Olivier et ses amis
Renouant avec la veine qui a fait le succès des Allumettes suédoises et de David et Olivier, Robert Sabatier nous conduit ici, une fois encore, dans le « village » montmartrois des années 30 où il a grandi. Nous retrouvons, un peu plus jeunes, Olivier, Capdeverre, Loulou et des dizaines d’autres, entre l’école et la maison, entre les aventures du coin de la rue et les aventures des illustrés l’enfance, ses bonheurs, ses rêves, ses rires. Autour d’eux, les grands : Fil de fer le clochard mythomane, la belle Lucienne montrant fièrement le coup de couteau donné par son homme… La gouaille et les couleurs du vieux Paris revivent dans ces pages tour à tour émouvantes et drôles, au fil de saynètes ressurgies du souvenir, imprégnées de tendresse et de mélancolie.
Les meurtres de la Tamise
En décembre 1811, aux abords de Ratcliffe Highway, dans le célèbre dock de Londres, deux séries de meurtres commis à douze jours d’intervalle vont, par leur violence et leur cruauté, déchaîner un vent de panique dans la population londonienne et une telle avalanche de critiques dans la presse que, pour ne pas tomber, le gouvernement se voit contraint d’offrir la plus forte récompense jamais proposée pour tout renseignement susceptible d’aider à la découverte des coupables. L’émoi est si grand que les meurtres de Ratcliffe Highway continueront à défrayer la chronique pendant plus de soixante-dix ans – jusqu’à ce que Jack l’Eventreur, sur une scène voisine de l’Est londonien, vienne leur ravir les lauriers sanglants du palmarès criminel britannique.
L’île des morts
Un château victorien bâti sur une île: c’est là qu’un riche excentrique a convié quelques amis pour le week-end. Au programme des réjouissances, une pièce de théâtre montée par une troupe d’amateurs. Mais quelqu’un trouble la fête, se livrant à de macabres plaisanteries aux dépens des invités. La mort rôde autour de l’île. La terreur s’installe. Cordélia Gray, la jeune détective de La Proie pour l’ombre, joue les gardes du corps et observe d’un oeil attentif ces convives dont les bonnes manières dissimulent des vices inavouables. Energique, intuitive, elle dénoue un à un les fils de cette toile d’araignée criminelle. Avec L’Ile des morts, P.D. James mérite plus que jamais son titre de « reine du crime ». Dans ce roman subtil, la férocité, l’humour et le théâtre élisabéthain se mêlent de façon inimitable.
La trace dans l’ombre
Le vieux Jonathan Field vient de retrouver Mirrie, une nièce dont il ignorait l’existence. Il l’installe dans sa maison, la confie à Georgina, son autre nièce et… les ennuis commencent ! Une lettre anonyme vient accuser Georgina de négliger Mirrie. Jonathan s’emporte contre Georgina et la déshérite au profit de Mirrie. On le retrouve assassiné quelques jours plus tard. L’inspecteur Abbott soupçonne fortement Georgina. Mais Miss Silver, la redoutable vieille fille détective, séjourne dans la région et accepte de se charger de l’affaire. Son art de recueillir les confidences, sa lucidité et son étonnante perspicacité seront bien nécessaire pour résoudre ce mystère.Un ton typiquement anglais ou les détails les plus quotidiens, une fleur à un chapeau, la couleur d’un manteau, revêtent une importance et une saveur inimitable.
La dague d’ivoire
La chambre de Herbert Whitall offre une vision de cauchemar au petit matin : l'homme a été poignardé durant la nuit à l'aide d'une dague d'ivoire laissée au pied du lit. Miss Silver s'avoue quelque peu désorientée. Elle sait bien sûr que Lila Dryden, qui devait devenir sa femme, nourrissait pour lui en secret une haine féroce, toutefois, ce crime ne saurait lui profiter. Mais qu'en est-il de ses proches ? Avec seulement des débuts de réponses et quelques maigres indices, Miss Silver devine déjà que la partie ne sera pas facile à jouer.
Le manoir des dames
Digne représentante de l'ex-Empire britannique, fille d'un colonel anglais aux Indes, Patricia Wentworth a inventé l'une des plus célèbres célibataires endurcies : Miss Maud Silver. Ancienne gouvernante, ce personnage fait son miel du bavardage d'autrui et résout les énigmes entre deux tasses de thé. Le charme suranné de la tradition anglaise. Incontournable !
Rebecca
Un manoir majestueux : Manderley. Un an après sa mort, le charme noir de l’ancienne propriétaire, Rebecca de Winter, hante encore le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse, jeune et timide, de Maxim de Winter pourra-t-elle échapper à cette ombre, à son souvenir ? Immortalisé au cinéma par Hitchcock en 1940, le chef-d’œuvre de Daphné du Maurier a fasciné plus de trente millions de lecteurs à travers le monde. Il fait aujourd’hui l’objet d’une traduction inédite qui a su restituer toute la puissance d'évocation du texte originel et en révéler la noirceur.
La révolte des pendus
Dans ce roman, considéré par beaucoup comme le chef d’œuvre de B. Traven, on retrouve ses sujets de prédilection : l’homme confronté à l’esclavage et à l’exploitation, la recherche de la dignité perdue. Dans les années 1920 au Mexique, Candido Castro, Indien tsotsil du Chiapas, va ainsi devenir l’un des héros de la révolte contre les Espagnols, les Ladinos, les maîtres tout-puissants qui exploitent les forêts pour leur seul profit, sans jamais compter les morts parmi les Indiens réduits en esclavage et pendus toute une nuit par les quatre membres lorsqu’ils n’ont pas abattu les trois ou quatre tonnes d’arbres quotidiennes…
Photo d’adieu
La diva Isabella Sommita n’en peut plus. Où qu’elle se trouve de par le monde, elle croise ce photographe qui s’ingénie à la provoquer pour mieux la fixer dans des poses ridicules qui s’étalent ensuite à la une des journaux. Ulcérée, craignant pour ses nerfs autant que pour sa carrière, la diva décide de faire appel au célèbre inspecteur principal Alleyn de Scotland Yard. Il s’envole pour la Nouvelle-Zélande, direction la villa de Waihoe Lodge où la diva séjourne. Malgré sa présence, les photos continuent, jusqu’à ce dernier cliché qu’on retrouve sur le corps de la diva, un couteau dans le coeur ! Qui pouvait bien lui en vouloir ainsi ? Faut-il chercher dans son passé de Sicilienne, dans son entourage ? La Néo-zélandaise Ngaio Marsh, contemporaine d’Agatha Christie, signe ici un roman fort agréable, au ton léger et très distrayant.
Le centième homme
Un torse d’homme, sans tête ; trouvé par une : nuit torride en Alabama. On suppose qu’il appartenait, à un prostitué, tué dans le feu de la passion : Pour le chef de la police, l’affaire est classée, mais l’inspecteur Carson Ryder n’est pas satisfait : la mise en scène délibérée, l’absence totale de sang, le message étrange écrit sur la chair de la victime, tout cela trahit la préméditation. Et l’avis de Ryder compte, depuis qu’il a résolu une série de meurtres atroces, un an plus tôt. Mais ce succès est bâti sur un secret, un secret terrible, qu’il dissimule même à son meilleur ami. Or voilà qu’on découvre un autre torse mutilé, avec un message encore plus étrange. Et cette fois, le mort n’est pas un prostitué… Chassant des ombres pendant que leur patron leur coupe l’herbe sous le pied, Ryder et son équipier en viennent à comprendre que la cible réelle des crimes est toute proche. De ses premières pages, explosives, à ses ultimes rebondissements, Le Centième Homme décrit un monde absurde où les héros ne peuvent gagner sans l’aide des fous, et où les morts sont plus dangereux que les vivants.
Le fils de l’Homme invisible
Au cours d'une ivresse le père de Francois Berleant lui dit « tu es le fils de l'homme inivisible », sauf que François prend cette parole au premier degré ; cela va impacter sa vie en causant chez lui un profond mal de vivre. Il ne lui faut pas grand chose pour accroitre sa fragilité. Pendant de nombreuses années, il se croit plus ou moins invisible (il va jusqu'à se mettre nu à l'école), ensuite il se pense vraiment fou après qu'on lui ait dit qu'il était mongolien, sans même vérifier ce que cela signifiait. Il est paranoïaque, il pense que tout ces histoires sont savamment orchestrées par ses parents. Puis un jour, Marc un psychologue scolaire parvient à l 'approcher, le mettre en confiance et là il lâche toute sa souffrance. C'est émouvant car il décrit bien dans son livre, son langage intérieur qui l'a cadenassé et tourmenté pendant des années.
Le temps des victimes
Alors que notre société prône le culte du gagnant, la figure de la victime en est arrivée à occuper celle du héros. La médiatisation des catastrophes a révélé que l’unanimité compassionnelle était en train de devenir l’ultime expression du lien social. Et les demandes de réparation auprès des psychiatres et des juristes sont sans fin. Jusqu’où irons-nous dans cette « victimisation » généralisée ? Caroline Eliacheff et Daniel Soulez Larivière croisent leurs expériences et leurs disciplines pour démonter et explorer ce courant qui a émergé dans les années 80 sur tous les fronts et se nourrit de l’idéal égalitaire et de l’individualisme démocratique. Ils dénoncent les dangers que nous fait courir ce primat du compassionnel et de l’émotionnel qui, parfois déjà, affecte l’intérêt des victimes et pourrait se retourner contre la société tout entière.
Le nez d’un notaire
Maître Alfred L’Ambert, ayant perdu son nez au cours d’un duel, décide de se faire greffer un morceau de peau pour le remplacer. Il ne trouve pour donneur qu’un jeune ouvrier fort peu fréquentable, au bras duquel il devra passer trente jours le nez cousu. La cohabitation ne sera pas sans difficultés ni surprises.Edmond About (1828-1880 fut l’un des rares auteurs français comiques du XIXe siècle. Dans le Nez d’un notaire, roman à succès dès sa publication en 1862, il multiplie les situations cocasses et réinvente avec humour l’union des classes.
Les rugbyman – Hors série – 3D
Chaussez votre protège-dents et les lunettes 3D fournies dans cet album, et préparez-vous à un grand choc de lecture ! Les Rugbymen déboulent sous un nouveau jour dans ce recueil de gags dédié aux phases de jeu musclées. Du plaquage désespéré à l’essai en force, sans oublier quelques gnons par-ci par-là, vous ne regretterez pas l’impact de cette bande dessinée en 3D sur votre bonne humeur !
La saison de rugby se déroule de façon idéale à Paillar, le village aux ronds-points ovales. Il y a tant de victoires à fêter que le cholestérol de L’Entraîneur atteint des taux record ! La réputation des joueurs du PAC n’est donc plus à faire. Elle est même reconnue jusqu’au Japon où la société Touteiteski, qui commercialise le cassoulet de Paillar, fait appel à eux pour entraîner son équipe. Nos joueurs vont vivre une expérience rugbystique unique et étonnante au pays des sumos, des robots et des moines pas toujours zen…
A quelques jours du premier match de la saison, un gros problème se pose à nos Rugbymen : Sossatoulépla, le meilleur joueur de l’équipe adverse, n’est toujours pas là… Originaire d’Ovalialo, un petit îlot des Fidji au large de La Nouvelle-Zélande, il est tellement bien sous ses cocotiers qu’il en a oublié de rentrer en France. Pour tenter de sauver le match, les joueurs de Paillar partent à sa recherche dans ces îles lointaines et mystérieuses. De retour du Pacifique, la saison de rugby peut enfin battre son plein dans une succession de matchs et de 3e mi-temps bien arrosées…
Dans ce 7e album, un nouveau joueur rejoint l’équipe de Paillar. Troisième-ligne au physique de déménageur, Jonas Frilung dit « le Sécateur » est un plaqueur implacable. Il parvient même à empêcher le pilier La Couane de rejoindre le banquet de la 3e mi-temps, c’est dire ! Après une année bien remplie, l’équipe de Paillar part pour son traditionnel voyage de fin de saison. Au bord de la grande bleue, dans un camping dédié au rugby, bringue, drague, beach-rugby et naturisme sont au programme… Les vacances dont vous avez toujours rêvé, eux les ont osées !
Dans ce sixième tome, nos rugbymen quittent Paillar, leur célèbre village où même les rond-points sont ovales, pour aller disputer des matchs dans toutes les régions de France. En effet, ils se sont brillamment qualifiés pour les phases finales du Bouclier de Bacchus. Leur périple les conduira du sud au nord, de l’est à l’ouest, dans les hauts lieux où se sont écrites les grandes pages de l’histoire du rugby, mais aussi dans des coins où le ballon ovale devient de plus en plus populaire. Personnages hauts en couleur, rencontres amicales, sportives et gastronomiques laisseront à nos héros de beaux souvenirs à raconter dès leur retour au pays.
Dans le village de Paillar, le rugby est roi : même les ronds-points sont ovales ! L’équipe de Paillar n’a peur que d’une chose, c’est que des Anglais mal intentionnés transforment L’Albala-Digeo, le bar local, en salon de thé ! Pour le reste, ce ne sont pas les gnons, les beignes, les marrons et les tampons de l’équipe adverse qui feront reculer les joueurs du Paillar athletic club ! Au contraire, ils sont convaincus que les filles adorent leurs oreilles broyées ou leurs yeux pochés… Nos joueurs, Loupiote, La Couâne, L’Anesthésiste, La Teigne et Bourrichon vont vous faire pénétrer au cœur des vestiaires, des mêlées, des club-houses et des légendaires troisièmes mi-temps… Bref, au cœur de l’ovalie !
Les joueurs du Paillar Athlétic Club vous entraînent au coeur des vestiaires, des mêlées, des club-houses et des légendaires troisièmes mi-temps.
Le secrétaire italien
Tout commence lorsque Sherlock Holmes reçoit un télégramme de son frère Mycroft qui l’appelle à l’aide : proche conseiller de la reine Victoria, ce dernier craint pour la vie de la souveraine. En effet, deux de ses serviteurs ont été percés de plus de cinquante coups de poignard, exactement comme le secrétaire italien de Marie Stuart, assassiné trois siècles auparavant. Et on sait que celle-ci a fini sans tête… Il n’en faut pas plus à Holmes et à son fidèle Watson pour accourir sur les lieux du drame et démontrer que la force de déduction vient toujours à bout de l’inextricable quand il s’agit de défendre l’ordre, l’Empire et la reine.
Le Grand Livre des Parents
Cornelia Quarti, agrégée de psychiatrie, assistant des Hôpitaux de Paris, déjà auteur de Profession Parents (Stock, 1978), rassemble ses connaissances et le fruit de trente ans d’activité professionnelle pour diriger la rédaction du Grand livre des parents.
Profession : menteur
François Perier a eu très tôt la vocation. Enfant déjà, ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était inventer des histoires, embellir la réa-lité par le jeu de l’imagination… ce que les grandes personnes appellent mentir. De cette passion, il a fait son métier: il est devenu menteur professionnel, autrement dit comédien. Cinquante ans et dix mille représentations plus tard, le plaisir de jouer demeure intact. Celui qui fut l’ami de Louis Jouvet, de Jean-Paul Sartre et de Simone Signoret, fait ici une bouleversante déclaration d’amour au théâtre. Un théâtre auquel François Perier s’est donné entièrement. A tel point qu’il se demande parfois si sa vie n’est point une illusion. Une illusion qui aurait pour cadre les plus belles scènes de théâtre, celles où vibrent à jamais les grands textes dramatiques…
La guerre des trois
Ils sont trois. Un président de la République à bout de souffle, un Premier ministre fidèle jusqu’à l’absurde, un ministre de l’Intérieur hanté par la trahison. Le roi Lear, Néron et Brutus, depuis plus de dix ans, se livrent une guerre suicidaire pour la droite, devant les Français sidérés. Le 29 mai 2005, cette empoignade à la limite du combat de rue, où tous les coups sont permis, a pris des proportions ubuesques, dangereuses pour notre pays. Pendant que le « trio maléfique » et leurs sicaires multiplient les complots, la France s’enfonce dans la déprime. C’est cette guerre de l’ombre, dans les coulisses des cabinets ministériels et des officines, que raconte Serge Raffy. Affaire Clearstream, divorce et raccommodage avec Cécilia, accident cérébral du Président, émeutes de banlieue, crise du CPE, coups bas et coups de théâtre… Un thriller politique dans lequel la réalité dépasse la fiction.
Studer et l’affaire du chinois
Évoquant rétrospectivement l'histoire du Chinois, l'inspecteur de police Jakob Studer devait la baptiser l'«affaire des trois atmosphères», parce qu'elle se déroula dans trois endroits totalement différents : une auberge isolée, un hospice pour déshérités, une école d'horticulture. Lien entre ces trois lieux : l'énigmatique figure de James Farny, assassiné d'un coup au cœur qui ne troue pourtant aucun vêtement, et dont Studer avait fait la connaissance par hasard quelques mois auparavant. Ses yeux en amande, ses pommettes hautes, sa moustache tombant au coin des lèvres avaient amené Studer à le baptiser mentalement «le Chinois». Et c'est toute son histoire que l'inspecteur va progressivement reconstituer au cours de son enquête, traversant asiles, hospices, foyers et instituts pour adolescents – lieux d'une marginalité amère et résignée, qui furent, incidemment, ceux de l'existence même de Friedrich Glauser.
De la peau de poulet dans les nuggets que nos enfants adorent ; des boissons à l’eau minérale composées en partie… d’eau du robinet ; des édulcorants de synthèse contestés utilisés dans la fabrication de certains sodas lights ; des tranches de jambon 30 % moins chères mais avec… 30 % de viande en moins ! Voilà quelques effrayants constats du guide des aliments 2006-2007, édition remise à jour et considérablement augmentée du Savoir manger, best-seller qualifié par la presse de «Bible des aliments». Cette fois, les auteurs ont étudié en plus des produits des hypers et des supermarchés, ceux des magasins de hard discount, ainsi que les premiers prix des grandes chaînes de distribution. Pour que chacun puisse apprendre à naviguer dans la jungle alimentaire. Et pour que tout le monde prenne conscience, grâce à ce voyage au coeur des rayons, des pièges que l’on nous tend.
Sur les bords de la Gartempe
Sur les bords de la Gartempe réunit trois récits de caractère autobiographique. BLANCHE ET LUCIE nous fait tout d’abord découvrir la petite Léone dans le monde savoureux de la campagne et d’une petite ville française. On retrouve Léone à quinze ans dans LES CAHIERS VOLES. Elle est jolie, vive, insolante et brave ; elle aime passionnément Mélie qui a son âge. LES ENFANTS DE BLANCHE clôt ce cycle par l’évocation d’une famille nombreuse dans une petite ville de province.
Tigre en papier
Poétique des années 60. Ainsi Olivier Rolin aurait pu signer également son livre Tigre en papier. Des années 60, avec tout ce qu’elles possédaient pour rugir et mordre dans la vie. Né entre la mère des défaites et Diên Biên Phu, le narrateur s’emploie à raconter sa jeunesse en roulant frénétiquement le long du périphérique parisien. Une jeunesse qui voit se déployer portraits, objets et gestuel. C’est le temps des copains, des clampins sympathiques « à la vie à la mort », des virées ici et là, où l’on fauche une bagnole à Vesoul, gravit la tour sud de Saint-Sulpice, où l’on file en voyage jusqu’au Mékong, le temps des Trabants, des cuites, de la Gitane maïs, des tracts qui n’en finissent plus, rédigés dans la nuit et ronéotypés, des réunions politiques, d’Eddy Merckx, de Nixon, et de Sartre houspillé chez Renault…
L’écologie en bas de chez moi
« Un voisin durable, c’est un voisin qui trie ses déchets et me surveille pour que j’en fasse autant. Une amitié durable, c’est une amitié où l’on ne met pas en danger l’avenir de la planète, même en paroles. On évite d’aborder les sujets qui fâchent. On gobe le discours moralisateur avec le sourire. On accepte l’opportunisme marchand en ouvrant son portefeuille. On se garde de penser sans gourou, sans nounou. On se retient. Ce livre raconte comment je ne me suis pas retenu ». Iegor Gran explore, dans un style décapant, les limites de l’amitié et les contradictions de l’idéologie écologique.
Les Thibault – Tome V
« Un espion… Un alboche…» Les mots courent de bouche en bouche. Autour de Jacques, le cercle se resserre, hostile, menaçant. Il est seul, ligoté, sans défense. Il détourne les yeux. Une brûlure à la joue le fait tressaillir. On ricane. Il aperçoit, au-dessus de lui, le buste d’un apprenti, en cotte bleue. L’enfant rit méchamment ; il tient encore entre les doigts un mégot incandescent. « Laisse-le tranquille ! » gronde le brigadier. « Pisque c’est un espion» réplique le gamin.
Les Thibault – Tome I
À travers les destins de Jacques Thibault, idéaliste et révolté, et d’Antoine, sérieux, conservateur, deux frères que tout oppose, Roger Martin du Gard nous entraîne dans une vaste fresque sociale et historique. Dans une famille déchirée par l’autorité d’un père égoïste et brutal, le jeune Jacques vit une amitié passionnée avec Daniel de Fontanin ; la découverte de leur correspondance conduira au drame, tandis qu’Antoine, partagé entre la tendresse qu’il porte à son frère et le respect qu’il voue à son père, tente de trouver sa voie en se consacrant corps et âme à la médecine…
Les Diamants de la guillotine
Dans peu de temps, l’Ancien Régime va s’effondrer. La monarchie, le couple royal exaspèrent le peuple et n’était-ce climat pré-révolutionnaire de haine, l’affaire du collier de la reine serait passée pour la plus plaisante des embrouilles.À la Cour, chacun sait que ce benêt de cardinal de Rohan, grand seigneur richissime, soupire pour Marie-Antoinette. Avec la complicité d’un faux mage et vrai gredin nommé Cagliostro, une aventurière de haut vol lui suggère l’idée d’un cadeau, une parure de diamants d’une valeur inestimable. À ce prix, la reine ne saurait refuser ses faveurs. Rohan se précipite dans le guet-apens. Le pigeon ne peut alors imaginer la mascarade qu’on lui prépare?Cette farce tournant au scandale qu’aucun romancier n’aurait pu imaginer, Pierre Combescot la réinvente avec le style malicieux et crépitant qui enchante ses lecteurs.
Le journal de Louise B.
Dans les environs d’Auxerre, en pleine campagne française, une jeune prof d’anglais, Louise Anarcange, est violée par six de ses élèves après une fête de fin d’année où elle était conviée… Le Journal de Louise B n’est pourtant pas, comme on pourrait s’y attendre, le portrait d’une génération désabusée et ultraviolente. Le thème du « viol en réunion commis par des mineurs », comme on le dit dans les journaux, n’intéresse pas le romancier. Son propos se focalise tout entier sur la psychologie de son personnage. Louise, fille unique, fille modèle, a connu les souffrances d’une éducation stricte. Son père, le Dr Anarcange, l’a protégée et peut-être trop aimée. La question de l’inceste, subtilement omniprésente, explique peut-être qu’à 31 ans elle soit toujours vierge.
Clandestin
Elle devait avoir hâte de rentrer, et pourtant, elle avait bien voulu l’aider, lui l’inconnu, qui n’avait pas de toit. Lui le nomade, qui était de passage, le migrant comme ils disent. » Le nouveau roman d’Éliette Abécassis joue un drame en lieu clos – un quai de gare – et respecte l’unité de temps tragique d’une nuit pour que deux êtres, a priori aussi différents qu’incompatibles – lui l’immigré clandestin, elle la chef de mission auprès du préfet – se reconnaissent jumeaux dans la course amoureuse. Clandestin est un roman sans prétention, c’est-à-dire que c’est un roman réussi car il se lit avec naturel, sans difficulté, sans que l’on cherche à vouloir reconnaître de prime abord ce qu’a voulu dire l’auteur.
Le nouveau guide du bien maigrir
Comment perdre du poids sans danger ? Comment être sûr de ne pas le reprendre ? Comment concilier minceur et santé avec les plaisirs de la table ? Que penser des nombreuses méthodes qui prétendent faire maigrir : régimes, protéines, sport, médicaments, psychothérapies, cures, chirurgie ? À la lumière de son expérience et des découvertes scientifiques les plus récentes, Jacques Fricker vous donne les moyens de bien maigrir. Vous pourrez ainsi : Faire le point sur votre poids, mieux manger sans vous compliquer la vie et prendre confiance en vous.
Vivre mince et belle
Gérard Debuigne est médecin, spécialisé en phytothérapie et en nutrition.
Calligraphie des rêves
A ceux qui s’étonnaient qu’il ne se soit jamais servi des circonstances, fort romanesques, de sa naissance et de son adoption, Juan Marsé avait jusqu’ici l’habitude de répondre que ses mémoires se trouvent dans ses romans et ses nouvelles. « Je comprends que ce soit un thème très littéraire (ou qu’il puisse le paraître à certains) mais je ne l’ai jamais abordé comme tel, bien que mes romans soient pleins de gamins qui s’inventent leurs père, ou qui décident d’être fils d’eux-mêmes », a-t-il même écrit un jour. Or, c’est une explication que Marsé ne pourra plus avancer : il raconte en effet dans le roman qui nous occupe, et de façon très précise, cet épisode fondateur de sa vie et probablement de son œuvre : sa mère meurt dix jours après sa naissance, laissant son père, chauffeur de taxi, seul avec sa sœur aînée. Le pauvre veuf ne s’en sort pas et songe à confier le nouveau-né à une autre famille.
L’Ange des Ténébres
New York, juin 1897. L’épouse éplorée d’un diplomate espagnol engage la détective Miss Sara Howard pour lui venir en aide : sa petite fille a disparu… Immédiatement, l’équipe de Lazio Kreizler se reconstitue autour de Sara, et de déductions en analyses, le profil psychologique du kidnappeur apparaît peu à peu sur leur grand tableau noir. Se dresse progressivement le portrait d’un être dont les mobiles ne sont pas politiques, d’une personnalité en proie à une étrange perversion, d’un tueur d’enfants ayant toutes les apparences de la normalité.
Le voyageur magnifique
Adrien, jeune photographe, est fasciné par les lieux de commencement, ceux où, à ses yeux, l’histoire de l’humanité a basculé : le lac Turkana au Kenya, où s’est redressé celui qui, cessant d’appartenir au monde animal, allait inaugurer le règne de l’homme. Hiroshima, où celui-ci a découvert qu’il pouvait s’autodétruire et annihiler l’univers. Cap Kennedy, enfin, d’où sont partis, en juillet 1969, trois Terriens qui allaient marcher, pour la première fois, sur un objet céleste qui ne s’appelait pas la Terre. Au moment d’embarquer pour ces trois lieux du monde, Adrien rencontre Miléna, une jeune comédienne d’origine tchèque, impulsive, tout entière dans l’immédiat. Très vite, Miléna veut un enfant. Un autre commencement. Pour tous deux… Mais l’enfant auquel pense Miléna sera-t-il le même que celui imaginé par Adrien ?
Les démons de Barton House
La première fois que j'ai vu Harwood j'étais à Kinshasa. La deuxième fois, j'étais en Sierra Leone en tant que correspondante de guerre. Puis, des années plus tard j'ai croisé son chemin en Irak et, chaque fois, dans son sillage, des corps de femmes violées, lacérées. Des meurtres mis sur le compte de « dommages collatéraux ». Alors j'ai su. Il s'est senti traqué. J'ai été séquestrée pendant trois jours. Puis relâchée. Sans explication… Pour moi, il n'existait qu'un seul refuge possible pour tout oublier : un manoir isolé au cœur de la campagne anglaise. Je me demande encore comment j'ai pu être aussi bête.
Le pari du FN
Qui vote Front national et pourquoi ? Les protestataires, les racistes, les exclus, les antisémites ? Ce serait trop simple. Au-delà des discours même de l’extrême-droite, au-delà des sondages toujours sujets à caution, observons la géographie des votes. Les cartes révèlent à une échelle très fine et précise le trouble ressenti par de nombreux Français : disparition des relations de voisinage, expulsion des métropoles, blocage de l’ascension sociale. Le Front national paraît dès lors l’unique moyen de changer la donne. Pari désespéré, pari perdant en probabilité, mais pari logique… et contagieux. 30 cartes et infographies en couleurs.
Alors que tous dans la maison de retraite s’apprêtent à célébrer dignement son centième anniversaire, Allan Karlsson, qui déteste ce genre de pince-fesses, décide de fuguer. Chaussé de ses plus belles charentaises, il saute par la fenêtre de sa chambre et prend ses jambes à son cou. Débutent alors une improbable cavale à travers la Suède et un voyage décoiffant au cœur de l’histoire du XXe siècle. Car méfiez-vous des apparences ! Derrière ce frêle vieillard en pantoufles se cache un artificier de génie qui a eu la bonne idée de naître au début d’un siècle sanguinaire. Grâce à son talent pour les explosifs, Allan Karlsson, individu lambda, apolitique et inculte, s’est ainsi retrouvé mêlé à presque cent ans d’événements majeurs aux côtés des grands de ce monde, de Franco à Staline en passant par Truman et Mao…
Chalys d’Harlem
Roman d’une migration particulière, Chalys d’Harlem raconte le parcours d’un matelot sénégalais entre 1919 et 1959 de sa ville natale Rufisque en passant par Marseille, Le Havre et Southampton. Pour finir « notable de la 125ème rue » à Harlem. Homme politique, Lamine Diakhaté (1928-1987) est aussi un écrivain et critique littéraire de la négritude.
La meurtrière
Que feriez-vous si vous appreniez que votre mère s’est rendue coupable d’un crime atroce et que, après avoir purgé sa peine, elle s’apprête à sortir de prison ? Philippa Palfrey, elle, n’hésite pas une seconde. Cette jeune fille aux goûts raffinés, éduquée dans la meilleure tradition britannique par ses parents adoptifs, ne craint pas d’affronter les préjugés de classe et les horreurs commises par sa mère, Mary Ducton – la meurtrière -, pour la protéger d’un monde que dix années de prison lui ont fait oublier.Mais quelqu’un d’autre est au rendez-vous : c’est le père de la victime assassinée par Mary Ducton. Depuis dix ans, lui aussi attend son heure, guettant le moment où la meurtrière sera relâchée, pour procéder lui-même à l’exécution que la justice s’est refusée à accomplir.La traque commence. Sur les bords de la Tamise, sous les arbres en fleurs de St. James’ Park et dans les rues de Londres, un petit homme vêtu de gris suit sa proie à la trace. Il a tout son temps. Et il est certain de ne pas échouer…
Le fils de Klara H.
Au début de ce siècle, un jeune psychiatre juif, Max Ellner, décela la folie d'un inconnu qui s'appelait Hitler. Il ne put l'oublier et, plus tard, rédigea un témoignage avant de disparaître dans les camps de la mort. A Paris, de nos jours, un médecin du nom de Patrick Laurent anime un trafic clandestin d'organes et de médicaments périmés. Son père, le Pr louis laurent, fut autrefois un propagandiste de l'euthanasie hitlérienne. Et il correspondait avec Max Ellner… Quelle relation entre ces faits et la disparition suspecte de judith Ellner et de sa fille Sandra ?
Le rosier de Madame Husson
Les choses ne sont pas ce qu'elles semblent. Un rosier peut en cacher un autre. La première qualité de ce livre est de mystifier le lecteur: il y a du piquant dans le titre, mais il ne vient pas de l'arbuste qu'on croit. Dans cette savoureuse histoire de chasteté récompensée, le rosier est un garçon et la fleur est d'oranger. Un beau charivari auquel Mme Husson et les habitants de Gisors assistent éberlués. Le projet de la respectable dame est des plus louables: honorer la continence, célébrer la tempérance est bien. L'ennui est que la réalisation n'est pas à la hauteur de l'espoir. En voulant magnifier les vertus gardiennes de l'ordre social, la trouvaille de Mme Husson provoque un désordre. Mieux que d'autres livres de Maupassant, ce recueil de contes se gausse ainsi de toutes les tentatives faites pour sauvegarder les apparences de la vertu.
Sang royal
York, 1541. Aux portes de la ville, quatre têtes coupées sur des piques, font le régal des corbeaux. C’est la réponse, royale et sanglante, à la conspiration papiste. Bientôt, le roi lui-même viendra mettre un terme, par sa seule présence, aux troubles de la province. D’ici là, Matthew Shardlake, avocat à la Cour, assurera la protection du meneur catholique, le bouillant Broderick, jusqu’à son transfert à Londres où l’hérétique sera remis aux questionneurs de la Tour… Quel entêtement dans son silence ! Très vite, Shardlake devine que la rébellion du Yorkshire menace bien moins l’unité religieuse du pays que la légitimité de la Couronne. Connaissant Henri VIII, dont la cruauté proverbiale a souillé le nom des Tudor, l’avocat se sait lui-même en grand danger.