Mes chers amis
Entre 1983 et 1992, j’ai connu une réussite fulgurante. Tout ce que je touchais se transformait en or. De multiples personnalités se pressaient à ma table, prenaient mes avions, participaient aux voyages que j’organisais. Conseiller d’élus RPR ou UDF, je baignais dans le Tout Paris de la politique, des affaires et du show business, Et puis, le 11 novembre 1992, Le Canard Enchaîné puis Le Monde titraient sur les » largesses du financier de Michel Noir envers certains politiques et quelques journalistes « . L’affaire Botton était lancée. Elle allait m’amener à passer 602 jours en prison, une détention qui a transformé ma vie. Parce que j’ai reconnu mes erreurs, parce que j’ai lourdement payé mes fautes, parce que beaucoup de ceux qui m’approchaient m’ont utilisé et trahi, aujourd’hui, je solde les comptes. Neuf ans après le début de cette histoire, que reste-t-il de ces relations ? Quel a été le comportement des personnes qui, au temps de ma gloire, faisaient tout pour être à mes côtés mais qui, dans la tourmente, malgré ce que j’avais fait et payé pour elles, me lâchèrent en direct, multipliant mensonges et calomnies ? Parce que j’ai eu assez de leur hypocrisie, parce que je rejette désormais ce monde mesquin qui ne fonctionne qu’à l’arrivisme et à la manipulation, j’ai voulu dire ma vérité. Pièces à l’appui, en utilisant les écrits et les paroles de nombreuses personnalités politico-médiatiques, je dévoile les dessous des cartes, les soutiens financiers que j’ai apportés aux uns et aux autres, le récit des trahisons et des manoeuvres dont j’ai été l’objet.
Lettre ouverte
Ce sont vos agissements, Tapie Bernartd, que j’expose dans ces pages. Ceux que j’eus le malheur de découvrir… en ayant la folie de vouloir faire affaire avec vous. Ils m’ont vallu, à titre de représailles de connaître la paille humide des cachots. C’est aussi de vous, Charasse Michel, dont il est question. Vous qui fûtes le démiurge qui, au plus haut niveau de l’Etat, ordonna le réglement de mon compte dont votre camarade Tapie m’avait promis que je ne m’en relèverais pas (…)
Ah ! La belle équipe que voilà !