Juan Branco
Crépuscule
Ce livre s’inscrit dans la tradition littéraire française des réquisitoires politiques. Sous la plume enflammée d’un jeune homme formé pour intégrer les élites mais croyant encore en la République, il dénonce et expose les preuves d’une captation de la démocratie par des oligarques puissants, en faveur d’intérêts de caste. Et comment le président Emmanuel Macron en fut à la fois la créature et l’instrument. Le publier est un acte citoyen. Crépuscule nous éclaire – c’est son paradoxe – sur la face obscure de ce pouvoir déliquescent. C’est d’abord un exercice de lucidité.
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Nicolas Sarkozy – Le pouvoir et la peur
La journaliste, chef du service politique de France Info, a vérifié auprès de ceux qui l'entourent le paradoxe de ce président qui a coutume de dire « Je n'ai pas peur » et dont le moteur serait en réalité la peur. Certains diront que c'est un livre féminin qui fait la part belle à la psychologie, aux sentiments. Cependant, la thèse que défend Marie-Eve Malouines dans Nicolas Sarkozy : le pouvoir et la peur est rationnelle, sérieuse, argumentée. Fruit d'une enquête menée à bonne source, avec cependant ce regret que les informateurs ont exigé l'anonymat, elle éclaire les interrogations qui courent en ce moment sur la façon dont le président de la République conduit le pays : est-il vraiment maître du jeu ou victime de trop fortes passions ? Sujet sensible abordé ici avec sang-froid sans que jamais affleure ni l'agressivité ni l'esprit polémique.
Chirac – Père et fille
Loin de la jeune femme qui vantait avec candeur le grand cour de son père, Claude Chirac incarne aujourd’hui une conseillère-clé du Président. Du ton à adopter dans les médias à l’heure du coucher, la fille de Jacques Chirac régente en grande partie la vie de son père qu’elle compte conduire à une réélection en 2002. Pour y arriver, il faut selon Claude éviter à tout prix de se dire « de droite ». Mais la partie est loin d’être gagnée. Les Chirac, qui croyaient tenir la gauche avec le scandale des paillotes incendiées en Corse, doivent désormais à leur tour se méfier des révélations annoncées par Jospin, Séguin ou les Tiberi. Signés par deux journalistes forts d’une enquête sur le terrain, ces portraits incisifs alimentés de confidences inédites forment un véritable roman de la cohabitation.
L’abeille et l’architecte
François Mitterrand est un de ceux qui croient qu’il n’est de bonne écriture qu’exacte. Tandis qu’il mène sa vie d’homme d’action, un autre en lui observe le vent « grande rumeur dans le ciel immobile », garde le rythme des jours avec l’odeur du blé, l’odeur du chêne, la suite des heures. L’écrivain qu’il est laisse place à l’élan du rêve, aux sensations, aux émotions. Il nous donne la Crète, le vertige du Kremlin, les canards sauvages virant de bord à Manhattan, l’angoisse du Japon, son étonnement devant le retournement communiste. L’homme d’Etat dialogue avec Kissinger, venu le voir chez lui à Paris, avec Brejnev – ce qui nous permet de saisir une clef de l’empire soviétique. Il parcourt le monde avec son bâton de pèlerin socialiste.
Mitterrand et les 40 voleurs
7 avril 1994 : François de Grossouvre est retrouvé mort, suicidé dans son bureau à l’Élysée. Nouvelle affaire d’État. Conseiller et vieux compagnon du président de la République dont il est depuis trente-cinq ans l’éminence grise, Grossouvre connaît les moindres secrets de François Mitterrand. Depuis 1982 et mes premières grandes enquêtes sur la corruption socialiste, je le rencontre régulièrement, à l’abri des regards. Durant toutes ces années, il devient un ami et me livre d’inquiétantes confidences sur les coulisses de l’État PS, les réseaux de l’affairisme politique et les « 40 voleurs… » que le président de la République tolère autour de lui, encourage parfois, protège toujours.