrigues s’entremêlent, les péripéties se bousculent comme chez Alexandre Dumas. Les deux inspecteurs noirs qui recherchent l’enfant, dans un étrange Harlem derrière le Luxembourg, sont tout droit sortis de l’univers de Chester Himes. L’occasion de se souvenir que Dumas lui-même était métis. Ce roman joyeux, aussi fantaisiste qu’érudit, et qui trace un émouvant portrait de Marie-Antoinette, mère assassinée, étrangère devenue bouc émissaire, a valu à son auteur le prix Renaudot 1999.
Un aller simple
« J’ai commencé dans la vie comme enfant trouvé par erreur. Volé avec la voiture, en fait. Une Ami 6 de race Citroën. Alors on m’a appelé Ami 6 en souvenir. Ce sont mes origines, quoi. Avec le temps, pour aller plus vite, c’est devenu Aziz. Mamita, qui est née rom en Roumanie où elle a été stérilisée par les nazis, dit toujours que c’était une mauvaise idée de m’abréger comme ça – d’après elle, les noms qu’on donne, ça déteint. Résultat, dans quelques heures, un attaché humanitaire va me reconduire dans le pays d’où je ne viens pas, mais qui figure sur mes faux papiers: le Maroc. Il est chargé de me réinsérer dans mes racines, comme il dit. Je n’aurais peut-être pas dû lui raconter que j’appartiens à la tribu des hommes gris d’Irghiz, réfugiés depuis la préhistoire dans une cité interdite du Haut Atlas. C’est fou le pouvoir d’une légende quand on décide d’y croire … »
Les bons sauvages
Clothilde Santivas est de celles (l’unique ?) que la province n’émousse pas. Saucerre semble être la ville la plus rigide, la plus encrassée de traditions désuètes qui soit, et Clothilde, qui voit sur son joli minois sourdre les boutons de la puberté, songe de plus en plus à l’impossibilité d’y vivre. Elle quitte son richissime père et part à Paris. Elle flâne beaucoup, vole un peu, et se met à traduire des romans de l’espagnol. Mais Paris lui enseigne que la province est partout : c’est une façon de sentir. Or, Clothilde veut exister librement…
La Dormition des amants
L’histoire se situe au début d’un XVIIe siècle imaginaire, entre Maria Conception, infante d’Espagne et reine de France, et Girolamo, le narrateur. Girolamo a huit ans lorsqu’il arrive à la Cour d’Espagne, rescapé d’un bateau d’esclave, offert au roi Carlos. Il a été castré et, gravement malade, il ne survivra que par amour pour la petite princesse qui s’éprend de lui et le soigne. Maria Conception a été élevée par un père ambitieux qui veut faire d’elle une femme de pouvoir. A quinze ans, elle devient l’épouse d’Edouard, roi de France, et arrive à la Cour, bien décidée à conquérir le pouvoir. Elle y parviendra soutenue par Girolamo qui ne la quitte jamais. En parallèle à ce récit, un autre récit se greffe, celui de l’amour absolu mais impossible qui unit la reine à son esclave.
Les sept trains de l’impératrice
À l’époque contemporaine, dans un pays qui rappelle la Russie, Tatyana Duchesne, reporter â l’Écho de Parzh, doit couvrir la guerre civile qui déchire l’empire. Suite â la révolution, la famille impériale a disparu. Les rumeurs parlent d’assassinat. La journaliste s’efforce de faire la lumière sur son enlèvement. Mais le camarade commissaire Marlov, redoutable limier révolutionnaire, se dresse sur sa route. Prise entre les feux croisés des majoritaires, des légitimistes, des nationalisteset de bandes sans foi ni loi, elle va, seule, déjouer les complots.Course poursuite â travers trois provinces dévastées par le conflit, Les Sept Trains de l’impératrice renferme des éléments satiriques modernes et brocarde nos sociétés occidentales.Une fresque flamboyante qui emprunte â Michel Strogoff et au Docteur Jivago, tout en réinventant le roman d’aventures.
Famille Boussardel – Tome I et II
Les cadeaux d’anniversaire, dont Amélie prenait connaissance l’un après l’autre, lui faisaient faire la revue de toute cette famille qu’elle voyait rassemblée autour de la table en son honneur. Un paquet plus volumineux se trouvait placé sous son assiette. Elle le développa le dernier, sachant d’après les cartes jointes aux précédents, que c’était là le cadeau de son beau-père. Elle trouva un écrin, qu’elle ouvrit qui contenait trois rangs de perles. Stupéfait croyant réellement à une erreur, ne pouvant cependant douter que les perles ne fussent véritables, elle chercha des yeux, par-dessus la corbeille de fleurs, le chef de famille dont elle était le vis-à-vis à table depuis la mort de madame Théodorine…
La fille démantelée
« Mais comment tue-t-on sa mère quand elle est déjà morte? » Edmée va tenter de le faire en racontant leur histoire : chaque mot est un cri pour se délivrer de Rose, cette mère dans la lignée de Mme Lepic et de Folcoche. Elle va la mettre à nu et en tracer un portrait terrible. Dure, égoïste, Rose a été une enfant mal aimée. Et Edmée, dans ses tentatives d’élucidation, livre ici un violent réquisitoire contre une relation de haine et d’amour qui l’a marquée à jamais.
Deux femmes, un soir
Si l’on regarde les choses d’une certaine façon, Constance, la mère, est une chanteuse ratée, et Shadow, la fille, un écrivain à la vocation contrariée. Elles vont dîner ensemble au restaurant, le jeudi de l’Ascension. Dîner sans doute, mais s’affronter encore plus sûrement ? Un duel avec des reversements de situation, des coups de théâtre. Tour à tour l’une ou l’autre prend le dessus. Est-ce de la haine ? Peut-être pas. Plutôt de la rage de ne jamais vraiment communiquer, de ne pouvoir abattre les obstacles. Des ombres traversent les pensées des deux femmes. D’abord Ralph, le vieux et fatigué compagnon de Constance. Et surtout John, le frère de Shadow, qui s’est suicidé. Et aussi Justin, qui était le compagnon inséparable de John et de Shadow. Le duel se prolonge à la sortie du restaurant, dans la nuit. Peut-on imaginer deux adversaires aussi dissemblables ?
Le palais des larmes
« Certains, il est vrai, ont fait de mon existence un rocambolesque et parfois sordide roman. La vérité est à la fois plus logique, plus inattendue et encore plus extraordinaire. » Ainsi commencent, au VIème siècle de notre ère, les confessions de l’impératrice Théodora. Sans faiblesse et sans fard, l’ancienne courtisane, qui sut gravir une à une les marches du trône et épouser l’empereur Justinien, se souvient. De la misère, des complots, des révoltes, des trahisons, mais aussi de l’amour et de la foi qui guidaient ses pas. A cette femme de tête et de passions, main de fer dans un gant de velours, prête à sacrifier quiconque ose lui porter ombrage, il fallait un théâtre grandiose. Le Palais Sacré, au cœur de Constantinople, ville dans la ville, avec sa cour, son protocole, ses règles secrètes, ses fastes exquis et ses meurtres sauvages, était à son image. Elle y régnera jusqu’à ce qu’il devienne le Palais des Larmes habité par sa légende.
Rue des bons-enfants
En cet été 1922, le soleil ruisselle sur Marseille. La foule se presse parmi les palais hindous de l’Exposition coloniale. C’est là, sur un manège, que se rencontrent Pascal et Séraphine. Ils ont huit ans. Ils grandissent, s’aiment, se quittent, se retrouvent. La guerre surgit, l’Occupation déchire la France, collaboration, trafics, destructions. Un monde s’achève, un autre commence, mais il reste au couple le refuge de toujours, la vieille rue au centre de la cité meurtrie : la rue des Bons-Enfants. Cet hymne tendre et coloré à la ville de son enfance a valu le prix des Maisons de la Presse 1990 au romancier de E = MC2, mon amour et de Werther, ce soir…
Ma vie parmi les ombres
Le narrateur est originaire de Siom, dans le haut Limousin. Des années soixante au début du nouveau millénaire, il assiste à la fin du monde rural dans lequel il est né, à la disparition des tournures et expressions qui sont le vêtement d’apparat des langues, à la mort des grandes familles, à commencer par le clan Bugeaud. Lui-même finit par perdre l’accent limousin, ne parlant plus patois que dans ses songes ou pour jurer. Un monde ancien s’est éteint, monde de rites et de traditions, monde vernaculaire aux maisons sombres et aux greniers labyrinthiques, monde de terre, de paysans et de saisons, monde témoin de deux conflits mondiaux et de l’entre-deux-guerres, monde de maquisards et de superstitions…
Les étoiles de Compostelle
Membre d’une communauté civile d’essarteurs (défricheurs de forêts) du Pays éduen – en Bourgogne du Sud Morvan -, Jehan le Tonnerre sort de sa forêt natale, s’approche du chantier de construction d’une abbaye cistercienne. Sa curiosité lui vaut d’être bientôt enrôlé dans l’équipe des Compagnons constructeurs : les mystérieux « Enfants de Maîtres Jacques » et les non moins étranges « Pédauques ». Il va petit à petit, par une initiation théorique et pratique, devenir « frère constructeur » à son tour et s’élancer sur les chantiers de ce qui sera, un jour, les grandes cathédrales. // Avec une précision hallucinante et un sens profond du merveilleux mystique et poétique, Henri Vincenot restitue dans ce livre et à travers les tribulations de son héros la foisonnante influence celtique sur l’art roman et gothique et sur… le tempérament français, donnant là un prolongement inattendu et « cosmique » à son Pape des escargots…
L’enfant bleu
A Paris, dans un hôpital de jour, Véronique, psychanalyste, prend en charge Orion, un jeune adolescent gravement perturbé. Malgré ses difficultés, elle discerne qu’il est doué d’une imagination puissante et entreprend de l’orienter vers le dessin et la sculpture. Les chemins de la création et ceux de la vie quotidienne sont semés d’incertitudes et d’échecs, mais dans ses « dictées d’angoisse », Orion parvient à s’ouvrir à la parole et à mettre en mots ce qui le hante. Au fil des années et suivant des voies inusitées, l’œuvre – l’œuvre intérieure et l’œuvre artistique – apparaît et s’affirme. Le délire, la confusion, les surprenants effets de l’art en actes, la patience des déliants qui partagent les efforts du « peuple du désastre » (les handicapés), le mystère indicible de la souffrance que combat l’opiniâtre espérance, tels sont les thèmes de ce livre où Henry Bauchau a versé beaucoup de son expérience de la psychose et de l’analyse pour atteindre, au-delà du vécu, à la vie du roman. Sous le signe de l’espoir, la présence fugitive de « l’enfant bleu » éclaire Orion et Véronique sur un chemin de compassion.
Angélina, le temps des délivrances
Après des études à Toulouse, Angélina, fille de cordonnier, s’est installée en tant que sage-femme dans la maison familiale au coeur de l’Ariège. La vie est rude dans les campagnes en cette fin de XIXe siècle. Accaparée par son travail, elle peut compter sur sa protectrice, Gersande de Besnac, pour s’occuper de son fils Henri, qu’elle élève seule. Grâce à ses compétences et à sa disponibilité, sa réputation ne cesse de grandir. Son bonheur serait complet si elle ne désespérait de revoir un jour Luigi, un Gitan dont elle s’est éprise et qui s’est réfugié en Espagne pour fuir de fausses accusations de meurtre. Mais c’est Guilhem, le premier amour d’Angélina et le père d’Henri, qui revient au pays. Accompagné de son épouse légitime, il semble pourtant n’avoir rien oublié de ses sentiments pour la jeune femme…
L’année de l’éveil
Il est des passés qui s’exorcisent. Celui de Charles Juliet est de ceux-là. Non pas les souvenirs des premiers mois de la vie, ceux qui pourtant furent les plus dramatiques puisqu’ils l’arrachèrent à sa mère. L’écrivain, pas encore prêt, ne le fera que beaucoup plus tard dans Lambeaux. Mais ceux des longues années d’apprentissage dans l’École militaire d’Aix-en-Provence. D’abord terribles par la séparation (une fois de plus) de sa famille adoptive, la solitude de sa différence (sa sensibilité, son regard, ses silences le séparent des autres), le froid, la faim. Puis agrémentés, peu à peu, de son amitié avec le Capitaine que tous admirent, de sa première passion surtout pour cette femme qui le jette violemment dans le monde adulte. Pour qui a lu le Journal de Charles Juliet, L’Année de l’éveil est une mine d’or qui permet de comprendre la profondeur d’une personnalité rare…
Charmant garçon
A dix-huit ans, je ne connaissais rien de Paris. J’y avais habité autrefois et quand je suis revenu en 1969 dans le quartier de mon enfance, j’ai commencé de collectionner les gens. C’est comme ça que j’ai connu l’empereur du Viet-Nam, Vieux René Bousquet, le prince Bertil et Miss Portugal… On ne dit pas toute la vérité. C’est à moi de l’écrire, sans quoi rien n’aura jamais existé.
La femme de proie
Un homme, strict, convenable, amateur de livres rares, rencontre une jeune femme, Blanche, mariée, belle, inquiétante, un peu perverse. Au cours d’un voyage en Grèce, il devient son amant. Aussitôt, la passion. Il croit qu’il va connaître le bonheur. Il ignore que cet amour sera un long et terrible calvaire : qu’il va souffrir, être humilié, trompé, poussé à la plus extrême des solitudes et à la haine de soi. Une véritable descente aux enfers. Pourquoi Blanche s’acharne-t-elle à le torturer ? Pourquoi est-il incapable de se libérer d’un amour qui le détruit ? Plus elle s’éloigne de lui et le torture et plus il s’attache à elle…
Émilie de Beauharnais, née en 1781, est la nièce – presque la fille adoptive – de l’impératrice Joséphine. Grande et jolie, elle a dix-sept ans quand Bonaparte, sans lui demander son avis, la donne en mariage à son fidèle aide de camp, Antoine de Lavalette, pour le remercier des services qu’il lui a rendus pendant la campagne d’Italie. Lorsqu’en 1815, il est condamné à mort, avec les autres opposants à Louis XVIII, Émilie imaginera et mènera à bien une spectaculaire évasion. Elle refuse de rejoindre son mari en exil. En détruisant des archives qu’elle voulait soustraire à la police, elle a découvert les aventures extraconjugales de son époux. Elle tombe amoureuse de celui qui la soignait : Guillaume Dupuytren, sans doute le chirurgien le plus célèbre de son époque. En marge de cette histoire d’amour au parfum de scandale qui a défrayé la chronique du temps, apparaît un étonnant mystère de trésor disparu. Lavalette a écrit, dans ses Mémoires, que l’Empereur, en 1812, avant la campagne de Russie, lui avait demandé de cacher dans son château de La Verrière, près de Rambouillet, une véritable fortune : un million six cent mille francs-or. Une partie de cette somme fut confiée à Eugène de Beauharnais avant les Cent Jours. Mais qu’advint-il du reste ?
La Table des enfants
A Bad-Godesberg, petite ville allemande sur les bords du Rhin, la maison de conte de fées est encore tout ornée des décorations de Noël et peuplée de cris et de pleurs d’enfants. Dans cette demeure toujours imprégnée de la présence de sa fille, Agnès prend vraiment conscience qu’elle ne reverra plus jamais Elisabeth, morte dans un accident de voiture et qu’entre la mère et la fille la communication est définitivement rompue.
Ouverture à cœur
Lorsque sa fille Thérèse rencontre Carl, exilé de la Tchécoslovaquie encore communiste, la narratrice de ce roman sent vite que quelque chose va changer dans sa propre vie. Attachant et taciturne, Carl semble cacher un secret à tous, même à Thérèse. Inquiète pour sa fille autant que fascinée par l’homme que celle-ci a choisi, la mère va tenter de comprendre. Cette enquête à pas feutrés atteindra son but. Il y avait bien dans la vie de Carl un secret, qui va entraîner la narratrice, jusque-là installée dans un confortable égoïsme, vers l' »ouverture à cœur »… Le premier roman, passionnant et sensible, de la grande helléniste, membre du Collège de France et de l’Académie française.
Une passion
J’enclouerai ton ombre et l’empreinte de ton pas. Fini de ton talent, mécréante. J’émousserai les pointes affûtées de sens et tairai les salves crépitantes de ta damnée énergie. Tu perdras ta folie sagace, ta tendresse pour le règne animal, végétal, minéral (tu en inventerais d’autres si je te laissais la bride sur le cou), ta jeunesse pathologique (j’ai ta vie devant moi, le si vieux bougre), ton esprit ricaneur, offensif, tes joutes oratoires avec la mort qui me vexent affreusement car je n’y participe pas (j’ai enfin lu tes livres et je te connais, imprudence autobiographique !), oublie, donc, ta moquerie câline et tes pieds de nez au quotidien, cette faculté d’être à la fois croyante folle de Dieu et iconoclaste…. Amour, je guérirai ta folie, ce sera la fin du dialogue avec Dieu et gens faisant suite, et du don que tu Lui dois. Oublie l’écriture, chose phallique, les mots, tes mantras charmeurs-du-monde. Oublie tes chères correspondances entre la mer, la musique, les parfums, et tes recours aux sciences diagonales. Je te veux mon épouse….
Le dernier rivage
La découverte de l’énergie nucléaire est peut-être un des plus beaux fleurons de la science moderne, mais son utilisation pour fabriquer des bombes en constitue le plus grand danger. Chaque pays rêve de posséder H l’arme absolue » dans l’espoir de terroriser suffisamment ses voisins pour qu’ils n’aient pas à sen servir : telle est la théorie de la dissuasion, qui fait fond imprudemment sur notre sagesse. Les réactions en chaîne se produisent en politique aussi bien qu’en physique et il y a des fous partout. Qu’un petit pays lance la première bombe, les autres suivront. C’est ce qu’imagine Nevil Shute dans Le Dernier Rivage. En moins d’une semaine, toute vie disparaît dans un nuage de Poussière radioactive dans l’hémisphère Nord. On pourrait s’imaginer que cette poussière va se stabiliser. C’est compter sans les vents qui 1 entraînent irrésistiblement vers l’hémisphère Sud : dans six mois au plus, l’Australie sera le dernier rivage à succomber…
La gifle
Provocant, urgent, impitoyable, un roman coup de poing, une révélation dans la lignée d’un Don DeLillo ou d’un Jonathan Franzen. Lors d’un barbecue entre amis, un adulte gifle un enfant qui n’est pas le sien. Un incident qui va créer une onde de choc parmi les invités et provoquer une série d’événements explosifs. Mais aussi révéler, derrière les belles apparences, le racisme ordinaire, la drogue, l’alcool, la honte et une extrême solitude. Tour à tour violent et bouleversant de tendresse, un très grand roman qui dresse, avec une formidable lucidité, le tableau d’un Occident en pleine confusion.
En nous la vie des morts
Finalement, cela commence de bonne heure un miracle. Il faut des années pour lui donner une forme, il faut d’immenses peines et d’immenses chagrins, jusqu’au moment où la vie vous prend tout entier. Après le suicide de son ami d’enfance, Nortatem se retire en ermite dans une cabane du Vermont. Loin de tout, il fume, boit, marche et se souvient. Ce travail de deuil l’ouvre peu à peu au monde sensible. Il rencontre des êtres qu’il ne voyait pas jusqu’alors : une vieille Indienne énigmatique et voluptueuse, un voisin rustre et sa fille envoûtante… Il correspond avec des femmes absentes. Les personnages qui peuplent le monde de ses rêves rejoignent les héros de papier de ses lectures quotidiennes qui nous emportent avec lui, en tous lieux et à toutes époques, dans la passion et le folklore des contes. Un roman profond et puissant tissé de fils subtils entre la légende et les jours ordinaires, dans un décor primitif où l’homme qui lit console et sauve l’homme qui vit.
Les pâtres de la nuit
C’est dans Les Pâtres de la nuit que Jorge Amado a le plus intensément chanté sa ville, Salvador de Bahia, ses vieilles rues, ses quais, son porte et ses noctambules qui illuminent la nuit jusqu’au bout de leurs délires, de leurs désirs. En bref, jusqu’à l’aurore. Une foule de personnages fabuleux hante ce roman : le caporal Martim, élégant, raffiné courtois, dont Amado nous raconte le mariage plein de complications ; Curio, le sempiternel romantique toujours déchiré par quelque drame de conscience ; Tiberia, la maternelle tenancière du bordel ; Beatriz, la célèbre cartomancienne, ou Marialva, l’épouse très discutée de Martim… Toutes ces silhouettes composent les figures d’une comédie humaine que Jorge Amado fait vivre avec une frénésie étourdissante. On ne saurait être plus concret, plus précis, plus ethnologique que lui dans l’exploration par exemple des rituels magiques des Noirs de Bahia.
Les fils de la lumière
Georges de Sarre a dit adieu au monde des Ambassades et abandonné sa particule en même temps que la diplomatie pour devenir écrivain. Si quelques fils gris argentent ses tempes, il a gardé le goût de mordre à la vie à belles dents et de ne refuser aucune expérience. Aussi, après les premiers étonnements, écoute-t-il le mentor de ses jeunes années, le père de Trennes, qui voudrait le voir devenir franc-maçon. Pourquoi cette surprise, c’est que la franc-maçonnerie ne passe pas pour être en odeur de sainteté auprès des autorités ecclésiastiques. Georges connaissait quelques-uns des préjugés qui s’attachent à cette société secrète; il en étudie, guidé par l’élégant jésuite, les arcanes et la puissance.
L’inconnue de Saigon
Au début des années 1950, à Paris, Maurice Chatrian est attiré par la une d’un quotidien. A Saigon, l’explosion d’une grenade a semé la désolation à la terrasse d’un café. Sur la photo qui illustre l’article, une jeune femme fixe l’objectif, les yeux hagards. C’est le coup de foudre. Pour elle, Chatrian va tout quitter, sans laisser d’adresse. Dans sa quête, il fera des rencontres suspectes, qui lui vaudront d’être pris pour un agent secret. Lui qui ne se sent pas concerné par le conflit indochinois jouera le jeu dans l’espoir de retrouver son « inconnue de Saigon ». Quand il la découvrira enfin, il s’apercevra qu’on ne peut impunément demeurer indifférent face à l’enfer.
Le manticore
David Staunton ne s’est jamais remis du choc causé par la mort mystérieuse de son père, retrouvé noyé dans le lac Ontario, au volant de sa voiture, avec un étrange caillou dans la bouche. Contrairement à la police, David est convaincu que son père a été assassiné. Pour se débarrasser de cette obsession, David se rend en Suisse, à l’institut Jung, pour entreprendre une psychanalyse. Guidé par d’étranges personnages, il pénètre dans un monde irrationnel, familier aux lecteurs de Robertson Davies : ils y retrouvent les héros de L’Objet du scandale (comme Dunstan Ramsay), et ce climat à mi-chemin du mélodrame et du fantastique qui caractérise la Trilogie de Deptford.
Rudik – L’autre Noureev
Qui va réellement mener la danse? De retour de sa première visite en Russie depuis son célèbre saut vers la liberté, le danseur étoile Rudolf Noureev, très déprimé, consulte Tristan Feller, psychanalyste du Tout-Paris ; le thérapeute est rapidement déstabilisé par la personnalité hors du commun de « Rudik », qui impose un cours peu orthodoxe à la cure : plongée dans l’histoire d’une légende vivante mais aussi affrontement entre les deux hommes durant lequel se déploient jeux de pouvoir et de fascination.
Un jour, je te tuerai
Quand Paul apprend qu’Agnès a une liaison, qu’elle en aime un autre, il découvre en lui des sentiments insoupçonnés, inavouables. Une obsédante envie de meurtre. Cela n’est guère original. La lecture des quotidiens le lui confirme : chaque semaine, trois ou quatre crimes passionnels sont commis. Mais qui tuer : l’amante, le séducteur ou soi-même ? A la réflexion, il serait plutôt tenté d’éliminer son rival. Comme si cela pouvait atténuer sa douleur. Comme si le meurtre était le seul moyen de faire son deuil d’une passion amoureuse.
Le fantôme de l’opéra
« Le fantôme de l’Opéra a existé. J’avais été frappé dès l’abord que je commençai à compulser les archives de l’Académie nationale de musique par la coïncidence surprenante des phénomènes attribués au fantôme et du plus mystérieux, du plus fantastique des drames, et je devais bientôt être conduit à cette idée que l’on pourrait peut-être rationnellement expliquer celui-ci par celui-là. »
Emmanuelle
La jeune Emmanuelle n’a que dix-neuf ans lorsqu’elle épouse Jean et le rejoint à Bangkok. Elle ne connaît de l’amour que le rituel qu’impose la nuit de noces. Mais très vite se révèle à elle une autre vérité de la chair. Elle s’adonne sans retenue aux jeux érotiques qu’invente à son intention un précepteur éclairé. Son corps se métamorphose, ses formes s’affirment sous les caresses d’hommes et de femmes aux mains expertes. La nymphe s’abreuve à la source de leurs désirs, ses fantasmes s’incarnent en des scènes impudiques où elle explore les contours de plaisirs inavouables. Emmanuelle apprend vite, l’amour est sa seule loi. Elle ne connaîtra désormais, pour tout repos, que celui procuré par la jouissance pure, quel que soit le chemin qui y mène.
O.N.G !
Etat quasi-neuf – Julien est bègue depuis l’âge de dix ans, depuis que son père l’a surpris en train de brûler les testicules d’un chat errant. Bègue mais pas manchot quand il s’agit de tenir une plume. À la recherche d’un stage et bien désireux de fuir l’exemple « mini-bourgeois » de ses parents, Julien dégote une place à la Foulée Verte, ONG quasi mystique défendant les pingouins du pôle et la couche d’ozone. Sous la houlette d’Ulis, le chef charismatique au glorieux passé et de la belle Celsa, Julien s’épanouit et s’enflamme pour la cause, prêt à tout pour faire triompher ses idéaux et ceux de ses supérieurs. À tout dites-vous ? À tout, oui. Car, quand une ONG baptisée « Enfance et vaccin » s’installe dans le même immeuble, bousille affiches et vélos, lance des insultes et pactise avec les pires ennemis de la Foulée Verte, c’est la guerre que l’on déclare. Et Julien, en plus de son rôle de chroniqueur de guerre, est bien décidé à en découdre.
La mort de Don Juan
« J’ai voulu m’identifier à Byron parce qu’il était l’auteur d’un Don Juan qui me hantait. Il a quitté cette terre écorché, vilipendé, rejeté par les êtres qu’il avait cru aimer, abandonné des femmes qu’il avait trop souvent trompées. Il est mort épuisé, sans même avoir passé le cap de la quarantaine. Moi, j’ai quinze ans de plus. Quinze ans de trop, quinze ans à me perdre, à consommer à l’excès, les femmes, les rôles, les émotions, à pousser les feux de ma vanité. » Personne n’a oublié les bouleversantes Lettres à l’absente et Elle n’était pas d’ici. Patrick Poivre d’Arvor retrouve avec ce roman hanté par l’ombre de Byron sa veine la plus intime. Portrait d’un séducteur condamné à aimer les femmes à perpétuité, La mort de Don Juan est une oeuvre singulière et passionnée, à la fois personnelle et fictive.
La petite Roque
C'est Médéric, le facteur, qui avait découvert le corps de la petite Roque sous la futaie du maire, au bord de la Brindille. Mais on eut beau chercher, on ne trouva pas le coupable. A quelque temps de là, le maire donna l'ordre d'abattre ses arbres et, surveillant les travaux, faillit périr écrasé sous le hêtre géant qui avait ombragé le crime, Imprudence? Non; geste d'un malheureux qui tente d'échapper à un spectre sans compromettre son honneur. Mais la fatalité s'acharne contre lui. Drame encore de la terre normande que l'histoire du Père Amable ou le procès de Rosalie Prudent ; drame parisien de l'Ermite ; tout petit drame d'un amour qui aurait Pu être à bord de l'Epave ; méditation sereine Sur les Chats ; conquête de Madame Parisse ; nostalgique fin de l'actrice Julie Romain, ou subtil et tendre récit de Mademoiselle Perle – neuf nouvelles où s'affirme le talent d'un maître conteur.
Les chiens et les loups
Témoin des bouleversements de son siècle, Irène Némirovsky, morte à Auschwitz en 1942, est l’auteur d’une œuvre étonnante qui fait d’elle un des plus grands écrivains de l’entre-deux-guerres. À la croisée des cultures juive, française et slave, cette romancière ne cesse de surprendre par sa modernité. Comme la plupart des romans d’Irène Némirovsky, Les Chiens et les Loups (1940) n’est pas étranger au destin personnel de son auteur. Le sentiment d’un inconsolable exil (issue de la haute bourgeoisie, Irène Némirovsky fuit Kiev et la Révolution d’Octobre avec sa famille avant de trouver refuge en France), le poids de la société et la fatalité du destin sont au centre de ce roman qui évoque l’amour insensé de deux jeunes Juifs unis par un lointain souvenir. Ada, une artiste révoltée, et Harry, un riche banquier, sont les deux facettes d’une même personne. Tragiquement attirés l’un vers l’autre, rien ne peut les réunir, si ce n’est le sentiment de leur propre perte.
La hache et la croix
Lorsque Clovis succède à son père Childéric, les rudes guerriers francs voient d’un œil sceptique ce blanc-bec de quinze ans accéder au pouvoir. A cette époque, la Gaule est divisée en plusieurs royaumes barbares dont les rois, chrétiens mais adeptes de « l’hérésie » arienne, sont subis de mauvaise grâce par le peuple gallo-romain massivement catholique. Le chétif territoire des Francs de Clovis est acculé au royaume de « l’illustrissime et clarissime » Syagrius, ultime vestige de l’Empire romain. Le jeune Clovis se révélera bien vite comme un conquérant redoutable et sans scrupule. D’abord secondé dans ses entreprises par Loup et Otto, ses leudes fidèles, il se lance dans un dessein grandiose et fou : la conquête des Gaules. Quant aux deux compères, ils courront maintes aventures, croisant des pucelles au cœur tendre, des nonnes plus ou moins authentiques, des fous de Dieu, une druidesse au cul sale, une future reine assez surprenante, une Geneviève pas encore tout à fait sainte, des ruffians, des pirates, et même le chevalier Lancelot du Lac…
Et à l’heure de notre mort
Roman de 1963, consacré au drame des petits colons contraints à la sédition, au déracinement ou la mort (la valise ou le cercueil), pris dans la tourmente de la guerre.
Dame suisse sur un canapé de reps vert
Assise sur le canapé vert qu’elle affectionne, dans le salon paisible de la pension helvétique où elle passe l’été, Marguerite Droz songe à son existence. Du passé surgit son enfance avant la guerre, à Neuchâtel, entre un père calviniste, cabinotier de pendules, et une mère catholique et française, que l’amour a transplantée dans le Jura suisse, non sans malentendus ni homériques disputes, qui ont marqué la petite fille qu’elle était. Bien avant de se marier, par deux fois – avec Dietrich, ingénieur d’origine alémanique, qui mourra dans un accident d’avion, puis avec Julien, gros fermier sarthois, tué d’une balle perdue à la chasse – Marguerite a connu le bonheur des vacances en France à la campagne, chez ses grands-parents maternels, dans les années 30. Sont venus les amours adolescentes, une passion romantique et l’éveil aux idées, au monde, d’une jeune fille qui, toute la guerre, s’est sentie comme prisonnière, comme assiégée dans son îlot neutre, au coeur d’une Europe à feu et à sang.
Le maitre des abeilles
Le Bourguignon de Paris Louis Châgniot assiste en rêve à l’effondrement de sa vieille maison familiale. Il y voit un signe prémonitoire et décide de » vivre sa vie « . Il retourne à Montfranc-le-Haut, avec son fils Loulou, étudiant à la dérive, toxicomane. Il retrouve dans son village natal une pléiade de personnages hauts en couleur, que domine la figure de Balthazar, le maître des abeilles. Celui-ci fera découvrir à Loulou à la fois les valeurs fondamentales de l’existence et l’amour, en la personne de la radieuse Catherine. Tout le roman se passe pendant la semaine sainte, au moment de l’explosion du printemps, ce qui permet à Vincenot de marier l’ancienne culture païenne et la spiritualité chrétienne, et de célébrer ainsi pleinement sa Bourgogne, de nous en communiquer jusqu’à la sensation physique.
Cela s’appelle l’aurore
Luigi Valorio n’est pas le premier à se prendre au piège d’un joli minois masquant un coeur sec d’enfant gâtée ni à s’attacher à une autre répondant mieux à ses aspirations quand il s’aperçoit de son erreur. Il ne serait pas le premier à vivre entre deux femmes, mais le pourra-t-il ? Cette question l’obsède en relisant les lettres où sa jeune épouse Angola annonce son retour.
Angola ne s’est jamais plu à Salina, en Sardaigne, où son mari est médecin. Elle ne rêve que de mener à Naples auprès de son père son existence mondaine de jeune fille – au point qu’elle a dépéri et que ‘Luigi l’a envoyée se soigner dans les Alpe s. Clara est alors entrée dans sa vie. S’en séparer ? Impensable.
La mandarine
Séverine, petite-fille de Mémé Boul, a dû épouser trop tôt son cousin Georges, venu aider à diriger le respectable hôtel Boulard, au lieu d’attendre de rencontrer « l’homme de sa vie ». Précipitation fâcheuse puisqu’un beau jour elle le croise dans la rue qui mène à l’hôtel. Heureusement, l’homme rêvé (encore qu’un peu chauve pour son âge) est un client du « Boulard » et, mieux encore, un ami de son frère Laurent et de sa sœur Baba. Femme d’appétit sur tous les plans ? sensuel et culinaire ? la rousse Séverine dresse ses batteries pour conquérir Toni duc de Barbarillo. Lequel, homme de volupté, répond à son manège. Au moment où elle croit triompher, coup de théâtre : Toni déclare épouser Baba. « Pour cause ». Séverine réagit en tigresse privée de son festin. Toni, Baba et Laurent partent pour l’Espagne, tandis que Mémé Boul reste avec Séverine et son chagrin. Il faut pourtant que le clan Boulard retrouve son unité : ce sera l’œuvre de Mémé Boul, reine de l’hôtel et impératrice du bon sens. Car l’équilibre et la joie de vivre jouent un rôle très important dans cette histoire à la morale des plus gaies.
En Chine avec Lady Hopson
Don Juan
C’est à une fête fabuleuse que nous convie l’auteur, qui réinvente le destin de Don Juan en un prodigieux roman historique, fait d’amour, de sang et de chevauchées à travers l’Europe d’avant la Révolution, toute entière acharnée à la perte du « corrupteur ».
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Course poursuite tour à tour picaresque et badine, romantique et tragique.
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Rencontres de moines fous, de bourreaux, de grands seigneurs assassins, de musiciens inspirés, de joueurs, de tricheurs, d’orphelines éplorées et de grandes dames criminelles. D’où ce fulgurant roman d’aventures qui évoque tout à la fois Alexandre Dumas et Casanova, mais aussi le Laclos des « Liaisons dangereuses » et les plus fantastiques des romans noirs.