Kenizé Mourad
De la part de la princesse morte
» Ceci est l’histoire de ma mère, la princesse Selma, née dans un palais d’Istamboul.
» Ce pourrait être le début d’un conte ; c’est une histoire authentique qui commence en 1918 à la cour du dernier sultan de l’Empire ottoman. Selma a sept ans quand elle voit s’écrouler cet empire. Condamnée à l’exil, la famille impériale s’installe au Liban. Selma, qui a perdu à la fois son pays et son père, y sera » la princesse aux bas reprisés « . C’est à Beyrouth qu’elle grandira et rencontrera son premier amour, un jeune chef druze ; amour tôt brisé.
Selma acceptera alors d’épouser un raja indien qu’elle n’a jamais vu. Aux Indes, elle vivra les fastes des maharajas, les derniers jours de l’Empire britannique et la lutte pour l’indépendance. Mais là, comme au Liban, elle reste » l’étrangère » et elle finira par s’enfuir à Paris où elle trouvera enfin le véritable amour. La guerre l’en séparera et elle mourra dans la misère, à vingt-neuf ans, après avoir donné naissance à une fille : l’auteur de ce récit.
Grand Prix littéraire des lectrices de » Elle » 1988. Il serait impardonnable de passer à côté d’une authentique merveille. Claude Servan-Schreiber, Marie-France.