Marcel Bisiaux, Catherine Jajolet
Chat huppé
Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es… Cet adage pourrait s’appliquer au chat, ce satellite de l’homme, caméléon qui le renvoie à lui-même comme un miroir. Il n’est que de voir le maître pour deviner l’animal. Pour Béjart, le chat est souplesse, détente musculaire. Ne va-t-il pas jusqu’à faire des entrechats… Bilal prête à Ernest un regard « peuplé », riche de toutes les images de son univers fantastique. Mais Jimmy, le chat de Troisgros est gourmand. Normal. Quand on vit dans l’intimité d’un si grand chef, on préfère la fricassée de grenouilles aux langues de chat. Certains ont l’oreille musicale, ils se baladent sur les pianos. D’autres aiment qu’on leur fredonne le fameux Chabada bada… Et ceux qui sont d’un naturel chagrin ? A ceux-là, il faut peut-être signaler l’existence du « Charnu » ! Autant de personnalités, autant de félins…
Vous aimerez aussi
Autres femmes
A 35 ans, Caroline, divorcée, mère de deux garçons qu’elle élève seule, infirmière au service des urgences, homosexuelle, a tout essayé : » Le mariage et la maternité, la tarte aux pommes et la monogamie, la bigamie et la polygamie ; la consommation, le communisme, le féminisme et Dieu ; le sexe, le travail, l’alcool, la drogue et le grand amour. Le charme opérait un certain temps, mais ne parvenait jamais à tuer le désespoir. La seule chose qu’elle n’avait jamais essayée, c’était la psychothérapie. Ceux qui avaient pour métier d’aider les autres étaient censés s’en tirer tout seuls. Pourtant, elle avait dû reconnaître ces derniers jours, qu’elle n’y arrivait pas « . Elle va voir Hannah, pour entreprendre une psychothérapie. Entre les deux femmes se tisse, au fil des jours, un lien qui rouvre, doucement, la mémoire de celle qui parle comme de celle qui écoute.
Je n’ai aimé que vous
Myriam Dulac a disparu. Est-elle morte ? A-t-elle rejoint, au-delà des mers, ceux dont elle partageait peut-être l’espoir et les combats ? A-t-elle voulu, par cette fuite, manipuler secrètement les désirs d’autrui ? Laura, une jeune photographe qui l’a suivie des années durant à travers le monde, ignore tout, presque tout. Pourtant, et impérieusement, il lui faut retrouver la trace de cette femme troublante.Quête intense, déraisonnable, qui la conduit à prendre sa place entre son mari et sa fille : peut-on se glisser sans risque dans une vie qui ne vous appartient pas ? Où commence et où finit la vérité d’un sentiment ? Plusieurs personnages traverseront ce tumulte ; ils s’y perdent, s’y brûlent, avec délices et frayeurs, au fil d’une aventure qui mêle les urgences de chacun en une seule vague d’amour. Mais qui peut vraiment dire : je n’ai aimé que vous ? Il faudra entendre ces quelques mots comme le bruit d’un destin hésitant ; comme l’écho de la passion qui court entre les êtres, qui les sépare ou les précipite, tout proches, parmi songes et mensonges.
Adieu Volodia
Au 58, rue de la Mare, dans le XXe arrondissement de Paris, vivent les Guttman et les Roginski. Fuyant l'horreur des pogroms, les deux couples sont venus, l'un d'Ukraine en 1919, l'autre de Pologne en 1921 et ont eu chacun un enfant : Maurice et Elsa. Ils sont travailleurs, chaleureux. Ils veulent oublier, s'intégrer et leur naturalisation les fait pleurer de joie. La vie est belle ! Très vite, pourtant, la montée sournoise de l'antisémitisme fait planer une « drôle » de peur et crée des problèmes de travail : Les années passent cependant avec des joies et des peines, mais l'histoire est en marche vers le cauchemar. Adieu Volodia. Une large fresque de la France de 1925 à 1945, avec ses faits divers, ses assassinats politiques, son Front populaire… Un merveilleux roman avec de nombreux personnages inoubliables, rempli d'anecdotes cocasses, d'humour, de peintures justes, d'émotions, de violences et de peurs, d'amour et de tendresse.
Enquête sur trois secrets d’État
Si tous les présidents de la Ve République ont eu leurs émissaires secrets, jamais, comme sous le septennat de François Mitterrand, ils ne s’étaient entourés d’une garde de choc aussi directement engagée sur le terrain. En donnant parfois l’impression de prendre goût à manipuler les dossiers du contre-terrorisme ou du contre-espionnage, au risque d’exposer le pouvoir à tous les aléas de l’intox et de le compromettre. Les Français en eurent la première révélation d’importance avec les mésaventures, à la fois dramatiques et bouffonnes de la cellule élyséenne des gendarmes Prouteau et Barrit, mise en place en août 1982 pour coordonner l’action contre le terrorisme. Avivée par la guerre des clans et des chefs, la rivalité entre les services aboutit rapidement, avec l’affaire des Irlandais de Vincennes, à leur neutralisation réciproque, cependant que la cellule se transformait en cabinet noir de la présidence.