Les rois sans visage
Une jeune fille passe, marchant le long du quai d’un pas lent; le vent soulève son manteau noir, trop large…Qui est-elle? Qu’annonce-t-elle? Deux hommes l’observent, attirés, inquiets.L’un, Thomas Joubert, est jeune. Depuis des années, il cherche à connaître les secrets que détient l’autre, Antoine Vecchini, celui qu’il appelle le Vieux Salaud » et qui vit retiré dans une maison de ce port du Sud.Le vieil homme, habile, retors, prudent, a connu tous ceux qui, sur le devant de la scène, ont occupé les pouvoirs: présidents, hommes politiques, banquiers, académiciens… Il n’ignore rien de leur passé, de ce qui les unit encore. Il a été auprès d’eux un homme d’influence, le plus souvent dans l’ombre, notant jour après jour ce qu’il voyait et apprenait. Il est tenté de livrer ses secrets pour jouir du scandale, du désordre, parce qu’il sait sa mort proche et qu’il ne peut plus s’offrir d’autres plaisirs.Thomas Joubert doit enfin le rencontrer. Tout à coup, cette jeune fille s’avance, silhouette énigmatique. Visage de l’innocence dans cette partie pleine d’arrière-pensées? Ou, au contraire, présage lourd de menaces, signe et rappel des tragédies passées, de celles qui s’annoncent? Promesse de vie ou de mort pour ces deux hommes?Autour d’eux, Max Gallo fait surgir tout un univers balzacien, le nôtre, celui d’une histoire proche que nous imaginions connaître. Dans ces vies dévoilées, le plus noble se mêle au plus sordide, le résistant croise le tortionnaire, la femme vénale brûlée d’ambition côtoie l’héroïne. Que de Vautrin et de Vidocq! Que d’affaires ténébreuses! Que de passions extrêmes!Où est le vrai? Où, l’imaginaire?Après avoir lu Les Rois sans visage, on ne pourra plus penser de la même manière aux femmes et aux hommes qui ont fait l’histoire de ces dernières décennies. Comme dans La Fontaine des Innocents et l’Amour au temps des solitudes, ses deux derniers romans, Max Gallo se fait ici le maître chroniqueur des passions, des moeurs et des intrigues de notre temps. »
Le cortège des vainqueurs
Nous vivons aujourd’hui un double processus. A l’humanisation du divin liée au refus des arguments d’autorité, répond une divinisation de l’humain, conséquence logique de la naissance de l’amour moderne et des relations sentimentales. En dépit des apparences et par-delà les discours récurrents, certaines formes de transcendances persistent. Le divin aujourd’hui n’est plus une donnée extérieure révélée a priori mais s’enracine dans la conscience et la subjectivité humaines. La question du sens de la vie se reformule dans les limites d’un nouvel humanisme. C’est par le don volontaire de soi et l’amour de l’autre que l’individu moderne trouve le sens de sa vie. Le développement de l’idée humanitaire est le symbole par excellence ce cette évolution.
1944-1945 : Le triomphe de la liberté
1944 : Roosevelt et Churchill mettent en place le débarquement des troupes anglo-américaines sur les côtes normandes prévu le 6 juin 1944. De Gaulle, maintenu à l’écart, rêve de fouler le sol français libéré par son peuple et de rendre à la France sa souveraineté.
Prises en étau par les forces alliées, les puissances de l’Axe capitulent les unes après les autres. En France, la violence monte, barbare, sanglante. La Résistance s’unit et s’organise, les maquisards des Glières et du Vercors se sacrifient, alors que miliciens, collaborateurs et soldats allemands, en représailles, massacrent des innocents. Hitler, qui échappe à un attentat fomenté par son propre camp en juillet 1944, et malgré la débandade de ses troupes, croit encore à la victoire ; mais, devant l’entrée des Russes à Berlin, il se suicide d’une balle dans la tête, laissant une semaine plus tard ses généraux signer la reddition sans condition de l’Allemagne le 8 mai 1945. Dans le Pacifique, les combats sont acharnés. Pour faire plier les Japonais, l’état-major américain utilise l’arme atomique : sur Hiroshima, le 6 août 1945, et sur Nagasaki, le 9 août. Le 2 septembre, les Japonais ont capitulé, l’armistice est signée. 1945 : au prix de dizaines de millions de morts, la paix est revenue, la liberté a triomphé. Un nouveau monde est à construire.
1943 : Le souffle de la victoire
Avec cette année riche d événements et de revirements, où le souffle de la victoire se profile au milieu de l horreur, Max Gallo poursuit sa grande Histoire de la 2e guerre mondiale.1943, année cruciale. Des rives de la Volga aux plages de Sicile, l armée allemande vacille.Stalingrad est enfin reprise par l armée Rouge qui déferle à la poursuite de la Wehrmacht et reprend les terres perdues en 1942. Rommel cède du terrain en Afrique où les Alliés ont débarqué, les bombardements alliés touchent l Allemagne et détruisent ses villes et ses civils, la Résistance s organise, multiplie les attentats…Hitler semble s enfoncer dans une impasse, et l espoir, timide, s éveille dans une Europe asphyxiée. Jean Moulin parcourt la France occupée afin de créer le Conseil National de la Résistance. Mais on redoute une nouvelle offensive d été des Allemands sur le front de l Est. Le second front tant espéré tarde à s ouvrir, et si les Alliés débarquent, c est à l autre bout de l Europe. Surtout les Alliés se méfient les uns des autres. Méfiance aussi dans les rangs de la Résistance que de Gaulle peine à unir sous son nom. On tente de l écarter, on parle de l éliminer. Et pendant ce temps, celui des alliances et des trahisons, des vagues sans fin de soldats de plus en plus jeunes sont envoyées au sacrifice. Pendant ce temps, les nazis massacrent, déportent, torturent, de plus en plus vite, de plus en plus massivement. Les trains roulent vers Auschwitz.1943 : année décisive où les espoirs changent de camp, où, malgré les souffrances et les sacrifices de plus en plus durs, on se prend à espérer, à oser croire peut-être de nouveau en un avenir, à se laisser porter par le souffle de la victoire.
1940 : De l’abime à l’espérance
Janvier 1940 : c’est la « drôle de guerre » entre la France et l’Allemagne, une attente interminableconçue par Hitler comme un piège dans lequel les armées alliées s’enlisent. En mai, c’est la « guerreéclair », l’assaut, et la France s’écroule comme un château de cartes. C’est l’abîme, l’étrange défaite. Et tous sont coupables. Ces généraux français enfermés dans leur passé. Ces hommes politiques profitant de la défaite pour régler leurs vieux comptes. Hitler qui jubile, Rommel qui fonce avec ses panzers. Le maréchal Pétain, appelé comme un sauveur, qui sollicite l’armistice. Et pourtant l’espérance se lève, au creux même du désastre. Le général de Gaulle clame le 18 juin : « La flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre ». Elle ne s’éteindra pas.
France
J’avais huit ans en 1940. Je me souviens de ce temps-là, de notre peur. Je me souviens aussi d’une petite fille qui s’appelait France. C’est d’elle que je voulais parler, de notre pays dont elle porte le nom. Mais un roman naît du hasard. Un jour, consultant les carnets de guerre de Rommel, j’ai lu qu’en mai 1940, alors que le général allemand s’enfonçait avec son armée dans la France vaincue, un officier français, un héros anonyme, avait refusé de se rendre. Qu’il avait accepté, malgré la débâcle, de mourir. Cet officier, je l’ai nommé Charles de Lignères. Et j’ai voulu dire pourquoi il avait choisi, dans la défaite, le sacrifice. J’ai cherché et raconté ce qu’il était, sa famille, ses idées, ses amours, et même – parce que le futur aussi éclaire – qui étaient ses enfants, les choix qu’à leur tour ils avaient faits. Et c’est alors que j’ai à nouveau rencontré France, la petite fille. Car tout se tient, tirez un souvenir, un autre suit. Faites surgir une vie, dix autres s’avancent. Autour de Charles de Lignères, autour de France, tous sont venus : frères, épouses, rivaux, fils, me raconter. Me parler de la France et de cette petite fille encore, au nom de France.
Tout le monde a lu Victor Hugo, mais que sait-on vraiment de lui ? Le poète est né d’un père soldat, officier sous Napoléon, et d’une mère Vendéenne. Cette première “ contradiction ” familiale l’amène très tôt à devoir choisir, et les tourments de son époque déterminent ses engagements. D’abord ultra sous Charles X dont il célèbre le sacre, Hugo se rallie à Louis-Philippe, puis entre à la chambre des pairs en 1845, parcourt Paris sous la mitraille en 1848, est élu député en 1849, et montre sur les barricades le 2 décembre 1851 lors du coup d’Etat de Louis-Napoléon. Il est alors en train d’écrire Les misérables, ses deux fils sont en prison. Il a 49 ans, est recherché par la police et doit s’enfuir en Belgique avec un faux passeport. Avec une biographie écrite année par année, nous découvrons en parallèle la vie intime du poète, la vie de la France et l’avancée exceptionnelle d’une œuvre qui deviendra immense mais qui s’écrit sous nos yeux, avec toutes les questions et les doutes qui accompagnent le génie en marche. Une rencontre forte entre un auteur et son bio- graphe, une biographie empreinte d’admiration non seulement pour l’Ecrivain mais aussi pour l’Homme.
Un jour, le 1er janvier 1900, sept enfants naquirent en sept lieux différents du monde. Le premier, Allen Roy Gallway, né à San Francisco, était le fils d’une blanchisseuse et d’un marin. Le deuxième, Lee Lou Ching, vit le jour à Wushi, un village proche de Shanghai. Son père était paysan, sa mère mourut en lui donnant naissance. Le troisième était une fille, Anna Spasskaia. Ses parents habitaient Saint-Pétersbourg où son père était ingénieur dans une grande usine métallurgique. Le quatrième, Karl Merminger, naquit dans une famille bourgeoise de Munich. Le cinquième et le sixième étaient des filles. L’une, Sarah Berelovitz, avait pour père un marchand juif de Varsovie. L’autre, Dolorès, fille d’une Indienne de La Paz morte au moment de l’accouchement, fut adoptée par un père jésuite. Le septième, Serge Cordelier, était le fils d’un professeur de physique au Collège de France. Sept enfants, le même jour, le premier jour du siècle. Que vont-ils devenir au fil des ans ?
La Fontaine des Innocents
Cela commence avec la nuit qui tombe, un soir de décembre 1989, autour de la Fontaine des Innocents, dans le quartier des Halles, à Paris. Une jeune femme, Anne-Marie Bermont, est agressée au milieu de la foule. Ce n’est même pas un fait divers, à peine un incident comme il s’en produit chaque jour des dizaines dans l’immense capitale. Mais, pour Anne-Marie, le coup qu’on lui a porté déchire la trame de son existence. Max Gallo suit cette jeune femme, victime de ce qu’est devenue la Ville. Il mène l’enquête, fait sortir de l’ombre une foule de personnages dont les vies se croisent. Les figures du Paris d’aujourd’hui, les lieux, s’ordonnent ainsi autour d’Anne-Marie Bermont et composent des scènes de la vie parisienne fin de siècle. La Fontaine des Innocents est donc aussi, comme tout grand roman, un témoignage. Mais les personnages qui y sont campés apparaissent d’emblée comme plus vrais que ceux dont parlent les journaux. Et ce sont les noms des héros de ce roman qu’on retiendra. Qu’un crime se produise, bousculant l’échiquier où chaque personnage a sa place, et c’est Paris qui tremble, cependant que s’avancent, pour étouffer l’affaire, les proches du pouvoir. Alors s’engage entre ceux qui veulent faire la lumière, policiers, journalistes, et ceux qui veulent l’étouffer, une lutte serrée, impitoyable, dans laquelle, malgré elle, Anne-Marie Bermont va se trouver impliquée. La Fontaine des Innocents témoigne de l’atmosphère, des machinations, des ambitions perdues, des élans, des hypocrisies, de la fin de l’ » innocence « , des petitesses et des passions du Paris de notre temps. Romancier, historien, Max Gallo est l’auteur d’une oeuvre qui compte déjà plusieurs dizaines de volumes, dont Le Regard des femmes.
La route Napoléon
« J’avais dix-sept ans en 1789. J’appartiens à une génération maudite ou sacrée, chacun qualifiera comme il le veut ce signe du destin. Ainsi parle, en 1832, Louis Villeneuve de Thorenc, dernier héritier de l’une des plus anciennes lignées de la noblesse provençale. Son destin, c’est d’être pris dans la tourmente révolutionnaire. Dès 1789, il choisit l’émigration, l’exil. Et nous découvrons, en le suivant pas à pas, de Nice à Turin, de l’Italie à l’Allemagne, de l’Autriche à la Russie, toute l’Europe secouée par le tremble-ment révolutionnaire puis napoléonien, dont l’épicentre est la France. Passions politiques, passions amoureuses, intrigues, tragédies de l’exil et de la guerre, oppositions entre des Français que les choix séparent, Louis Villeneuve de Thorenc vit tout cela. Autour de lui des dizaines de personnages : le comte de Provence et le comte d’Artois, les futurs rois de France, Bonaparte qui joue son propre jeu; Buonarroti, le révolutionnaire italien qui s’est mis au service de la France; le duc de Richelieu, ce noble exilé dont le Tsar a fait le gouverneur d’Odessa… Et puis, les femmes, car Louis Villeneuve de Thorenc est jeune, et l’amour est le moyen d’oublier ce qu’il vit. La marquise Emilie de Marles – conspiratrice, espionne –, la marquise de Ninon ou Caterina Vigorelli dell’Olmo suscitent en lui la passion. L’histoire de cette époque, comme dit Stendhal, favorise l’impudeur et l’excès, l’héroïsme ou la lâcheté. A chaque personnage, Max Gallo restitue sa vérité, sa logique, sa foi. Il a puisé dans les récits du temps, les Mémoires, les travaux des historiens : une immense documenttion qui fonde chaqie épisode, chaque propos, chaque héros. Un seul parti prix : celui de la vérité des hommes et des femmes héros de ce roman, où vibrent les années les plus romanesques de l’histoire de la France et de l’Europe.
5 Tomes – 1940, 1941, 1942, 1943, 1944-1945 – A travers le récit de ces années tragiques, Max Gallo fait entendre les voix de tous les acteurs de l’histoire. Ces généraux français enfermés dans leur passé. Ces hommes politiques profitant de la défaite pour régler leurs vieux comptes. Hitler qui jubile, Rommel qui fonce avec ses panzers. Le maréchal Pétain, appelé comme un sauveur, qui sollicite l’armistice. L’abîme. Et pourtant l’espérance lève, au creux même du désastre. Les cadets de Saumur se battent pour l’honneur alors que tout s’effondre. Le général de Gaulle clame le 18 juin : « La flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre. » Et puis il y a Churchill, rageuse incarnation de la détermination anglaise, qui exhorte au combat et relève tous les courages.
1918 – La terrible victoire
1918. Paris est en liesse. Les troupes s’apprêtent à défiler sur les Champs-Élysées pour célébrer la Victoire. Après l’armistice du 11 novembre 1918, cinq terribles années de guerre se clôturent enfin, cinq années qui ont vu l’apparition des armes chimiques, la généralisation des bombardements, l’enlisement des armées. Et qui ont fait dix millions de morts… Depuis août 1914, que le chemin fut long pour entrevoir cette paix ! Alors que la guerre semblait sans issue, que politiques et généraux se disputaient pouvoir et décisions, un homme avait foi en la vaillance des soldats, au nom d’une certaine France, au nom de la République. Cet homme, c était Clemenceau. Mais si le traité de Versailles de 1919 a ouvert sur un monde nouveau, les frustrations et les vengeances trouveront un terreau qui nourrira le XXe siècle. Les espoirs déçus des anciens combattants, les vies brisées feront le lit des fascismes. les sociétés déstabilisées, les frontières contestées, les empires désagrégés seront la proie d une crise sans précédent…
Une affaire intime
« Dans une vie tout se tient. Lorsque Daniel quitte sa jeune femme, Laure, il n’imagine pas que son existence entière va basculer. Il est seul. Il s’installe dans une ville du sud de la France, au bord de la Méditerranée. Scénariste, il veut y travailler. Mais la ville est comme un échiquier. Chacun y est à sa place, le député, le maire, le directeur du casino, les gardes du corps, les épouses, les femmes du demi-monde, les journalistes, les opposants. Il y a eu crime mais rien ne trouble l’apparence tranquille de cette ville de plaisir. Arrive Salmon. Il a cette acuité du regard que donne le désespoir, cette disponibilité qu’offre la solitude, cette curiosité d’étranger. Il vit sa double passion celle de l’homme qui perd une femme, celle du témoin qui veut connaître et dire la vérité… »
Bleu Blanc Rouge – Tome I et II
Tome I (Mariella) et II (Mathilde) – Paris, 1792. L’ordre ancien est tombé, comme les têtes sous le couperet de la guillotine. C’est le temps des idéaux et de l’élan révolutionnaire. Un nouveau monde, riche de possibilités, naît. Mais la république est jeune et vacillante, la nation, déchirée, les frontières, menacées. De guerres en nouvelles révolutions, de l’empire à l’occupation, Max Gallo nous emporte dans une grande fresque romanesque. Voici six familles dont le destin est lié à celui de la France. De génération en génération, ils chutent, luttent, se relève et marquent de leur empreinte la petite histoire dans la grande.
Les fanatiques
Claire est devenue Aïsha. Elle a choisi, en se mariant, de se convertir à l'islam. Son père, Julien Nori, professeur en Sorbonne, vit cette décision comme un échec personnel. Homme des Lumières, il craint le retour des inquisitions, des fanatismes. Il redoute le choc des civilisations. Le choix de sa fille le bouleverse, remet en cause ses convictions, tout ce qu?il a cru transmettre. Il veut comprendre, renouer le dialogue avec Claire. Mais il ne rencontre qu'Aïsha. Un jour d?octobre, il est assassiné à Paris, à quelques pas de sa Sorbonne. Vengeance d?un fanatique ou fait divers sordide, maquillé en crime islamique ? Max Gallo mène l'enquête. Il n'esquive aucune question. Son roman, émouvant et lucide, dévoile, derrière les apparences, les tentations du fanatisme. Et les raisons de vivre et de mourir de Claire et de Nori. À chacun sa vérité.
Hiver 1683. Louis XIV a quarante-cinq ans. Il est au sommet de sa puissance, et le soleil de la vie décline. Et les courtisans grelottent dans le château de Versailles aux deux mille pièces qu’on ne réussit pas à chauffer. Mais qui oserait quitter la Cour, ne plus vivre dans la proximité du grand roi, même si inexorablement l’ombre envahit le château ? La prière et les messes ont remplacé les spectacles et les ballets. Mme de Maintenon, dévote et que le roi veuf a épousée secrètement, veille. La guerre, la chasse aux protestants, la maladie, la mort des proches, rendent la vie de Cour toujours austère, parfois sinistre. C’est l’hiver du grand roi. Et dans ce long crépuscule Louis XIV révèle un courage physique et moral qui fascine. Le roi ne se laisse ni affaiblir ni terrasser. Jusqu’aux dernières heures de sa vie, il lutte. Il gouverne. Le souverain jouisseur et séducteur des débuts du règne est devenu ce roi pieux qui songe à son Salut sans jamais renoncer à être le Grand Roi. Max Gallo nous donne ici à découvrir ce souverain terriblement humain.
Le fils de Klara H.
Au début de ce siècle, un jeune psychiatre juif, Max Ellner, décela la folie d'un inconnu qui s'appelait Hitler. Il ne put l'oublier et, plus tard, rédigea un témoignage avant de disparaître dans les camps de la mort. A Paris, de nos jours, un médecin du nom de Patrick Laurent anime un trafic clandestin d'organes et de médicaments périmés. Son père, le Pr louis laurent, fut autrefois un propagandiste de l'euthanasie hitlérienne. Et il correspondait avec Max Ellner… Quelle relation entre ces faits et la disparition suspecte de judith Ellner et de sa fille Sandra ?
Que sont les siècles pour la mer
Un jour, il y a deux mille cinq cents ans, Nikos le Grec débarqua en Provence et fonda une cité. Elle devint Luciunum, la cité romaine, avant de se transformer en Lourciez, la cité médiévale, et de changer encore au cours des siècles être une ville d’aujourd’hui.
Le temps a passé. le siècle a enfin commencé. C’est à peine si les frères Revelli, ces Piémontais partis faire leur vie à Nice, se croisent encore. Quand Carlo, l’ancien maçon, construit patiemment un empire du bâtiment, Vincente enchaîne les petits boulots. Quant à Luigi, personne ne sait au juste en quoi consistent ses affaires, plus que louches. Chacun trace sa route, à sa manière – opportuniste, humble ou malhonnête -, fonde une famille… Et subit, au gré de l’Histoire, les chamboulements politiques qui décident des guerres, des amours, des ruptures. Dans ces années furieuses où tout devient possible, l’arbre généalogique bourgeonne, se métisse, s’intègre dans la capricieuse société de l’entre-deux-guerres. L’ombre fasciste grandit et la mort frappe, pour la première fois, un clan plus éclaté que jamais…
La baie des anges – Tome I
Par centaines, en cette année de disgrâce de 1880, ils fuient leur Piémont italien, leur terre de misère qui ne les nourrit plus. A la mort de leur mère, après six jours de marche, les frères Revelli découvrent les lumières de Nice, comme la promesse d’une vie nouvelle. La ville ne tarde pas à transformer ces hommes frustes, intelligents et assoiffés de dignité. L’énergique et ambitieux Carlo Revelli s’impose sur les chantiers de construction. Vincente entre au service du docteur Merani, notable influent, de même que Luigi, le plus jeune et le plus séduisant des trois. Mais ce dernier semble choisir le mauvais chemin, celui des affaires louches et dangereuses. Il faudra très peu de temps pour faire d’eux des Français à part entière.