Le liseur du 6h27
Employé discret, Guylain Vignolles travaille au pilon, au service d’une redoutable broyeuse de livres invendus, la Zerstor 500. Il mène une existence maussade mais chaque matin en allant travailler, il lit aux passagers du RER de 6h27 les feuillets sauvés la veille des dents de fer de la machine. Dans des décors familiers transformés par la magie des personnages hauts en couleurs, voici un magnifique conte moderne, drôle, poétique et généreux : un de ces livres qu’on rencontre rarement.
La pire. Personne. Au monde
Raymond Gunt, antihéros détestable et sans morale, est un pauvre type. A quarante ans, il fait fuir les femmes, n’a aucun ami, vit dans un appartement crasseux et mène une carrière de cameraman médiocre. Parti travailler sur le tournage d’une célèbre télé-réalité américaine, réalisée sur une île perdue au beau milieu de l’océan Pacifique, Raymond s’attend à couler des jours paisibles. Mais il en ira autrement et les catastrophes les plus saugrenues se multiplient. Acerbe, sociétale, humoristique, l’oeuvre de Douglas Coupland, sous forme de carnet de notes, aborde les difficultés de vie de la génération X, la saturation des médias, l’absence de valeurs religieuses et l’instabilité économique. Le lecteur est confronté à l’abjection humaine impudence, violence morale, misogynie, xénophobie, etc. Un farce dans la veine de Toutes les familles sont psychotiques, avec de goût pour l’absurde de David Foster Wallace.