La foire aux vanités
Il s’agit de l’un des plus grands classiques du roman anglais. Le XIXe siècle britannique est divisé entre Dickens et Thackeray comme le nôtre entre Balzac et Stendhal. Thackeray (1811-1863) est l’égal de Stendhal et La Foire aux Vanités (1848), son chef-d’œuvre. Il y utilise un style humoristique ou ironiquement épique pour donner l’un des plus grands romans de satire sociale en langue anglaise. La thèse fondamentale du livre est que, dans la société occidentale, le seul moyen d’arriver, si l’on est sans naissance ni fortune, est de violer tous les principes moraux que la société fait semblant de respecter.
Le livre des snobs
Thackeray publia d’abord son inénarrable catalogue satirique des snobs de son pays sous forme de chroniques hebdomadaires dans le magazine Punch, en 1846-1847. Ses portraits désopilants commencent par le snob royal pour passer aux snobs aristocrates, snobs de la City, snobs militaires et ecclésiastiques, snobs littéraires, snobs des clubs, et encore bien d’autres variétés de l’espèce.