Le syndrome de Beyrouth
Vendu sans bandeau – « Je n’ai pas fui, je me suis sauvée ». Confinée dans un hôtel à Saint-Malo, Amira Mitri, ancienne combattante devenue reporter au quotidien libanais An-Nahar, rescapée de l’explosion du port de Beyrouth, rassemble ses souvenirs, depuis son retour au Liban en l’an 2000, à l’orée d’un nouveau siècle, jusqu’’à la tragédie du 4 août 2020. Durant cet intervalle de vingt ans, les péripéties se sont succédé : bien des événements ont secoué le pays du cèdre, et sa vie amoureuse a connu de multiples rebondissements. Avec lucidité et franchise, elle vide son sac. Un livre foisonnant, dans la même veine que Le Roman de Beyrouth, où se mêlent habilement fiction et réalité, aventures et réflexions politiques, héros imaginaires et personnages célèbres, pour nous dévoiler l’âme d’une femme et celle d’une ville sans cesse malmenée, mais toujours debout.
Le silence du ténor
Un père, une mère, six enfants. Avocat réputé, ténor du barreau de Beyrouth, le père plaide avec une rare éloquence. Dans l’exercice de sa profession, la parole est d’or. Son travail est sa vie. Il est craint, suit une discipline militaire, impose la gymnastique à ses enfants, les punit sévèrement lorsqu’ils transgressent les règles. Pourtant, derrière cette rigueur, se cache un homme affectueux, pétri d’humour, curieux de tout, à l’optimisme contagieux. Soudain, c’est le drame : le ténor est victime d’une attaque cardiaque. Il se retrouve sur une chaise roulante, privé de la parole qui a fait sa célébrité. Mais l’amour de sa famille et l’espoir vont l’aider à surmonter l’épreuve. Dans un style limpide, à travers des séquences tantôt émouvantes, tantôt cocasses, Alexandre Najjar rend ici au père un merveilleux et bouleversant hommage.