La liste de Freud
1938 : l’Allemagne nazie s’apprête à envahir l’Autriche, les Juifs cherchent à fuir par tous les moyens.
Alors qu’on lui délivre des visas pour l’Angleterre, Sigmund Freud est autorisé à soumettre une liste de ceux qu’il souhaite emmener avec lui.
Figurent sur cette liste, entre autres, son médecin et ses infirmières, son chien, sa belle-soeur, mais pas ses propres soeurs. Tandis que le père de la psychanalyse finira ses jours à Londres, toutes les quatre sont déportées dans le Camp de Terezin.
Adolfina, la soeur préférée de Freud, âme sensible et douée, enfant mal aimée, femme condamnée à la solitude, raconte : l’enfance complice avec son frère adoré, ses aspirations dans cette Vienne de fin de siècle, pleine du bouillonnement artistique et intellectuel, son amour déçu pour un camarade d’université, l’éloignement d’avec son génie de frère, sa rencontre avec Klara Klimt dans un hôpital psychiatrique, son rêve de Venise, sa blessure familiale…
La vingt-cinquième heure
La Vingt-cinquième heure est l’histoire d’un homme, Iohann Moritz, décrété Juif sur une simple dénonciation : incarcéré, il est ensuite reconnu non seulement aryen mais membre de la race la plus pure : celle des Seigneurs !
Embrigadé dans l’armée nazie, Moritz sera successivement traité par les alliés comme un ami, car il a permis l’évasion de soldats français, puis comme un ennemi, sur le simple vu de sa « fiche ». Tout cela sans jamais tenir compte de l’homme lui-même mais uniquement de son « dossier » : étiquette infernale qui partout le poursuit.
Dans ce roman magistral, le conflit entre l’homme réel et l’homme abstrait de l’administration sévit de la manière la plus angoissante.
Ouvrage pessimiste, certes, mais terriblement actuel et dont le titre est expliqué par l’auteur dans ces termes : la Vingt-cinquième heure, celle qui vient après la dernière heure, celle où même la venue d’un Messie ne résoudrait rien; une société bureaucratisée ne peut créer de l’esprit car elle est pratiquement livrée aux monstres.
Cette nouvelle édition de la Vingt-cinquième heure, best-seller absolu de la librairie Plon est suivie d’une méditation de l’auteur intitulée De la vingt-cinquième heure à l’heure éternelle. Constantin Virgil Gheorghiu nous livre dans leur nue vérité ce que furent ses années d’apprentissage. Il sera désormais difficile de dissocier le chef-d’oeuvre et la méditation qui l’accompagne.
Et tu n’es pas revenu
« J’ai vécu puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l’ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y en eut de beaux tout de même. T’écrire m’a fait du bien. En te parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui m’enserre le cœur. Je voudrais fuir l’histoire du monde, du siècle, revenir à la mienne, celle de Shloïme et sa chère petite fille. »
L’Histoire secrète
La cagoule – Le front populaire – Vichy – Londres – Deuxieme bureau – L’Algerie Francaise – L’O.A.S.
Jean-Raymond Tournoux n’a pas son pareil pour nous révéler, avec une sûreté d’information et un brio d’écriture confondants, tous les dessous essentiels, à partir desquels l’histoire officielle se cristallise. Avec « L’Histoire secrète », c’est le secret de ceux qui se voulaient, par définition, les plus secrets d’entre tous, qu’il nous dévoile : ces mouvements clandestins d’extrême-droite, qui allaient réapparaître avec l’O.A.S. et la guerre d’Algérie, mais qui s’organisent déjà – en 1936 – avec la Cagoule. Le Maréchal Franchet d’Esperey, Deloncle, Loustaunau Lacau, Darnand, Laval, Darlan, sont les principaux héros, de cette Histoire parallèle, passionnante comme un roman noir et sans laquelle la vérité de notre époque ne saurait s’établir.
Maréchal Rommel – La guerre sans haine
Aucun grand capitaine de la Seconde Guerre mondiale n'a écrit de récit aussi clair et aussi percutant sur la stratégie militaire que Rommel dans ses Carnets. Soucieux de tirer les leçons de ses campagnes, il rend compte mieux que quiconque du Blitzkrieg puis des combats dans le désert. En lisant ses textes, on entre au coeur de sa réflexion stratégique, toujours ancrée dans l'action. On découvre un chef de guerre qui s'est constamment affranchi des règles traditionnelles pour surprendre l'ennemi et le prendre de vitesse, mais aussi un homme pour qui les combats devaient épargner le plus possible les civils et éviter les représailles. À la fois craint et estimé par les Alliés, notamment britanniques, qui ont contribué à bâtir sa «légende», il demeure un soldat discipliné, que sa formation a toujours empêché de remettre en cause le pouvoir du Führer. Bien que sa mort ordonnée par Hitler ait interrompu ce récit, ce témoignage n'en reste pas moins capital pour l'histoire.