
La récolte douce des larmes
Un texte qui s’engage à dénoncer l’injustice doit-il être lu et apprécié selon des critères littéraires ? Si oui, La Récolte douce des larmes– conventionnel, sentimental, faussement poétique – est un roman à oublier. En revanche, si l’on considère ce qu’il dénonce, gardons-le précieusement. 1937. Saint-Domingue n’a plus besoin de ses immigrés haïtiens et décide de s’en débarrasser. Les massacres s’enchaînent alors, tous plus véridiques les uns que les autres puisque l’auteur a travaillé à partir de documents historiques.
Journal d’un instituteur de campagne
Il est des vies qui, en une fraction de seconde, par un croc-en-jambe du destin, passent du rose au noir. Je l’appris une nuit froide de 1959, une année tragique et passionnante. Une année dont je n’ai rien oublié. La guerre d’Algérie bat son plein. Yvon Collin a l’avenir militaire tout tracé et se prépare à combattre dans le djebel. Mais c’est l’accident, l’hôpital, et le voici «parachuté» instituteur d’une classe unique au coeur de la Champagne pouilleuse, où aucun de ses prédécesseurs n’a tenu plus de six mois. Dans ce coin de l’Est traversé au cours des siècles par des hordes d’envahisseurs, on n’ouvre pas grand les bras au «premier ostrogoth venu ». Mais, lui-même issu de la campagne, Yvon Collin parvient à se faire aimer des enfants et accepter du village.
L’ombre du soupçon
Depuis l’accident qui selon elle n’en était pas un dont elle a été victime, Peyton, brillante interne en pédiatrie, se sent observée, suivie, harcelée. Cependant, ni la police ni son mari ne prennent ses craintes au sérieux. Mais les étranges coïncidences se succèdent : ces roses rouges qu’on lui laisse un peu partout, ces inquiétants appels téléphoniques. Peyton doit se rendre à l’évidence : tapi dans l’ombre, à l’affût de ses moindres gestes, un homme attend pour la tuer…
Un homme à tout faire
Patron abusif et concupiscent, emploi minable, otites à répétition de son petit garçon, qu’elle élève seule… Maggie Ivey a toutes sortes de raisons de sombrer dans la dépression lorsqu’elle débarque chez le célèbre Dr Golding, psychiatre en vogue, pour subir son fameux traitement, une reprise en main en vingt et un jours . La première séance se passe à merveille. Jason Golding est un homme affable, doué d’une capacité d’écoute remarquable, et Maggie se sent tout de suite mieux quand elle quitte le cabinet après avoir pris rendez-vous pour la semaine suivante. Le problème, c’est que le beau et séduisant jeune homme qui l’a si gentiment reçue n’est pas Jason Golding mais un certain Jake Cooper, entrepreneur venu remettre à neuf le cabinet du praticien, hospitalisé à la suite d’une crise cardiaque… Un roman pétillant, plein d’esprit et de charme, dans la grande tradition des meilleures comédies américaines. Hollywood ne s’y est d’ailleurs pas trompé puisque l’adaptation cinématographique d’Un homme à tout faire est en cours pour les studios Dreamworks et Universal.
Le grand livre des Gratte-Ciel
L’histoire des géants de l’architecture du XXe siècle, des débuts à l’aube du XXIe siècle : une journée à l’intérieur de la Sears Tower de Chicago (le plus haut gratte-ciel actuel), la conception et l’édification de la Hong Kong Bank, l’une des créations les plus novatrices.
L’Allée du Roi
De sa naissance dans une prison de Niort à sa mort dans le doux asile de Saint-Cyr, de l’obscure pauvreté de son enfance antillaise à la magnificence de la Cour, de la couche d’un poète infirme et libertin à celle du Roi-Soleil, de la compagnie joyeuse de Ninon de Lenclos au parti pris de dévotion de l’âge mûr, quel roman que cette vie ! Dans le personnage et le destin de Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon, qu’on surnomma « la belle Indienne », se reflètent les aspects contradictoires du « Grand Siècle », dissimulés sous l’apparence immuable de la majesté royale. À partir d’une documentation considérable et en recourant aux nombreux écrits, souvent inédits, de Mme de Maintenon, Françoise Chandernagor a voulu restituer le vrai visage de ce témoin intelligent et sensible. C’est à la découverte d’une femme belle avec esprit, ambitieuse avec dignité, secrète avec sincérité, raisonnable avec passion, que nous entraîne L’Allée du Roi.
Qui es-tu ?
Alors qu’elle vient d’enterrer son père, Tommie est contactée par une femme dont la fille a été kidnappée il y a trente-et-un ans et qui prétend… être sa mère. La vie de la jeune femme repose-t-elle depuis toujours sur un mensonge ? Lancée dans une quête d’identité et de vérité, Tommie se plonge dans un passé qu’elle découvre parsemé de cadavres. Bientôt elle est traquée par des individus prêts à tout pour la contraindre au silence… Notre pouls bat au rythme de celui de l’héroïne dans ce thriller mené tambour battant. Un premier roman percutant !
Les grandes heures Cathares
Une reconstitution assez fidèle sur le conflit qui opposa les Cathares aux Catholiques, et à la sainte inquisition. De l’assassinat du légal Papal Jacques de Castelnaud près de Saint Gilles, au bûcher de Montségur, la recherche sur le terrain actuel des étapes du drame. Un livre bien documenté où l’auteur nous entraîne comme un voyage actuel sur les lieux où se déroulèrent les malheurs de ces gens qui n’avaient d’autres torts, de croire et de penser différemment de l’Eglise catholique de l’époque. On les avait par dérision surnommés » Parfaits » En fait ils méritaient ce titre.
Trente mille jours
Dans ce dernier livre écrit quelques mois avant sa mort, Maurice Genevoix raconte les Trente mille jours qui firent une vie d’homme à cheval sur deux siècles et une carrière de grand écrivain. Ces pages providentielles nous sont, d’une certaine manière, personnellement adressées. Ces mémoires rêveuses sont un peu — et toutes générations confondues — les nôtres.
Ceux qui nous sauvent
Anna Schlemmer a toujours refusé d’évoquer sa vie en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Trudy, sa fille, n’avait que trois ans lorsqu’un soldat américain les emmena avec lui dans le Minnesota, et n’a donc que peu de souvenirs de cette époque. Mais elle trouve, parmi les photos de famille, un cliché la montrant avec sa mère aux côtés d’un officier nazi. Cet homme était-il l’amant d’Anna? Est-il son père biologique ? Devenue professeur d’histoire allemande, Trudy veut connaître la vérité et, dans le cadre de ses travaux universitaires, elle recueille les témoignages d’Allemands de Minneapolis qui ont vécu la guerre, tentant ainsi désespérément de faire la lumière sur le passé de sa mère… Entre l’Amérique d’aujourd’hui et l’Allemagne nazie, un bouleversant premier roman sur la culpabilité et la responsabilité individuelle face à l’histoire.
Un amour dérobé
1914, trêve de Noël. Sur le champ de bataille, Wilhelm, un lieutenant allemand, fait une surprenante requête à Hal, son opposant britannique : aller voir de sa part sa fiancée anglaise pour l’assurer de son amour. Mais Hal va tomber amoureux de la belle et tout faire pour voler la place de Wilhelm dans son cœur.
La femme du voisin
Livre vendu sans sa jaquette – Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain , nous dit le dernier des Dix Commandements. Pas le plus évident à respecter… Dans cette exploration unique de la vie sexuelle des Américains, Gay Talese raconte la révolution sexuelle aux Etats-Unis : trente ans d’aventures, de luttes et d’audaces. On y fait la rencontre de Hugh Hefner, fondateur de Playboy et prophète d’une nouvelle morale sexuelle. Des salons de massages relaxants aux tournages de films, jusqu’aux maisons d’édition clandestines de livres érotiques, Talese raconte aussi les communautés hippies des années 1970 et les orgies d’Hollywood. De cette enquête sans précédent émerge une question fondamentale : comment est-on passé des premiers colons puritains à l’explosion érotique californienne ?
Les marionnettes du destin (tome 4)
Québec, printemps 1942. Toshan s’est porté volontaire pour aller combattre en Europe, au désespoir de sa femme Hermine, artiste lyrique reconnue. Son mari à peine parti, la jeune Québécoise doit affronter la mort de plusieurs de ses proches ainsi que la disparition inquiétante de Kiona, sa demi-sœur. Séduite par Ovide Lafleur, qu’elle rencontre à Chicoutimi alors qu’elle cherche à retrouver Kiona, Hermine se sent perdue. Puis, son impresario lui offre l’opportunité d’aller se produire à Paris. Un extraordinaire concours de circonstances va la conduire sur les traces de Toshan. Grièvement blessé et en état de choc, ce dernier refuse d’abord de lui parler, mettant leur couple en danger. De retour au lac Saint-Jean, sauront-ils braver les difficultés et faire triompher leur amour ?
L’enfant des neiges
Un soir glacé de l’Épiphanie 1916, dans le village de Val-Jalbert, au Lac-Saint-Jean, une des religieuses du couvent-école découvre un bébé d’un an, niché dans un ballot de fourrures. Les sœurs de Notre-Dame-du-Bon-Conseil viennent alors tout juste de prendre leur fonction d’enseignante, et celles-ci sont bien désemparées devant la fillette abandonnée, peut-être atteinte de la redoutable picote. Val-Jalbert, bourgade ouvrière édifiée au pied de la chute de la rivière Ouiatchouan, abrite une population vaillante où rien ne manque. Gérée par la compagnie qui fabrique de la pâte de bois pour le marché mondial, la vie s’y écoule dans l’ordre et une moralité irréprochable. L’enfant de la nuit bouleversera peu à peu l’existence des sœurs et de leurs voisins immédiats, les membres de la famille Marois, qui la prendront en charge. Mais d’où vient Marie-Hermine, aux yeux si bleus?
La vallée de la soie
Alexandrine Jourdan s’est juré de posséder un jour sa propre filature. Passionnée par les vers à soie, fille de muletier dans les Cévennes du XIXe siècle, elle rejoint à quatorze ans la plus grosse fabrique du pays, celle des Favière. La vie y est dure et le contremaître, Charles Rabanel, y fait régner un climat de violence insupportable. Distinguée par les » messieurs » pour sa parfaite connaissance des textes protestants, la jeune huguenote se voit confier l’éducation religieuse des enfants de François-David Favière. Elle se rapproche alors de Mme Adrienne, la mère de Rabanel, qui finit par la convaincre d’épouser son fils. Fou d’amour pour Alexandrine, Rabanel se soumet à sa volonté. Mais sa violence reprend peu à peu le dessus et un drame terrible finit par se produire…
Les sarments de la colère
Tout oppose Adrien et Camille. Il est paysan, elle est la petite-fille d’un marquis. Il est pauvre, elle est l’héritière du riche domaine de Frontillargue. Leurs parents s’affrontent, pourtant un secret les unit depuis l’enfance. Ils s’aiment et ne rêvent que de vivre ensemble. Quand Adrien part cinq longues années à l’armée, Camille est mariée de force. Dès lors dans un tourbillon de folles passions, les amoureux n’auront de cesse de se retrouver, alors que le destin s’acharne sur les vignes et qu’au loin gronde la révolte des gueux…
L’invité de la dernière heure
Désespérée par la mort de son mari, Rebecca Brandt, réfugiée dans sa maison de Provence, est sur le point de mettre fin à ses jours lorsque surgit Max, le meilleur ami de son mari, qui déclare vouloir passer quelques jours de vacances avec elle. Il est accompagné d’un jeune couple d’étudiants, Marius et Inga, qu’il vient de prendre en stop. Rebecca oublie à leur contact son sinistre projet et leur propose de camper dans son jardin. Au bout de quelques jours, Marius, qui semblait si léger et si gai, se montre soudain irascible et agressif. Surtout envers Rebecca, qui, incrédule, comprend peu à peu que le cauchemar ne fait que commencer…
Le rossignol de Val-Jalbert
Suite de L Enfant des neiges, de l auteure française Marie-Bernadette Dupuy, la vie reprend son cours normal à Val-Jalbert, alors que Toshan, le mari d Hermine, vient de trouver un emploi à la papeterie de Riverbend. Cependant, cette dernière est toujours possédée par l envie de chanter et elle décide un matin, sans que personne ne le sache, de passer une audition au Capitole de Québec. Or, le train qu elle prend à Chambord tombe en panne tout juste avant le sanatorium du lac Édouard, où les voyageurs se réfugient pour la nuit. Pendant le souper, la jeune femme chante pour les patients atteints de tuberculose. Or, l un d eux est Jocelyn Chardin, son véritable père. Stupéfait, ce dernier croit reconnaître sa fille, abandonnée au couvent de Val-Jalbert presque deux décennies plus tôt. L homme condamné par la maladie décide d en avoir le c ur net et lorsque Hermine revient à Val-Jalbert, déçue par la tournure des événements, il part la retrouver. Jocelyn arrive quelques jours plus tard, incognito, au même moment où sa femme, Laura, annonce qu elle se marie avec le pianiste Hans Zahle. Secoué, Chardin a tout entendu et retourne discrètement le long de la rivière Péribonka, où il trouve refuge dans la cabane de la mère de Toshan. Tala l accueille dans sa maison… et dans son lit! Ragaillardi, Chardin repart se présenter à sa femme et sa fille, qui incrédules au départ, doivent reconnaître que c est bien lui. Bien sûr, le retour du mari prodigue ne fait pas l affaire de Zahle, qui retourne à Roberval en furie. Une guerre encore plus vive débute entre Jocelyn et Toshan, qui s amplifie jusqu à ce que le second sauve la vie du père d Hermine, alors qu il se noyait dans le ruisseau Ouellet. Une trêve s impose et les deux hommes décident de rétablir leur relation sur de nouvelles bases.
Une vie en plus
Elle s’appelle Adeline Clément et tous l’envient. Une brillante carrière dans une entreprise florissante, un mari amoureux, trois enfants, une belle maison avec jardin à Saint-Cloud. Oui, tout pour être heureuse. Et voici qu’à la stupéfaction générale, elle démissionne de son travail. Ne s’y plaisait-elle plus ? Oh si ! Mais il y avait ce manque, ce vide. Elle n’a pas vu grandir ses enfants, accompagné son mari, profité de « la » maison. Alors, elle a décidé de s’offrir une parenthèse dans sa vie trop pleine pour mieux les regarder, les écouter, les aimer. Être, en somme, une « happy housewife ». Raté ! C’était compter sans ses enfants qui, tour à tour, vont lui causer de sérieux soucis. C’était ne pas prévoir la rencontre avec Mathis, un bel homme, ardent et passionné, qui ne vit que pour la musique à laquelle il initie les jeunes de la ville.
Les soupirs du vent
Décembre 1939. Installée dans leur maison au bord de la rivière Péribonka avec son mari et ses enfants, Hermine est en pleine déprime. La talentueuse chanteuse s’en veut d’avoir perdu un enfant, Victor, alors qu’elle faisait tournée par-dessus tournée dans toute l’Amérique du Nord. Et son moral pourtant fragile subit un autre choc lorsque son mari Toshan lui annonce qu’il s’enrôle dans l’armée et part sur-le-champ à la Citadelle de Québec y subir son entraînement. C’en est trop! Devant le dur hiver jeannois qui s’annonce et sans homme pour les protéger, Hermine prend la décision de déménager la petite famille chez ses parents à Val-Jalbert, son cher village fantôme. Parallèlement, elle loue une maison à Roberval où logeront sa belle-mère Tala et la jeune Kiona. Et lorsque la cabane de Tala est incendiée en pleine nuit, par de sombres inconnus, tous partent se réfugier à la hâte au Lac-Saint-Jean, en lieux sûrs. Pourtant, au retour d’une première visite d’Hermine à Roberval, la jeune femme est menacée par des inconnus. Son cheval est alors gravement blessé d’un coup de fusil et elle-même est secourue de justesse par un voisin. Par une série d’indices, Tala comprend alors que ces gens lui veulent du mal pour se venger de la mort d’un homme, tué par son mari, il y a bien longtemps. Comme on s’apprête à fêter Noël et que ses parents ne sont pas là, Hermine décide d’amener Kiona à Val-Jalbert. Quant à Tala, elle part quelques jours en forêt, accompagnée de Madeleine. Or, lorsque Jocelyn et Laura reviennent de Chicoutimi, c’est le drame quand cette dernière aperçoit la jeune Métis. Elle demande à sa fille de la ramener à Roberval, mais Hermine résiste aux crises de sa mère, ce qui donne l’occasion à Jocelyn de faire connaissance de sa fille illégitime. De son côté, en permission pour quelques jours, Toshan revient à Val-Jalbert pendant la période des fêtes. Il assiste avec ses enfants et ses beaux-parents à la messe de Noël où Hermine, comme à son habitude, charme son auditoire par son extraordinaire voix.
L’arc-en-ciel
Puissant businessman américain, Henry Potter vient de fêter ses cinquante ans. Sa vie est une réussite. Sa femme est charmante et belle, et, pourtant, il s’ennuie un peu. Au cours d’une sortie au théâtre, il rencontre un jeune metteur en scène qui parvient à le persuader de commanditer une pièce. Alors commence pour Henry Potter une nouvelle vie… Sans rien connaître au théâtre, notre industriel va aller de découvertes en découvertes dans un monde insolite, compliqué, cruel aussi. Peu à peu il va se prendre au jeu, subir le charme étrange des comédiens, s’acharner à faire de son pari une réussite. Henry Potter devient un autre homme, d’autant mieux qu’il trouve sur son chemin une jeune et troublante actrice qui ne sait pas très bien faire la part de ses rêves et celle de la réalité. Henry Potter retrouvera-t-il son équilibre? Reviendra-t-il à sa vie antérieure, auprès de son épouse? Et quelle sera la conclusion de cette aventure théâtrale assez curieuse. C’est tout le sujet de ce beau roman, le dernier de la grande romancière américaine.
Les chénes d’or
La terre, Mélina la connaît depuis toujours. Dès l’enfance, son père lui a fait découvrir tous les secrets de la truffe, cette « demoiselle noire » qui pousse sous les chênes des forêts périgourdines. Mais cet amour profond de la nature et des bois n’empêche pas une question de la hanter: pourquoi sa mère n’est-elle plus là ? Qui a allumé l’incendie où elle a péri? Lorsqu’elle en parle, son père devient comme fou. Il prend son fusil, s’en va sous les chênes et tire… Portrait d’une femme solitaire, fière et blessée, Les Chênes d’or est une quête de la vérité: vérité du passé, vérité d’un destin ; vérité profonde, aussi, émanant de cette terre dont Christian Signol sait merveilleusement nous faire sentir les secrets, gages d’une sagesse ancestrale.
Les naufragés du soleil (1)
A Paris, soudain seul, oisif, paumé, Julien Magne, cinquante-six ans… Lui, ce paquet de muscles et de nerfs qui, depuis un quart de siècle, fonce !
Dès 41, c’est le maquis, puis l’Espagne, Londres, l’Indochine : en première ligne, huit balles dans le corps, continuant de se battre jusqu’à Dien Bien Phu. L’Asie, c’est fini ?
Non, Magne ne peut plus se passer de l’Asie, de sa splendeur sanglante, de ses femmes. Il repart comme correspondant de guerre. Et près d’Angkor, c’est la rencontre de Kang-Rey, danseuse royale, disparue depuis dans l’enfer cambodgien…
Chassé de Pnom Penh, «remercié» à Paris par son journal, il ne reste à Julien que Rogastrol, la vieille demeure natale.
Et si le démon de l’aventure et des femmes allait retrouver Julien dans ces Cévennes perdues ?
Un secret
Souvent les enfants s’inventent une famille, une autre origine, d’autres parents. Le narrateur de ce livre, lui, s’est inventé un frère. Un frère aîné, plus beau, plus fort, qu’il évoque devant les copains de vacances, les étrangers, ceux qui ne vérifieront pas… Et puis un jour, il découvre la vérité, impressionnante, terrifiante presque. Et c’est alors toute une histoire familiale, lourde, complexe, qu’il lui incombe de reconstituer. Une histoire tragique qui le ramène aux temps de l’Holocauste, et des millions de disparus sur qui s’est abattue une chape de silence.
Adieu Volodia
Au 58, rue de la Mare, dans le XXe arrondissement de Paris, vivent les Guttman et les Roginski. Fuyant l’horreur des pogroms, les deux couples sont venus, l’un d’Ukraine en 1919, l’autre de Pologne en 1921 et ont eu chacun un enfant : Maurice et Elsa. Ils sont travailleurs, chaleureux. Ils veulent oublier, s’intégrer et leur naturalisation les fait pleurer de joie. La vie est belle ! Très vite, pourtant, la montée sournoise de l’antisémitisme fait planer une « drôle » de peur et crée des problèmes de travail : Les années passent cependant avec des joies et des peines, mais l’histoire est en marche vers le cauchemar. Adieu Volodia. Une large fresque de la France de 1925 à 1945, avec ses faits divers, ses assassinats politiques, son Front populaire… Un merveilleux roman avec de nombreux personnages inoubliables, rempli d’anecdotes cocasses, d’humour, de peintures justes, d’émotions, de violences et de peurs, d’amour et de tendresse. L’humour et le drame s’enchevêtrent, l’horrible et le cocasse se côtoient. Un charme extrême opère. Oui, un superbe roman.
Le serment du silence
Kate est shérif d’une petite ville de l’Ohio, au sein d’une communauté Amish où une jeune fille vient d’être égorgée après avoir été torturée et mutilée. La signature du crime lance la police sur les traces d’un serial killer, Daniel Lapp. Cependant, seize ans auparavant, Kate a survécu à l’attaque de ce psychopathe et, après l’avoir tué, a enterré le corps avec la complicité de sa famille…D’autres crimes sont commis et Kate se jure d’arrêter le tueur avant qu’il ne frappe de nouveau mais, pour ce faire, elle doit trahir sa famille et son passé et mettre au jour un sombre secret…
A froid
Découvertes macabres sur le campus universitaire de Grant County. Sara Linton, pédiatre et médecin légiste de cette petite ville du sud des Etats-Unis, est dépêchée sur place. Le chef de la sécurité du campus et son adjointe, une ex-flic, semblent vouloir brouiller les pistes pour des raisons inexplicables…
Les vendanges de l’amour
La vie n’avait pas été tendre avec Kelly. La nature l’avait dotée d’un excès de poids, de cheveux plats et d’une forte myopie qui la contraignait à porter des lunettes infâmes. De plus, son père buvait et la battait. Pourtant, elle avait trouvé le courage de quitter la Californie, de changer d’apparence et d’identité. Aujourd’hui, Kelly réalise enfin son rêve : produire et présenter un magazine télévisé. Pour effectuer son premier reportage – consacré aux vignobles les plus célèbres de Californie – elle doit retourner sur les lieux de son enfance. Aura-t-elle la force d’affronter les fantômes du passé et se donnera-t-elle le droit au bonheur en succombant au charme d’un séduisant viti
La France du XXème siècle de A à Z
De l’ABC, le célèbre music-hall de l’entre-deux guerres au « Zizi », la chanson fétiche de Pierre Perret, ce dictionnaire rassemble, de façon précise, vivante et imagée, ce qui a fait l’actualité quotidienne des Français au cours de ce siècle. Tous les domaines sont abordés : les grandes figures des arts, de la politique, des sports, les exploits scientifiques, les chansons à succès, les films qui marquent une époque, les organismes et les institutions auxquels on se réfère, les émissions télévisées populaires, les modes et les loisirs …
La vengeance du Grec
Quand, comment, où éclatera la Troisième Guerre mondiale ? Un scénario saisissant qui repose sur des données stratégiques, militaires et politiques réelles. William J. Caunitz est un auteur de romans policiers américain. Il a servi parmi les Marines, a travaillé dans les assurances puis a été engagé dans la police new-yorkaise où s’est déroulée une passionnante carrière qui lui a fourni les éléments de ses polars à succès, à la fois la vie quotidienne des new-yorkais et les techniques policières pour enquêter sur un meurtre.
Le pitaud
«Dans la cour de la ferme, toilettée en l’honneur de son arrivée, la Mélie aida le nouveau venu à descendre de la carriole, le prit dans ses bras, caressa son crâne tondu, un crâne de pitaud.» L’été 1918, sa mère a été obligée d’abandonner Pierre à l’Assistance publique. Un collier de bois numéroté au cou, le «pitaud» est confié par l’administration aux Quercy, un couple de paysans de la Sarthe. Grâce à l’affection de Mélie, leur fille adoptive, le petit Parisien se fait vite à la vie de la ferme. Hélas, à la mort de la mère Quercy, Pierre doit quitter la famille. Les Freiquin, ses nouveaux maîtres, sont bien décidés à le dresser. Pourtant, du haut de ses dix ans, il n’a pas l’intention de devenir leur souffre-douleur… Cette chronique d’une enfance campagnarde, toute en sensibilité et en pudeur, est un hymne à la nature et à une époque disparue.
Cache-toi si tu peux
Cet été, rémission vedette de la chaîne new-yorkaise Key News est diffusée depuis Newport, station balnéaire huppée de la Côte Est. Grâce Callahan, l’une des quatre stagiaires de « Key to America », est prête à tout pour décrocher le poste qui sera offert au meilleur d’entre eux. La dernière chance pour cette mère divorcée de 32 ans de prouver ses talents de reporter.
Peu de temps avant l’arrivée de l’équipe de télévision, le squelette d’une femme de la haute société est exhumé. Des secrets enfouis depuis quatorze ans refont surface… Les stagiaires de Key News participent d’abord activement à l’enquête, à la recherche du scoop qui lancera leur carrière. Mais, très vite, ils deviennent des cibles. De nouveaux meurtres sont commis…Grâce prend peur pour sa vie et celle de sa fille. Aurait-elle approché de trop près la vérité ? Mary Jane Clark décrit un univers qu’elle connaît bien : elle est productrice au bureau new-yorkais de la chaîne CBS. Ses six précédents romans parus aux éditions de l’Archipel, dont Nul ne saura (2005) et Nulle part où aller (2006), ont tous été des succès, justifiant la comparaison avec une reine du suspense qui porte le même nom : Mary Higgins Clark.
Une certaine Justice
Brillante avocate londonienne, Venetia réussit à faire acquitter au bénéfice du doute Garry Ashe, un jeune voyou soupçonné du meurtre de sa tante. Mais voilà que sa propre fille Octavia annonce qu’elle veut épouser Ashe… L’avocate, qui cherche à empêcher le mariage, est retrouvée assassinée dans son bureau. Qui est le coupable ? Ashe ? Octavia ? Ou plutôt l’un des collègues et néanmoins concurrent de Venetia qui aurait pu profiter des circonstances pour se débarrasser d’elle ? Le commandant Adam Dalgliesh et l’inspecteur Kate Miskin auront beaucoup de mal à démêler l’écheveau.
P. D. James, qui a écrit ce roman à près de 80 ans, prouve une fois de plus qu’elle est bien la reine du roman policier classique contemporain. Elle fait parler son expérience incomparable de la construction d’intrigues millimétrées, tout en développant à l’extrême la psychologie de ses personnages. En prime, une peinture peu flatteuse du monde judiciaire en Angleterre. Un régal pour les amateurs du genre.
Automne 1922… Quelques mois plus tôt, le prince Morosini – expert en joyaux anciens – a été contacté par le mystérieux Simon Aronov surnommé le « Boiteux de Varsovie ». Celui-ci lui a confié une mission périlleuse : retrouver quatre pierres précieuses dérobées lors du pillage du Temple de Jérusalem… La tradition veut que, regroupées, elles permettent aux enfants d’Israël de retrouver leur terre. Après avoir découvert l »Étoile bleue », le prince embarque pour l’Angleterre où serait la « Rose d’York, » un fabuleux diamant dont la trace s’est perdue depuis plusieurs siècles. Commence alors une course folle semée d’embûches. Des ruelles sordides de l’East End aux somptueux manoirs de l’aristocratie, ils sont nombreux à convoiter la pierre précieuse, et ses adversaires sont prêts à tout pour contrer les projets du Boiteux.
Y-a-t’il un docteur dans la salle ?
Lorsque le docteur en médecine Marthe Vivier rencontre l’auteur dramatique Régis Ferrier, ils sont décrits ainsi : » Elle et lui se sourirent avant, bien avant, de se haïr. » Tous les sports ont leurs règlements. Le sport d’équipe qu’est la vie d’un couple n’en a pas. En amour, tout est toléré, du coup bas à la balle de revolver en passant par les plus gros mots, le poison, le désespoir, le chantage, j’en oublie, et des plus tristes. Il n’existe pas de beau rôle en amour. La guerre y règne, au corps à corps. Quand l’amour meurt, il ne meurt pas, il crève. Vient alors l’heure exquise des vengeances, des jalousies galopantes, des règlements de compte du conte de fées. Puis celle où l’on ramasse les blessés. Certains guérissent.
L’héritage du sang
Un mari mort lors d’une tempête… Madeleine, ne parvient pas à faire le deuil. Elle fuit le décor idyllique de la Floride pour s’installer en Angleterre, en tant que psychothérapeute. Elle deviendra pour les autres, une oreille attentive, celle dont elle n’a jamais pu profiter. Mais un jour, alors qu’elle commence à refaire surface, à prendre sa vie en main, une jeune femme, Rachel, fait une violente irruption dans sa vie, bouleversant ainsi le fragile équilibre qu’elle est parvenue à instaurer. Cette jeune femme abîmée, tant physiquement que moralement, dont la vie de l’enfant est en danger, fera replonger Madeleine, dans les plus noirs souvenirs de sa vie… L’auteur de Fleur de Glace, dans son deuxième roman, nous raconte deux destins liés que seule la violence est en mesure de rapprocher. Ce roman, aux allures de suspens, rend compte de la difficile construction d’une vie pour des individus au passé douloureux.
Depuis Clotilde jusqu’à certaines égéries de Ia Troisième République (et même de la Quatrième…), on peut dire que les femmes n’ont pas cessé d’exercer une grande influence sur le cours de l’Histoire. Pour leur plaire, des hommes d’État ont déclaré des guerres, soulevé des peuples, exécuté des prisonniers, voté des lois absurdes, renversé des ministères, interdit des religions…
Dans le tome 1, l’auteur a montré le rôle des reines et des favorites au cours du premier millénaire de notre histoire, de Clovis à Charles VII – ou pour mieux dire de Clotilde à Agnès Sorel. Et l’on a pu constater que tout ce qui avait été fait d’important pendant cette période capitale dans la formation de notre pays était dû aux femmes… Le présent tome est entièrement consacré aux derniers Valois de Louis XI à Henri Ill..
Simone Signoret ou la mémoire partagée
Dans la légende du siècle, Simone Signoret joue de multiples rôles : car elle a eu le privilège et le courage de vivre plusieurs vies. Une carrière d’actrice qui la mène de la rayonnante « Casque. d’Or » à la tragique « Madame Rosa »; une grande histoire d’amour avec Yves Montand; un engagement constant dans la vie de la cité. Et la métamorphose des dernières années, la plus impressionnante peut-être : la transformation de cette actrice en écrivain, en romancière. A travers son histoire, c’est une génération tout entière dont l’aventure est contée. Un temps de fêtes, de luttes politiques et d’espoirs brisés. Cette star qui refusait de se prendre pour un monstre sacré était d’abord une grande dame, et pas seulement au cinéma. C’est cette grande dame que Catherine David a rencontrée, le temps d’un déjeuner, un jour de mars 1985. Son corps était amaigri, sa vitalité intacte. Simone Signoret avait accompli son destin. Elle était presque aveugle et la vie lançait ses derniers feux dans ce regard blanchi. Casque d’or était devenue Casque de neige. Sans cette brève rencontre, Catherine David n’aurait pas écrit cette longue lettre adressée à. une femme de passion et de caractère, une femme de notre temps qui a bien vécu.
Couverture toile – Depuis que son lieutenant français l’a abandonnée, Sarah est montrée du doigt par les villageois puritains de Lyme Regis qui la jugent irrémédiablement déshonorée et menacée de folie. Seul Charles Smithson ose l’approcher, fasciné par son impénétrable mystère. Pour la voir, il brave le scandale, met en péril ses fiançailles, risquant son bonheur et bouleversant tout le village. // Ce livre a été adapté au cinéma avec les acteurs Meryl Streep et Jeremy Irons
La Grande Sultane
La grande sultane, après La Virginienne qui a connu un immense succès international, nous amène à nouveau dans le monde de l’esclavage, mais cette fois de l’esclavage blanc. L’aventure singulière et grandiose d’une jeune Créole qui devint la mère de Mahmud II, Ombre d’Allah sur Terre et sultan de l’Empire ottoman au XIXe siècle, rejoint ici celle d’une des institutions les plus mal connues de toute l’histoire de la condition féminine : le harem, à la fois lieu sacré et lieu de servitude où les femmes trahissent pour survivre et parfois tuent pour conquérir le pouvoir. Pendant quarante années de guerres turbulentes avec Catherine de Russie et Napoléon, Naksh-i-dil, reines des Têtes voilées, va présider aux destinées de l’Empire et régir cette société de femmes qu’est le Grand Harem de Topkapi, mue par des règles aussi strictes que celles d’un couvent, mais dont le maître est le Grand Eunuque noir. La Grand Sultane, un roman brillant, tumultueux, sensuel et ambitieux.
La maison assassinée
Au début du siècle, cinq personnes sont massacrées à coup de couteau dans une auberge de Haute-Provence. En 1920, un survivant croit découvrir les coupables, mais deux d’entre eux, un nouveau riche et le propriétaire d’un moulin a huile, sont assassinés à leur tour avant que Séraphin Monge ait pu accomplir sa vengeance. Le justicier Monge entreprend alors de démolir la maison maudite de fond en comble…
Un lecteur : « J’ai beaucoup aimé me plonger dans ce récit qui suinte l’odeur de la terre, celle qui vous glisse entre les doigts lorsqu’elle est sèche, celle pour laquelle, l’homme et la femme se dépassent parce qu’ils en tirent la nourriture, avec toute la dureté de la ruralité et le côté sauvage des paysages de la Haute Provence dans les environs de Forcalquier. Je n’écrirai aucun commentaire sur le mystère qui entoure l’arrivée de Sébastien Monge. »
Sur la peau du Diable
Pour Elvire, il n’était que New York. Manhattan et son panorama de gratte-ciel qui vous donne le vertige. Vertigo habituel depuis qu’elle essaie de vivre pour deux, associant à ses propres rêves, Marie, sa soeur, immobile, nouée par la paralysie. Pour Alassane aussi, seul comptait le Nouveau Monde. Oublier les terreurs, les humiliations, le sordide. Oublier qu’il était Africain. Aussi quand Elvire l’engage comme chauffeur, il cesse de craindre, il s’attache à Marie avec la complicité de ceux qui ne peuvent s’exprimer. Pourquoi faut-il qu’Elvire s’acharne à tout détruire? A commencer par elle-même. Accrochée à la souffrance de sa soeur, aliénée par sa passion aussi brutale que soudaine pour Alassane, elle n’est plus que revanche et fureur d’amour. En creux, en soif, en manque. Mutilée. Tel l’Ange déchu…
La valse inachevée
En 1874, au bal de la Redoute, à Vienne, un jeune et séduisant fonctionnaire des Affaires étrangères valse avec une femme masquée. Le coup de foudre est réciproque. Elle dit s'appeler Gabrielle. Franz ne reverra jamais son inconnue. Il recevra d'elle des lettres, des poèmes. Soixante ans plus tard seulement il saura la vérité. Entre temps, l'Autriche aura vécu une histoire étincelante et dramatique, l'apogée culturel de Vienne, l'épidémie de syphilis, les scandales et les suicides, l'écroulement de l'Empire dans la Première Guerre mondiale… C'est à partir de faits réels – les poèmes et les lettres nous sont parvenus – que Catherine Clément déploie cette bouleversante fresque historique et romanesque, nous dévoilant un des secrets les mieux gardés de l'inconnue du bal de la Redoute : l'impératrice d'Autriche, Elisabeth, Sissi.
La mouflette
L’histoire est celle d’un ménage à trois : Lui, Elle et l’Autre. L’Autre, c’est la mouflette, un bébé de six mois. Pas le genre » risettes et gazouillis « , mais un bébé à problèmes. Un bébé à angoisses. Un bébé tyran, d’une fragilité… herculéenne. Elle s’appelle Ophélie. Elle, c’est la grand-mère d’Ophélie. Pas le genre » Mamy confiture « , mais une grand-mère qui voyage, qui travaille, qui sort, qui aime. En vérité, c’est une femme de quarante-trois ans qui a beaucoup de bonheur à rattraper. Et depuis seulement une vingtaine de mois, elle le rattrape avec… « Lui ». Lui, c’est « Lui ». Pas le genre » gentil et confortable « . Sur ses cartes de visite, il s’intitule « Homme libre ». Dans la vie, il s’ingénie à l’être et fuit tout ce qui peut entraver son indépendance. En premier lieu, les enfants. Pour Elle et Lui, amants comblés et insouciants, l’Autre a beau être au berceau, c’est quand même l’Autre et sa présence entraîne les mêmes conflits que dans la plupart des ménages à trois.
Les linges de la nuit
Il suffit de lire ces lignes pour réaliser à quel point l’ouvrage de Madeleine Riffaud, best-seller qui a marqué son époque en dénonçant les carences du système hospitalier français, reste scandaleusement d’actualité. Ni pamphlet ni roman, bien plus qu’un reportage, Les linges de la nuit est le témoignage d’une journaliste qui, pour parler au mieux de son sujet, passe de l’autre côté du miroir. En se faisant engager incognito comme agent hospitalier, Madeleine, devenue Marthe, découvre et révèle le pire : besognes répugnantes, salaires dérisoires, manque de moyens et de personnel, souffrances physiques et morales… Mais elle parle aussi des liens de tendresse qui se nouent entre soignants et soignés, du dévouement quotidien et des gestes de délicatesse qu’il suppose, de la patience, du courage de certains qui, face à la mort, se révèlent. Avec subtilité, humour et poésie, cette grande dame de la Résistance qui n’a jamais cessé de se battre pour les autres nous livre » un témoignage qui pourrait être un voyage au bout de la nuit et du sordide et qui, grâce aux qualités de cœur de l’auteur […] est un beau livre d’hommage à l’espoir » (Les Echos).
Je l’écoute respirer
Dans une maison où les oiseaux de passage et les chats en vadrouille rappellent à chaque instant l’insouciance de la vie, une femme est en train de mourir. Elle a quatre-vingt-dix ans, une beauté dont ni les rides ni la maladie n’ont abîmé les traits, et comme une sagesse intérieure qui se devine derrière le souffle lent de cette silencieuse agonie. // Anne Philippe, sa fille, écoute respirer celle qui va disparaître, mais dans ces lieux dont chaque objet, chaque meuble, évoque sa propre enfance, c’est aussi la musique des chemins, Anne Philippe sent battre simultanément le pouls du passé, de l’avenir, et d’un présent qui s’apprête à tomber dans l’imparfait.Dans une langue débarrassée de tout lyrisme, Anne Philippe nous parle différemment de ce que tout le monde a vécu un jour ou l’autre : l’impuissance de l’homme devant une disparition inéluctable, et, pourtant, le miracle de la vie qui reprend son cours, jusqu’au prochain barrage. Ici, une respiration qui cesse, là-bas, une respiration qui commence, et, ailleurs, l’incompréhensible respiration de l’infini
Le Royaume du Nord – Harricana
Nul mieux que Bernard Clavel ne sait communiquer les grands mouvements de la nature, ses splendeurs et ses secrets. Nul mieux que lui n’exprime les émotions des âmes simples. Ses personnages nous bouleversent à force de tendresse et de générosité. Bernard Clavel sait faire parler les coeurs. Il semblait né pour nous conter ce Grand Nord où la vie de chaque jour est encore une aventure, où l’histoire de chaque famille est une vraie saga, ce pays qui renouvelle totalement son inspiration. Avec Harricana commence une grande épopée qui vous envoûtera dès ses premiers frémissements.
Les dames de Missalonghi
A 33 ans, sans beauté ni fortune, Missy connaîtra-t-elle jamais la caresse d’un regard d’homme? Car elle ignore tout de la vie, de la vraie vie. Entre sa mère, sa tante et leurs sages travaux d’aiguille, elle traîne des jours ternes et mesquins à l’image de ses éternelles robes marron… // … lorsqu’une chance s’offre à elle, la dernière peut-être. Elle s’appelle John Smith, on ne sait rien de lui, mais c’est bien l’homme le plus séduisant qu’on ait vu en ville depuis longtemps. // Missy, jusqu’alors si soumise, n’entend pas laisser échapper ce premier clin d’oeil du destin. Pour cela, rompant avec les conventions, à quel subterfuge tout à fait inhabituel aura-t-elle recours? // Tendre et fantasque Missy, une nouvelle race de femmes dans l’imaginaire de Colleen McCullough.