San-Antonio – Passez-moi la Joconde
Un petit loulou de Poméranie qui se tortille dans la clarté de mes phares. Il vient de se faire ratatiner par une voiture. Moi, bonne pomme, je descends pour lui administrer la potion calmante et définitive. Et voilà ! Je viens de mettre le doigt dans un engrenage qui conduit à une Joconde au sourire plutôt inquiétant.
San-Antonio – Du plomb dans les tripes
Quand j’étais môme et que ma bonne vieille Félicie m’emmenait en vacances à la montagne, dans le Jura, j’adorais fureter du côté de la scierie. J’ai toujours aimé l’odeur du bois fraîchement coupé et le grincement plaintif des scies mécaniques mordant le sapin. Non, ne croyez pas que je cherche à vous pondre de la Haute Littérature, ni que le bucolique (néphrétique) soit à l’ordre du jour, car je vous jure que cette passion de mon enfance, je l’ai perdue. A tout jamais… Car présentement, je me trouve lié sur une de ces scies qui faisaient mon admiration… Et c’est moi qui fais le rondin. La lame se trouve très exactement à 1 mm de mon buste et je ne dispose plus que d’un centième de seconde pour agir. C’est ce qui s’appelle avoir du pain sur la planche !
Les scélérats
Avec Frédéric Dard,vous croyez toujours qu’il vous a mené,consentants,jusqu’au bout de l’horreur.Alors qu’il vous réserve,pour la dernière ligne,le coup de grâce d’un dernier frisson. Moi je ne suis qu’une pauvre gosse de par ici qui s’est un peu trop monté la tête. Les belles aventures, nous autres, nous n’y avons droit qu’au cinéma ou à la télé. Sous le ciel encrassé de sa banlieue, le coeur de Louise battait trop fort lorsqu’elle passait devant la belle villa de ce couple d’Américains éclatants de richesse et de beauté. Le pire est à craindre lorsqu’une jeune fille ignorant tout des sentiments et une épouse meurtrie s’entre-déchirent en silence pour le coeur d’un homme faible. Cet amour pour votre femme, monsieur Rooland, je n’arrive pas à comprendre ! Vous ne comprendriez pas, Louise. Vous croyez? On ne comprend jamais l’amour des autres… – Une ivrognesse ! Une putain ! Avec Frédéric Dard, vous croyez toujours qu’il vous a mené, consentants, jusqu’au bout de l’horreur. Alors qu’il vous réserve, pour la dernière ligne, le coup de grâce d’un dernier frisson.
San-Antonio renvoie la balle
Il y a des jours où c’est pas votre jour ! C’est pas Bérurier qui me contredira ! Pourtant, il était plutôt bathouze avec son élégant costume aubergine et ses bottes de pêche… Paré qu’il était pour assister à la grande rencontre de football France-Exéma ! Il est balèze, le Béru, seulement de là à affronter let onze joueurs de l’équipe de France… Dimanche mémorable qui a marqué le début de la plus fantastique enquête de ma carrière. Et si les balles ont plu sur le terrain, c’était pas toujours en ‘ direction des buts !
On n’en meurt pas
Dans cette histoire sans merci,Frédéric Dard montre comment l’orgueil blessé peut devenir aveugle et farouche, féroce et meurtrier.Mais il faudra attendre le dernier coup de gong pour connaître l’issue imprévisible et fatale du dernier combat.
San-Antonio – J’ai peur des mouches
Moi, vous me connaissez ? Je n’ai jamais eu peur de rien ! J’ai entendu siffler pas mal de balles à mes oreilles… Il m’est même arrivé de ne pas les entendre passer pour la bonne raison que je les avais interceptées au vol… Je me suis bagarré avec des types plus colosses que celui de l’île de Rhodes, j’ai pris des gnons… sans jamais connaître le sentiment de la peur. On m’a fait le coup de la baignoire, celui de la scie à métaux sur le tibia, les allumettes enflammées sous les ongles, la cigarette écrasée sur la joue, et toujours sans m’arracher un cri ni un mot. C’est à peine si je perdais le sourire.
Et pourtant… aujourd’hui, J’AI PEUR DES MOUCHES… Ces minuscules diptères me terrorisent, car dans la contrée où je suis, elles véhiculent la mort… la plus atroce des morts. Paru en 1957 n°SA27
Appelez-moi chérie
On peut tout exiger d’un bœuf… Sauf qu’il remplace un taureau. Fût-ce au pied levé ! Par contre, on peut demander à un taureau de mon espèce de se comporter comme une vache ! À preuve… Ah ! Y a de quoi ruminer, je vous jure ! J’sais pas si vous avez envie, ou non, de lire ce livre. Moi, à votre place, j’hésiterais pas. P’t’être parce que je sais ce qu’il y a dedans. En tout cas, si vous souhaitez voir un San-Antonio partir à la recherche du plus gros diamant du monde avec une canne blanche, ratez pas cette occase, mes fils ! Vous comprendrez alors pourquoi j’ai intitulé ce machin APPELEZ-MOI CHÉRIE ! Chérie, parfaitement, avec un » e » muet ! Heureusement que l’auteur, lui, ne l’est pas !