La conversation amoureuse
En tout cas, dit-elle, je suis contente d’avoir passé cette soirée avec vous. Il se mit à rire. On ne trouve jamais complètement désagréable ou inintéressant quelqu’un à qui l’on plaît n’est-ce pas ? Elle fit une moue de sourire et de réflexion. Moi aussi je suis content, murmura-t-il. Il avait retrouvé la voix d’alcôve.
La clé de l’abime
Puissant, immense, tout de verre et d’acier, le Grand Train de 7 h 45 vient de s’ébranler à destination de Hambourg, quand, à son bord, le modeste employé Daniel Kean distingue une flaque rouge Sang aux pieds d’un passager. Pour déjouer l’attentat imminent, le jeune homme amorce le dialogue avec le kamikaze agonisant qui lui Susurre quelques mots à l’oreille.
Le soleil des Scorta
Lorsque commence le récit, Luciano Mascalzone, un traîne-savate vivant de petites rapines, revient après quinze années de prison à Montepuccio, un village des Pouilles aux façades sales où les heures passent dans une fournaise qui abolit les couleurs. Autour, ce ne sont que collines et mer enchevêtrées. Il m’a fallu du temps mais je reviens. Je suis là. Vous ne le savez pas encore puisque vous dormez.
Etre sans destin
Budapest, 1944. Arraché à sa famille, le narrateur, quinze ans, se retrouve tassé dans un wagon à bestiaux. Depuis que l’étoile jaune a fait de lui un paria, le jeune garçon enregistre ce qui lui arrive avec une minutie ingénue.
La mort du roi Tsongor
Dans une Antiquité imaginaire, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d’un empire immense, s’apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate : c’est Troie assiégée, c’est Thèbes livrée à la haine. Le monarque s’éteint ; son plus jeune fils s’en va parcourir le continent pour édifier sept tombeaux à l’image de ce que fut le vénéré -et aussi le haïssable -roi Tsongor.
L’herbe maudite
Rosaleen Madigan et ses quatre grands enfants passent un dernier noël dans la maison familiale , elle sera bientôt vendue, et les souvenirs dispersés. En soumettant cette réunion familiale et le passé de toute une fratrie à sa formidable acuité psychologique, Anne Enright insuffle dans son roman une profonde empathie pour ces êtres en souffrance, aux lâchetés ordinaires et aux espoirs émouvants.