Joachim Barbier
Ce pays qui n’aime pas le foot
A la faveur des événements qui ont déclenché des polémiques nationales depuis dix ans – grève des Bleus en Afrique du Sud, banderole anti-Ch’tis des supporters du PSG, Marseillaise sifflée, main de Thierry Henry, affaire des quotas -, Ce pays qui n’aime pas le foot s’applique à déconstruire le discours désormais établi qui consiste à critiquer le football – soi-disant malade de trop d’argent -, les footballeurs – qualifiés de caïds ou de mercenaires – et les supporters – souvent dépeints comme des hordes sauvages. C’est une réponse aux commentaires de ceux qui considèrent que le football illustre toutes les dérives de notre société. Journalistes, entraîneurs, joueurs, ex-ministres des Sports, intellectuels… Le livre leur donne la parole et relève les limites de leur discours. En creux, il décrypte pourquoi le football est devenu un enjeu pour ceux qui veulent imposer leur morale et leur pensée politique, que l’on parle d’identité nationale, de minorités, de réussite sociale ou encore de banlieues. Cet ouvrage est donc à la fois une déclaration d’amour au football et aux émotions qu’il procure, au plaisir de se rendre au stade, et une contre-attaque argumentée envers tous ceux qui souhaitent faire de ce sport une activité pour jeunes gens bien élevés.
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Tout seul
Début décembre, l’AFP s’est procuré des communiqués annonçant le livre “Tout seul” de Raymond Domenech : “Chaque chapitre porte les traces de son long combat de sélectionneur avec Zinedine Zidane, Nicolas Anelka, Thierry Henry ou les plus jeunes joueurs d’une génération perdue” et fait état des “heures heureuses de la Coupe du monde 2006” (finale perdue contre l’Italie aux tirs au but) et les moments où “on sent monter les difficultés et le malaise, dont Raymond Domenech ne se détourne pas”. A 60 ans, Raymond Domenech a signé un livre sans “surprises, révélations, regrets”, donc rien de très croustillant, mais un “témoignage sincère, sans langue de bois ni volonté de minimiser ses propres erreurs”. Une sorte de mea-culpa alors ? Après la défaite face à l’Afrique du Sud lors de la coupe du monde 2010, Raymond Domenech a quitté ses fonctions de sélectionneur, son contrat se terminant le 31 juillet 2010. C’est Laurent Blanc qui lui a succédé, puis, le 8 juillet 2012, Didier Deschamps a été nommé sélectionneur de l’équipe de France.

