Annet Huizing
Comment j’ai écrit un roman sans m’en rendre compte
« Le lecteur doit vivre ce que tu vis », avait dit Lidwine. Mais qu’est-ce que je vivais au juste ? J’avais pas l’air maligne avec mon rêve de devenir écrivaine. Et là, une idée m’est venue. J’allais raconter comment Dirkje était entrée dans notre vie. J’ai ouvert mon ordinateur portable et j’ai retroussé mes manches. Mais mes doigts sont restés immobiles sur le clavier. Avant d’en venir à Dirkje, il faudrait d’abord que j’écrive que ma mère n’est plus là, et que je parle de mon père et de Kalle, de notre maison et du fait qu’on ne mange jamais à table. Je devais commencer par le commencement. Mais où commençait le commencement ? Il était une fois une fille à Hilversum ?
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De son côté, l’homme du travail est trop accablé, trop malheureux et trop effrayé de l’avenir, pour jouir de la beauté des campagnes et des charmes de la vie rustique. Pour lui aussi les champs dorés, les belles prairies, les animaux superbes, représentent des sacs d’écus dont il n’aura qu’une faible part, insuffisante à ses besoins, et que, pourtant, il faut remplir, chaque année, ces sacs maudits, pour satisfaire le maître et payer le droit de vivre parcimonieusement et misérablement sur son domaine.
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Tout en contournant le récif du Panthéon, je ruminais une question que je devais me poser mille et mille fois par la suite, une question que je sentais déjà familière à toutes mes fibres : « Allons! Qu'est-ce qu'il' y a encore? Qu'a-t-il encore inventé? » Oui, telle était la question qui, plus ou moins bien formulée, s'élevait du fond de mon coeur quand je voyais maman serrer les lèvres jusqu'à les vider de toute cou-leur, ou quand papa préludait en public à quelqu'une de ces colères théâtrales qui avaient fait, qui faisaient encore la terreur du clan.
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Juin 1316. Louis X le Hutin vient de mourir empoisonné. Pour la première fois depuis trois cents ans, un roi capétien disparaît sans qu’un fils lui succède. Ce quatrième volume des Rois maudits fait revivre les luttes acharnées qui vont être livrées afin de s’emparer de la Régence. C’est le frère du roi mort, le comte de Poitiers, qui l’emportera. Pour préparer son accession au trône, il s’appuiera sur une certaine loi salique, cette « loi des mâles », en vérité adaptée pour la circonstance, qui constituera désormais le règlement de succession de la monarchie française. La disparition du fils posthume de Louis le Hutin permet au comte de Poitiers de devenir Philippe V, dit le Long.

