Jacques le Fataliste
« Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. […] Vous voyez, lecteur, que je suis en beau chemin, et qu’il ne tiendrait qu’à moi de vous faire attendre un an, deux ans, trois ans, le récit des amours de Jacques, en le séparant de son maître et en leur faisant courir à chacun tous les hasards qu’il me plairait. […] Qu’il est facile de faire des contes ! Mais ils en seront quittes l’un et l’autre pour une mauvaise nuit, et vous pour ce délai. »
La religieuse
Publié sans nom d’auteur, interdit il y a quelques années au cinéma, La Religieuse fait toujours scandale ; or, ce livre, disait Montherlant, est à peine licencieux et n’est pas du tout frivole mais au contraire très grave. Inspiré par une histoire vécue, Diderot imagine que la religieuse Suzanne Simonin raconte ses mésaventures en 1760. Spoliée de sa dot, elle séjourne dans trois couvents successifs. La première supérieure est cupide, la deuxième est ascétique, la troisième est d’une sensualité éperdue qui fait vivre tout le couvent en fête. Diderot décrit ce qui arrive lorsqu’on contredit la pente générale de la nature. Je ne crois pas qu’on ait écrit une plus effroyable satire des couvents, disait-il. La Religieuse est aussi et surtout une chaleureuse apologie de la liberté individuelle.
La religieuse
Publié sans nom d’auteur, interdit il y a quelques années au cinéma, La Religieuse fait toujours scandale ; or, ce livre, disait Montherlant, « est à peine licencieux et n’est pas du tout frivole mais au contraire très grave ». Inspiré par une histoire vécue, Diderot imagine que la religieuse Suzanne Simonin raconte ses mésaventures en 1760. Spoliée de sa dot, elle séjourne dans trois couvents successifs. La première supérieure est cupide, la deuxième est ascétique, la troisième est d’une sensualité éperdue qui fait vivre tout le couvent en fête. Diderot décrit ce qui arrive lorsqu’on contredit « la pente générale de la nature ». « Je ne crois pas qu’on ait écrit une plus effroyable satire des couvents », disait-il. La Religieuse est aussi et surtout une chaleureuse apologie de la liberté individuelle.
Le neveu de Rameau
La morale occupe une place centrale dans l’oeuvre de Diderot et dans Le Neveu de Rameau. La morale a un double sens: les moeurs, les opinions et les comportements valorisés dans une société et la science des moeurs. À côté des études savantes ou apologétiques (religieuses), la satire offre un moyen pour comprendre les normes et les valeurs morales, en dénonçant leur transgression par des vicieux. Le Neveu de Rameau est une « satyre ». L’article analyse le genre de satire qu’est ce dialogue. Il apparaît que si d’un côté c’est Lui, le vicieux qui est la cible de la satire, de l’autre c’est lui qui fait la satire d’un milieu social qui nie les valeurs de la morale commune.
Le neveu de Rameau
La morale occupe une place centrale dans l’oeuvre de Diderot et dans Le Neveu de Rameau. La morale a un double sens: les moeurs, les opinions et les comportements valorisés dans une société et la science des moeurs. À côté des études savantes ou apologétiques (religieuses), la satire offre un moyen pour comprendre les normes et les valeurs morales, en dénonçant leur transgression par des vicieux. Le Neveu de Rameau est une « satyre ». L’article analyse le genre de satire qu’est ce dialogue. Il apparaît que si d’un côté c’est Lui, le vicieux qui est la cible de la satire, de l’autre c’est lui qui fait la satire d’un milieu social qui nie les valeurs de la morale commune.