Claire et le bonheur
Voici, à nouveau, la famille Moreau: tendresse des parents, gaieté de Cécile, rude franchise de Bernadette, hésitations de Pauline devant la vie et Claire: la princesse. A la Marette, d’abord, puis en Bourgogne, dans la grande demeure familiale où tout le monde va se retrouver pour Noël, Claire l’insaisissable va se révéler à elle-même… et à nous. Mais à Montbard, ce ne sont pas seulement les odeurs d’enfance et la fête qui attendent nos quatre filles.
Nouveau tour du monde d’un écologiste
Sous un titre à la Jules Verne, voici un document qui n’a rien d’une anticipation : le périple planétaire, en quarante étapes, d’un défenseur de l’environnement. Du Rhin au lac Baikal, de la Sibérie à Mexico puis à l’Amazonie, du Bangladesh au Ténéré et à la Côte d’Azur, chaque station évoque les ravages causés par l’homme à l’écosystème planétaire : pollution des fleuves, déforestation, déchets, mégapoles, destruction de l’atmosphère. Et aussi les combats, les multiples initiatives, les réussites et les échecs de ceux qui luttent pour la sauvegarde de notre planète. Dans un style clair, alerte et imagé, Jean-Marie Pelt, professeur de biologie, président de l’Institut européen d’écologie, nous propose un passionnant voyage au coeur d’un des plus urgents débats de notre temps.
Dans la tempête
Melissa, la Parisienne, vient passer les fêtes chez sa tante Antonia, en Charente. Tout va bien jusqu’au soir du 27 décembre où – sans préavis – c’est la tempête !Des forêts entières sont emportées, des arbres centenaires déracinés, dont le cèdre de leur jardin. L’eau, l’électricité, le téléphone – le confort et le nécessaire – disparaissent. Dans cette désolation, Melissa découvre la solidarité, également l’égoïsme, la jalousie, la haine.Un homme n’est pas comme les autres : Serge Hemlay. Nouveau propriétaire terrien, quoique ruiné lui-même par la tempête, il reste secourable à ses voisins. Toutefois, il ignore Melissa. Parviendra-t-elle à le séduire ? Tous deux, divorcés, craignent de retomber sous l’emprise de l’amour.Mais qui peut résister aux tempêtes du coeur ? aux ouragans de la passion ?
La mieux aimée
Maria, la séductrice, règne : des hommes l’ont aimée, l’aiment et la désirent encore. Ils l’ont quittée pour d’autres, mais reviennent. Serait-ce elle, la mieux aimée ?… C’est ce que se demande Gaëlle, vingt ans, qui ne conçoit l’amour que si elle est la préférée. Mais si c’était Antoinette ? Son mari, Norbert, la trompe, mais finira sa vie avec elle ! Le jeune Alexandre, lui, est tombé sous le charme de Nathalie, une fille qu’il n’a vue qu’une fois. Doit-on rester inaccessible pour devenir la mieux aimée ? Paul-Louis, la quarantaine, préfère sa mère à toute autre. Thomas, lui, aime celle du moment. Quant à Vivien, il préfère la femme qu’il a eue et qu’il ne peut plus approcher… Être la mieux aimée : est-ce un rêve irréalisable ? Ou l’est-on toutes à certains moments, chacune à son tour ? La mieux-aimée, c’est le grand roman du désir. Violent, tendre, paradoxal.
Les amoureux
Un été, sur une petite île de l’Atlantique illuminée par ses roses trémières, ses maisons blanches, ourlée de ses longues plages de sable blond, les vacanciers se prélassent dans une bulle de plaisir où ils oublient tout _ sauf l’amour! Les tout jeunes, Jean-Marc et Cécile, sont dans la verdeur de leurs premiers émois. Ils découvrent l’acuité de la jalousie, la torture des brouilles, le bonheur des retrouvailles… Les plus âgés, Jérôme et Marceline, forment un couple qui se croit enfin apaisé après bien des orages. Mais voici que le passé resurgit en la personne d’Antoine, ce bel homme d’âge mûr que Marceline a tant aimé… Que vient-il apporter? La déchirure ou la sagesse? Quant à la belle et solitaire Marianne, elle confie jour après jour à son cahier son amour frustré, douloureux, pour Michel, marié, père de famille, lequel la délaisse cruellement chaque été… Passe Fabrice, peintre, célibataire, amateur de femmes… S’abandonner à une aventure sensuelle parce que la chaleur et le bonheur physique y invitent, est-ce trahir Michel? A vrai dire, en cette brûlante saison, tous les élans voluptueux sont permis et aucun ne tire à conséquence, puisque les excès du corps et du coeur rentreront forcément dans l’ordre à la fin des vacances et avec le retour à la raison… Mais l’amour lâche-t-il si facilement sa proie?
Croisière
Avoir vingt ans, de l’appétit de vivre à revendre mais peu d’occasions de le satisfaire et soudain pouvoir s’offrir la plus belle croisière de luxe, n’est-ce pas le rêve, tous les espoirs permis ? Elles s’appellent Estelle et Chloé et vont, voguant sur le Renaissance, de la Crète à Rhodes, de Rhodes à Istanbul, voir s’ouvrir à elles un monde de fête et d’abondance, mais aussi parfois de souffrance cachée. Avec la tendre Camille, Arnaud cloué dans son fauteuil roulant, Steven, célèbre scénariste américain, Martin Dorfmann qui sait si bien dissimuler sa détresse sous le rire, et bien d’autres encore, elles vont vivre l’amitié, la passionnante découverte d’autrui… et de soi-même. Suspense et émotion sont sans cesse présents dans ce roman de Janine Boissard. Comme dans L’Esprit de famille, apprécié par des centaines de milliers de lecteurs et des millions de téléspectateurs, elle nous convie tous à rire souvent, pleurer parfois, aimer et espérer toujours.
Adieu Volodia
Au 58, rue de la Mare, dans le XXe arrondissement de Paris, vivent les Guttman et les Roginski. Fuyant l’horreur des pogroms, les deux couples sont venus, l’un d’Ukraine en 1919, l’autre de Pologne en 1921 et ont eu chacun un enfant : Maurice et Elsa. Ils sont travailleurs, chaleureux. Ils veulent oublier, s’intégrer et leur naturalisation les fait pleurer de joie. La vie est belle ! Très vite, pourtant, la montée sournoise de l’antisémitisme fait planer une drôle de peur et crée des problèmes de travail : Les années passent cependant avec des joies et des peines, mais l’histoire est en marche vers le cauchemar. Adieu Volodia. Une large fresque de la France de 1925 à 1945, avec ses faits divers, ses assassinats politiques, son Front populaire… Un merveilleux roman avec de nombreux personnages inoubliables, rempli d’anecdotes cocasses, d’humour, de peintures justes, d’émotions, de violences et de peurs, d’amour et de tendresse. L’humour et le drame s’enchevêtrent, l’horrible et le cocasse se côtoient. Un charme extrême opère. Oui, un superbe roman. Christine Arnothy, Le Parisien
Cet homme est marié
Meurtrie par la rupture d’une liaison de sept années avec un homme marié – elle a vainement espéré son divorce -, Michelle s’est juré de ne plus jamais tomber dans ce piège. Or cet été-là, chez son amie Roselyne, au bord de la mer, apparaît Joseph. Marié lui aussi. Après tout, que risque-t-elle ? N’est-elle pas prévenue, donc à l’abri ? Michelle va se laisser approcher, cependant que Roselyne, concertiste de talent, tombe dans les bras d’un de ses élèves, jeune et ardent… Persuadées d’être à l’âge des liaisons bien maîtrisées, les deux femmes vont se griser de plaisirs faciles, nous entraînant dans un roman vif et gai où il n’est question que d’amour, impudique et même libertin. Jusqu’au moment où à la musique des corps se mêle celle des cœurs.
La jalousie
Ce livre traite d’un mal terrible et la plupart du temps inavoué: la jalousie. Celle qui terrasse, angoisse, anéantit. Mais dont il n’est pas bien vu de parler. Demander à quelqu’un s’il est jaloux, dit Madeleine Chapsal, c’est la plus indiscrète des questions. Elle l’a pourtant posée à six femmes. Six femmes qui ont un nom: Jeanne Moreau, Régine Deforges, Pauline Réage, Nadine Trintignant, Sonia Rykiel, Michèle Montrelay. Puis à elle-même.
Les amoureux
Roses trémières, maisons blanches, plages blondes ! Qu’il semble doux et sans danger, le temps d’un été, sur une petite île de l’Atlantique, de tout oublier pour ne songer qu’à soi et qu’à l’amour ! Chacun se rue sans retenue vers l’aventure avec la fougue, la passion, ou le savoir-faire de son âge. Les plus jeunes, comme Jean-Marc et Cécile, découvrent la brutalité du coup de foudre, les affres de la jalousie, la souffrance des brouilles, le bonheur des retrouvailles. Du côté des parents, Marceline et Jérôme se croient à l’abri des pires orages, mais lorsque survient Antoine, l’ancien amour de Marceline, à nouveau c’est la déchirure… Quant à la belle Marianne, sa liaison avec un homme marié la laisse trop seule le temps des vacances. Va-t-elle en profiter pour céder à l’attrait d’une aventure sans lendemain avec un artiste, un véritable séducteur ? L’été est la saison des rencontres faciles… A la rentrée, on aura tout oublié de ces surprises à ciel ouvert. Est-ce si sûr ? On ne s’amuse pas avec l’amour, quel que soit son âge, car nul ne le maîtrise et il lâche rarement ses proies. La romancière de La Maison de jade et du Foulard bleu nous offre une nouvelle escapade, cruelle et tendre, dans le champ ensoleillé des passions.
La chair de la robe
A mes yeux d’enfant, ma superbe marraine, Madeleine Vionnet, qui fut la plus grande créatrice de la Haute Couture de l’avant-guerre, ainsi que ma mère, son intime collaboratrice, étaient des sortes de fées. Toutefois, quelles fées laborieuses ! Ces femmes acharnées, qui n’avaient guère de temps pour une autre existence – l’enfant que je fus en a souffert, avant de pouvoir admirer -, se vouaient à un labeur exigeant et sans relâche, mais qui était leur joie et faisait leur orgueil. Elles savaient qu’en fabriquant l’élégance, elles humanisaient la civilisation.Les mains de Vionnet, les mains de Maman ! C’est pour ces mains-là, créatrices incessantes de frivolité – et avec quoi lutte-t-on le mieux contre la mort, sinon avec la frivolité poussée à son extrême ? -, que je raconte ce que fut l’esprit de la Haute Couture.
Aujourd’hui, à travers Yves Saint Laurent, Christian Lacroix, Jean-Louis Scherrer, Pierre Cardin […], cet esprit continue de régner à Paris. Il doit bien y avoir une raison pour que se perpétue chez nous, en dépit de tout, aussi souveraine et indéracinable, cette passion de l’élégance ?La réponse, nous la connaissons : cette « folie » s’appelle amour. L’amour de la vie.M.C.
Chevalier de l’ordre du mérite
Dès que je passe la porte de notre appartement, je me transforme. Sans plus aucune coquetterie, je retire mes escarpins, je jette mes vêtements dans la panière à linge sale.
Je m’attache les cheveux sur le sommet du crâne, remonte mes manches, et c’est parti pour le rodéo de l’ordre et de la propreté. Une chorégraphie d’un genre peu sexy, à laquelle je ne renonce que tombante de sommeil. Pauvre Adrien : il vit avec une mégère. L’image n’est pas folichonne.
C’est au bureau qu’ils vivent avec moi. Bien habillée, maquillée, coiffée. Pourquoi je me transforme? Pourquoi je n’arrive pas à suivre le mode de vie d’Adrien ?Pourquoi ça ne tourne pas plus… plus… plus carré ?
Sylvie Testud est comédienne. En 2001, elle a obtenu le César du meilleur espoir féminin pour Les Blessures assassines, et, en 2004, le César de la meilleure actrice pour Stupeur et tremblements. Son dernier roman, Gamines, est paru chez Fayard en 2006.
Les gens d’en face
Livre en mauvais état. » Comment ! vous avez du pain blanc ! » Les deux Persans entraient dans le salon, le consul et sa femme, et c’était celle-ci qui s’extasiait devant la table couverte de sandwiches joliment arrangés.
Or, il n’y avait pas une minute qu’on disait à Adil bey :
» – II n’existe que trois consulats à Batum : le vôtre, celui de Perse et le nôtre. Mais les Persans sont infréquentables. »
C’était Mme Pendelli qui parlait ainsi, la femme du consul d’Italie, et celui-ci, affalé dans un fauteuil, fumait une mince cigarette à bout rose. Les deux femmes se rejoignirent en souriant au milieu du salon au moment précis où des sons, qui n’avaient été jusque-là qu’une rumeur vague dans la ville ensoleillée, s’amplifiaient et soudain, au coin de la rue, éclataient en fanfare.
Alors tout le monde gagna la véranda pour regarder le cortège.
Les charbonniers de la morts
Un homme noir à l’odeur de forêt arrive à Combe-Madame, dans la montagne de Lure. Il apporte un précieux adjuvant au produit aphrodisiaque que son frère Attilio, pauvre charbonnier, vend aux notables du village. Le petit Rosito est déjà parti sur son âne livrer les cornets de poudre pour la fête « galante » de la Saint-Pancrace. Le président Serenne, le notaire Boutedieu et sa « particulière » meurent d’amour. Le minotier se jette dans une fosse. Le conseiller d’Ardantes et le sous-préfet sont malades. Un seul indice pour le brigadier Laviolette : un rempailleur de chaises a croisé un enfant sur un âne, qui portait dans sa main comme un bouquet de cornets gris, et laissait derrière lui une odeur de souris. D’autres savent et se taisent. Et voilà que le mystère s’épaissit encore, se complique d’autres morts, et que de plus en plus de monde semblent mêlé à cette énigmatique affaire…
La Mort à Venise est le récit de la passion folle et fatale qui saisit un écrivain d’âge mûr et l’apparition d’un gracieux adolescent d’une extraordinaire beauté. Dans Tristan, le dilemme qui s’offre à l’héroïne est de tenter de vivre en étouffant ses dons d’artiste ou mourir de musique. La fin de Lobgott Piepsam dans Le Chemin du cimetière prouve que la vie est dure aux faibles, mais que la mort vaut mieux que la débâcle d’une constante lâcheté. C’est peut-être dans ses nouvelles que Thomas Mann, le plus célèbre écrivain allemand de ce siècle, a mis le meilleur de sa verve ironique et de sa sensibilité musicale, de son émotion discrète et dominée, qui se drape volontiers d’un sarcasme. Introduction et notes d’Armand Nivelle.
La revanche des seigneurs
Les héros de ce roman de Vahé Katcha ne sont pas des romantiques. Il s’en faut de beaucoup. Ils viennent du Proche-Orient. Ce sont deux Libanais, une Iranienne, un Kowétien, tous amis, tous riches. Ils débarquent un matin à Paris, avec un but précis : faire parler d’eux et de la cause arabe, montrer aux Européens qu’en dehors du pétrole, les Arabes existent. Assar Koursy est le play-boy de la bande. On le voit beaucoup chez Régine ou chez Castel. Omar Bahrène veut percer dans le cinéma : il deviendra ami de la célèbre Sabine Kerlier (qui ressemble comme une sœur à une de nos grandes vedettes de cinéma) et réussira à lui faire tourner un film au Liban. Jouliah Zad, la belle Iranienne, a jeté, elle, son dévolu sur le candidat de l’opposition à la Présidence de la République. Elle deviendra sa maîtresse et l’épousera après une élection triomphale. Michael Fazih n’est pas comme ses amis. Lui est venu à Paris pour y traîner son désespoir. Il se laisse embarquer dans des histoires bizarres, finit par renoncer à tout et se fait écraser dans la rue. Vahé Katcha raconte ces destins entrecroisés dans un roman plein de verve et de rebondissements, où s’agite une faune pittoresque, le Tout-Paris des boîtes de nuit et des cercles de jeux, la bande à Régine, des gens de cinéma, des journalistes, des politiciens et aussi des Israéliens qui essaient de neutraliser l’influence grandissante de ces seigneurs qui se taillent des fiefs en Europe occidentale.
L’épouse du roi Albert demeure dans la mémoire des Belges et dans celle de tous les Européens une figure rayonnante de chaleur, de courage et d’humanisme.Durant la Première Guerre mondiale, elle alla bien au-delà de ce qu’on exigeait en ce temps d’une souveraine en fait de bonnes oeuvres, et cette reine d’origine bavaroise se dépensa sans compter pour les blessés et les réfugiés. Tout en fortifiant cet esprit de résistance qui a valu à son royal mari le surnom de roi chevalier « , elle tenta en 1917 de faire arrêter la tuerie (elle devait d’ailleurs, jusqu’à la fin de ses jours, se montrer une ardente propagandiste de l’entente entre les nations). Après la mort du roi en 1934 et après les difficultés rencontrées par Léopold III, son fils, à la fin du second conflit mondial son prestige joua un rôle non négligeable dans le crédit dont jouit la monarchie qu’incarne aujourd’hui son petit-fils Baudouin.Mais peut-être est-ce dans le domaine artistique qu’elle aura le mieux servi son pays: amie des poètes et des écrivains (Verhaeren, Valéry, Romain Rolland, Colette, Cocteau…), des savants (Einstein, la famille Curie…), mais plus encore des musiciens (Menuhin, Casals, Oïstrakh…), elle aida la Belgique d’après-guerre à retrouver une place de premier plan dans la culture européenne …
L’horreur économique
Viviane Forrester, passionnée de littérature, férue de philosophie et de psychanalyse, a rencontré avec cet ouvrage un succès sans précédent. Dénonçant le culte de la rentabilité et la tyrannie du profit, l’auteur prend l’exact contre-pied de l’idéologie libérale qui prétend subordonner toute décision politique aux seuls impératifs de l’économie. Ce livre révolté n’est cependant pas révolutionnaire. S’inspirant largement des analyses de Hannah Arendt qui annonçait déjà les dangers liés au dépérissement du politique, devenu l’instrument privilégié de l’ordre économique existant, l’auteur appelle de ses voeux un renouveau du débat démocratique. L’intérêt essentiel de ce best-seller, écrit avec talent et conviction, est de révéler l’ampleur du désastre humain induit par la démission des élites et l’apathie du citoyen. Déploration vaine ou coup de colère salutaire, cet ouvrage s’inscrit résolument dans la tradition humaniste, stigmatisant la paresse et la lâcheté qui pérennisent l’injustice. Toute la question est de savoir si Viviane Forrester, après avoir été entendue, a des chances d’être écoutée. –Paul Klein
Rue de la Soie
1947 : L’Indochine marche vers l’indépendance. Mais entre Hô Chi Minh et le gouvernement français, tout espoir n’est pas évanoui d’une négociation de paix. Telle est la mission officieuse dont est chargé François Tavernier au lendemain de son mariage avec Léa Delmas.
Traquée par d’anciens nazis, celle-ci décide de le rejoindre. De multiples aventures l’attendent entre Saïgon et Hanoï, dans ce pays en proie aux convulsions politiques, et en même temps formidablement attachant par son humanité, sa douceur, la splendeur de se paysages. Léa et François se retrouveront. Mais entre-temps, l’aveuglement des puissants aura laissé se mettre en branle l’engrenage de la guerre…….
Après NOIR TANGO, la suite de l’inoubliable saga inaugurée par LA BICYCLETTE BLEUE.
» Il fallait un certain courage à régine Deforges pour aborder ce sujet douloureux……..Il en fallait aussi pour mener l’enquête avec tant de minutie qu’lle ne laisse pas l’anecdote déborder l’histoire. » Jean Lacouture, Le Nouvel Observateur.
» Un palpitant roman d’aventures, de guerre, d’amitié et d’Extrême-Orient.
Les escargots ne savent baver
Béru ensorcelé par une mouche tsé-tong, Berthe ravageant des peuplades assoiffées, un avion qui explose, une gouine perfide, et le rouquin Mathias qui me trahit. Jérémy, mon frère nègre, va être fusillé, un enfant de deux ans dirige les rebelles, et ces chauves-souris qui hantent ma gamberge…Cherche pas, mon pote, c’est le vaudou, c’est l’Afrique. La rime est riche avec le fric et le coupable se profile. Les escargots ne savent plus baver, mais toi, tu vas bien te gondoler. Parole de San-Antonio !
Initiation à l’histoire de la France
Depuis bien longtemps, l’Histoire de France est devenue une espèce de genre littéraire avec tout ce que cela comporte de conventions. Comment faire du neuf en accumulant toujours les mêmes événements censés avoir infléchi le destin du peuple français? Sur une trame légère _ mais bien présente _ de faits, Pierre Goubert a préféré donner de notre passé une vue cavalière qui lui permet de faire apparaître les lignes principales, les temps forts et les temps morts, donc de donner à un passé souvent trop figé du relief et de l’animation. Nourri d’histoire nouvelle (économie, démographie, mentalités), ce livre renouvelle en profondeur notre vision: il s’agit bien de la même histoire et du même peuple mais comme ils parlent mieux ici à l’intelligence et à l’imagination! Pour donner un manuel complet, l’auteur a également joint en annexe une chronologie précise, des tableaux généalogiques, une bibliographie, des cartes. Professeur d’université à Rennes puis à Paris, Pierre Goubert est l’un des pionniers de la démographie historique et l’un des meilleurs spécialistes du XVIIe siècle et de l’Ancien Régime. Sa thèse sur Beauvais et le Beauvaisis a fait date, tout comme ses ouvrages sur l’Ancien Régime, sur Louis XIV et vingt millions de Français et la Vie quotidienne des paysans au XVIIe siècle.
La femme du menteur
Tel est le thème de ce roman ironique où se croisent une femme amoureuse, un producteur mythomane, un faux commandant de navire, une relieuse d’art, un brillant journaliste, une étudiante passionnée, un professeur volage, un bouquiniste de génie. Chacun jouant de ses secrets, de ses mensonges et de ses masques, au grand bal de la séduction. Séduire, c’est se prouver qu’on est vivant, expliquait-il chaque fois qu’elle le prenait en flagrant délit et qu’il ne réussissait pas à la convaincre qu’elle avait mal vu, mal entendu, mal lu, mal compris. Mais, en règle générale, il y parvenait. Non parce qu’il était particulièrement habile, ou parce qu’il y mettait beaucoup d’énergie ou de conviction, mais parce qu’elle le voulait bien : Valentine aimait par-dessus tout son confort. Et, mettre Raoul face à un mensonge, le surprendre et le confondre l’aurait obligée à se fâcher, à crier, à le quitter peut-être, ce dont elle ne voulait à aucun prix.
Thébes ou la naissance d’un empire
En remontant le cours du temps — bien avant les Ramsès —, l’Égypte, en son ample développement historique de plus de trois millénaires, avait déjà connu d’autres Pharaons soucieux de la prospérité et de la sécurité du peuple de la Vallée, des Empereurs conquérants, maîtres de vastes territoires africains et asiatiques. Depuis le XVI° siècle avant J.-C., deux cents ans d’occupation étrangère (celle des Ayksos) développèrent chez les Égyptiens un attachement particulier à leur terre; les princes de Thèbes, courageux et lucides, surent chasser l’envahisseur. Leurs successeurs (qui constituent la XVIII° dynastie égyptienne) poursuivent leur œuvre. Alors commence, dans l’histoire de l’Égypte, une période foisonnante d’événements politiques, et dont la spiritualité, Thoutmosis I rassemble l’Empire nouveau (depuis la 4° cataracte du Nil jusqu’à l’Euphrate); Thoutmosis Ill l’affirme par des campagnes militaires glorieuses, vaste épopée conquérante, et une organisation lucide. Thoutmosis IV développe une nouvelle diplomatie internationale; des correspondances (retrouvées) seront échangées désormais avec les cours orientales : celles du Hatti, du Mitanni, de Babylone, de Chypre et les principautés de la côte méditerranéenne. Aménophis l, à Thèbes (devenue grande capitale cosmopolite), développe la prospérité du pays, que dénoncent les vastes constructions de Karnak et de Louxor. Une faille dans cette histoire : l’intolérance passagère d’Aménophis IV. Et puis Toutankhamon, récemment resurgi des sables.
Un parcours d’historien
Issu du monde des humbles et né durant la Grande Guerre, élevé au coeur du vieux Saumur (dans la rue qui avait été celle d’Eugénie Grandet), Pierre Goubert a vraiment vécu au cours des années vingt de ce siècle ce que Péguy avait déjà observé sur sa propre enfance: il a » littéralement touché l’ancienne France, l’ancien peuple tout court « . Dans l’Anjou de l’entre-deux-guerres, une voiture était forcément attelée, l’école maternelle se nommait asile, et les enfants portaient des galoches… Voilà peut-être pourquoi le parcours de l’un des meilleurs historiens de notre temps est aussi peu classique que possible: a-t-on souvent vu un boursier non bachelier revêtir une toge de professeur à la Sorbonne en n’ayant presque jamais mis les pieds dans une université? Il faut dire que Pierre Goubert aura entre-temps écrit quelques-uns des quinze ou vingt livres d’histoire majeurs publiés depuis la Libération, qu’il aura été le disciple, le collègue, le maître des plus grands _ les Bloch, Febvre, Labrousse et autres Braudel _, se sera fait l’ambassadeur de la recherche française dans une bonne quinzaine d’universités étrangères prestigieuses et aura, par ses vues non conformistes sur l’Ancien Régime, fait progresser de façon décisive notre compréhension de ce type de société.
Godefroy De Bouillon
Magnifié et statufié comme seuls, peut-être, le furent les combattants de la guerre de Troie, Godefroy de Bouillon a longtemps relevé du mythe plutôt que de l’histoire. Pourtant son intervention fut décisive sur l’évolution de l’Occident comme sur celle de l’Orient.Une brillante ascendance – sa famille descendait de Charlemagne -, un enracinement dans une région – entre Rhin, Meuse et Escaut – en plein essor économique et touchée plus tôt que d’autres par la réforme religieuse et sociale entreprise par l’Église : tout désignait ce féodal d’une grande bravoure et exerçant un fort ascendant sur les hommes à conduire l’une des trois armées parties en 1096 délivrer le tombeau du Christ. Participant actif à la prise d’Antioche, vainqueur de Jérusalem, il sut comme avoué (gardien) du Saint-Sépulcre » jeter en moins d’un an les bases d’un État appelé à durer plus d’un siècle et demi.Il connut une destinée posthume plus glorieuse encore. Stupéfait de l’exploit qu’il avait accompli à travers Godefroy, l’Occident fit de lui le parangon des vertus chrétiennes et chevaleresques : les chansons de geste sont pleines de ses hauts faits. Il hanta Dante, Le Tasse et Chateaubriand ; au siècle dernier encore, il divisa le plus sérieusement du monde les érudits de deux grandes nations d’Europe pour savoir…s’il était belge ou français ! »
Un train d’or pour la Crimée
Malfaiteur de génie, virtuose de l’organisation, prince du travestissement et de l’humour noir, tel fut Edward Pierce, faux aristocrate et parfait gentleman, l’auteur du cambriolage que l’Angleterre victorienne qualifia d' »exploit le plus sensationnel de l’ère nouvelle ». En 1855, les 12 000 livres d’or en barres destinées aux troupes britanniques combattant en Crimée disparaissent comme par magie d’un train blindé, entre Londres et Ostende. Un hold-up d’une audace inimaginable aux yeux des contemporains choqués et incrédules. Comment, par quels trésors d’imagination criminelle, de ruse, de science et de psychologie un tel forfait put-il s’accomplir ?
Comédie française
« J’ai besoin de toi, de ta sensibilité », dit Nicolas Sarkozy à Georges-Marc Benamou, un jour de 2006. Une proposition amicale que ce dernier aura du mal à refuser. Pris dans le tourbillon de la campagne, le conseiller novice connaît le temps héroïque de la conquête, celui de l’éblouissement en arrivant à l’Élysée, puis celui de la désillusion. Il découvre la Cité interdite, il voit vivre et gouverner le « premier Sarkozy », perçoit la noirceur des coulisses de l’État, assiste aux colères du jeune prince mais aussi à ses coups de génie. De ce voyage au royaume des ambitieux, Georges-Marc Benamou ne sortira pas indemne. Dans ce livre sans fard, la cruauté et la grandeur voisinent parfois avec le ridicule. L’auteur nous emmène au cœur du pouvoir, dans l’Élysée intime de Sarkozy où se joue une incroyable comédie française.
Les Aventuriers
Pour survivre ou pour mourir, pour épouser la femme qu’ils aiment ou pour la quitter, pour devenir riche ou rester pauvre, pour sortir de la foule ou pour s’y perdre, pour faire la guerre ou pour avoir la paix, pour rire ou pour pleurer, pour résoudre les mêmes problèmes que vous dans le même monde que vous, ils ont choisi d’autres routes et d’autres moyens : misérables ou glorieux, criminels ou victimes, par leur volonté ou malgré eux, pour une heure ou pour une vie, ils sont devenus… Les aventuriers.
La mort s’invite à Pemberley
Rien ne semble devoir troubler l’existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maitresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins; sa soeur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l’imposante bibliothèque du château. Mais cette félicité se trouve soudain menacée lorsque, à la veille du bal d’automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune soeur d’Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s’invitent la mort, la suspicion et la résurgence de rancunes anciennes.
Deux mois après avoir été répudiée par Louis VII, Aliénor d’Aquitaine épouse Henri II Plantagenêt. L’année suivante, celui-ci devient roi d’Angleterre : l’Aquitaine est dans la corbeille du sacre. Donnée aux Anglais par une femme, la plus grande et la plus riche des provinces rentrera dans le royaume de France grâce à une autre femme:Jeanne d’Arc. trois siècles plus tard. Entre-temps, deux guerres de cent ans coupées de pause. Du Guesclin, Talbot, le Prince Noir, Cuning qui fonda Pau, Stain, Dunois, La Hire, et tous les forts en lame de l’époque se battent pour l’Aquitaine. Convoitée par tous, l’Aquitaine connaît alors un essor économique sans précédent. L’Angleterre est pour elle un formidable marché:laine, fer, viande, pastel de Toulouse, blé mais surtout vin (à Son apogée, le trafic est très supérieur à celui d’aujourd’hui). Ainsi, et pour longtemps, le bourgeois est anglophile et le noble vassal. La présence des vainqueurs de Crécy ou d’Azincourt est plus difficile à supporter pour le petit peuple qui parfois se révolte. Le sentiment national finira par s’imposer. Mobilisant au mois d’octobre contre le roi de France, le Prince Noir se voit répondre que s’il veut des soldats, il lui faut faire la guerre hors temps des vendanges, et nul ne se présentera sous sa bannière. En 1453, les soldats français rentreront dans Bordeaux, acclamés par le peuple et honnis par les commerçants qui perdent le fabuleux marché anglais.
La tragédie chinoise
« Le Printemps de Pékin » de 1989 marque une brutale rupture : l’histoire de la Chine a paru alors aux Occidentaux prendre un tour odieux que peu d’entre eux imaginaient. Pourtant, comment ne pas repérer dans cette tragédie-là tous les ingrédients d’une constante tragédie chinoise ? Et dans cette dernière, comment ne pas reconnaître un simple cas particulier – mais significatif entre tous – de l’universelle tragédie du tiers-monde ? Cette tragédie au carré et au cube, même si elle semble sans précédent à l’observateur rapide, récapitule tous les facteurs de l’éternelle équation chinoise. Sans doute ceux-ci se retrouveront-ils longtemps dans les inévitables épisodes à venir d’un drame à rebondissements, qui bouleverse tour à tour bien des pays sous-développés et, par contrecoup, la planète entière. Le grand écrivain révolutionnaire Lu Xun, lui, ne se faisait pas d’illusions : « Pour les peuples attardés, il n’y a pas de raccourcis… Peuvent-ils se permettre la démocratie ? » Le « Printemps de Pékin » a placé la Chine en face des terribles problèmes qui lui restent à résoudre. Lui en a-t-il donné la clef? Et si nous avions été victimes d’autant d’intoxication à propos du drame chinois qu’à propos du drame roumain ?
Ma première femme
Un homme revient sur son enfance – il est peut-être mon double, mon agent le plus secret. J’ai peut-être essayé, avec l’exploration d’un souvenir défiguré par les années,mais aussi régénéré par le roman, de dessiner pour la première fois le visage de ma mère à qui je dois d’aimer autant la vie. Aime et fais ce que tu veux: tel était son credo sur la fin. Et jour après jour, je puise un certain réconfort dans la pensée d’être son fils et de l’avoir si bien connue. Si bien ?…
Le Foulard Bleu
Elle, Rose, la trentaine; lui, Georges, un peu plus. Ils ne sont pas destinés à se rencontrer. Un jour, poussés par le hasard, les voici face à face: il a suffi d’un foulard bleu, ramassé, rendu, d’un échange de regards, de quelques mots…C’est l’amour fou.Seulement, ils ne sont libres ni l’un ni l’autre. Rose a un mari qu’elle affectionne, une fille, un fils. Georges, une femme malade, une fille qui a d’autant plus besoin de lui.Saisis par la passion, Rose et Georges sont incapables de renoncer à leurs engagements. Ils s’accordent de se rencontrer hâtivement, au cours d’heures volées, merveilleuses, où ils découvrent chaque fois plus à quel point ils sont faits l’un pour l’autre. Toutefois, cette clandestinité les laisse insatisfaits et ils ne peuvent s’empêcher d’espérer: un jour, peut-être, ils pourront vivre ensemble…Ou leur faudra-t-il se suffire de ces brèves rencontres qui illuminent leur vie sans la combler? Mais l’amour, le vrai, est plus fort que l’absence et la séparation: il ravit à jamais ceux qui l’éprouvent.
24 images seconde
Dans ces « séquences de mémoire », M. Vlady retrace sa longue carrière d’actrice de cinéma et de théâtre. Au hasard des pages, c’est un demi-siècle de cinéma qui défile sous nos yeux. On y retrouve des visages connus tels Visconti, Fellini, Mastroianni, Delon, Brando, Huston, Godard, Bardot, Magnani et bien d’autres. Marina y évoque aussi sa vie privée, ses trois mariages, ses amitiés, sa famille, sans oublier sa carrière bien remplie au théâtre. Un livre où chacune et chacun de ceux qui ont hanté les salles obscures au fil de ces dernières décennies retrouvera le chemin parcouru par Marina Vlady en un demi-siècle d’histoire du cinéma.
L’Elysée Off
La tunique de Nessus
Dans le New York de la fin des années quatre-vingt, corrompu, décadent et atteint du Fléau qui décime impitoyablement tous les jeunes talents de la ville, le milliardaire Edward Hennings, presque centenaire, domine de sa volonté de puissance tous ceux qu’il choisit comme objets de son » amour « …Fidèle à son rôle profanateur, iconoclaste et grand pourfendeur des valeurs admises de l’American way of life, Purdy, dans ce nouveau roman new-yorkais, expose _ mais sans jamais les opposer à aucune morale _ les pourritures diverses qui rongent irrémédiablement la mégapole américaine. James Purdy vit à Brooklyn Heights et enseigne à l’université de New York. Il a écrit de la poésie, des pièces de théâtre, des nouvelles et une quinzaine de romans, dont Malcom, le Satyre, Ce que raconta Jeremy, Dans le creux de sa main.
» Son audace visionnaire l’impose comme un des rares héritiers des Faulkner et des Flannery O’Connor de naguère. «
La petite fille et la cigarette
Dans un monde qui ressemble à ce que sera bientôt le nôtre, un quadragénaire essaie de survivre. Il remonte une avenue du Président-Bush. Son chien s’appelle Sarko. La monnaie qu’il utilise est l’eurollar. La ville, plombée par une pollution folle, est le territoire des cyclistes et des piétons écolos. Dans la rue, l’homme n’ose plus sourire aux enfants, les vrais maîtres, de peur d’être pris pour un pervers. Au bureau, il se cache aux toilettes pour fumer une cigarette prohibée. Aux prises avec cet univers, l’individu se révolte à sa manière, dérisoire. Il n’y résistera pas. La fable, dans la lignée de Swift ou de Kafka, humour compris, prend la défense d’une créature menacée, l’homme. Au moindre faux pas, le voilà devenu un monstre, chargé d’expier plusieurs siècles de péchés. La nouvelle Inquisition lui collera tout sur le dos, dans l’antichambre des bûchers.
Sexe, drogue et natation
Il a gagné les plus belles médailles, battu de magnifiques records du monde. L’enfant au physique hors norme, issu des cités défavorisées de Belfort, a connu un destin extraordinaire. Si les titres d’Amaury Leveaux sont « propres », le monde de la natation l’est moins. En 2008, lors de la finale du cinquante mètres nage libre des JO de Pékin, le champion se laisse rafler l’or et n’obtient que l’argent : trois ans plus tard, le vainqueur de l’époque recevra un avertissement pour avoir nagé sous produits interdits, suite à des tests antidopage. De quoi alimenter des doutes. Car, hors du bassin, les rivalités font rage et tous les coups sont permis. Derrière des entraînements exigeants se cachent de folles soirées. Au programme : sexe, drogue et natation. Pour la première fois, un champion olympique témoigne de la réalité du monde de la natation, que l’on croyait épargné : une plongée en eaux troubles…
Le dîner de trop
Gjirokastër – la « ville de pierre » au sud de l’Albanie – voit déferler les troupes allemandes qui remontent de la Grèce envahie. À leur tête, un colonel nazi qui a fait ses études en Allemagne avec un dignitaire de la ville, le docteur Gurameto. Le colonel von Schwabe retrouve avec effusion son ex-condisciple qui l’invite à dîner. Or, des maquisards ouvrent le feu sur l’avant-garde des blindés allemands . En représailles, les nazis raflent des otages parmi les habitants de la cité. Le docteur Gurameto se sent contraint durant le souper avec l’état-major allemand de convaincre le colonel de les libérer – y compris un pharmacien juif- sous peine de passer pour traître aux yeux de la population. Il obtient gain de cause. Une fois la guerre terminée et le communisme instauré, cette affaire revient sur le tapis. Au moment où dans tout le bloc communiste la paranoïa stalinienne atteint des sommets, la libération du pharmacien juif par le colonel nazi désigne Gjirokastër comme un noyau du grand complot planétaire visant à décapiter les pays socialistes… Quelle est la clé de l’énigme du fameux dîner ? Et si l’invité du docteur Gurameto n’avait été autre qu’un mort ?
Histoire de la Gestapo
Gestapo, ces trois syllabes ont, pendant douze années, fait trembler l’Allemagne, puis l’Europe entière. Des centaines de milliers d’hommes ont été traqués par les agents qui opéraient sous le couvert de cette « raison sociale », des millions d’êtres humains ont souffert et sont morts sous leurs coups ou sous ceux de leurs frères, les SS.
Jamais, dans aucun pays et à aucune époque, une organisation n’atteignit cette complexité, ne détint un tel pouvoir, ne parvint à un tel point de « perfection » dans l’efficacité et dans l’horreur.
A ce titre, la Gestapo demeurera dans la mémoire des hommes comme l’exemple d’un instrument social dévoyé par des êtres sans scrupules.L’être humain est un fauve dangereux. En période normale, ses instincts mauvais demeurent à l’arrière-plan, jugulés par les conventions, les habitudes, les lois, les critères d’une civilisation. Mais, que vienne un régime qui non seulement libère ses impulsions terribles, mais en fasse des vertus, alors du fond des temps le mufle de la bête réapparaît sous le masque fragile du civilisé, déchire cette mince écorce et pousse le hurlement de mort des temps oubliés.Ce que le nazisme, incarné quelque sorte dans la Gestapo, a tenté de réaliser, et qu’il a failli réussir, c’est la destruction de l’homme, tel que nous le connaissons, tel que des millénaires l’ont façonné.
Ma vie
Après avoir tourné quelques films en Suède et être apparue dans trois films américains, Ingrid Bergman rejoint Humphrey Bogart en 1942 dans le film, souvent considéré comme un classique, Casablanca. Deux ans plus tard, elle reçoit sa première nomination pour l’Oscar de la meilleure actrice pour Pour qui Sonne le Glas (For Whom the Bell Tolls) en 1943. Elle gagne la récompense l’année suivante pour Hantise (Gaslight). Ingrid reçoit sa troisième nomination consécutive pour l’Oscar de la meilleure actrice avec le film Les Cloches de Sainte-Marie (The Bells of St. Mary’s) en 1945. Jeanne d’Arc (Joan of Arc) lui vaut une autre nomination en 1948. En 1949, Ingrid rencontre le réalisateur Roberto Rossellini. Elle en tombe amoureuse et joue dans son film Stromboli (1950). Elle quitte son mari Petter Lindström et leur fille Pia pour lui, l’épouse puis lui donne trois enfants.L’un des enfants du couple n’est autre que la mannequin et actrice, Isabella Rossellini. Avec le rôle principal d’ Anastasia d’Anatole Litvak (1956) qui en fait l’héritière inconnue de la couronne des Romanov, massacrés après la révolution russe, Bergman fait son grand retour à Hollywood et remporte l’Oscar de la meilleure actrice pour la seconde fois. Elle obtient le troisième et dernier Oscar de sa carrière, le seul d’ailleurs en tant qu’actrice dans un second rôle, pour son rôle dans Le Crime de l’Orient-Express (Murder on the Orient Express ) en 1975. Deux ans plus tard, Ingrid interprète le personnage de Charlotte dans Sonate d’automne (Autumn Sonata) d’Ingmar Bergman, pour lequel elle reçoit sa septième nomination aux Oscars. Ce dernier rôle au grand écran est considéré comme l’une de ses meilleures performances.
Jolie Poupée
Joanie Brewer et ses enfants vivent dans une cité populaire de l’East End. C’est presque la Cour des miracles : cris, rires, disputes, petits trafics en tous genres et volées de gamins dans les rues, voilà leur paysage. La vie est dure dans ces bâtiments de béton mal conçus, mais c’est la leur, et ils y sont attachés. Parce qu’elle est aussi pleine de solidarité, d’amitié et d’entraide. Joanie a beau gagner son salaire sur le trottoir, son fils Jon Jon se tailler la réputation d’un caïd et Jeanette, sa cadette, faire le mur tous les quatre matins, quand la petite dernière, Kira, un petit ange blond parfaitement innocent disparaît, la cité entière se met à sa recherche. Surtout Tommy, son baby-sitter obèse que tout le monde trouve un peu bizarre. Kira, c’est son âme soeur, sa seule amie ; ils passent des heures ensemble à jouer à la poupée Barbie. Mais les jours passent et l’obsession de Joanie grandit. Tommy sait quelque chose, c’est évident : on ne joue pas à l’enfant quand on a trente-huit ans…
Les cicatrices de la nuit
En se faisant muter à la brigade criminelle après vingt ans de « Mondaine », le commandant Philippe Valmy espérait s’éloigner des bars et des boîtes où il restait jusqu’à l’aube, et ainsi sauver son mariage. Mais quand il découvre que la victime de sa pemière affaire de meurtre est une de ses anciennes indics, il comprend tout de suite qu’il va devoir replonger dans les eaux troubles du Paris nocturne. Pour le pire. Les cicatrices de la nuit sont de celles qui ne s’effacent pas…
Le Grand Turc et la République de Venise
En décembre 2004, l’Union européenne doit décider d’ouvrir, avec la Turquie, des négociations en vue de son adhésion à l’Union européenne. Les gouvernements et la Commission font comme si toutes les décisions antérieures étaient irréversibles, et celles à venir sans conséquences. L’adhésion éventuelle de la Turquie engage pourtant notre destin au moins autant que l’adoption du traité constitutionnel. Aussi un débat démocratique préalable est-il nécessaire. Voulons-nous une Europe forte, intégrée, fondée sur des affinités profondes ? Oui, en dépit des beaux discours, acceptons-nous un ensemble géopolitique vague, aux contours incertains, mercantile ? … Ce livre démontre que l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne est, en l’état actuel de l’Union, un projet déraisonnable. Une prétendue promesse, vieille de quarante ans, ne tient pas face aux exigences de la démocratie. Rien d’irréversible ne se décide sans le peuple. … C’est à la France de susciter une prise de conscience et de ramener l’Allemagne et nos autres partenaires à la raison. Pour respecter la démocratie et rester fidèle à l’esprit européen, il n’est jamais trop tard.
La maison de la source
C’est une petite maison bretonne avec un jardin et un puits. Une source coule par en dessous. Ici a grandi la romancière du Nabab , la journaliste à grand souffle de Devi. Un jour de juin 1998, se retrouvant devant le minuscule domaine, elle a eu l’idée de ce livre. Elle dit ici son enfance, tout simplement. Non pour l’étalage narcissique des souvenirs, mais parce que, la maturité venue, la femme pouvait enfin rejoindre la petite fille, et saisir tout ce qui a fait d’elle ce qu’elle est. Un milieu modeste et aimant, où le père, maçon, et la mère, couturière, veulent pour leurs enfants une vie moins dure que la leur. Et les images qui marquent une enfance : la machine à coudre maternelle, les abords du puits interdits, le chien abattu par un voisin… Irène Frain sait raconter les destinées extraordinaires, les drames de la passion, l’aventure. Nous lui découvrons ici un autre visage : intimiste, recueilli, serein dans la mémoire retrouvée.
L’appartement témoin
« J’ai tout de suite aimé cet appartement. D’abord parce qu’il se trouvait Rive gauche, et que je n’y avais jamais habité. Ma jeunesse s’était déroulée à Passy ; l’épisode marié-père de famille : boulevard des Batignolles ; et vieux divorcé : rue Quentin-Bauchart. » L’apprentissage de la vie est-il une question d’âge ? Le regard acide d’un proche, des événements aussi inattendus qu’étranges peuvent modifier une existence. Entraîné de New York à Venise sur les traces d’une femme mystérieuse, le héros de cette histoire, un quinquagénaire blasé, découvrira-t-il enfin le bonheur perdu dont la nostalgie n’a cessé de le poursuivre ?
Retour à Montechiarro
1855. Adriano Lungo, un jeune orphelin, arrive dans la magnifique propriété du comte Della Rocca, au-dessus du village de Montechiarro, en Toscane. Sous la protection bienveillante de cet homme brisé par un chagrin d’amour, Adriano va faire des études et, devenu maître d’école, s’impliquer dans le destin collectif d’une Italie en pleine unification. 1919. Dans l’Italie en proie à la crise économique, Agnese, la petite-fille du comte Della Rocca, se voit contrainte, pour sauver la propriété familiale, d’épouser le riche Salvatore Coniglio, aux sympathies fascistes déclarées. Sa rencontre avec le photographe Sébastien Morgan bouleversera sa vie. 1978. Laetitia revient à Montechiarro. Elle est la descendante directe de l’autre Laetitia, celle dont la fuite a désespéré, cent trente ans plus tôt, le comte Della Rocca. Dans l’Italie des » années de plomb « , elle ne sait rien des espoirs, des combats et des déchirements qui ont fait le destin de la petite cité. Trois volets, trois époques : ainsi revit toute l’histoire de l’Italie moderne, dans une saga puissante où les destins individuels, à chaque page, s’entrecroisent avec les enjeux et les bouleversements de l’Histoire.