
Fatale
« De quelque côté que l’on se dirige, écrit Manchette, il y a une longue côte à gravir pour sortir de Bléville. » Il est ainsi, dans Fatale comme dans ses autres livres, des phrases porteuses d’étranges ambiguïtés métaphoriques. Il en est une aussi dont on ne sait trop si elle évoque ironiquement le sanglant nettoyage entrepris par Aimée ou l’ordre moral nécessaire à l’harmonie blévilloise. Cette phrase, leitmotiv inscrit sur une bascule automatique, une borne téléphonique ou une corbeille à papier municipale, consiste en une simple injonction : GARDEZ VOTRE VILLE PROPRE ! » Jean Échenoz.
Le petit bleu de la cote Ouest
Le malaise des cadres, c’est pas rien! Vous avez femme, enfants, bagnole, télé, et voilà que vous vous sauvez. Tout ça parce que deux rigolos essaient de vous flinguer. Et vous savez même pas pourquoi. Un jour, camarade, il faudra quand même comprendre.
Que d’os !
Pas marrant, le boulot, quand on s’appelle Tarpon (Eugène, Louis, Marie), qu’on est ancien gendarme et détective privé à Paris, France. Jusqu’au jour où il se met à pleuvoir des aveugles en cavale, des Bretons nazis, des Espagnols de l’armée en déroute et des bonzes déchaussés. Là, le boulot devient drôle. Voire mourant.
Nada
Comme le dit très justement le gendarme Poustacrouille, qui participa à la tuerie finale, «tendre la joue c’est bien joli», mais que faire quand on a en face de soi «des gens qui veulent tout détruire ?» On crache sur le pays, la famille, l’autorité, non mais des fois ! Quelle engeance, ces anars ! Et quelle idée aussi de croire qu’on va tout révolutionner en enlevant l’ambassadeur des États-Unis à Paris !
