Nuit
1941. C’est la nuit permanente sur le ghetto de Prokov. Au fil des jours, égaré dans un décor apocalyptique, Ranek lutte pour sa survie. Réduits à des ombres, comme s’ils n’avaient plus ni âme ni corps, les personnages baignent dans le brouillard. pourtant, les scènes d’amour hâtives, de solidarité ou de naissances au milieu du ghetto montrent que, même plongée dans l’horreur, l’humanité s’accroche. Grande fresque de la cruauté et du grotesque, « Nuit » est le point de départ de l’oeuvre d’Hilsenrath. Resté occulté pendant près de vingt ans, il est aujourd’hui considéré comme son chef-d’oeuvre.
Le nazi et le barbier
1933. Max, le fils bâtard de la prostituée Minna Schulz, s’enrôle dans les SS à l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Affecté dans un camp d’extermination où disparaissent son meilleur ami (juif) et toute sa famille, il endosse après la guerre l’identité de son ami assassiné. Max, devenu Itzig Finkelstein, épouse la cause juive et traverse l’Europe pour rejoindre la Palestine, où il devient barbier et sioniste fanatique. Trente ans avant Les Bienveillantes de Jonathan Littell, Le Nazi et le Barbier raconte l’Holocauste du point de vue du bourreau. L’humour (noir) en plus.