Guillaume Apollinaire
Alcools
TEXTE INTEGRAL
«Moi qui sais des lais pour les reines
Les complaintes de mes années
Des hymnes d’esclave aux murènes
La romance du mal aimé
Et des chansons pour les sirènes»
——
Cent ans après sa publication, Alcools demeure une référence incontournable de la poésie mondiale. La présente édition en propose une approche intime et témoigne de son influence toujours présente.
L’accompagnement pédagogique insiste sur l’aspect novateur du recueil et sur l’influence qu’il exerça sur la vie culturelle. Deux regroupements de textes, l’un sur la littérature sans ponctuation, l’autre sur le poète en prison, inspireront des travaux originaux.
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Alcools
«Moi qui sais des lais pour les reines
Les complaintes de mes années
Des hymnes d’esclave aux murènes
La romance du mal aimé
Et des chansons pour les sirènes»
——
Cent ans après sa publication, Alcools demeure une référence incontournable de la poésie mondiale. La présente édition en propose une approche intime et témoigne de son influence toujours présente. Elle comprend entre autres, outre le recueil original, de malicieux souvenirs de Paul Léautaud, des lettres de Guillaume Apollinaire, un lexique et onze hommages en vers par certains des plus grands poètes des XXe et XXIe siècles.
Paul Valéry
Paul Valéry est un écrivain, poète, philosophe et épistémologue français. En 1889, il débute des études de droit et publie ses premiers vers dans la Revue maritime de Marseille. A cette époque, sa poésie est dans la mouvance symboliste. En 1890, sa rencontre avec Pierre Louÿs est déterminante pour l’orientation de sa vie de poète. Ce dernier lui présente André Gide et l’introduit dans le cercle étroit de Stéphane Mallarmé, dont il restera un ami fidèle. En 1892, à Gênes, Valéry passe par une crise existentielle. Il décide de consacrer l’essentiel de son existence à ce qui appelle « la vie de l’esprit ». Paul Valéry a laissé une oeuvre considérable parmi laquelle on trouve des écrits poétiques, des essais littéraires, artistiques et philosophiques.
Gaspard de la nuit
En 1842, un an après la mort de son discret auteur, la première édition de Gaspard de la Nuit ne rencontre guère que le silence: vingt exemplaires à peine en sont vendus. Et il est vrai que les premiers lecteurs étaient sans doute mal préparés à la découverte de ce recueil de courtes « fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot » qui offraient à la fois l’apparence de la prose et la réalité d’une pure écriture poétique. Il faudra attendre Baudelaire pour que le poème en prose soit reconnu, et c’est justement l’auteur du Spleen de Paris qui fera découvrir à un public plus large ce « fameux Gaspard de la Nuit » grâce auquel l’idée lui est venue à son tour de » tenter quelque chose d’analogue ». D’analogue? Rien n’est moins sûr car si les pièces de Baudelaire s’attachent à la vie moderne, celles de Bertrand nous proposent la peinture de la vie ancienne. Et ce sont bien deux naissances successives du poème en prose.
Et toi mon cœur pourquoi bats-tu
Fait des proses et des poèmes que je connais ? ou connaissais ? par coeur, ce livre n’aspire à rien d’autre qu’à donner un peu de plaisir, et peut-être d’émotion, à ceux qui le liront. Voilà des mots qui ne sont pas de moi et qui valent mieux que moi, mais qui, à force de familiarité, d’admiration, d’une répétition intérieure proche de la rumination, ont fini par se confondre avec moi : il m’arrive de les dire au soir quand il tombe sur la ville, sur la campagne, sur la neige ou au matin qui se lève sur la mer. Ils tournent, pour la plupart, autour de ces passions qui nous donnent à tous tant de bonheur et tant de souffrance. Et toi mon coeur pourquoi bats-tu. Renonçant à la fois à l’ordre chronologique ou alphabétique et au classement par thèmes, j’ai choisi de présenter en désordre, en vrac, comme ils me venaient à l’esprit et au coeur, ces mots ailés aux lecteurs. Avec pourtant un dessein nonchalant ? changements de lumière, passage du temps, résonances, contrepoints ? qu’au fil des pages chacun découvrira. Plaisir. Émotion. Jusque dans les vers et les proses les plus simples de ce livre, il y a encore autre chose : une élévation, une hauteur, une sorte d’appel vers ailleurs. » La littérature, écrit Pessoa, est la preuve que la vie ne suffi t pas. » Les textes ici réunis ont le pouvoir mystérieux de rendre la vie plus belle et de transformer notre existence.