Anouar Benmalek
Ce jour viendra
Que feriez-vous si, après la femme que vous aimiez, votre enfant était, à son tour, confronté à la mort ? Et si, pour le sauver, on en profitait pour vous proposer les techniques les plus transgressives de la génétique : cellules souches et puis, oui, clonage ? Quelle réponse donneriez-vous, vous, broyé par l'immensité de votre chagrin, face à l'avidité des entreprises de biotechnologie ?
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La goutte d’or
Idriss gardait ses chèvres et ses moutons non loin de l'oasis de Tabelbala quand une Land Rover a surgi. Une jeune femme blonde aux jambes nues a pris en photo le petit berger saharien. Sa photo, elle la lui enverra dès son retour à Paris. Idriss a attendu en vain. Son image volée ne lui a pas été rendue. Plus tard, quand il va partir vers le nord et jusqu'à Paris pour chercher du travail, il va se heurter à des images de lui-même qu'il ne reconnaîtra pas. Perdu dans un palais de mirages, il s'enfoncera dans la dérision jusqu'à ce qu'il trouve son salut dans la calligraphie. Seul le signe abstrait le libérera de la tyrannie de l'image, opium de l'Occident.
L’anneau d’améthyste
L’Anneau d’améthyste est un roman d’Anatole France publié en 1899. Il fait partie de l’Histoire Contemporaine, tétralogie dont il constitue le troisième volet. Ce roman poursuit l’histoire de M. Bergeret ainsi que la candidature de l’abbé Guitrel à l’évêché de Tourcoing, ces deux thèmes ayant été entamés dès le premier livre de la tétralogie, L’Orme du mail. Les personnages sont pour la plupart présents dès ce premier livre et l’auteur ne redonne pas d’explication par la suite sur leur histoire. Le roman se situe en pleine affaire Dreyfus.
Seules les larmes seront comptées
Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.
Miss Harriet
Le hasard les avait réunis dans la même auberge normande. Lui, jeune et beau garçon, parcourait la campagne pour peindre. Elle, c’était une » Anglaise d’âge » dont la figure de momie ressemblait à un a hareng saur qui aurait porté des papillons ». Hélas, cette disgrâce masquait un coeur avide d’aimer. Pour une Miss Harriet que sa fierté jette au fond d’un puits, combien se contentent de pleurer comme le père Saval de Regret et le prêtre du Baptême, ou serrent les dents sur un souvenir impossible à oublier comme le héros de Garçon, un bock! à moins d’en mourir comme le paysan de La Ficelle…