La guerre de Troie n’aura pas lieu
La guerre de Troie n’aura pas lieu, dit Andromaque quand le rideau s’ouvre sur la terrasse du palais de Priam. Pâris n’aime plus Hélène et Hélène a perdu le goût de Pâris, mais Troie ne rendra pas la captive. Pour tous les hommes de la ville il n’y a plus que le pas d’Hélène, la coudée d’Hélène, la portée du regard ou de la voix d’Hélène, et les augures eux-mêmes refusent de la laisser partir.
La guerre de Troie n’aura pas lieu
« La guerre de Troie n’aura pas lieu », dit Andromaque quand le rideau s’ouvre sur la terrasse du palais de Priam. Pâris n’aime plus Hélène et Hélène a perdu le goût de Pâris, mais Troie ne rendra pas la captive. Pour tous les hommes de la ville « il n’y a plus que le pas d’Hélène, la coudée d’Hélène, la portée du regard ou de la voix d’Hélène », et les augures eux-mêmes refusent de la laisser partir. Hector, pour Troie, et Ulysse, pour la Grèce, tentent à tout prix de sauver la paix. Mais la guerre est l’affaire de la Fatalité et non de la volonté des hommes. La guerre de Troie aura lieu. Pièce en deux actes, La guerre de Troie n’aura pas lieu a été représentée pour la première fois le 22 novembre 1935 au Théâtre de l’Athénée, sous la direction de Louis Jouvert. Son succès fut immédiat et éclatant ; il ne s’est jamais démenti depuis.
Electre
Agamemnon, le Roi des Rois, a sacrifié sa fille aux dieux. Son épouse, Clytemnestre, l’assassine à son retour de la guerre de Troie, aidée de son amant, Égisthe. Oreste, le fils unique, est banni. Reste Électre, la seconde fille. «Elle ne fait rien. Elle ne dit rien. Mais elle est là. Aussi Égisthe veut-il la marier pour détourner sur « la famille des Théocathoclès tout ce qui risque de jeter quelque jour un lustre fâcheux sur la famille des Atrides.» Mais Oreste revient et désormais Électre n’est plus que haine, assoiffée de justice et de vengeance au mépris de la menace qui pèse sur le royaume des siens. Sur ce grand mythe de l’Antiquité, Jean Giraudoux a écrit sans doute sa meilleure pièce. Électre possède une grande force tragique sans jamais perdre cet esprit étincelant, cet humour qui ont fait de jean Giraudoux l’un des plus grands écrivains du XXè siècle.
Juliette au pays des hommes
Ses balances immergées dans le ruisseau, Gérard s’est allongé sur l’herbe en attendant que les écrevisses viennent se prendre au piège – heure exquise de rêverie qu’il passe à recenser les éléments de son bonheur. A sa fiancée Juliette, qui le rejoint, il paraît soudain l’être le plus prosaïque, le plus provincial qui soit. Trop terre à terre, en vérité. Avant de l’épouser, elle veut revoir ces autres ‘hommes dont elle a noté le nom (parfois tout ce qu’elle sait d’eux) et nourri les songes de son adolescence. De Rodrigue qui lui a fait aimer les bêtes sauvages à l’archéologue Daudinat et au Slave Boris, qu’espère-t-elle de cette quête de l’inconnu, du merveilleux dont ils sont les représentants.