Le dernier coyotte
L’inspecteur Harry Bosch a été suspendu de ses fonctions. Pour réintégrer le LAPD, il doit consulter une psychologue… Il révèle au Dr Hinojos le secret qui le hante : sa mère, une prostituée, a été assassinée lorsqu’il était enfant. L’enquête n’a jamais abouti. Malgré l’interdiction qui le frappe, il décide de retrouver son meurtrier et rouvre le dossier. Haletant et désenchanté, un polar au charme mortel.
Sous son toit
Il a du sang sur les mains. Il ne se souvient de rien. Quand l’avocate Rose Benninghoff est retrouvée morte dans son appartement à Munich, la gorge tranchée, le commissaire Waechter semble tenir le coupable idéal : Oliver Baptiste Junior. Le garçon de quatorze ans était tapi dans le sous-sol de l’immeuble, les mains couvertes de sang. Manifestement battu par son père, un homme que la victime avait fréquenté, Oliver prétend n’avoir aucun souvenir de la soirée qui a précédé le crime. Par ce rude hiver, le plus froid depuis des années, le commissaire Waechter et son équipe organisent une redoutable chasse à l’homme pour démasquer le meurtrier. Mais le mystère qui entoure Rose, secrète et insaisissable, les ralentit autant que la neige qui recouvre la ville… Véritable best-seller outre-rhin, le premier volet des enquêtes du commissaire Waechter.
Comprendre son temps est impossible à qui ignore tout du passé ; être un contemporain, c’est aussi avoir conscience des héritages, consentis ou contestés. Étudier hier en fonction d’aujourd’hui – et même de demain –, tel est précisément le propos de ce livre, tiré d’un cours professé à l’Institut d’études politiques. Quelle est l’importance de la guerre de 1914 ? Qu’est-ce que le fascisme ? Quelles sont les origines de la guerre froide ? Qu’est devenu le monde au XXe siècle ? À ces questions et à cent autres, ce troisième volume apporte des réponses claires et rigoureuses. Sans préoccupation érudite, cet ouvrage permettra à chacun de réviser des notions demeurées imprécises et d’acquérir les bases historiques indispensables à l’intelligence de notre époque.
Poisson d’amour
Ce n’est pas un gros roman, mais il est assez nourrissant. En entrée, un videur de concert rencontre une visiteuse de prison. Coup de foudre et pluie de catastrophes. Une chaise à porteurs envahit soudain la vie d’une famille.
Deux vieilles dames sont ensevelies sous les trophées remportés. par leur petite-fille basketteuse. Une centenaire s’embaume en mangeant des glands, d’après une recette chinoise. Un professeur Dreyfuss, né Himmler, achète le corps-de ses patientes en viager.
Et puis, un sourd oublié dans un moulin sème des pierres, un ancien maire se barricade dans le bureau de son successeur, un cheval passe trois ans de guerre caché dam un grenier.
Mais le personnage central, bien qu’il soit conservé dans du formol, est un poisson. C’est à cause de lui que Béatrice, la visiteuse, et Philippe, le videur, se retrouveront dans la forêt amazonienne, au milieu des Indiens, des chercheurs d’uranium et d’une équipe de tournage guidée par un missionnaire suisse.
Bref : c’est une histoire d’amour. Et donc, me dira-t-on, elle finit mal. Pas forcément. C’est peut-être même là qu’elle commence.
L’homme inquiet
Grand-père d’une petite Klara, Wallander a réalisé ses rêves : vivre à la campagne avec son chien. Après avoir évoqué avec le commissaire la guerre froide et une affaire de sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises, le beau-père de sa fille Linda, ancien officier de marine, disparaît, puis c’est le tour de la belle-mère. Soupçons d’espionnage. Au profit de la Russie ? Des États-Unis ? Parallèlement à la police de Stockholm et aux services secrets, Wallander mène sa dernière enquête. C’est alors qu’il amorce sa propre plongée en profondeur : les années écoulées et les femmes de sa vie défilent. Et la petite Klara devient son ultime balise. Au-delà de l’intrigue, la force et la beauté du roman résident dans le portrait riche et bouleversant de celui qui se dévoile ici sous la plume de son créateur, Henning Mankell.
La sourde
Milo Sturgis, policier dont la carrière est bloquée en raison de son homosexualité affichée, et Alex Delaware, fin psychologue qui met ses talents au service de la lutte contre le crime, travaillent en tandem. Ils sont confrontés à une série d’assassinats mystérieux qui frappent de jeunes adolescents infirmes ou retardés mentaux. La dimension eugéniste de ces meurtres n’échappe pas à Delaware. Il devra infiltrer les milieux américains d’extrême droite et affronter les tenants d’une idéologie fanatique afin de démanteler un réseau de partisans de l’élimination des faibles dont les ramifications s’étendent mêmedans les institutions chargées de les protéger.Avec son talent habituel, Kellerman décrit l’obsession purificatrice de personnages abusés par les constructions pseudo-scientifiques d’une doctrine qui les mène soit au meurtre, soit au suicide, selon qu’ils deviennent les instruments de leur foi ou qu’ils en découvrent la folie dévastatrice. Un scénario palpitant, au service d’une forte conviction morale. Madeleine Sorel
Techno bobo
Seine Maritime : au cours d’une rave d’enfer organisée dans une propriété privée, on a vu deux jeunes filles sauter ensemble du haut d’une falaise.
L’autopsie révèle que Katia Pachenko et Véronique Etienne étaient droguées jusqu’à l’os : cocktail détonnant d’ecstasy et de kétamine. Pour la gendarmerie de Dracheville, le suicide ne fait aucun doute. A Paris, parc Kellermann, on a retrouvé le corps d’une jeune Asiatique égorgée et vitriolée ; cachés dans la boucle de sa ceinture, trente comprimés d’ecstasy. Rien ne permet d’établir son identité … Les lieutenants N’Diop et Argenson, qui subodorent un lien entre les deux affaires, tentent de convaincre le commissaire Clémenti de rouvrir l’enquête sur l’affaire Pachenko/Etienne. En vain. C’est Louise Morvan, la privée dont on a déjà suivi les pérégrinations dans Travestis et Sœurs de sang, qui va tout faire exploser. Parce que ses recherches l’ont convaincue que Katia Pachenko, la petite « fée élastique, » n’était que désir et aimait trop la dance pour envisager un seul instant de quitter la vie…
« Un style léger et brillant, avec des pointes d’ironie très british. »
Nocturnal animals
Remariée à un brillant médecin, mère de trois enfants, Susan Morrow mène une vie plutôt paisible. Jusqu’à ce qu’elle reçoive un étrange présent : son premier mari Edward qui, jeune, se rêvait romancier, lui envoie le manuscrit de Bêtes de nuit, un roman qu’il vient d’achever, en lui demandant son avis, elle qui à l’époque l’encourageait tant à écrire. Le trouble naissant de Susan ne va faire que croître au fil de la lecture : ce livre raconte en effet le drame d’un homme, Tony, kidnappé sur l’autoroute avec sa femme et sa fille, alors qu’ils se rendaient dans leur maison de vacances dans le Maine. L’enlèvement tourne à la tragédie. Inquiétant : Susan possède elle aussi une maison dans le Maine.Que veut réellement lui révéler Edward… ? La lecture de Bêtes de nuit va être pour Susan l’occasion d’une pénible mais salutaire introspection.
L’envol des anges
Brutalités, racisme, corruption…
Howard Elias, le défenseur des droits civiques et de la communauté noire, s’est fait une spécialité de traîner devant les tribunaux la police de Los Angeles.
Quand il est retrouvé assassiné dans le funiculaire de l’Angels Flight, à la veille d’un procès, c’est Harry Bosch qui est chargé de l’enquête.
Une nouvelle fois, après le passage à tabac de Rodney King et les émeutes qui ont suivi l’acquittement des policiers impliqués, le pays va avoir les yeux rivés sur Los Angeles où tout faux pas risque d’embraser les quartiers noirs.
Pour en finir avec le Moyen Age
Méprisés pendant des siècles, encensés par les Romantiques, ces mille ans d’histoire ont presque toujours été recouverts de la crasse de l’ignorance. Godiche ne vient-il pas de gothique ? Féodal ne désigne-t-il pas l’obscurantisme le plus indécrottable ? Moyenâgeux les vieilleries poussiéreuses ? Grâce à ce livre décapant, mille ans d’histoire émergent enfin – le Moyen Age est mort, vive le Moyen Age ! « Régine Pernoud, à la lumière de son immense érudition d’historienne, fustige les ignares, pulvérise leurs erreurs et les idées reçues à propos du Moyen Age. » Jean Prasteau, Le Figaro » Après tant d’erreurs et d’excès, le coup de poing de Régine Pernoud est salubre. » Ginette Guitard-Auviste, Le Monde « Un admirable petit livre qui est à la fois une enluminure et un pamphlet. » Georges Suffert, Le Point
La clinique
Le policier Milo Sturgis et le psychologue Alex Delaware sont chargés d’élucider le meurtre de Hope Devane, féministe convaincue et professeur d’université, sauvagement assassinée devant son domicile. Les assassins potentiels sont nombreux. Hope s’était fait des ennemis parmi les universitaires en raison de ses positions extrêmes et de sa notoriété, mais aussi parmi les étudiants dont certains avaient été accusés de harcèlement sexuel au sein d’une commission qu’elle présidait. Elle entretenait une relation sexuelle avec un de ses étudiants qui aurait pu susciter la jalousie de son mari. Enfin, elle était conseillère auprès d’un médecin aux pratiques médicales peu orthodoxes. Autant de pistes dont Alex Delaware comprendra qu’elles sont des leurres. La vérité est ailleurs, dans le passé de la victime. Un roman où la vérité des personnages se révèle à mesure que se dévoile leur désarroi. Madeleine Sorel
Dexter fait son cinéma
Lumière… Moteur… Chaos ! // Quand le tout-Hollywood débarque à Miami, l’action est au rendez-vous, et la réalité dépasse la fiction. // La méga-star Robert Chase est connue pour sa capacité à s’identifier totalement à ses personnages. Pour préparer le tournage d’une nouvelle série policière, Chase et les autres comédiens font un stage en immersion au département de police de Miami. Afin de saisir toutes les nuances de son rôle, Chase doit jouer les doublures d’un certain Dexter Morgan, analyste de traces de sang et amateur de doughnuts… Mais l’étude tourne vite à l’obsession, et Chase se met en tête d’observer les moindres gestes de son modèle, à toute heure du jour ou de la nuit. Ce qui pose un léger problème : le passe-temps préféré de Dexter, traquer et massacrer sauvagement les pires tueurs, est un secret qui ne supporte ni l’exposition aux spotlights ni la fascination d’une vedette hollywoodienne. S’il veut éviter la chaise électrique, il doit à tout prix rester dans l’ombre. Mais même Dexter n’est pas insensible aux lumières de la gloire… surtout quand elles illuminent une charmante actrice dont la beauté perturbe le Passager noir. Sinistre, jubilatoire et palpitant : avec Dexter fait son cinéma, Jeff Lindsay fait preuve une nouvelle fois de la macabre originalité qui a fait son succès et en profite pour égratigner au passage l’industrie hollywoodienne.
Le septième voile
A la mort de sa mère, Julio Ballesteros apprend que son père n’est pas l’homme qui l’a élevé, mais un Français, Jules Tillon. Bouleversé, Julio décide de reconstituer l’histoire de Jules. Il apprend que celui-ci a été un héros de la Résistance française sous le pseudonyme de Houdini, et qu’à la fin de la guerre, devenu amnésique à la suite d’une blessure à la tête, il a sombré dans la folie et le meurtre, et a abandonné la femme qu’il aimait. En enquêtant sur le passé de son père, Julio lève peu à peu les voiles de ce personnage obscur et d’une histoire faite d’héroïsme, mais aussi de trahison, d’abjection et de mensonge. Avec ce magnifique et passionnant roman d’aventures aux multiples rebondissements, qui conduit le lecteur de la France occupée à l’Espagne franquiste et à l’Argentine d’aujourd’hui, Juan Manuel de Prada poursuit son exploration du mal et de la culpabilité en abordant le thème de la mémoire, de ses lois et de ses pièges. Le Septième Voile a reçu le prix Biblioteca Breve 2007.
La bibliothèque du photographe
Paul Tomm, journaliste débutant, se pique d’élucider la mort mystérieuse de son ancien professeur d’histoire. Mais sa curiosité en contrarie plus d’un… Paul est confronté à des individus prêts à tout pour s’approprier d’inestimables reliques. Quels sont ces étranges objets, malfaisants, occultes, dispersés depuis le XIIe siècle à travers le monde ? Un thriller érudit dans lequel présent et passé mènent une danse endiablée.
Un long silence
Gary Gilmore est l’un des condamnés à mort les plus célèbres des États-Unis. Après avoir passé une partie de sa vie derrière les barreaux pour vols à main armée, il fut accusé de meurtre en juillet 1976, au moment même où la Cour Suprême, dix ans après la dernière exécution, venait d’autoriser à nouveau la peine capitale. En réclamant lui-même sa mise à mort, plutôt qu’une peine de prison à perpétuité Gilmore enflamma le débat dans tout le pays. Il sera finalement exécuté le 17 janvier 1977 au matin. Quelques années plus tard, Norman Mailer lui consacrera un de ses chefs d’oeuvre, Le Chant du bourreau. Le frère cadet de Gary, Mikal Gilmore, rédacteur en chef au Rolling Stone magazine, aura tenté pendant des années de mettre cette histoire tragique de côté. En vain. Avant qu’elle ne dévaste complètement son existence, comme elle a dévasté les siens, il s’est décidé à la mettre par écrit, pour essayer de mieux comprendre son héritage, dénouer les liens du sang et échapper à la malédiction familiale. Poussé par l’urgence et un instinct de survie impérieux, il s’est ainsi lancé dans une véritable enquête, à la fois affective, douloureuse, sans concessions, sur sa propre famille, sur son enfance, sur ses origines, entreprenant ainsi un sombre voyage, au terme duquel il a découvert un terrible secret. Avec une force d’émotion rare, il nous donne un document passionnant, à la fois cru, intime et puissant, sur les traumatismes et la résilience, qui n’est pas sans évoquer. De sang-froid de Truman Capote dans sa description de l’Enfer Américain. Un document humain, trop humain, qui en aucun cas ne laissera le lecteur intact.
Profileuse
Micki Pistorius est la première femme au monde à avoir exercé le métier de profiler et à traquer les serial killers. Elle a enquêté sur près de quarante cas de tueurs en série, et les profils psychologiques qu’elle a établis ont permis l’arrestation d’une douzaine de ces assassins hors norme. Durant, plusieurs mois, Stéphane Bourgoin a accompagné Micki Pistorius dans son travail quotidien, sur les scènes de crime, dans les morgues, les commissariats et jusque dans les prisons de haute sécurité où elle recueille les hallucinantes confessions de serial killers pédophiles, cannibales ou nécrophiles. Dans cet ouvrage, Micki Pistorius accepte de livrer certains de ses secrets de profilage, et nous fait partager sa terrifiante plongée au cœur des ténèbres.
Provence toujours
Après une Année en Provence, Peter Mayle poursuit ici l’évocation de la vie quotidienne à Ménerbes, petit village du Lubéron. Au Café du Progrès où se tiennent des débats sur les crapauds chanteurs et où l’on discute le prix des truffes, il rencontre des personnages à la verve authentique et fougueuse et nous entraîne, à l’ombre des oliviers, à la découverte des mystères et des petits secrets d’une Provence savoureuse.
Un enfant de Dieu
C’est sans doute son innocence monstrueuse qui fait du héros de Cormac McCarthy un serial killer d’une espèce singulière, dont on accompagne presque malgré soi la descente aux enfers, de la misérable maison où il vit à l’écart du monde aux grottes où il entrepose les cadavres de ses victimes. Il est difficile d’imaginer plus grand dénuement, plus périlleuse inconscience et, surtout, plus terrible solitude. Inspiré d’un fait divers, Un enfant de Dieu prend en charge l’univers étrange des passions contre nature et, par-delà le bien et le mal, questionne les liens qu’entretiennent la révolte, la sexualité, le bonheur et la dépravation dans un requiem hallucinant, en exacte résonance avec nos pires inquiétudes.
L’Epouvantail
« Dans la tête d’un tueur de 16 ans », c’est l’article sur lequel travaille Jack McEvoy, journaliste au L.A. Times. Article en forme de vengeance : sa hiérarchie veut le virer. Comprenant vite que le gamin est innocent, il s’acharne à le prouver. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde… Manipulé, traqué, Jack devient le jouet d’une force fantôme, en apparence immatérielle – et toute-puissante.
Dans la cage
Pourquoi James, replié à la campagne au bord de la mer, s’est-il pris soudain d’amitié et d’intérêt pour une petite demoiselle des Postes enfermée dans un bureau de Londres ? Quelle curieuse inclination l’a poussé à tisser la trame d’une histoire autour de quelques télégrammes indéchiffrables ? C’est que James, pour se moquer de ses détracteurs, sous couvert d’écrire un roman social et peut-être même socialiste, nous offre, à côté d’une peinture d’une précision réaliste, l’histoire cocasse et poignante des aventures initiatiques d’une pure imagination. C’est une histoire où l’on respire autant les vapeurs du whisky que les effluves des meilleurs parfums, et où flotte l’air du temps, comme celui des vérités éternelles.
La peur des bêtes
Evaristo Reyes, flic à la police judiciaire mexicaine, s’est fourré dans un sale guêpier. Chargé de rendre une « petite visite » à un journaliste, il est le dernier à l’avoir vu vivant et, par conséquent, le premier sur le banc des suspects. Obstiné, Evaristo mène l’enquête en solo. Sage décision: entre magouilles politiques et corruption, mieux vaut ne faire confiance à personne…
Un loup est un loup
Des quintuplés, Charlemagne était le plus doué, le plus tenace. Mais quand son père est mort de la rage, quand les enfants ont été dispersés, il est parti vivre parmi les seuls êtres dont il comprend le langage : les loups. Emportant le lecteur dans la France féodale du XVIIIe siècle, Michel Folco dévoile une fois de plus son talent si singulier, tissé d’ancien français, d’aventure et d’humour noir. Né en 1943, Michel Folco est aussi l’auteur de Dieu et nous seuls pouvons et de En avant comme avant, disponibles en Points. Il a reçu le prix Jean d’Heurs du roman historique en 1995. « Michel Folco travaille à une œuvre gigantesque et fabuleuse, une épopée roborative, tragique, hilarante… Un loup est un loup est un livre formidable. »
Notre jeu
Ancien agent secret, Tim Cranner pense, à quarante-huit ans, pouvoir jouir d’une retraite anticipée et de la présence d’Emma, son énigmatique compagne, dans son manoir du Somerset. Même si l’un de ses voisins se trouve être Larry Pettifer, un homme qui a servi d’agent double à Tim pendant vingt ans. Mais nul ne peut échapper à son passé. Soudain Larry et Emma disparaissent. Ensemble ? Larry a-t-il réussi à convaincre Emma de l’aider à combattre pour une de ses nombreuses causes perdues ? Emma est-elle en danger ? Sans réfléchir, Tim se lance à leur recherche, mais dans le monde nébuleux de l’espionnage, chasseur et gibier ne sont jamais ceux qu’on croit, et l’ex-Union soviétique continue d’attirer vers elle ses anciens adversaires.
John Le Carré réussit avec Notre Jeu un thriller politique où l’amour occupe une place majeure. Toujours aussi fort dans la description des relations ambiguës, il brosse ici le portrait de trois personnages dépassés à la fois par leurs émotions et par l’Histoire.
La taupe
Petit et bedonnant, George Smiley est l’un des meilleurs agents du « Cirque, » le quartier général des services secrets britanniques. À la retraite depuis un an, il envisage de vendre son hôtel particulier londonien pour s’installer à la campagne. Son rêve prend fin lorsqu’il est discrètement conduit chez un membre du cabinet du Premier ministre. Il s’y retrouve en compagnie de Ricki Tarr, un agent récemment revenu de mission à Hong-Kong. Là-bas, il avait réussi à retrouver l’espionne russe Irina, mais celle-ci a été rapatriée d’urgence à Moscou. Toutefois, elle a réussi à lui confier un message capital : une taupe s’est infiltrée dans les rangs de la direction du « Cirque ». Smiley est secrètement chargé de démasquer le traître.
Les Européens
Un frère et une sœur élevés en Europe, Félix et Eugénie, rendent visite à leurs cousins de Boston, dans l’Amérique puritaine des années 1860. Félix est peintre et bohème, heureux dans ce paradis retrouvé. Il tombe amoureux de sa cousine Gertrude : sa fantaisie à lui et sa candeur à elle en font un couple heureux. De son côté, Eugénie, mariée à un baron allemand, tente sans succès de se remarier avec un riche ami de la famille. Quiproquos savoureux entre Européens et Américains s’accumulent. Né à New York en 1843 et mort à Londres en 1916, Henry James est un écrivain majeur de la fin du XIXe siècle. Célébre pour ses romans et ses nouvelles, il est surtout connu pour Portrait de femme adapté au cinéma par Jane Campion, et Les Papiers de Jeffrey Aspern.
Le Chinois
En janvier 2006, 19 membres d’une même famille (les Andrén) sont massacrés à l’arme blanche dans un village isolé du nord de la Suède. La policière Vivi Sundberg penche pour l’acte d’un déséquilibré. Birgitta Roslin, juge à Helsingborg, s’intéresse à l’affaire car les parents adoptifs de sa mère sont parmi les victimes. Elle mène une enquête parallèle. Un ruban rouge retrouvé sur les lieux du crime la met sur la piste d’un mystérieux Chinois qui aurait séjourné la nuit du massacre dans un hôtel voisin, où il a été filmé par une caméra de vidéo-surveillance. Munie de son portrait, Birgitta Roslin le cherche en vain à Pékin. Mais son enquête maladroite dans une Chine en plein bouleversement dérange les projets (spéculation immobilière à l’approche des J.O., expansion coloniale en Afrique) d’un puissant homme d’affaires Ya RU, par ailleurs commanditaire du massacre suédois (il a vengé un ancêtre, San, maltraité en 1860 par un certain Andrén, contremaître suédois sur le chantier ferroviaire du Nevada. Ya Ru décide d’éliminer Birgitta, qui lui échappe de justesse à Londres. Et la lumière est faite sur le massacre.
Dark horse
Comment Mary Barsad, si douce, a-t-elle pu abattre son mari de sang-froid ? Elle a tout avoué. Et si les mobiles ne manquent pas : infidèle, magouilleur, il aurait peu avant sa mort enfermé les chevaux de course auxquels elle tenait tant dans sa grange, avant d’y mettre le feu. Mais le shérif Walt Longmire se méfie des évidences. À Absalom, Wyoming, il décide de mener sa propre enquête … « Invitez un bon flic chez vous une fois, et un an plus tard il sera capable de vous dire si le grille-pain est blanc ou en inox. »
Les neuf dragons
Harry Bosch, dépêché sur une affaire de meurtre dans le quartier chinois de L. A. soupçonne des activités de meurtre des triades locales. Préoccupé par l’enquête, il n’a pas regardé le message vidéo envoyée par Maddie, sa fille de 13 ans qui vit à Hong Kong. Vision d’horreur : elle est otage des triades. Harry pensait pouvoir tout affronter, mais sa fille est son point faible… et les caïds le savent !
Jusqu’au dernier
Mat Joubert, capitaine à la Brigade des vols et homicides du Cap, en Afrique du Sud, est sur ses gardes depuis l’arrivée du colonel Bart De Wit. Celui-ci, récemment nommé à la tête de ce service par le ministre noir de l’intérieur, est un ancien de l’ANC, vif, calculateur et ambitieux. À peine installé dans ses nouvelles fonctions, il demande à Mat d’arrêter de fumer, de perdre quinze kilos, et l’envoie chez une psychologue pour qu’il retrouve toute son efficacité dans le travail. Tâche difficile pour le capitaine qui a perdu son épouse depuis deux ans et, avec elle, son envie de vivre et de se battre. Il lui faudra pourtant remonter le courant lorsque deux affaires réclameront sa perspicacité légendaire. La première concerne un braqueur de banque, doux, aimable, surnommé « Monsieur Mon Cœur ». La seconde est plus obscure : des meurtres sont perpétrés avec un Tokarev, arme utilisée par les guérilleros marxistes qui sévissaient en Angola et avec un mauser, ressurgi de la guerre de Boers. Poursuivi par la presse, aiguillonné par le colonel De Wit et de nouveau attiré par les femmes, Mat émerge de ses ténèbres pour plonger dans celles de l’assassin.
L’heure du châtiment
Infirmière dans une équipe d’intervention musclée de la police de Saint Louis, Maggie O’Brien a le désir de venir en aide à autrui, une grande soif de justice… et un vieux compte à régler. Elle vit en effet dans l’ombre de son père, un personnage fameux – ou infâme, selon les points de vue – ayant appartenu aux services de police de la même ville et qui traîne derrière lui bon nombre d’affaires obscures, sa responsabilité dans la mort de son épouse, mère de Maggie, n’étant pas la moindre… La vie de la jeune femme bascule lorsque plusieurs décès étranges se succèdent à l’hôpital où elle travaille. La plupart des disparus n’ayant rien de doux agneaux, Maggie acquiert vite la conviction qu’un employé de l’établissement a décidé de jouer les justiciers. L’affaire prend un tour inquiétant lorsqu’elle-même devient suspecte aux yeux des policiers chargés de l’enquête, puis cible de celui qui paraît bien être un tueur en série… Eileen Dreyer nous entraîne dans un suspense où le Bien n’est pas toujours ce qu’il semble, et où le Mal porte des masques innombrables.
Jacob, Jacob
«Le goût du citron glacé envahit le palais de Jacob, affole la mémoire nichée dans ses papilles, il s’interroge encore, comment les autres font-ils pour dormir. Lui n’y arrive pas, malgré l’entraînement qui fait exploser sa poitrine trop pleine d’un air brûlant qu’elle ne parvient pas à réguler, déchire ses muscles raides, rétifs à la perspective de se tendre encore et se tendant quand même.» Jacob, un jeune Juif de Constantine, est enrôlé en juin 1944 pour libérer la France. De sa guerre, les siens ignorent tout. Ces gens très modestes, pauvres et frustes, attendent avec impatience le retour de celui qui est leur fierté, un valeureux. Ils ignorent aussi que l’accélération de l’Histoire ne va pas tarder à entraîner leur propre déracinement. L’écriture lumineuse de Valérie Zenatti, sa vitalité, son empathie pour ses personnages, donnent à ce roman une densité et une force particulières.
Les visages
La plus grande œuvre d’art jamais créée dort dans les cartons d’un appartement miteux. Ethan Muller, un galeriste new-yorkais, décide aussitôt d’exposer ces étranges tableaux, qui mêlent à un décor torturé, d’innocents visages d’enfants. Le succès est immédiat, le monde crie au génie. Mais un policier à la retraite croit reconnaître certains visages : ceux d’enfants victimes de meurtres irrésolus…
Le dernier coyotte
L’inspecteur Harry Bosch a été suspendu de ses fonctions. Pour réintégrer le LAPD, il doit consulter une psychologue… Il révèle au Dr Hinojos le secret qui le hante : sa mère, une prostituée, a été assassinée lorsqu’il était enfant. L’enquête n’a jamais abouti. Malgré l’interdiction qui le frappe, il décide de retrouver son meurtrier et rouvre le dossier. Haletant et désenchanté, un polar au charme mortel.