Noelle Lavaivre
Après la pluie le beau temps
Sous ce proverbe qu’elle a choisi pour titre, la comtesse de Ségur nous fait connaître la belle histoire d’une pauvre orpheline élevée par un oncle injuste. Même lorsque Georges, son fils, a tort, c’est Geneviève, sa nièce, que celui-ci punit, et la générosité de Geneviève est telle que jamais elle ne dénonce son cousin. Mais, si l’oncle est aveugle, d’autres ne le sont pas et la pauvre orpheline se trouve d’amusants protecteurs : Ramoramor, un Noir, fidèle au souvenir de ses parents, et Mlle Primerose, une vieille cousine bavarde autant qu’agissante. C’est à eux deux qu’elle devra de voir enfin le bonheur éclairer sa vie qui semblait si bien promise à l’infortune. Après la pluie le beau temps.
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Britannicus est la deuxième grande tragédie de Racine. Pour la première fois, l’auteur prend son sujet dans l’histoire romaine. L’empereur Claude a eu de Messaline un fils, Britannicus, avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron, fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage. Néron a succédé à Claude. Il gouverne l’Empire avec sagesse au moment où débute la tragédie. Racine raconte l’instant précis où la vraie nature de Néron se révèle : sa passion subite pour Junie, fiancée de Britannicus, le pousse à se libérer de la domination d’Agrippine et à assassiner son frère…
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En laissant Tartuffe entrer dans sa maison, Orgon ne pouvait pas imaginer qu'il allait mettre en péril sa fortune, son honneur, son bonheur et l'unité de sa famille. Et pourtant, c'est bien à quoi travaille « l'imposteur », mais toujours à l'insu du maître de maison : si Tartuffe courtise la femme d'Orgon, c'est sous prétexte de l'entretenir de religion; s'il spolie ses enfants, c'est sous couvert de les remettre dans le droit chemin; s'il s'approprie les cordons de la bourse, c'est pour mieux organiser la dévotion familiale. Comment, dans ces conditions, Orgon aurait-il pu s'apercevoir de son aveuglement et donner au faux dévot la correction qu'il mérite? Avec Tartuffe, Molière livre une satire grinçante de toutes les hypocrisies, satire qui fait mouche et qui, 300 ans plus tard, reste toujours de mise.
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