
Harlan Coben : Ne le dis à personne
Johan Theorin : L’écho des morts
P.D. James : Un certain goût pour la mort
Amélie Nothomb : Métaphysique des tubes
Philippe Djian : Zone érogène
Douglas Kennedy : La femme du Vème
Gérard de Villiers : SAS – Le roi fou du Népal
Franck Thilliez : La mémoire fantôme
Amélie Nothomb : Mercure
Marc Lévy : Le Premier jour
Zone érogène
Bon sang, elle a fait, mais tu rêves ou quoi ? Il faudrait que je sois complètement cinglée pour retourner avec un type comme toi. Y a pas de place pour moi dans ta vie, y a de la place pour personne, il y a rien que toi et tes putains de bouquins ! Nina est la plus belle fille qu’il ait jamais eue, et il l’aime encore. Pourtant, ils se sont quittés. Parce qu’il n’est pas facile d’écrire un roman et d’aimer une femme en même temps. Parce que l’écriture est une nana tyrannique qui n’admet pas de rivale. Nous retrouvons avec plaisir le Philippe Djian novateur de 37°2 le matin. Entre deux canettes de bière tiède et quelques jolies filles dont l’une comptera toujours plus que les autres, cet antihéros nous offre un roman à la fois tendre et incisif, une leçon d’humour, d’amour et de lucidité, dans un style et une ambiance d’aujourd’hui.
Maudit manège
Tu vois à quoi ça ressemble un entonnoir ? il a demandé. Comme je ne répondais pas, il en a dessiné un dans les airs. – Quand tu auras mon âge, tu seras arrivé dans le petit bout, il a enchaîné. Tu verras qu’il ne te reste plus beaucoup de possibilités.
Echine
Dan a sacrifié ses nuits, ses jours, ses amis, ses amours à l’écriture. Il avait du talent, il a eu du succès. Et puis, un jour, plus rien. La page est restée vierge, la source était tarie. Depuis, Dan écrit des scénarios pour la télévision. Sur commande. Sans honte et sans passion. Mais il y a son fils Hermann ; la bière mexicaine ; les femmes toujours belles parce qu’on les aime, et qui s’en vont parce qu’on les aime trop – ou mal ; les voisins homosexuels et attendrissants ; et puis les couleurs de la rue, la transparence de l’air. Etres qui se cherchent à tâtons et qui tous ont le mal de vivre, quotidien qui est le nôtre et qui, par la magie du verbe, devient littérature, mélange de tendresse et de violence, d’espoir et de désespérance, on retrouve ici l’univers de Djian : « Dans la rue, les gens parlaient de leur facture de gaz et de la fin du monde.
Lent dehors
Un prof de musique, Henri-John, père de deux grandes filles, est plaqué par sa femme, Edith, écrivain à succès. Pour lutter contre la solitude, le stress qui monte, il part pour les Etats-Unis. Il loge chez son beau-frère, Oli, dans une vaste maison à véranda au bord de l’océan. Ce séjour face au ciel et à la mer sera l’occasion d’un monumental bilan. Djian ne cesse de revenir sur son passé dans une France de Meudon inventée par Céline, avec moutards et tractions avant, grisaille et pauvreté, pavillons de banlieue et fins de mois difficiles. Heureusement, il y a l’Amérique, son bonheur matinal, ses breaks rutilants, ses grandes étendues liquides, ses maisons de bois aux couleurs lie-de-vin, ses joggers fluo… L’Amérique de Djian est lisse, lavée, pimpante. Ce pays-là a des couleurs de cerf-volant qui vibre en plein bleu du ciel.
