
Les écorchés
Fiona a disparu. Elle avait 7 ans. Ce jour tragique marque à jamais son frère Pilot. Vingt ans plus tard, le diagnostic est clair: Pilot est schizophrène à forte tendance paranoïaque. Pour preuve, il accuse son frère Eric, un neurochirurgien respectable, d’avoir assassiné Fiona… Une plongée angoissante dans les lourds secrets de famille.
Mascarade
Liz Sansborough se réveille un matin dans une maison qu’elle ne connaît pas, sans mémoire. Elle réalise alors qu’elle est au centre d’un noeud politique impliquant terroristes internationaux et agents secrets corrompus… Comment Liz a-t-elle pu se trouver ainsi piégée ? Qui est-elle vraiment ? Agent double ou victime innocente ? Comment déceler le vrai du faux dans cette machination infernale ?
Dans ce monde de miroirs déformants, Liz Sansborough ne peut compter que sur son instinct.
Un concours de circonstances
Georges Pompidou est président de la République. Karine est une jeune Russe en exil, danseuse et comédienne. Ils ne se sont jamais rencontrés, mais la mort de l’un, attendue, et celle de l’autre, inexpliquée, ne sont pas sans rapport. Quand une pierre tombe dans un étang, qui sait jusqu’où se propage l’onde de choc? Un concours de circonstances faisant le bonheur des uns et le malheur des autres va brasser des destins dissemblables. Un homme d’influence surpris au milieu de sa vie, un flic prudent, une femme perplexe, une adolescente en proie à la haine amoureuse, une femme de ménage sans emploi, un prêtre à la dérive, un don Juan soviétique en service commandé… Leur point commun : l’ombre portée d’une danseuse morte qui enseigne à chacun combien la réalité est toujours opaque, complexe, dérisoire.
La margagne
” Une saveur unique avec, en outre, le talent, cette rareté, une voix sincère. ” Marie-Françoise Leclère, Le Point. ” Réalisme intime et plein de sensualité qui nous met abruptement aux prises avec l’aventure. ” Marion Van Renterghem, Le Monde. ” Un suspense au cœur d’une nature prodigue. ” Gérard Humbert-Goury, Le magazine littéraire. ” Combinaison gagnante puisque, au plaisir d’écrire répond immédiatement le plaisir de lire. ” Jean Bourdier, Le Choc du Mois.
La Bicyclette bleue (1) 1939-1942
1939. Léa Delmas a dix sept ans. Sa vie se résume aux senteurs de la terre bordelaise, à la lumière des vignoble, à la tendresse des siens. La déclaration de guerre va anéantir l’harmonie de cette fin d’été et jeter Léa dans le chaos de la débâcle, de l’exode, de la mort et de l’occupation nazie. Léa va être contrainte a des choix impossibles. La Bicyclette bleu est le premier volume d’un roman épique, une grande fresque romanesque qui se déroule entre 1939 et les années 1960.
Racontez-moi les flamboyants
Racontez-moi les flamboyants : mentez-moi, mais enchantez-moi, refaites-moi le monde… Cette prière dérisoire et passionnée, c’est celle qu’adresse à tous et à toutes Edwina, depuis que sa mère Charlotte, grande dame de la bourgeoisie des Chartrons, à Bordeaux, a tout plaqué pour suivre un mystérieux amant américain. Celle aussi qui fait d’Edwina, pour la narratrice de ce roman, un sujet d’enchantement et de fascination. Et l’auteur du Petit Matin (Prix Interallié) et de Crépuscule, taille unique, de nous conter avec une complicité souriante le destin de cette cousine fantasque, future reine du jet-set international… Sauf que la romancière, elle, n’oublie pas la réalité, et nous peint avec délectation, des années 30 à nos jours, les personnages, les mœurs, le langage d’une société en voie de disparition.
Les trois quarts du temps
Un roman qui porte sur une période de soixante-dix ans n’est plus un roman mais {plusieurs}. Il commence par une nuit de noces en 1913, celle d’Hermine, une femme peintre qui connaîtra la célébrité. Il se poursuit par la naissance de sa fille Louise, en 1918, puis par les…trois quarts de la vie de Louise. Ecrasée par la personnalité de sa mère, Louise ne parvient pas à savoir qui elle est et ce qu’elle veut. Elle épouse en 1944 un étudiant en médecine qui mourra de tuberculose. Le remariage de Louise, la naissance de trois filles, son travail de journaliste, la découverte de sa vocation : autant de jalons de cette {longue marche} à la recherche de soi-même, de son identité. A travers le destin de trois générations, c’est le destin de la femme que l’auteur nous dévoile. Le couple, le rapport mère-fille, le travail, la création, le besoin d’émerger du carcan qu’imposent une époque, une éducation : tout ce qui fait les bonheurs et les difficultés de la vie d’une femme est vécu par les héroïnes du roman. {Les Trois Quarts du temps} dégage un optimisme profond, un goût de vivre, une complicité dans les relations humaines où le lecteur puisera, au-delà du plaisir de lire un vrai roman, l’occasion de réfléchir à sa propre existence.
Le roman des Jardin
Dans ce récit, Alexandre raconte donc, avec une drôlerie de chaque page, qu’il a voulu être “normal”, pour échapper à sa tribu de fous. Il y avait là son père, bien sûr, dit “Le Zubial,” qui déposait des chèques en blanc signés dans des cabines téléphoniques. Son grand-père, “le Nain jaune”, qui finançait la droite et la gauche, après avoir été un dignitaire de Vichy; sa grand-mère, dite “l’Arquebuse,” maîtresse officielle de Paul Morand et amoureuse impénitente. Il y avait sa propre mère dont les amours diverses inspirèrent à Claude Sautet (dont elle eut un fils) l’inoubliable César et Rosalie; il y avait surtout “Zouzou,” la gouvernante, celle qui sert de fil conducteur à cette épopée d’une grande famille plutôt bizarre et qui coucha avec plusieurs générations de Jardin – qu’on appelle aussi les “doubles rates” tant ils courent frénétiquement après le bonheur
Désert brûlant
Il est risqué d’être honnête surtout quand on est avocat. Grégory, envoyé à Vienne par son cabinet parisien, découvre que l’affaire qu’il devait défendre est douteuse. Il abandonne le procès en cours. Aussitôt licencié, il est chômeur. Il n’a aucune envie de rentrer à Paris. L’une de ses relations, un avocat international, le retrouve et lui propose, pour cinquante mille dollars d’honoraires, une mission apparemment simple. Il faudrait accompagner, chez sa mère divorcée, à Long Island, la fille d’un aristocrate autrichien. Grégory, à court d’argent, tombe dans le piège. Bientôt, il découvre un château, un océan de fric et une fille superbe. Leur trajet sera celui de tous les périls. Lorsqu’ils traverseront le désert du Nevada, leur vie ne vaudra plus grand-chose. Une fois de plus, Christine Arnothy nous entraîne dans une intrigue à l’image de ce siècle où l’argent, la mort et l’amour s’entrechoquent. Pas une seconde à perdre, pour Grégory et Jennifer, s’ils veulent survivre ou tout simplement vivre… et peut-être s’aimer un jour.
Nomade j’étais
Dans ses années africaines, Isabelle sera confrontée à de multiples épreuves ; la médiocrité du frère aimé Augustin ; son mariage avec un spahi algérien ; le procès ignoble qui l’expulse d’Algérie et la sépare de son mari. Mais elle revient vers la terre élue et, dès lors, entre en nomadisme comme on entre en religion. C’est à Aïn Sefra, où elle était en reportage, qu’elle trouva la mort un après-midi d’octobre 1904, engloutie dans les eaux d’un oued… Grâce au jeune lieutenant Paris, qui entreprendra de fouiller les décombres boueux, ses manuscrits parviendront jusqu’à nous.
Civilizations
Civilizations est le roman de cette hypothèse : Atahualpa débarque dans l’Europe de Charles Quint. Pour y trouver quoi ? L’Inquisition espagnole, la Réforme de Luther, le capitalisme naissant. Le prodige de l’imprimerie, et ses feuilles qui parlent. Des monarchies exténuées par leurs guerres sans fin, sous la menace constante des Turcs. Une mer infestée de pirates. Un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques. Mais surtout, des populations brimées, affamées, au bord du soulèvement, juifs de Tolède, maures de Grenade, paysans allemands : des alliés. De Cuzco à Aix-la-Chapelle, et jusqu’à la bataille de Lépante, voici le récit de la mondialisation renversée, telle qu’au fond, il s’en fallut d’un rien pour qu’elle l’emporte, et devienne réalité.
Un jardin en Australie
Quelque part vers le centre de l’Australie, la cité minière de Salinasburg s’étale en bordure du désert. Tout au bout, une petite maison de bois se cache dans un jardin à l’abandon. Deux femmes se racontent depuis cet endroit que les Aborigènes nommaient “le lieu d’où les morts ne partent pas”.
Tout commence dans les années 30. Ann, née dans la bonne bourgeoisie de Sydney, choisit contre l’avis de sa famille de suivre son mari aux confins du désert. Elle aura toute sa vie le projet fou d’y faire pousser un parc luxuriant. Soixante-dix ans plus tard, une jeune Française, Valérie, dirige un festival d’art contemporain dans la même région reculée. Sur un coup de cœur, elle s’installe dans une maison décrépie mais envoûtante, entourée de plantations désormais délaissées. Valérie est très inquiète pour sa petite fille Elena. A trois ans, Elena ne se décide pas à parler. Après sa mort solitaire, Ann veille secrètement sur ce qui reste de son jardin et sur ses nouveaux habitants….
Si éloignées, si dissemblables, Ann et Valérie affrontent toutes deux l’adversité et trouvent un vrai réconfort là, au bout du monde. Et bien qu’elles ne puissent se connaître ni même se croiser, elles se rencontrent par-delà les années dans cet envoûtant coin de verdure. Un havre de liberté. Un jardin à soi.
Plus tard tu comprendras
” Plus tard, tu comprendras ” me disait ma mère. Je m’étais toujours demandé ce qu’il y avait à comprendre. Je croyais, orgueilleux, avoir déjà tout compris. Il me restait pourtant l’essentiel : tenter de répondre à la question ” Qui est cette femme qui m’a aimé et que j’aime et qui m’a donné la vie ? “. Vivante, c’était ma mère. La source et la clé de ma vie. Morte, c’est une femme qui a vécu, avant moi, une autre vie. Une Parisienne, juive, pharmacienne née de parents russes et qui a traversé douloureusement la guerre. Une jeune fille amoureuse, une femme blessée, une mère. Et bien d’autres personnages dont j’ai découvert, ces derniers mois, les multiples facettes.
La France des travailleurs pauvres
« On a longtemps pensé que l’emploi était le remède à la pauvreté. Ce n’est plus le cas. La multiplication des emplois à temps partiel ou des jobs temporaires entrecoupés de périodes de chômage a fait plonger dans la pauvreté nombre de travailleurs et leur famille. Contrairement à ce qui se passait il y a encore une quinzaine d’années, ce n’est plus l’insuffisance d’emplois qui engendre la pauvreté, mais la mauvaise qualité de ceux qui se créent. Dans cette évolution, l’Etat porte une part de responsabilité. En prêtant main-forte à la création d’emplois paupérisants, il a sacrifié la qualité de l’emploi à la quantité et aggravé le problème au lieu de le réduire. Ce que montre cet ouvrage, c’est que cette voie est sans issue et qu’il est urgent de changer de politique. Le contexte nous y pousse : le pays tout entier a besoin d’emplois créateurs de valeur s’il veut faire face aux défis de la mondialisation et du vieillissement. Mais cela suppose un gros effort en matière de formation et de requalification de tous ceux que, aujourd’hui, le marché a marginalisés. Le revenu de solidarité active, utile pour permettre aux actuels travailleurs pauvres de vivre dignement, ne doit pas devenir la dragée enrobant la pilule du mauvais emploi et permettant à ce dernier de se pérenniser. Désormais, à l’aide sociale qui soulage mais enferme, il faut substituer l’investissement social qui vise à donner à chacun les moyens de son autonomie et la maîtrise de son destin. C’est possible, et ce livre explique comment. »
Le patron
Dans le monde plutôt confiné de la littérature moderne, tout absorbée par la peinture de l’univers intérieur, le nouveau livre de Marcel Haedrich apporte une bouffée d’air frais. Roman d’action et de mouvement, tout à fait classique en son genre, avec un héros, des personnages, une intrigue bien nouée et la bonne peinture réaliste d’une époque : l’occupation et la libération à Lyon. La Rose et les Soldats paru en 1961 avait déjà très honorablement tenu ce rôle. C’était une chronique vive, ramassée, captivante de l’année 1940. Marc Waerlé, un jeune Alsacien qui avait échappé aux geôles allemandes en jouant de ses origines, y tenait le devant de la scène. Nous le retrouvons dans le Patron, qui, en dépit de son titre, continue à être d’abord la fresque des années sombres et la ” geste ” de Marc. Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci. La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite. Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente. Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr. En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ». Celui-ci, passé en zone libre, entre en relation avec le gros industriel Louis Barrère. Il travaille à Lyon dans une de ses entreprises, est admis dans son cercle familial, voit de près le Titan qu’il admire. Réduit à son intrigue, ce livre peut apparaître comme un roman naïf et bien pensant : celui d’un jeune homme pauvre qui aime son patron et qui le sauve. Louis Barrère, préoccupé avant tout du destin de ses usines, a travaillé pour les Allemands, tout en cotisant pour la Résistance. A la libération, il manque d’être victime de la colère populaire. Marc, revenu à Lyon comme officier des Forces françaises libres, l’arrache à la haine d’un ancien employé qui se venge, et le ramène à Paris au cours d’une anabase héroïque. Le livre s’achève au moment où le vieux lion, momentanément vaincu, commence à redresser la tête.
La Voyageuse de nuit
C’est un carnet de voyage au pays que nous irons tous habiter un jour. C’est un récit composé de choses vues sur la place des villages, dans la rue ou dans les cafés. C’est une enquête tissée de rencontres avec des gens connus mais aussi des inconnus. C’est surtout une drôle d’expérience vécue pendant quatre ans de recherche et d’écriture, dans ce pays qu’on ne sait comment nommer : la vieillesse, l’âge ?
Les mots se dérobent, la manière de le qualifier aussi. Aurait-on honte dans notre société de prendre de l’âge ? Il semble que oui. On nous appelait autrefois les vieux, maintenant les seniors. Seniors pas seigneurs. Et on nous craint – nous aurions paraît-il beaucoup de pouvoir d’achat – en même temps qu’on nous invisibilise. Alors que faire ? Nous mettre aux abris ? Sûrement pas ! Mais tenter de faire comprendre aux autres que vivre dans cet étrange pays peut être source de bonheur…
Plus de cinquante après l’ouvrage magistral de Simone de Beauvoir sur la vieillesse, je tente de comprendre et de faire éprouver ce qu’est cette chose étrange, étrange pour soi-même et pour les autres, et qui est l’essence même de notre finitude.
« Tu as quel âge ? » Seuls les enfants osent vous poser aujourd’hui ce genre de questions, tant le sujet est devenu obscène. A contrario, j’essaie de montrer que la sensation de l’âge, l’expérience de l’âge peuvent nous conduire à une certaine intensité d’existence. Attention, ce livre n’est en aucun cas un guide pour bien vieillir, mais la description subjective de ce que veut dire vieillir, ainsi qu’un cri de colère contre ce que la société fait subir aux vieux. La vieillesse demeure un impensé. Simone de Beauvoir avait raison : c’est une question de civilisation. Continuons le combat !
Une nuit particulière
J’avais envie d’amour. Envie d’une grande nuit d’amour. D’une rencontre. De ce moment étrange, poétique parfois, qui change le cours de l’eau d’une vie. Je voulais comprendre jusqu’où l’on peut aimer, jusqu’où l’on peut aller vers l’autre et ressentir que chaque pas est un choix. Je rêvais d’entendre à nouveau quelques airs d’opéra, des arias de douleur et de beauté, et retrouver ces hommes et femmes capables de se jeter dans le vide par amour. Parce que c’est vivre sans amour qui est l’enfer. » Elle s’appelle Aurore. Et pourtant c’est au crépuscule qu’elle rencontre Simeone, un soir d’automne, à Paris, aux abords du local d’un groupe de parole. Elle quitte une réunion, lui arrive pour la suivante. Il attend, l’observe, intrigué, mais c’est elle qui s’adresse à lui. Le temps d’une cigarette, la conversation s’engage. Après trente ans d’amour fou, Aurore sait qu’elle va être quittée par son mari. Simeone a la gorge mangée par un crabe, il lui reste peu de temps à vivre, il refuse de lutter et sa femme a peur. Alors les deux inconnus s’avancent ensemble dans une nuit qui ne ressemblera à nulle autre, des rues de Paris à un bar de nuit, d’une chambre d’hôtel à un aller-retour en taxi vers Roissy et une évasion vers les rivages de l’aube. Première ou dernière nuit, tous deux l’ignorent. Ils ne sont sûrs que d’une chose : au matin, après cette bouleversante nuit d’amour, rien ne sera plus jamais comme avant. Car l’amour ne s’écrit jamais à l’avance. Romanesque, poétique, fulgurant : un magnifique roman d’amour.
Deux ou trois choses que je sais d’eux
Pourquoi l’improbable Jacques Chirac est-il devenu Président de la République? Par quel mystère a-t-il choisi de dissoudre? Comment l’ensemble des observateurs ont-ils pu sous-estimer Lionel Jospin au point de méconnaître à ce point l’homme d’État qu’il devenait sous leurs yeux? Bref, que s’est-il passé en France depuis deux ans – faut-il n’y voir qu’un chaos ou, dans ce chaos, un ordre secrets ? Anne Sinclair est allée voir tous les acteurs majeurs ou mineurs – de cette affaire. De Jacques Chirac à Edouard Balladur, des conseillers en communication des uns ou des autres à Alain Juppé ou à Lionel Jospin, elle a mené l’enquête. Le résultat : un livre passionnant, qui se lit comme un roman d’aventures.
Une étoile filante
Depuis qu’une Bédouine lui a prédit le destin d’une ” étoile filante ” qui terminera sa trajectoire dans l’eau, Amal al-Attrach, devenue la célèbre chanteuse Asmahane, brûle sa vie dans Le Caire de l’entre-deux-guerres, parcourant les chemins de Jérusalem et de Damas, à la recherche d’ivresses qui accélèrent la prédiction de la voyante. Syrienne, fille et nièce de féroces opposants au mandat français, Amal grandit au Caire dans la précarité et commence très jeune à chanter dans les bars mal famés, jusqu’au jour où le roi Farouk s’intéresse à elle. Fouad, le frère aîné d’Amal, anticipant l’égarement de sa soeur dans ce ” Caire dépravé ” lui fait épouser son cousin Hassan al-Attrach, dont elle a une fille. Après huit années austères dans cette région volcanique du sud de Damas, le djebel Druze, elle s’enfuit à l’âge de vingt-sept ans pour retrouver le Caire. Contemporaine d’Oum Kalsoum, elle évolue dans les mêmes cercles, et partage avec elle professeurs et compositeurs. Elles sont rivales. Asmahane se retrouve encore une fois chantant devant le roi et sa muse. Cette fois elle prend pour amant le chambellan du roi, le tout-puissant Mohamad Hassanein pacha, amant attitré de la reine mère, Nazli. Une autre rivalité surgit. La reine mère, folle de jalousie, s’acharne à faire expulser Asmahane d’Egypte… Pendant trois ans, Asmahane a recours à toutes les ruses pour échapper à l’expulsion. Mais la reine mère s’obstine. Asmahane continue à chanter, essayant par tous les moyens de guérir son mal de vivre…
Le jour où l’histoire a recommencé
Nous avons connu depuis le début de l’année 2011 un bouleversement dans le monde arabe. C’est le second coup de semonce du nouveau siècle. Le premier a commencé en 1989 et s’est achevé en 1992 avec la fin du système communiste. Nous connaissons aujourd’hui un choc de la même ampleur, de Tunis à Damas, du Caire à Tripoli. Nous sommes ainsi entrés dans une phase de transition longue et heurtée, où toutes les règles longtemps en vigueur ressortent définitivement subverties. Les forces montantes de la démocratie n’ont pas encore donné pleinement. Les forces provisoirement dominantes de l’islamisme non plus. Il nous faut donc analyser, confronter, comprendre, tout en mesurant que les combats décisifs sont à venir. L’Islam n’est pas “un empire dans un empire”, mais une partie dolente, vibrante, mais aussi inventive et originale de notre Humanité toujours plus unique et solidaire, même à son corps défendant. Oui, l’histoire a recommencé.
Lève-toi et tue le premier
« Face à celui qui vient te tuer, lève-toi et tue le premier. » C’est par cette citation du Talmud que s’ouvre le livre-événement de Ronen Bergman, le premier ouvrage exhaustif sur les programmes d’assassinats ciblés menés par les services du Mossad, du Shin Bet et de l’armée israélienne. Depuis les attaques contre les forces britanniques durant les mois qui ont précédé la création de l’État hébreu jusqu’aux menaces les plus récentes, Israël s’est toujours appuyé sur le renseignement et les opérations secrètes afin d’exécuter ses ennemis sur son sol ou à l’étranger. Il a fallu des années d’enquêtes à l’auteur pour réunir plusieurs milliers de documents et mener des entretiens avec des responsables du Mossad, d’anciens Premiers ministres israéliens et des membres des commandos, remontant ainsi toute la chaîne opérationnelle des agents exécutants jusqu’aux plus hautes sphères politiques. Dans ce livre qui se dévore comme un roman d’espionnages, Bergman fait revivre les grands succès de ces opérations, certains échecs également, en racontant une histoire parallèle d’Israël et en nous plongeant dans ces actions de l’ombre qui continuent, aujourd’hui encore, de modeler le Moyen-Orient.
Le code Altman
Un mystérieux navire battant pavillon chinois quitte Shanghai, chargé de produits chimiques illégaux destinés à la fabrication d’armes de destruction massive. Il faut l’intercepter sans compromettre le fragile équilibre diplomatique entre la Chine et l’Amérique. Jon Smith, agent du très secret Réseau Bouclier, part à Taiwan dans l’espoir de découvrir ce qui se trame. Mais en dépit des risques mortels qu’il n’hésite pas à prendre, son enquête piétine et le cargo poursuit sa route inexorablement. A mesure que s’accumulent les traquenards, les trahisons et les meurtres, et que le funeste navire approche de son point de non-retour, Jon Smith remonte la piste d’un gigantesque complot international, qui pourrait bien impliquer les plus hautes sphères du pouvoir et menace de faire basculer le monde dans un conflit nucléaire. Intrigue palpitante, rythme haletant, machinations politiques, secrets, menaces, action et suspense – Le Code Altman, quatrième épisode de la série du «Réseau Bouclier» créée par Robert Ludlum, est un roman explosif et jubilatoire de la première énigme à la dernière révélation.
L’enfant léopard
16 octobre 1793. Dans sa cellule de la Conciergerie, Marie-Antoinette se prépare à mourir. Au-dehors, un ultime complot s’est formé. Il ne reste que douze heures pour sauver la reine. Pendant ce temps, dans ce Paris tumultueux de la Révolution, on traque un mystérieux enfant léopard. Certains pour le protéger. D’autres pour le tuer. Mais qui est cet enfant léopard si convoité ? Est-il vrai qu’il est le fils caché d’une grande dame du royaume, voire de la reine elle-même ? Difficile à croire. Et pourtant… C’est à une folle cavalcade romanesque derrière ce mystère que nous invite Daniel Picouly. Les intrigues s’entremêlent, les péripéties se bousculent comme chez Alexandre Dumas. Les deux inspecteurs noirs qui recherchent l’enfant, dans un étrange Harlem derrière le Luxembourg, sont tout droit sortis de l’univers de Chester Himes. L’occasion de se souvenir que Dumas lui-même était métis. Ce roman joyeux, aussi fantaisiste qu’érudit, et qui trace un émouvant portrait de Marie-Antoinette, mère assassinée, étrangère devenue bouc émissaire, a valu à son auteur le prix Renaudot 1999.
Hard
En 1994, une jeune fille de dix-huit ans, née dans une cité des environs de Paris, répond à une annonce de casting. Elle arrive vierge sur son premier tournage de film pornographique. Elle restera quatre ans la prisonnière volontaire de l’enfer du X. Raffaëla Anderson ne nie pas le plaisir qu’elle a parfois pu prendre. Elle témoigne ici de l’envers du décor. En caméra subjective, elle montre ce qu’elle voit : acrobaties sexuelles, certes, mais abattage du travail à la chaîne jusque dans les heures supplémentaires de la nuit. Argent facile, certes, mais peur omniprésente du sida et de l’esclavagisme sexuel. Cinéma sous les spots, certes, mais d’un genre où le corps est méprisé, nié, écartelé. Tout accepter ? C’est fini. Raffaëla Anderson brise ici la loi du silence. Il n’y a aucune complaisance dans son récit. Juste le ton et l’énergie d’un forçat du plaisir, libre enfin.
Le monde entier nous hait et nous le méritons bien, telle est la conviction d’une majorité d’Européens et a fortiori de Français. Depuis 1945, notre continent est habité par les tourments de la repentance. Ressassant ses abominations passées, les guerres incessantes, les persécutions religieuses, l’esclavage, le fascisme, le communisme, il ne voit dans sa longue histoire qu’une continuité de tueries. A ce sentiment de culpabilité, une élite intellectuelle et politique donne ses lettres de noblesse, appointée à l’entretien du remords comme jadis les gardiens du feu. Dans cette rumination morose, les nations européennes oublient qu’elles, et elles seules, ont fait l’effort de surmonter leur barbarie pour la penser et s’en affranchir. Et si la contrition était l’autre visage de l’abdication ?
Le premier amour
Une femme prépare un dîner aux chandelles pour fêter son anniversaire de mariage. Elle descend dans sa cave pour y chercher une bouteille de vin, qu’elle trouve enveloppée dans un papier journal dont elle lit distraitement les petites annonces. Soudain, sa vie bascule : elle remonte les escaliers, éteint le four, prend sa voiture, quitte tout. En chacun d’entre nous repose peut-être, tapie sous l’apparente quiétude quotidienne, la possibilité d’être un jour requis par son premier amour…
La mort du petit cheval
La Mort du petit cheval est la suite directe de Vipère au poing. Jean Rezeau, âgé de dix-huit ans, a coupé les ponts avec sa famille. Mais la tyrannie de Folcoche, la mère impitoyable, le poursuit toujours. Si la combativité lui a formé le caractère, la haine ne l’a guère préparé à l’amour. La nécessité fera de lui un terrassier, un valet de ferme, un camelot… et quelques femmes l’aideront à franchir le difficile passage de la haine à l’amour et du refus de la vie à son acceptation. ….
Zorro
Qui est Diego de la Vega, alias Zorro, le justicier masqué que nous connaissons tous ? Isabel Allende, avec l'humour qui la caractérise, nous emmène dans les coulisses de la légende. Né dans le sud de la Californie à la fin du XVIIIe siècle, Diego de la Vega est l'enfant de deux mondes. Son père, un gentilhomme espagnol, et sa ravissante mère à moitié indienne façonnent sa double personnalité. Après une enfance riche d'enseignement, du maniement de l'épée à l'initiation aux rites de sa tribu, il embarque à quinze ans pour Barcelone. Le maître d'armes Manuel Escalante repère cet élève doué, contribue à parfaire son éducation et l'accueille dans une société secrète, La Justice, qui combat toutes les formes d'asservissement. Avec à ses côtés le fidèle Bernardo, Zorro déploie des talents exceptionnels puis il retourne en Californie pour continuer sa lutte contre les injustices, devenant un symbole d'espoir pour les faibles et les opprimés.
L’or de Sparte (Série Fargo – 1)
En 1800, alors qu’il traverse les Alpes enneigées avec son armée, Napoléon Bonaparte fait une découverte aussi fabuleuse qu’inattendue. Dans l’incapacité de transporter ce trésor caché et afin de le léguer en héritage à ses héritiers, il invente, avec l’aide de son plus fidèle officier et plus vieil ami, une énigme qui, une fois résolue, mènera jusqu’au trésor. Mais à la mort de l’empereur, les indices soigneusement disséminés disparaissent, et l’or de Sparte semble perdu à jamais. Remi et Sam Fargo explorent les marais du Maryland lorsqu’ils découvrent, échoué dans un bras mort de la rivière, un sous-marin allemand datant de la Seconde Guerre mondiale. Se trouve à l’intérieur une bouteille de vin de la cave perdue de Napoléon. Intrigués par cette découverte, et plus encore par les étranges symboles qui ornent l’étiquette, ils se lancent à la recherche des bouteilles manquantes. Mais Haedon Bondarouk, millionnaire russe d’origine perse, est lui aussi prêt à tout pour mettre les mains sur ce fabuleux trésor, qui pourrait bien en cacher un autre…
Au large des Açores, un cargo japonais est attaqué par des pirates. Lorsque l’équipe de la NUMA arrive sur place, le gang prend la fuite en sabordant le navire, et leur canot explose en route. Qui étaient ces hommes, et pourquoi ont-ils attaqué ce bateau et massacré l’équipage ? Auparavant, à Genève, un brillant scientifique qui travaillait sur l’accélérateur de particules avait été enlevé pour servir les sombres projets d’un dictateur africain avide de pouvoir. Kurt Austin et ses acolytes devront tout mettre en œuvre pour déjouer une terrible machination qui menace l’équilibre du monde, sans perdre de vue les scientifiques venus étudier sur l’île un mystérieux phénomène magnétique, et une séduisante Russe en mission pour son pays…
Vent mortel (Série Dirk Pitt – 18)
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Japonais lancèrent deux de leurs derniers sous-marins vers la côte Ouest des États-Unis, avec à leur bord des capsules contenant un redoutable virus. leur objectif : déchaîner l’enfer. Un homme, informé de cette mission ultra-secrète, sait qu’aucun des deux sous-marins n’atteignit son but. Cependant il croit connaître l’endroit où ils reposent encore, et conçoit un plan démoniaque pour utiliser leur cargaison – un plan qui pourrait remodeler entièrement l’Amérique, et peut être le monde. Mais le clan Pitt se trouve sur son chemin. C’est la première fois que Dirk Pitt, nouveau directeur de la NUMA, fait équipe avec ses enfants, Summer, biologiste océanographe, et Dirk, architecte naval. C’est aussi la première fois qu’il affronte le diable en personne…
Odyssée (Série Dirk Pitt – 17)
Au large des Caraïbes, une étrange boue rouge s’étale au fond de l’océan, décimant la faune et la flore. Dans un laboratoire sous-marin, la fille et le fils de Dirk Pitt, Summer et Dirk Jr, étudient ce phénomène inquiétant. Au cours d’une exploration, Summer tombe sur un objet insolite : un authentique vase celte, remontant à quelque 3000 ans. En poursuivant leurs recherches dans les profondeurs marines, les deux jeunes gens découvrent ce qui semble être un palais celte. Les Celtes auraient-ils été les premiers à mettre le pied sur le Nouveau Monde ? Le clan Pitt réuni mène l’enquête…
La Horde (Dossiers de la Numa – 10)
Au beau milieu de l’océan Indien, un navire de recherches de la Numa prélève des échantillons au soleil couchant lorsqu’un membre de l’équipage distingue une tache sombre à la surface des flots. Ce qu’il prend d’abord pour une nappe de pétrole se révèle être une horde de particules noires, qui dévorent le bateau, tuant tout le monde à bord tandis que le bâtiment s’embrase. Quelques heures plus tard, Kurt Austin et Joe Zavala sont en route pour les Maldives. Ce qu’ils vont découvrir sur la carcasse encore fumante du navire va les mener tout droit à un projet diabolique visant à contrôler le climat. Des millions de vies sont en jeu, et les premiers signes apparaissent déjà. Cette terrible machination serait-elle liée à la disparition en mer du John Bury, assailli par les Japonais en pleine Seconde Guerre mondiale ?
Pierre sacrée (Série Oregon – 2)
Protéger l’émir du Qatar pendant le Sommet pour la Paix des pays arabes à Reykjavik : la mission s’annonce plutôt tranquille pour les agents secrets de la Corporation. Mais l’interception d’un message annonçant la découverte d’une météorite sans doute dangereuse change la donne. Cette mystérieuse pierre noire attise autant les convoitises des terroristes islamistes que celles d’un puissant industriel américain. Des États-Unis à l’Arabie Saoudite, en passant par Londres, l’Écosse, Israël et le Groenland, les hommes de la Corporation vont devoir affronter le spectre du terrorisme sous toutes ses formes, des plus terrifiantes aux plus inattendues, afin de sauver des millions de vies humaines et d’empêcher la destruction de deux villes emblématiques…
Méduse bleue (Dossiers de la Numa – 8)
1848, dans l’océan Pacifique. L’équipage du Princess commandé par le capitaine Horatio Dobbs est atteint par une maladie après avoir fait escale à Pohnpei. Sur une île inconnue, un médecin indigène les sauve de la mort. De nos jours, dans les îles de Micronésie, un laboratoire sous-marin, financé dans le plus grand secret par le gouvernement américain, disparaît. Il effectuait des recherches sur la « méduse bleue », une espèce rare. Au même moment, au large des Bermudes, une bathysphère est attaquée et immobilisée à plus de cinq cents mètres de profondeur… Kurt Austin engage l’équipe de la Numa. Il suspecte un lien avec une puissante organisation de criminels chinois qui mène des expériences médicales et aurait découvert un nouveau virus. Kurt Austin et Joe Zavala vont devoir tenter le tout pour le tout pour sauver non seulement leur vie mais celle de millions de personnes…
Mort blanche (Dossiers de la Numa – 4)
L’équipage d’un groupe de protection de l’environnement aux idées plutôt radicales, qui tentait de mettre fin au massacre des baleines au large des îles Féroé, a sombré corps et biens dans des circonstances mystérieuses. Appelé à la rescousse, Kurt Austin, explorateur, chef des opérations spéciales de la NUMA, est loin de se douter que cette périlleuse mission va l’entraîner dans de plus sinistres abîmes encore… Que s’est-il vraiment passé entre le groupe écologiste et les barbares tueurs de cétacés ? Y a-t-il un lien avec la gigantesque usine avoisinante, aussi impénétrable qu’une forteresse ? Et pourquoi, à peine a-t-il planté ses harpons dans cet infernal engrenage, Kurt Austin est-il victime d’une tentative d’assassinat ? Traduit de l’américain par Jean Rosenthal.
Toujours plus !
Au nom de l’égalité, les 54 millions de Français se proclament tous défavorisés et réclament plus d’argent mais aussi plus de droits, d’avantages, de loisirs et de garanties. “Toujours plus !” Au terme d’une enquête sans précédent, François de Closets dresse le nouveau palmarès des inégalités révélant les Français qui jouissent des plus hauts revenus, mais également ceux qui bénéficient de la sécurité de l’emploi, des rentes de situation, des privilèges fiscaux, des positions de monopole, du travail agréable, du temps libre, des protections renforcées, des promotions assurées, des avantages en nature, des statuts confortables et des primes généreuses. Ainsi est mise en évidence l’existence d’une France à l’abri de la crise, une véritable “privilégiature” qui englobe tout à la fois riches héritiers, opulents notaires, gros céréaliers et, plus modestes, les salariés des banques, d’E.D.F. ou des grandes entreprises. A l’opposé de ces puissantes corporations se trouve la France faible et inorganisée, celle des petits patrons, des ouvriers, des travailleurs précaires ou sans emplois. Ahurissant contraste ! Un siècle de progrès social sépare le personnel douillettement installé dans les caisses d’épargne ou au {Journal officiel} et les travailleurs misérables du nettoyage ou de l’habillement. Preuves à l’appui, chiffres en main, c’est la coupure en deux de notre société qui est ici dénoncée. Au-delà du simple constat, Toujours plus ! pose les nouvelles règles du jeu entre les Français, celles qu’aucun gouvernement n’a encore eu le courage d’énoncer. En conclusion l’auteur propose une “société à la carte” qui, rejetant les guerres de religion, permettrait à chacun de choisir son destin.
Thérèse desqueyroux
Pour éviter le scandale et protéger les intérêts de leur fille, Bernard Desqueyroux, que sa femme Thérèse a tenté d’empoisonner, dépose de telle sorte qu’elle bénéficie d’un non-lieu. Enfermée dans la chambre, Thérèse tombe dans une prostration si complète que son mari, effrayé, ne sait plus quelle décision prendre. Doit-il lui rendre sa liberté ? Dans ce livre envoûtant, François Mauriac a réussi un portrait de criminelle fascinant.
Avant le Big Bang
Que se passait-il ” avant le Big Bang ” ? Et à quoi ressemblaient l’espace et le temps avant que tout ne commence ? Depuis le début du XXe, siècle les théoriciens de Planck à Einstein ou Hawking n’en finissent pas d’affiner ces questions, et leurs éventuelles réponses. C’est ce grand roman de l’origine absolue qu’Igor et Grichka Bogdanov ont entrepris d’explorer à leur tour, dans ce livre savant et sereinement pédagogique. Pour la première fois, ils esquissent même, à partir des découvertes les plus récentes, et en se fondant sur une recherche originale, plusieurs hypothèses promises à un grand retentissement : l’univers d’avant le Big Bang était-il – déjà ? un réseau complexe d’informations ? Et n’y aurait-il pas, à l’origine de cet univers, un ” code cosmologique ” comme il existe, pour le vivant, un code génétique ?
L’ami
Louis Nucera laisse ici aller sa mémoire pour arracher des images d’un homme qui fut son ami et qui, par ce livre, plus que jamais est son ami. Il n’y a pas là d’invention, d’imagination. On attend de l’auteur de l’Obstiné et du Greffier quelque chose de rare, de violent : le go-t amer, mêlé de la vie des êtres.Frank, le disparu, est tantôt au centre du récit, tantôt derrière, tantôt, enfin, à l’extrémité d’un moment. Il est présent sans être vu de façon traditionnelle, car il est à peine décrit. Et ce qui compte en vérité, c’est l’indicible qui fait un être, ce n’est pas sa défroque.Un homme est mort, un écrivain se souvient. Mais l’écrivain ne pare pas le disparu pour on ne sait quelle éternité. Il l’évoque avec colère, avec rage, avec humour aussi et avec cette tendresse qui n’appartient qu’aux amitiés d’hommes.Tout Nucera est là, implacable, avec ce qui pourrait nier l’autre, qui seul compte ici. Et tout ce que Frank et Nucera ont aimé et haï ensemble est évoqué. Chaleur, sourde violence – et cette mer de regrets, ces cris vers le noir, cette montée contre l’absurde mort. Mais aussi un rire fraternel qui la combat. La façon dont nous parlons de la mort des autres nous juge aussi s-rement que notre façon d’affronter notre propre mort.Nucera a écrit l’Obstiné et le Greffier d’après vivre, sans imaginer, inventer, arranger. Il rencontre ici un des plus grands sujets qui s’imposent un jour ou l’autre à tout écrivain digne de ce nom. Il l’aborde à sa manière, qui n’est pas d’essayer d’apprivoiser la mort. Il cherche simplement, avec une patience tendue, à rendre inoubliable une présence, le son d’une voix, des souvenirs mêlés de jeunesse et de soleil – Nice est là, en arrière-plan, comme elle était présente dans l’Obstiné – et ces secrets enfin qui sont entre deux hommes, intransmissibles.Le tombeau de Frank n’est plus seulement dans le coeur de Louis Nucera. Si les hommes ne sont pas très forts contre le monde et s’ils ne durent guère, il leur arrive de rencontrer un ami. Et leur vie alors n’est pas seulement une vie anonyme mais cette pierre dure, cet être secret : un livre.Gilbert Sigaux.
Le Diable au corps
Le premier roman d’un écrivain mort à vingt ans et l’un des plus beaux rôles de Gérard Philipe. En 1918, un lycéen, François (prénom uniquement usité dans le film), s’éprend d’une jeune femme, Marthe, dont le fiancé, Jacques, est au front. L’amour fou, absolu, malgré tout et contre tous, voisins ricaneurs ou parents désemparés. Mais aussi, très vite, l’anxiété, la cruauté inconsciente, l’impossibilité pour un enfant de vivre une aventure d’homme. La guerre finit et ses “quatre ans de grandes vacances”, Marthe meurt en mettant au monde l’enfant qu’elle a eu de François et qui sera la “seule de raison de vivre” de Jacques.” En voyant ce veuf si digne, je compris que l’ordre, à la longue, se met de lui-même autour des choses. Ne venais-je pas d’apprendre que Marthe était morte en m’appelant, et que mon fils aurait une existence raisonnable?”
L’impétueux
Le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy est élu à la présidence de la République française. Pourtant, il parlera de ce jour comme du « plus triste de sa vie ». Ce n’est pas le poids des responsabilités à venir qui assaille et inquiète le nouveau Président, mais le désastre de sa vie privée. Partant de cette douleur originelle, Catherine Nay recompose toute l’histoire du quinquennat sarkozyste : de ses audaces à ses échecs, du bling-bling à la crise financière, de l’homme-orchestre des sommets européens au chef de guerre. Anecdotes, coulisses, secrets d’État alternent ici avec l’analyse – parfois empathique, parfois sévère – de ce que furent les grandes ambitions d’un règne perturbé par le désordre du monde.
Boy
Lorsque, à la suite d’un accident, Gilles perd la mémoire, il lui faut tout réapprendre, redécouvrir sa vie. Sa femme Lisa lui raconte leur intimité, son charme fou, leur complicité. Mais chacun doute peu à peu de l’autre et le marivaudage prend peu à peu l’allure d’un affrontement sans merci. « Voilà la vie conjugale, une association de tueurs qui s’en prennent aux autres avant de s’en prendre à eux, un long chemin vers la mort qui laisse des cadavres sur la route. Lorsque vous voyez une femme et un homme devant le maire, demandez-vous lequel des deux sera l’assassin. »
Les Jeudis de Charles et de Lula
Charles et Lula furent amants, autrefois, et ils ne le sont plus… Une complicité profonde, tenace, miraculeuse, les lie toujours l’un à l’autre ; comme s’ils n’avaient pas encore échangé tous les mots, tous les sentiments, toutes les idées qui tissent leur longue intimité… Ce vieux couple, cet ancien couple, décide donc, à l’initiative de Lula au début, de se retrouver de temps à autre, juste pour parler. Pour se dire tout ce qui, entre eux, n’a pas encore été dit… Ils se rencontrent alors, en général le jeudi. De quoi parlent-ils ? Des hommes, des femmes, de l’amour, de l’histoire, de la vérité, du mensonge. Le passé, leur passé, fait parfois retour dans leur conversation. Avec son lot de malentendus et d’espérances. Que sont-ils devenus ? Est-ce que le crépuscule de leur vie aura tenu les promesses de l’aube ?
Contes de la folie ordinaire
C’est le moment de s’embarquer dans le bateau ivre de Bukowski, l’écrivain poète, né Allemand, citoyen américain par adoption des rues et des bars, témoin des clameurs urbaines. Virons donc du côté d’une folie ordinaire, celle qui sommeille en chaque individu, celle qui vous prend aux tripes un beau matin et fait du corps une marionnette dont on tire les fils, celle qui s’immisce, reptilienne et ne se tait qu’à la mort. Bukowski délivre aux lecteurs qui veulent bien le suivre dans sa démarche, les contes quelques peu exubérants de cette lente conquête de la déchéance. D’abord abrupte, trash, la folie se coule peu à peu dans la vie et se fait plus mature. Elle gagne en âge et arrondit les angles, estompe sa vulgarité, s’intériorise, pour finir par adopter le corps physique qu’elle habite. Sexe, alcool, et courses de chevaux sont son lot quotidien: Bukowski parle de Bukowski ; ou plutôt de son double, son extension littéraire au prénom poussif : Hank. Le barfly jubile de son petit tour d’auto-parodie. Il en rajoute avec quelques portraits taillés serrés: des ouvriers alcooliques, des jeunes auteurs déjà accomplis dont l’œuvre le révulse et qui lui renvoient l’image insupportable de son parcours d’écrivain à succès. Car Bukoswki vomit à la face de ses contemporains. Il vomit aussi ses pages, et vous somme de prendre son parti ou de le fustiger. Certes, l’auteur ne laisse pas indifférent, à la première lecture assurément à la seconde, on se surprend à trouver les limites de ce trash qui apparaît finalement presque désuet.
Et pourtant, cette thématique poursuit sa route, se charge d’une iconographie nouvelle, s’enrichit, s’épanouit, se modèle à l’image du monde moderne. Le trash est clean… il suffit de regarder du côté de la bande d’Irvine Welsh. Changement d’époque, mais même folie. Bukowski a fait des petits! Guillaume Folliero
Trop bien élevé
Ce que je voudrais ici, c’est décrire les premières années d’un enfant trop éduqué, et, à travers lui, si je le puis, les sentiments, les mentalités, les rites qui dominaient encore une part de la bourgeoisie quand vint la guerre de 1939. Je voudrais tâcher de retrouver ceux que j’ai connus, aimés, et chez eux, toute la peine qu’ils se donnaient pour fabriquer des enfants très solitaires et parfaitement bien élevés. Excusez-moi, oui, excusez-moi si je suis là, car je vous gêne. Si vous m’avez bousculé, c’est que je n’aurais pas dû me trouver sur votre chemin. Si vous êtes de mauvaise humeur, je dois y être pour quelque chose. Comment vivre, marcher, respirer sans déranger? Frapper avant d’entrer, s’effacer dans les portes, sourire, toujours sourire. Il ne suffira pas d’une vie entière pour se faire pardonner d’exister.
L’île sous la mer
1770, Saint-Domingue. Zarité Sedella, dite Tété, a neuf ans lorsqu’elle est vendue comme esclave à Toulouse Valmorain, jeune français tout juste débarqué pour prendre la succession de son père, propriétaire terrien mort de syphilis. Zarité va découvrir la plantation, avec ses champs de canne à sucre et les esclaves courbés sous le soleil de plomb, la violence des maîtres, le refuge du vaudou. Et le désir de liberté. Car entre soldats, courtisanes mulâtres, pirates et maîtres blancs, souffle le vent de la révolte. Lorsque Valmorain, réchappé de l’insurrection grâce au courage et à la détermination de son esclave, parvient à embarquer pour La Nouvelle-Orléans, Tété doit le suivre. Mais la lutte pour la dignité et l’émancipation ne peut être arrêtée… Aventure, exotisme, magie, L’île sous la mer est un magnifique portrait de femme, une histoire d’amour et fresque historique, qui entraîne le lecteur de Saint-Domingue à la Louisiane, des plantations de canne à sucre aux maisons de jeux de la Nouvelle-Orléans, des demeures de maîtres aux bordels de mulâtresses. Une magnifique ode à la liberté, un hommage à la première révolution des esclaves de l’histoire.
